CAPI – Cahiers d'Autoformation Psychosociale en Pédagogie institutionnelle
GROUPE D’AUTOFORMATION PSYCHOSOCIALE
Association pour le développement de l’autonomie et de la participation sociale
Siège social : 40, rue Saint-Lô, BE 5060 FALISOLLE,
Président Patrick LECEUX 0496/627678 patrick.leceux@mac.com
Coordination pédagogique Jean-Marie LANGE: gap.belgique@skynet.be ;
Groupe d'Autoformation Psychosociale : Formations des adultes et actions humanitaires.
L'association de formation des cadres GAP est une asbl spécialisée en management associatif et en prévention des conflits de groupe. Elle se veut résolument sans but lucratif; aussi, lorsqu'elle dégage un quelconque bénéfice, elle conçoit le projet d'une aide humanitaire technique et ciblée au Tiers Monde. Hier, il s'agissait de formations d'animateurs ruraux et d'animateurs de gestion au Mali. Aujourd'hui, c'est l'aide à des associations locales à MAKAMBA au sud Burundi. Demain ce sera le soutien à des écoles fondamentales au pays DOGON (Mali). Notre association n'est pas subsidiée par la coopération au développement de Belgique. Le GAP est un opérateur de terrain qui se réclame de l'application des droits de l'homme et ne se réfère à aucune confession et à aucun parti politique.
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CAPI – Cahiers d'Autoformation Psychosociale en Pédagogie institutionnelle -
SOMMAIRE des précédents articles de cette revue bimensuelle de réflexions pédagogiques du GAP
N°1 – Janv-Fév. 2006 : Qu'est ce que le GAP ?
N°2 – Mars-Avril 06: Le cahier des offres de formation du GAP.
N°3 - Mai-Juin 06 : La colère des enseignants (gestion des conflits – opus 1)
N°4 – Juill.-août 06 : La pensée rationnelle (gestion des conflits – opus 2)
N°5 – Sept.-Oct.06 : Totem et tabou
N°6 – Nov. Déc. 06 : Jalousie et fonctionnement à la croyance (Médiation couple – opus 1)
N°7 – Janv.Fév. 07 : L'Avant-projet pédagogique BURUNDI
N°8 – Mars-Avril 07 : La Dynamique des Groupes, l'organisation sociale et l'homme de la singularité.
N°9 – Mai-Juin 07 : Histoire de vie en groupe et aide sociale (Proposition au Congrès international des professionnels francophones de l'intervention). Pédagogie du projet.
N°10 – Juillet-Août 07 : Rapport d'activité "Enfants de Kayoba" première phase "Voyage d'études et de faisabilité 2007"
N°11 – Sept.Oct.07 : Le chaman et le formateur
N°12 – Nov.Dec. 07 – L'identité personnelle, une insertion sociale ?
N°13 – Janv.Fév.08 – La genèse des alchimistes pour l'éducation à une spiritualité laïque
N°14 – Mars-avril 08 - Le travail des intervenants sociaux (1) : Pour une insertion sociale et multiculturelle citoyenne.
N°15 – Mai-Juin 08 – Le travail des intervenants sociaux (2) : Emploi, travail et méthodes d'intervention.
N°16 – Juillet-Août 08 – Le travail des intervenants sociaux (3) : Fantasme de toute puissance, démocratie ou génocide.
N°17 – Sept. Oct. 08 : La souffrance du désir et le détachement
N°18 – Nov. Déc.08 : Le stress et les consciences
N°19 – Janv-Fev 09 : Le triangle rouge de la lutte contre tous les racismes
N°20 – Mars-Avril 09 : La psychologie des émotions.
N°21- Mai-juin 09 : La raison sensible (combattre les fidèles au nom des infidèles).
N°22 – Juill-Août 09 : Le néant et l'être affamé
N°23 – Sept-Oct 09 : Multiculturalisme et autoformation
N°24 – Nov.-Dec.09 : Les Etats Modifiés de Conscience (extase, possession, hypnose et zen)
N°25 –Janv-Fev 2010 La matière, le vide, la nature, l'éducation
N°26 – Mars-Avril 2010 L'intelligence des femmes
N°27 - Mai-Juin 2010 L’imaginaire, le symbolique et la réalité sociale
N°28 – Juil-août10 : Pour une introduction à l’anthropologie culturelle et sociale
N°29 – Sept-oct10 : Le combat perpétuel de la démocratie participative
N°30 – Nov-dec10 : Les sans-papiers
N°31 – Janv-Fév 11 : le couple et l’institution du mariage (Médiation couple - opus 2)
N°32 – Mars –avril 11 : La psychologie systémique et le chamanisme
N°33 – Mai-juin 11 : Vers une éthique sociale contre les barbaries
N°34- Juil-août 11 : La sexualité, l’éthique et le pouvoir
CAPI – Cahiers d'Autoformation Psychosociale en Pédagogie institutionnelle N°34 Juil-Août 2011
La sexualité, la barbarie et le pouvoir
La sexualité
Amin MAALOUF a écrit « Le premier siècle après Béatrice »(Grasset, 1992), un essai romancé où il explique que , dans le monde musulman, de l’Inde, du Bengladesh et du Pakistan, n’importe quel petit village dispose d’un appareil à faire des échographies. Il s’agit ainsi de voir si le fœtus porté par la mère est mâle ou femelle et s’il s’agit d’une fille de faire avorter de force la mère. L’auteur montre ce qui existe déjà : des villages entiers où les filles sont rares et il faut les « importer » du Népal (pour ceux qui en ont les moyens) pour avoir ainsi l’espérance de fonder une famille. Ce n’est pas un livre d’horreur mais de sensibilisation au côté pervers de la liberté octroyée à tous, y compris aux barbares machistes et sans cervelle. « Depuis des millénaires, des milliards d’humains se sont lamentés à la naissance d’une fille, et réjouis de la naissance d’un garçon. Et soudain, quelque tentateur est venu leur dire : voici, votre espoir peut devenir réalité. Depuis des millénaires, il y a des peuples, des ethnies, des races, des tribus qui rêvent d’anéantir ceux qui ont l’impardonnable tort d’être différents. (…). Il existe de par le monde, des milliers de villes, des millions de villages où le nombre des filles n’a cessé de décliner ; pour certains, le phénomène dure depuis plus de vingt ans. Demain viendront les générations du cataclysme ; les générations d’hommes sans femmes, générations amputées de tout avenir, générations de la rancœur indomptable. »[1]
Ce n’est guère facile, même en Occident de s’atteler à cet exercice de rechercher des compliments pour l’autre sexe qui nous est tellement indispensable alors que nous sommes tous des être humains mais parfois irrités par l’altérité de l’autre genre. Nous, les hommes avons encore beaucoup de chemin à parcourir sur les voies de la tolérance. Cependant, on ne peut pas être tolérant envers tout : ce serait alors du relativisme absolu ou encore de la lâcheté complice (comme les Papes béatifiés qui n’ont rien dit au sujet de la SHOAH). Je suspecte en effet, une partie importante de l’humanité croyante des humains de ne pas respecter les droits de l’homme (ONU, 1948) lorsque ceux-ci sont des femmes ou des enfants.
Pourquoi, certains hommes dictent-ils à leurs femmes comment elles doivent s’habiller et comment se coiffer pour ne pas montrer de beaux cheveux et être séduisantes, comme Dieu les a voulues ?
Pourquoi, enferment-ils leurs femmes à la maison et ne les laissent sortir qu’avec un adolescent mâle comme indicateur ( mouchard) ?
Pourquoi, certains font-ils « couper » par des matrones à leurs propres petites filles l’organe du plaisir féminin, le CLITORIS, sans évoquer ici les horreurs des différents types d’infibulation. Dieu vous voit et en juste retour, il vous pèlera le jonc.
Nous acceptons de balayer devant notre porte et il est vrai que chez nous aussi, les curés abusent de jeunes mineurs pas seulement sexuellement pour une minorité mais par tous en imprimant dans de jeunes consciences des notions de frustration et de refoulement (le péché par exemple). Nous les athées, agnostiques, libres-penseurs, protestants et adorateurs des femmes, nous nous avons toujours dans nos maisons fait bon accueil à l’étranger qui nous respecte. Et oui, pas un seul roumi n’a tué en « kamikaze de fanatique » des femmes et des enfants musulmans.
La psychologie du comportement et de l’expérimentation animale était mal considérée dans ma jeunesse car ne prenant en compte que les observations factuelles et donc se souciant peu de feed-back, particularité de l’humain. Par exemple, on ne peut comprendre la polygamie, le contrôle du plaisir sexuel des femmes et la forte démographie des pays du sud si on ne prend en compte la dimension anthropologique que les enfants sont une richesse par la dot et le travail gratuit qu’ils fournissent et une assurance pour la vieillesse..
Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de psychologie expérimentale intéressante pour enrichir aussi nos connaissances sur l’homme par les comportements comparés des grands primates par exemple. FREUD parlait du désir sexuel et JUNG lui évoque d’autres désirs comme celui de la croyance et du pouvoir.
Des pigeons affamés sont enfermés dans une cage de SKINNER doté d’un système de distribution alimentaire aléatoire. Le pigeon a beau donner des coups de bec sur la manette faisant tomber les grains, rien ne se passe. Il s’énerve et tourne sur lui-même, puis subitement le système aléatoire s’enclenche. Il « pense » que c’est parce qu’il a bien « prié » (termes antagonistes ou bien on pense ou bien on prie) et tourne trois fois sur lui-même mais en vain. S’il est très « pieux », il va réitérer son geste jusque la nourriture arrive à nouveau par hasard (mais pour lui, ce sera la preuve de Dieu) et à partir de ce moment, il tourne sans cesse jusqu’à ce que son gésier soit rempli. Une autre expérience fut réalisée avec des souris préalablement conditionnées à la cage de SKINNER et donc connaissant la manette sur laquelle pousser pour recevoir de la nourriture. On y ajoute une autre manette plus éloignée reliée à une électrode fichée dans le centre du plaisir du cerveau de l’animal. Lorsqu’elle pousse sur cette manette, la souris reçoit l’équivalent d’un orgasme. L’expérience eut une chute rapide car – comme chez les drogués – la souris ne poussait plus que la manette du plaisir et ne pensait plus à l’autre et à s’alimenter. Tous les cobayes moururent de faim.
En éthologie comparée des primates, le BONOBO est le dernier grand primate découvert par la science en 1929 au zoo d’Anvers puis oublié parce que les travaux scientifiques n’étaient pas rédigés en anglais. Cette nouvelle espèce fut nommée PAN PANISCUS. Beaucoup plus gracieux que le chimpanzé, il a des mains de pianiste (quoi que non vérifié), une tête relativement petite, le visage plus aplati que son cousin, plus ouvert et le front plus haut que le chimpanzé. La face est noire soulignée de lèvres roses, d’oreilles délicates et de larges narines. Contrairement aux autres singes aux mamelles « planche à pain », les femelles ont des seins. Des cheveux longs et noirs sont partagés par une raie au milieu (naturellement, car il n’existe pas de coiffeur bonobo). Thorax mince, carrure étroite, cou délié, jambes plus longues que le chimpanzé, il paraît aussi plus droit que ce dernier qui pour la marche s’appuie sur ses pattes antérieures repliées. Le mâle pèse en moyenne 43 Kg et la femelle 36 (85% du poids du mâle comme dans notre espèce). Les activités sexuelles sont fréquentes sans l’ombre de nos tabous refoulés. Par exemple, l’homosexualité féminine ne pose aucun problème par frottement génito-génital (GG) appelé « HOKA-HOKA » : les deux femelles s’agrippent face à face pour mettre en contact étroit leurs vulves et leurs clitoris et elles exercent un frottement latéral sur un rythme rapide. Sourire épanoui et gémissements sonores attestent du plaisir physique de jouissance. Selon les comparaisons ADN, l’Orang-outan est apparu il y a 114 millions d’années, le gorille (notre lointain ancêtre) il y a 7,5 millions puis l’humain il y a 5,5 millions d’années. Ce sera seulement il y a 2,5 millions d’années que les bonobos et les chimpanzés se sont scindés du tronc commun. Rappelons pour insister que l’homme s’est scindé de l’ancêtre commun PAN il y a 5,5 millions d’années. D’après certains scientifiques, humains, chimpanzés et bonobos pourraient former le genre unique HOMO (et non le gorille notre ancêtre qui nous précède de 2 millions d’années, donc plus éloigné de nous).
La barbarie et l’excision
L’excision est punie de peines d’emprisonnement fermes en France (8 ans) et en Allemagne sous le chef de « mutilations sexuelles féminines ». J’ignore le statut juridique de la Grande-Bretagne et de la Belgique concernant cette souffrance pouvant occasionner la mort des petites filles africaines au mépris des droits de l’homme. Cela n’a rien à voir avec le Coran, dit-on, et ce n’est qu’une coutume. Oui mais pratiquée à 80% au Mali, 90% au Soudan et 100% en Somalie et qui tend à se pratiquer dans les populations migrantes en Europe si le législateur reste silencieux.
On distingue trois grands types de mutilations :
- La « sunnite » qui consiste en l’ablation du clitoris, fort innervé (hémorragie), petite termitière à supprimer pour que les femmes n’éprouvent pas trop de plaisir sexuel risquant de les inciter à des aventures. Ce « coupage » se pratique au Mali sauf dans les 8 villages DOGON des KOUDOU AROU KOMO KAN. Une conférence a eu lieu sur le thème à Ende (falaise sud de Bandiagara) en janvier 2011 par un animateur de Mopti[2] (MALI).
- L’excision proprement dite avec ablation du clitoris (le capuchon et les deux ramifications atteignables ainsi que les petites lèvres, très sanglant et douloureux et toujours pour la même finalité de supprimer le plaisir féminin.
- L’infibulation pharaonique (venues des anciens égyptiens selon les momies inspectées) et qui est une véritable boucherie. Elle consiste à enlever le clitoris et les petites lèvres puis couper le bord des grandes lèvres (chair avivée) et les fixer ensemble par des épines pour qu’elles cicatrisent en obturant la vulve ; on laisse un petit passage pour les urines et les menstrues. Le jour des noces de la jeune fille, on agrandit le passage à la lame de rasoir pour permettre le passage du pénis de l’époux. Devant les douleurs et la frigidité qui en découle, certains époux, conscients de la compassion coranique des bons musulmans, accompagnent leur femme en chirurgie pour que l’on rétablisse, sous anesthésie, la vulve en son état naturel.
Outre le but affiché de supprimer le plaisir féminin, cette barbarie inouïe au XXI° siècle est responsable d’infections, de septicémie, d’incontinence (la vessie étant parfois trouée), de problèmes ultérieurs d’obstétrique ainsi bien entendu que d’angoisse récurrente. Nous ne pouvons accepter au sein des Nations Unies, des peuples qui pratique encore ces mutilations sanglantes, ni tolérer cette atteinte à l’habeas corpus en Europe en général, c’est le devoir d’ingérence au nom des droits de l’homme prôné par Bernard Kouchner. Le monde doit devenir interculturel et non pluriculturel comme nous y invite l’hypocrite Grande-Bretagne pratiquant les ghettos culturels.
« L’excision accroît les certitudes de paternité et réduit la probabilité, pour un homme, d’être cocufié, donc de ce fait, trompé et forcé à entretenir la progéniture d’une autre homme. En réalité, la croyance populaire commune fait de l’excision une opération qui assure la chasteté en réduisant le désir sexuel.(…) L’opération d’infibulation est si importante – le clitoris est excisé et le tissu qui l’entoure sacrifié afin que la fusion des lèvres se produise pendant la cicatrisation – qu’environ 9% des petites filles opérées dans des conditions semi-modernes (avec une quelconque anesthésie) souffrent d’hémorragies et de traumatismes. Les femmes infibulées sont réouvertes en partie au mariage, et doivent l’être totalement à l’accouchement, après quoi on les recoud. Dans une étude récente à Khartoum au Soudan, sur 3013 femmes qui avaient été infibulées, 84 % rapportèrent n’avoir jamais eu d’orgasme. Loin de considérer l’acte sexuel comme un plaisir, beaucoup de femmes excisées et infibulées le trouvaient douloureux. »[3]
Le pouvoir de dominer
Frans de WAAL[4] dans son ouvrage d’études comparatives sur les primates dont nous sommes, explique que lors d’une conférence à Charleston (USA) sur la paix dans le monde et des rapports pacifistes entre humains, où il présentait ses travaux sur la résolution des conflits chez les primates, il évoqua l’usage de la sexualité des BONOBOS comme dépassement des conflits. D’autres conférenciers évoquèrent eux les Inuits (esquimaux), les Hottentots, les Pygmées Mbuti, les indiens Hopi, etc, qui se donnent un mal fou pour éviter toutes hostilités verbales. Il cite également une autre conférence aux Pays-Bas de l’« Agression Club » (groupe universitaire de psychiatres, criminologues, psychologues, éthologues,…) dont l’objet est de débattre de la violence et de l’agressivité : dans notre espèce humaine, 80% des violences ordinaires sont conjugales et nous sommes les seuls primates, lors de guerres ou autres massacres de genre sexuel, à tuer des membres de notre propre espèce. Arrêtons donc de jeter la pierre sur les musulmans qui lapident les femmes infidèles, ils arriveront eux-aussi à évoluer avec leurs sages et le secours d’Allah le miséricordieux. Rappelons que dans notre culture, Jésus fils de Dieu eut cette phrase magnifique pour arrêter la barbarie d’une lapidation : « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre » (référence « La vie de Brian », film des Monty Python, Terry Jones, GB, 1979).
Dans la même étude, l’auteur cite un prophète du capitalisme Alan GREESPAN qui nous invite à reconnaître que notre barbarie va trop loin : « Ce n’est pas que les humains soient devenus plus rapaces que dans les générations passées, expliquait-il à une commission du Sénat américain en 2002. Mais les routes pas lesquelles s’exprime la rapacité se sont énormément élargies. »[5]
Il y a peu donc, on a distingué, au niveau de l’évolution des espèces, le singe Bonobo du chimpanzé. Le chimpanzé bien connu est agressif, lutte contre les autres mâles, tue les petits qui empêchent le retour des chaleurs et se chamaille avec tous – comme l’homme – pour des broutilles.
Le Bonobo n’est guère agressif et préfère résoudre les différents par la sexualité. Qui sait ? si nous l’avions distingué plus tôt, peut-être aurions-nous eu un autre contre-exemple de primates nous invitant à faire l’amour plutôt que la guerre ou à courir après le profit ? La question est donc : pourrions-nous être dirigés non plus seulement par des règles strictes dont le jeu consiste à les détourner de leur sens premier mais être autogouvernés aussi par des valeurs humaines et pacifistes et la raison ?
Il semblerait que cette révolution culturelle ne soit pas possible à moyen terme. En effet, en 1957, Léo FESTINGER développe le concept de la « dissonance cognitive » qui consiste pour notre cerveau à nous faire prendre des rationalisations a posteriori pour de la raison. Par exemple, dans les années 1970, on croyait pouvoir dépasser nos tendances archaïques comme la jalousie, les rôles sexuels, la possession de biens et le désir de dominer comme modèles culturels abscons. Avec l’observation de nos cousins les chimpanzés, on constate qu’ils sont eux-aussi jaloux, sexistes et possessifs parce que c’est leur nature, c’est ce que NIETZSCHE appelait la « volonté de pouvoir ». Comme les chimpanzés, beaucoup de nos dirigeants voulant jouir d’une position de pouvoir développent une hormone de stress, le cortisol : ils sont des mâles alpha (avec polygamie obligée), nerveux, paranoïaques et sujets à des somatisations comme les ulcères et les crises cardiaques.
« Le neurologue Oliver Sacks a décrit un groupe de patients, dans un service d’aphasiques, agité d’un rire convulsif pendant un discours du président Reagan. Incapables de comprendre les mots en tant que tels, ces patient suivent une grande partie de ce qui est dit en observant les expressions du visage et les mouvements du corps. Ils sont si attentifs aux indications non verbales qu’on ne peut pas leur mentir. Sacks en concluait que le président dont le discours paraissait normal aux autres personnes présentes, combinait avec tant de roublardise des mots et un ton de voix trompeurs que seul les patients atteints de lésion cérébrales pouvaient percer son jeu. »[6]
REAGAN et Madame TATCHER furent tous les deux des équivalents de singes alpha dominants. Ils ont fait beaucoup de mal surtout Margaret tuant au TOMAWACK et à l’EXOCET des chiliens des Malouines.
Toutefois, pour nuancer sur ce point Frans de Waal[7], notre primatologue de référence ici, et apporter une bougie à ces ténèbres du pouvoir, je pourrais dire que, lorsque je terminais une formation de plusieurs jours en Dynamique des Groupes (DG ) à l’université de Liège, lors de l’évaluation, la majorité du groupe demandait à chaque fois à ceux ayant été leaders qu’ils prennent moins de place la fois suivante. C’est bien la régulation par homéostasie illustrée par la sagesse d’un vieux proverbe russe qui citait BAKOUNINE : « Lorsque tu as fini de carillonner, descends du clocher ! », ce que les politiciens n’arrivent pas à faire car le pouvoir et le sexe procurent des jouissances. Je dis bien le sexe instrument objet et non la sexualité qui devrait être joyeuse et partagée comme chez les BONOBOS.
Avez-vous déjà analysé un discours de politicien qui nous promet de réformer correctement l’éducation (projet à long terme exclu de l’intérêt de son mandat de quatre ans) ou de régler une économie ultralibérale qui le dépasse ? Y a-t-il un seul qui reconnaitrait en toute simplicité ( de Seraing à Antibes) qu’il veut seulement le pouvoir ? Pas en tout cas selon mes dernières observations ces quarante dernières années.« Le conflit est le père de toute chose » disait HERACLITE, ce qui nécessite une fonction constante et jamais stabilisée de la citoyenneté responsable par la démocratie participative au-delà du leurre des élections.
« Oh ! Homme ! Combien seriez-vous plus heureux si vos femmes étaient heureuses. » (Louise MICHEL)[8]
Asia Bibi et les BONOBOS ! Pour la survie d’Asia BIBI, de ses 3 filles et de son époux, au nom de Dieu.
Nous sommes tous frères bien sûr et d’une seule espèce l’Homme Sapiens Sapiens mais cela ne veut pas dire que toutes les ethnies de notre espèce ont le même degré de développement. Rappelons que la violence, et le fanatisme sont liés aux religions et que la religion dominante au XXI° sera celle des musulmans qui n’ont jamais fait preuve d’humilité, de charité, de tolérance et/ou d’ouverture d’esprit dans notre siècle ;auparavant, les sages musulmans étaient un exemple et ce sont eux qui nous ont transmis par les textes en arabes la grande sagesse des hellénistes. Même mes amis de longue date, se baladent à présent en boubou blanc avec un petit callot blanc sur la tête et passent tellement de temps à la mosquée qu’ils en perdent la finesse des relations humaines. Lors d’une dernière action au Mali, j’ai heurté des vendeurs FNAC de Liège parce que je demandais des exemplaires du Coran sous cellophane ; leurs courroux était légitime, d’autant plus que ces Corans sont fabriqués en France par des infidèles français qui souillent ainsi toutes les pages. Mais ma motivation était calculée, celle de planter 1000 plants d’un arbre alimentaire tout autour de l’école mixte de Nando avec la bénédiction de l’Imam. Le projet a été réalisé, j’ai donné mes Corans ainsi que des noix de cola et j’ai mené à bien mon projet sans me faire détruire par la rumeur.
Au-delà de leurs meurtres aveugles d’innocents et des femmes et de la terreur régulière qu’ils organisent envers le genre féminin, les croyants, non pas les croyants du Sahel mais ceux d’Afghanistan ayant migré pour un demi-million d’hommes au Pakistan, organisent à présent la terreur due au blasphème. Ceci signifie – pour l’OTAN qui n’entend pas toujours clair – que n’importe qui disant de son voisin qu’il a blasphémé le nom d’HITLER sera puni de mort. Notons – cerise sur le gâteau – que les Etats-Unis sont les principaux protecteurs de ce peuple de fous. Par solidarité envers les droits de l’homme et contre toute les atteintes à ceux-ci, malgré ma tolérance et mon amitié envers mes frères musulmans pacifistes, je n’ai pas le choix, je dis : « VIVENT les caricatures ! » par solidarité et je lance une fatwa laïque et symbolique (chez nous, on ne tue pas des innocents) contre ces tueurs incapables de construire des écoles pour leurs enfants mais bien d’en faire de futurs martyrs d’un Dieu miséricordieux (dans le Coran mais pas dans les Hadjis), que la malédiction d’Allah, qui me comprend, soit sur leurs têtes. Qu’on leur donne tout de suite 72 vierges et qu’ils puissent vivre naturellement leur sexualité et libérer dans leurs cerveaux de l’Ocytocine qui les rendra pacifistes au lieu de fous dangereux pour l’humanité.
Le 14.05 sur TV5MONDE, dans l’émission « Envoyé spécial », un des thèmes était le Pakistan. Ce pays dirigé par Ali BHUTTO assassiné (pendu ) lors du coup d’Etat de Zia Ul-Haq, l’ami des américains a déjà vécu, il y a vingt ans, une vague de barbarie où la charia était rétablie à la lettre. A cette époque, militant d’Amnesty International, j’écrivais au dictateur pour implorer sa clémence pour des voleurs à qui on allait couper les deux mains, pour un paralytique que l’on allait jeter de son fauteuil pour le fouetter et pour des femmes infidèles (jamais des hommes) que l’on lapidait jusqu’à ce que mort s’en suive. Les américains n’ont jamais été très subtils (des mickeys) et lorsqu’ils ont pris le Pakistan comme base arrière pour lutter (guerre froide) contre l’ennemi soviétique qui envahissait l’Afghanistan, ils n’ont pas compris qu’un demi-million de talibans s’exilaient au Pakistan pour combattre un jour les chrétiens qu’ils sont.
En janvier 1011, le gouverneur du Penjab (le plus grand état du Pakistan) a été assassiné par son garde du corps. Salman TASEEM était l’un des rares hommes politiques à dénoncer publiquement l’islamisation du Pakistan. Il avait pris fait et cause pour Asia BIBI, une paysanne chrétienne condamnée à la pendaison pour blasphème. A la suite d’une dispute pour un verre d’eau, deux voisines musulmanes (les instigatrices du crime à venir) l’avaient en effet accusée d’avoir insulté le prophète Mahomet. On a bien sûr envie de vomir à l’idée que cette secte existe et certains pensent que raser l’Afghanistan et le Pakistan sous une explosion atomique faciliterait l’advenir d’une communauté humaine plus centrée sur la raison. Ce sera là le discours épidermique des gens d’extrême-droite.
Ethologie comparée avec les singes BONOBOS
Des projets de réinsertion du BONOBO ont lieu dans la province de l’Equateur du Congo RDC aux alentours de la ville de Basankusu sur la rivière MARINGA. Lorsque je travaillais dans cette région en 1968-1970, je disais déjà que le premier pas à faire pour la sauvegarde de la diversité biologique était dans la généralisation de l’instruction (comme en Afghanistan et Pakistan). J’ai vu de magnifiques grands singes colobes, dit « Magistrats » pour les longs poils blancs qu’ils développent à partir des tempes, être abattus par de petites fléchettes NGOMBE trempées dans une sorte de curare. Ce phénomène de la chasse et de la surchasse n’est pas spécifique à la RDC ; en effet, dans un petit maquis (restaurant populaire) de Côté d’Ivoire, j’ai vu une casserole où mijotait un jeune chimpanzé avec une petite main (très humaine) crispée sur le bord de la casserole. C’est choquant de s’alimenter d’une espèce aussi proche de nous et de la massacrer dans ce but. Tout comme le cannibalisme qui, consiste aujourd’hui à déterrer un cadavre frais et de à consommer rituellement (et cuit) pour s’approprier sa force ( tout en conservant les mains cachées dans le paillage de la toiture pour en faire des charmes). Mais le plus ignoble, c’est de lancer une accusation de blasphème sur un autre être humain parce qu’il a bu à notre verre. C’est là le sommet de l’horreur, de la méchanceté et de la violence suscitée !
Le « French Kiss » est spécifique. Les chimpanzés tendent les lèvres pour faire un bisou mais un gardien de zoo plutôt habitué aux chimpanzés fut surpris de la langue du primate dans sa bouche quand il accepta un baiser d’un Bonobo. Pour le gardien, ce geste était l’expression d’un contact amical non sexuel. Or, ce signe est un signe d’amour et de confiance (autre que de boire au verre d’eau d’une musulmane haineuse) car la langue peut être mordue par les dents de l’autre. Dans le baiser, il y a échange de salive, de bactéries, de virus et d’aliments, non pas un chewing-gum d’ados qui change de bouche mais par exemple le début d’un sevrage : la maman donne aux petits des morceaux d’aliments prémâchés en avançant sa lèvre inférieure dans la bouche ouverte du bébé.
Les Bonobos ne travaillent pas, ne se maquillent pas, jouent beaucoup, ne voyagent pas (sauf de temps en temps sur la canopée) mais développent une activité érotique fébrile et sans complexe. Le pénis du Bonobo est plus étroit et entièrement rétractile (proportionnellement plus long de taille que celui de l’humain), les testicules font plusieurs fois le volume de ceux de l’humain. Les femelles arborent d’énormes tumescences rose fluo de la taille de ballons de football sur le postérieur (= disponible). La femelle préfère l’accouplement frontal (position du missionnaire) et les mâles par l’arrière, mais les femelles forcent le choix en se couchant sur le dos. Le clitoris pointe à l’horizontale comme un petit doigt, son utilité est d’être source de plaisir et d’orgasme afin que la sexualité soit une expérience agréable et volontiers renouvelée.
Les Bonobos ont-ils vraiment besoin d’une telle débauche d’activités sexuelles ? Et nous, humains, pourquoi ne pas nous cloner (entre pakistanais pieux) pour éviter le péché de chair ? Faire par exemple comme les voisins Indiens, véritables fourmis laborieuses, nous concentrer sur un monde performant au niveau du travail et d’un ennui mortel ?
Une des lois de la jungle des plus cruelles est que le prédateur, un lion par exemple, va tuer tous les petits de ses lionnes pour assurer sa descendance à lui ; cette pratique d’infanticide n’a pas lieu chez les Bonobos qui sont trop rapides pour « tirer leurs coups » et donc chez qui on ne saurait dire qui est le père de qui. Les femelles gagnent ainsi au fond à convaincre les mâles de copuler, nous sommes dans un changement évolutionniste. En acceptant les avancées de nombreux mâles, la femelle se prémunit contre l’infanticide car aucun de ses partenaires ne peut éliminer la possibilité que le petit soit le sien. Notons enfin les bienfaits de l’hormone OCYTOCINE (qui stimule les contractions de l’utérus, la montée du lait et qui réduit l’agressivité). On a trouvé qu’après une activité sexuelle , la synthèse de cette hormone dans le cerveau du mâle connaît un pic et lui donne un sentiment de bien-être, une attitude pacifiste. L’anthropologue américaine Sarah Blaffer HRDY va encore plus loin avec cette lutte contre l’infanticide humain : les enfants sont plus exposés à des violences de la part des beaux-pères que de leurs pères biologiques. La Bible montre Pharaon faisant tuer tous les nouveau-nés d’Egypte, le roi Hérode fait massacrer dans Bethléem tous les enfants de moins de 2 ans, et le vainqueur tue la progéniture des femmes faites prisonnières-esclaves.
L’organisation sociale des primates a été aussi bien étudiée par le sociologie Serge MOSCOVICI (« La société contre nature »). Si la horde doit se déplacer en savane, hors de l’abri des grands arbres, elle se déplace en trois cercles imbriqués. Au centre le mâle alpha, les jeunes femelles et les petits, le deuxième cercle est formé des femelles plus âgées et non en charge d’un petit et enfin le troisième cercle est constitué des mâles surnuméraires qui sont là pour être croqués en priorité par les prédateurs.
Dans presque toutes les espèces, les mâles sont polygames. Mais il existe parfois des familles nucléaires comme chez l’homme occidental, les manchots EMPEREUR et les poissons Kribensis des CICHLIDE. La première hypothèse fut la tendance des mâles à accompagner les femelles avec lesquelles ils s’étaient accouplés pour protéger les jeunes de l’infanticides d’autres mâles. Puis il y eut l’aide aux soins par le père pour attraper des branches trop hautes par exemple. Et enfin la dominance et le paternalisme d’un genre sur l’autre en totale opposition aux droits de l’homme.
Notons que dans notre espèce la femelle (comme le mâle) n’est que modérément fidèle. Si la fidélité avait été utile pour l’évolution, son appétit sexuel se serait limité à la période de l’ovulation signalée aux regards lubriques des mâles. C’est donc une pure légende de croire les hommes polygames et non les femmes ; c’est pourquoi, les hommes ont inventé l’institution du mariage et les mutilations sexuelles. Notons que les femmes Bonobos ont le plus souvent des tumescences rose à l’arrière-train, au-delà des cycles.
Il y a une corrélation manifeste entre l’excision et le monde arabo-islamique. L’âge moyen des mutilations des petites filles est de 2 à 5 ans, ou de 8 à 11 ans selon les tribus. L’excision est pratiquée par une femme non formée, avec des risques sanitaires, à la maison ou lors d’une retraite rituelle en forêt, elle consiste en majorité en la clitéroctomie et en la nymphectomie (ablation des petites lèvres). 20% des mères dans les villes abandonnent cette pratique coutumière pour leurs filles mais les grand-mères les raptent pour les faire « couper » lors d’une absence fortuite de la mère.
Pour mémoire, rappelons avec la chercheuse Madame MOTTIN SYLLA[9] ,que l’excision recommandée par l’islam avec l’ablation du capuchon du clitoris et des petites lèvres dite SUNNA est la plus pratiquée. Notons en passant que, selon la chercheuse, la zone érogène du clitoris compte 8 mille terminaisons nerveuses rien que dans le capuchon.
Le type II consiste à enlever le clitoris et les petites lèvres ainsi qu’une partie des grandes lèvres. Le type III dit INFIBULATION ou excision pharaonique (Afrique de l’Est) consiste en l’ablation profonde du clitoris, à la coupe des petites lèvres et à la coupe des bords des grandes lèvres, les bords de la plaie sont alors rejoints par suture au fil ou à l’aide d’épines et les deux grandes lèvres (plaie ouverte) cicatrisent entre elles (le taf) pour obstruer quasi-complètement l’entrée du vagin, avec des pailles (milieu propre aux amibes), on aménage un petit orifice pour les urines et les menstrues. Outre les complications sanitaires déjà exposées dans la première partie (septicémie, incontinence, hémorragie, douleurs chroniques, douleurs lors du coït et angoisses récurrentes), la chercheuse sénégalaise évoque également le GABE, ce qui veut dire en peul « grain de mil », des sortes de verrues couvrant la paroi vaginale et qui seraient dues – la chercheuses est ici imprécise - à des champignons ou à un virus (herpès génital) et peuvent être arasées par l’exciseuse à la lame de rasoir (service après vente ?). Lorsque la femme a ce genre de boutons, elle passe tout son temps à se gratter dit la chercheuses et le gabé (avoir ses soccantes) peut égratigner le partenaire sexuel lors de ses ébats…dans le vagin.
Des études actuelles sujettes à caution, réalisées dans les années 1990 aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne font état d’une proportion d’homosexuels exclusifs de moins de 1%. Le rapport américain KINSAY, lui annonçait déjà une moyenne de 5% d’homosexuels dans la population humaine. Je ne crois pas à ces chiffres, les humains peuvent être, comme les Bonobos ,« à voile et à vapeur » et être à 100% bisexuels selon l’occasion du moment, lorsque ce qui a été considéré comme un crime par nos églises est à nouveau considéré comme un jeu entre partenaires adultes et consentants. Notons toutefois que l’homosexualité était punie de mort en Ouganda (la loi vient d’être retirée ce jour devant le tollé d’internet) ainsi qu’au Burundi. Serait-ce de la propagande politique pour la famille hétéro aussi bien bonne chrétienne que bonne musulmane ? Ce sont là des chancres induits par les parasitages religieux.
Regardons mieux cette affaire du 14.05.11 au Penjab du Pakistan : Madame BIBI a bu dans son village, un verre d’eau appartenant à une musulmane, c’est un blasphème et elle doit être exécutée dit face caméra la délatrice frustrée de son verre d’eau car en plus elle a manqué de respect à Allah le miséricordieux et doit donc être exécutée. Je recommande l’ouvrage de l’anthropologue BLAFFER HYDR, dont le titre est le programme : « la femme qui n’évoluait jamais ! ». Ce sont certaines hystériques, de grandes malades qui ont remplacé (ou jamais développé) la raison élémentaire au profit de la haine, formées en cela par leurs époux talibans.
« Les mâles n’ont eu de cesse de juguler la sexualité des femmes.. A une période récente, nous avons pu voir l’expression extrême de cette volonté d’assujettissement dans le régime des Talibans en Afghanistan. Leur ministère pour la préservation de la vertu et la prévention du vice ordonna que les femmes qui laissaient voir leurs visage et chevilles soient fouettées sur la place publique. »[10] La sexualité BONOBO n’a rien à voir avec ces déviances psychotiques ou névrotiques, elle est caractérisée par la spontanéité. Nous nous utilisons nos mains pour un shake-hand pour nous saluer et eux un frotti-frotta mais ils ne se massacrent pas entre eux. Lorsque nous avons compris l’horreur du fascisme, nous avons tous dit : « plus jamais cela ». Aujourd’hui, nos flamands veulent l’amnistie pour les collaborateurs et les talibans ont dynamité les grands Bouddha de Bamyan, chef d’œuvre du patrimoine de l’humanité et détruisent la civilisation humaine avec notre complaisance. Organisons un embargo total, un retrait de toutes les troupes et plus une seule aide à ces barbares qui se tueront entre eux, entre fanatiques religieux et corrompus ; il ne s’agit pas de les massacrer à la bombe atomique (ils la possèdent eux aussi), il s’agit de façon radicale de fermer tous les robinets d’argent, tous tant que les droits de l’homme ne sont pas respectés au même titre que le Coran. Cette loi anti-blasphème actuelle correspond à la loi nazie où les enfants des jeunesses nazies pouvaient dénoncer leurs propres parents, c’est le même principe.
Pour revenir à notre espèce en général, les mâles dominants ont toujours eu le droit de cuissage depuis le moyen-âge et/ou de harem de collection. Avec les comparaisons ADN des anthropologues d’aujourd’hui, on a prouvé que les hommes puissants avaient plusieurs femmes et une progéniture nombreuse. En Asie centrale, des études sur le chromosome Y ont montré que 8% des hommes avaient un chromosome Y quasi-identique ; donc, un mâle alpha ancestral eut 16 millions de descendants mâles : GENGIS KHAN, le grand inséminateur d’il y a 1000 ans. Les jeunes captives n’étaient pas distribuées aux soldats mais réservées au grand mongol en personne, qui ne faisait pas l’amour mais toujours la guerre. Rappelons une fois encore que les hommes dominent les femmes soit par une formatage éducationnel plus strict sur la notion de péché chez nous, soit par des mutilations barbares enlevant le plaisir des femmes des mondes musulmans.
Attention toutefois à cette ébauche d’étude comparée avec nos cousins les primates, je fais l’hypothèse que les américains créationnistes qui jouent aux gendarmes du monde et enferment aujourd’hui (ils font tellement d’ingérence qu’ils ne se rendent plus compte ) un présidentiable français prévenu non jugé, Dominique Strauss Khan (soit un mépris des droits à la défense). Ils sont, comme nous, proches des chimpanzés. Les chimpanzés sont comme nous des omnivores et consomment 35 espèces de vertébrés, ils sont carnivores et ivres de pouvoir. En Ouganda et en Tanzanie, certains chimpanzés entrent dans les cases voler les bébés pour les manger et comme les hommes, ils peuvent sans état d’âme se tuer entre eux. En état d’attaque, les chimpanzés peuvent devenir presque aussi cruels que les humains.« A l’ université américaine de STANFORD, dans le cadre de la construction d’une identité de groupe, les étudiants furent répartis entre gardiens et prisonniers dans un jeu de rôles carcéral. Ils étaient censés cohabiter pendant deux semaines dans un sous-sol. Au bout de six jours, il fallut mettre un terme à l’expérience, car les « gardiens » étaient devenus de plus en plus arrogants, brutaux et cruels provoquant un début de mutinerie chez les « prisonniers ». Les étudiants avaient-ils oublié qu’il s’agissait d’une simple expérience et que les rôles avaient été distribués à pile ou face ?(…)L’expérience carcérale de Stanford » gagna en notoriété quand il apparut que des officiers américains avaient torturé à la prison d’Abou Ghraib, à Bagdad. Les gardes américains usèrent d’une vaste panoplie de techniques de torture, parmi lesquelles le port d’une cagoule et la fixation de fils électriques aux organes génitaux des prisonniers. Certains commentateurs des médias américains tentèrent de minimiser ces pratiques en les qualifiant de « dérapages », mais des dizaines de prisonniers y laissèrent leur vie. Outre des similitudes frappantes avec la brutalité et les connotations sexuelles de l’expérience de Stanford, gardiens et prisonniers à Abou Ghraib étaient de races différentes, de religions différentes, et parlaient des langues différentes. Ces facteurs rendirent l’entreprise de déshumanisation encore plus facile pour les gardes. »[11]Dans ce regard croisé, entre les plus civilisés de nos cousins primates et les plus barbares de nos ethnies, ne pourrait-on pas conseiller aux musulmans d’Afghanistan/Pakistan de faire tuer tous les enfants chrétiens ? Qui est le plus primitif du BONOBO ou l’Imam Taliban ?
Pour conclure brièvement et pacifiquement, nous pourrions mettre tous sur la toile notre demande de ne plus soutenir d’aucune façon ces pays barbares, un blocus total aussi bien de la PAM que de la corruption aux dirigeants et nous afficher tous blasphémateurs d’Allah (même si cela compte peu pour des incroyants) comme liberté d’opinion de façon à faire corps au-delà des frontières avec Asia BIBI et si certains d’entre nous sont tués par ces mabouls, tant mieux, cela forcera l’OTAN à réagir avec une réelle efficacité technologique. Rappelons-nous le rêve de Martin Luther KING. Dieu n’est pas grand, il est petit, mesquin et cruel !
Mon Seigneur, mon Dieu, que tu t’appelles Allah, Shiva ou Yahvé, s’il te plaît arrête de ne pas intervenir – comme tes papes lors du massacre des juifs par les nazis – ta nullité est cosmique et ton influence fantasmée mortelle a tellement accumulé les crimes contre l’humanité que, si tu existais, par loyauté pour notre seule espèce Homo Sapiens Sapiens, nous combattrions contre toi pour les forces de Satan qui ne pourraient pas imaginer un enfer pire que celui que tu génères par la haine de tous contre tous, les hommes contre les femmes, les musulmans contre les chrétiens, les américains contre le reste du monde. S’il te plaît, laisse nous respirer et vivre naturellement comme tes autres créatures, les Bonobos.
POLYGAMIE & MUTILATIONS SEXUELLES AU SAHEL
« Comme le disait Aragon, la femme est l’avenir de l’homme »(Jean Ferrat)
« Pour aimer les hommes, il faut détester fortement ce qui les opprime. »(Jean-Paul Sartre)
« La polygamie, si on a les moyens, c’est bien parce qu’on aura beaucoup d’enfants, mais si on n’a pas les moyens, on ne pourra rien faire avec plusieurs femmes. Je n’ai pas eu encore de fille mais quand j’en aurai une je la donnerai en mariage seulement à un homme qui est mon semblable. Si c’est un homme noble, honnête, sérieux, musulman, je la donne, si c’est un esclave je ne la donne pas. Les Blancs ont dit qu’il n’y a plus d’esclaves, mais pour nous ça existe toujours. » (Témoignage n°33 : homme marié à 22 ans)[12]
« Au cœur même du désir de vivre ensemble – dans l’égalité, la liberté et la fraternité – qui est au fondement de toute construction nationale, gît un danger mortel, un véritable poison : la tentation permanente du repli tribal, du fanatisme identitaire, de la singularité, qui deviennent refus de l’autre, racisme en bref : haine pathologique. Si l’Occident persiste dans sa générosité, les prophètes racistes, les fanatiques tribalistes pourraient bien finir par l’emporter, détruisant le mouvement d’émancipation. »[13] Autrement dit, il faut que les sages et la majorité islamique condamnent ouvertement les terroristes qui les salissent. Une porte ne peut être à la fois ouverte et fermée et il faut s’engager de part et d’autre dans l’action coopérative ou dans la haine et la barbarie. Tant que les musulmans se tairont par rapport à des massacres d’êtres humains à cause de caricatures, tant qu’ils ne considéreront pas leurs femmes comme des humains aux droits égaux, il y aura hélas un hiatus de plus en plus infranchissable entre les cultures car je pense que les pays du sud ont besoin de l’Occident mais que le contraire n’est pas vrai et que l’aide humanitaire est acte de pure générosité (le PAM par exemple).
De la pratique de l’Ecole de Chicago, par les récits de vie, peut émerger la réalité quotidienne d’une époque traitée, en tout cas en Occident où l’individualité est bien assise. J’avais commencé en 1987, ma thèse de doctorat sur les histoires de vie avec les référents de Jürgen HABERMAS et de Gaston PINEAU en choisissant comme terrain pratique le Mali. J’ai très vite abandonné parce que c’est en réalité trop souvent un élément d’un clan qui se raconte et tous les récits se recoupent dans une universalité ennuyeuse ; toutefois, les données s’y confirment : les jeunes filles se marient au plus tard vers 16 ans et les garçons avec une différence d’âge de 7 à 10 ans. Il faut signer à la Mairie si on choisit le régime de la monogamie ou si l’on veut rester fidèle aux coutumes maliennes de la polygamie. 80% des petites filles sont « coupées » (au moins la « petite » excision du capuchon du clitoris) et on se marie selon l’ethnie et les castes (pas de griot ou de forgeron par exemple). Si l’épouse est vierge, elle recevra de l’or et des présents, sinon des coups.
« Chercher d’abord à savoir l’origine parce que chez nous jusqu’à preuve du contraire il y a des familles qu’on ne prend pas en mariage. Ici, les gens se marient entre eux. Les Peuls, eux, ils prennent une femme dans le milieu « forgeron », pas nous. Moi je suis Maïga, les Sonrhaïs, on les prend. Mais un Sonrhaï ne prend pas les Tourés à plus forte raison les Belas ou bien les Tamasheqs ou autre chose. Tu es Sonrhaï, là je sais d’où tu viens, mes parents connaissent tes parents, ils se donnent leurs enfants en mariage. »[14]Il y a trois mariages : le mariage coutumier avec le payement de la dot, la cérémonie religieuse musulmane et le mariage civil. Seulement 50% des femmes sont en union polygame car ce n’est pas parce que l’époux dans sa jeunesse a signé par fidélité coutumière le type polygame lors de sa première union à la mairie qu’il a les moyens d’entretenir une seconde femme. L’Indice Synthétique de Fécondité (ISF) est de 6,6 enfants pour les femmes entre 15 et 49 ans, ces chiffres sont à ventiler de 4,8 enfants pour la capitale Bamako à 7,2 enfants en régions rurales. Le mariage se conclut souvent entre parents et l’épouse est placée devant le fait accompli. Pour le mariage coutumier, le prétendant apporte 10,20 30 kolas puis un grand panier ainsi que la dot constituée d’une valise contenant des vêtements et des ustensiles de cuisine plus une somme variable (de 10, 50.000 à 300.000 FCFA maximum).
Le jour des noces, après les cérémonies religieuse et civile, l’épousée est recluse 7 jours sous la moustiquaire dans une chambre nuptiale où une vieille, le MAGNOMAGAN (assistante) lui prépare du bouillon (pauvre en protéines), et restera constamment au service de la mariée pendant les 7 jours. Si la première nuit, le mari trouve son épouse vierge, il lui donnera de l’or et des bijoux (sinon des coups), l’épouse reste recluse les 7 nuits mais le mari repart parfois après 3 jours pour ses affaires.
L’excision concerne en principe 80% des petites filles au Mali mais selon les témoignages recueillis, ce serait plutôt pratiquement 100% en brousse. C’est une coutume, distincte du Coran, mais indispensable pour trouver un époux diront les grands-parents sans consulter les enfants ni parfois les parents de ces enfants.
« J’ai fait exciser mes filles. J’ai vu ici, quatre femmes qui étaient divorcées parce qu’elles n’avaient pas été excisées. L’excision c’est pour diminuer la sensibilité chez la femme. Actuellement les femmes font beaucoup d’adultères surtout si elles ne sont pas excisées. Chez nous, le jour de l’excision on fait également balafrer les tempes, on perfore aussi les oreilles.(…) Moi je n’ai pas été excisée mais mes filles l’ont été au baptême, sept jours après la naissance. C’est mon mari qui l’a voulu, ça ne m’a pas plu du tout. Sa mère a pris mes filles le matin de très bonne heure pour aller les faire circoncire sans me demander l’autorisation.. Cela a duré une semaine. Ma troisième fille a perdu beaucoup de sang et j’ai dû m’occuper d’elle. Je suis contre parce que c’est dangereux et ça coupe aussi tout plaisir. Si on pouvait éviter ça, je serais très satisfaite. Il y a eu beaucoup d’accidents, là où nous sommes.(…)Mes trois filles sont excisées. Je n’y vois pas de mal, au contraire, ça permet à la femme de se maîtriser. J’avais une amie non excisée qui s’excitait très facilement, même souvent simplement en portant son slip – mon mari m’a laissée pendant neuf mois, si je n’avais pas eu cette intervention, je n’aurais pas pu me dominer. »[15]
Parfois s’il y a infibulation, je jour des noces, le mari entre dans la chambre dans l’obscurité et quatre de ses copains maintiennent les membres de l’épouse pour qu’il arrive à la pénétrer de force. « Je me suis mariée à vingt-cinq ans. Une année avant mon mariage on m’a excisée (…). (Puis) dans mon cas, mon mari n’a pas pu me déflorer, ils sont allés chercher les « forgerons » avec des couteaux pour venir me déflorer, ils m’ont blessée et c’est après que mon mari a pu me toucher. C’est cette même nuit que j’ai eu mon rapport sexuel avec lui. J’ai passé la nuit dans le sang. Le matin on a promené le pagne taché de sang dans tout le village. Chez nous si la femme n’est pas vierge le jour du mariage, elle est foutue. J’ai failli mourir, c’est Dieu qui m’a sauvée.(…)
Mes filles sont excisées mais maintenant on ne le fait plus. Pour les garçons ça continue, mais pour les filles il y a eu trop de décès c’est pourquoi on a arrêté. Mes filles ont été demandées en mariage et mon mari s’est occupé de tout, je ne m’en suis pas mêlée. »[16]
La polygamie
Pour l’âge du mariage, on attend si possible les premières règles ;, en-dessous de dix, onze et douze ans les filles sont trop jeunes. Les mariages entre sous-groupes ethniques ainsi qu’avec des castes de bas de gamme comme les griots ou les forgerons sont mal vus. La polygamie était utile pour l’éducation conjointe des petits ; maintenant, avec le concept de l’individualisation s’infiltrant en brousse par TV5 MONDE, si une « marâtre » coépouse fait une remarque à un enfant qui n’est pas le sien, la mère légitime va se rebiffer. Aujourd’hui, beaucoup d’enfants sont mal éduqués. N’oublions pas que la polygamie dans des sociétés à majorité agricole visait surtout à disposer d’ un maximum de bras pour les champs et non à donner des chances égales à tous les enfants pour qu’ils réalisent pleinement leur vie. En Bambara, le KONIO est la venue de l’épouse dans la concession de la famille du mari avec sa « valise »(son trousseau). La polygamie pour un bon musulman engage des contraintes d’honneur : par exemple, si on a 3 femmes, deux nuits chez chacune puis la 7ème de repos (avec des « maîtresses » deuxième bureau ). Il ne s’agit pas de montrer l’un ou l’autre signe de préférence car ce sera alors la guerre de la jalousie ; un interviewé de l’auteur de référence raconte que lorsque c’était le tour de sa préférée, il était pressé de rentrer, sinon il traînait en ville ou dans sa voiture à fumer. L’idéal est que chaque coépouse ait sa case et son petit cheptel.
Voyager au Mali, c’est en fait rencontrer une multitude de peuples (Bambara, Bozo, Dogon, Senoufo Minyanka, Tamasheq, Peuls,…) et recevoir toujours le même accueil humain (pas seulement au Mali mais un peu partout en Afrique) sauf quelques exceptions, notamment dans le nord du pays (Gao, Tombouctou) avec les Touaregs et les Sonrhaïs. Pourquoi certains peuples sont-ils aussi hostiles, jaloux et méchants « en groupe » ? On se perdrait en conjonctures. Cela est pourtant recoupé par de nombreux voyageurs ; lorsque l’accueil est fait de crachats, d’insultes, de gestes déplacés vis-à-vis des enfants infidèles et de rouerie marchande, on ne cherche plus à comprendre « Mon Dieu, pourquoi tant de haine ! » mais à mettre les bouts. Nous avons dit précédemment que l’éducation au Sahel était désespérée, les enfants sont mal éduqués mais par contre bien dressés à chasser et racketter les blancs. Il suffit qu’un blanc poliment demande qu’on le laisse tranquille pour que les gosses recommencent inlassablement leur harcèlement sous le soleil et dans la rocaille d’une ascension par exemple jusqu’à atteindre le seuil de lassitude du voyageur et le faire craquer. Ceux qui fréquentent ces « régions » particulières où le touriste est devenu une proie savent par expérience que, pour souffler, respirer lors d’un déjeuner frugal par exemple, il faut choisir une gargote avec un premier étage et prévenir l’hôtelier que s’il laisse entrer la foule des quémandeurs zombies, il perdra illico notre clientèle. Cela paraît dur mais tout un chacun a le droit d’être seul, de manger ou de pisser seul s’il le désire, tout particulièrement les dames.
La lecture de ce phénomène du harcèlement est par contre beaucoup plus compréhensible avec l’arrivée de l’hygiène sanitaire des blancs. Pour les anciens, les enfants constituaient une garantie pour leur avenir, d’où la polygamie pour en faire un maximum avec trois épouses pondeuses par exemple. Mais avec les soins médicaux, les femmes ne meurent plus en couches, ni les enfants de maladies infantiles, ce qui fait qu’il y a une surcharge de bouches à nourrir avec une misère de ressources. Une politique raisonnable de planning familial orchestrée par l’Etat montrerait qu’avec 3 enfants par famille par exemple, il serait possible de s’en occuper sans malnutrition puis de les envoyer à l’école pour qu’ils comprennent que si certaines coutumes ont eu un sens, le monde a à présent évolué. Cet idéal par l’éducation n’est malheureusement pas possible dans des théocraties où le Coran est privilégié par rapport à une vie saine et heureuse pour tous. Pour l’instruction des filles, le problème est plus subtil ; il y a les demandes en mariage précoce, avons-nous déjà dit, mais aussi le fait d’être appelées en cuisine pour aider les mamans. C’est une jeune fille que je connais depuis sa naissance qui me l’a raconté : de retour de l’école, elle commence ses devoirs alors que ses frères sont devant la TV puis la mère l’appelle pour préparer le repas de tous car c’est son rôle et elle quitte ses cahiers ; inutile de préciser que les frères sont toujours devant la TV.
« Actuellement la société africaine comprend deux blocs : ceux qui sont restés traditionnels et ceux qui sont devenus admettons modernes, plus ou moins sur le mode occidental. Ceux-ci se disent intellectuels, instruits et cherchent à bien élever les enfants, à bien entretenir LA femme.. Ils trouvent que, plus on multiple les femmes plus les enfants sont nombreux, et comme on n’est pas en mesure de pouvoir les encadrer pour la santé, la nourriture, le logement, l’éducation etc., cela ne peut pas aller. Nous les enseignants nous pensons la même chose, mais les autres qui n’ont pas fait l’école, ils pensent qu’il est normal de prendre autant de femme que la religion le permet : deux, trois, quatre, et si chacune est capable de donner douze gosses tant mieux. ! »[17]
Témoignage N°46 d’un enseignant de Tombouctou père de six enfants
Je me suis marié à 32 ans avec une cousine de 17 ans, mariage décidé par nos parents. On ne peut pas aller contre le vœu des parents. La dot versée (20.000 francs maliens – après la dévaluation ce sera le FCFA) pour le mariage religieux, la mariée n’assiste pas juste père, oncles et tantes ainsi que les invités. Le lien de la fête est souvent chez la grand-mère de la femme vers 16h. Dès la première nuit nuptiale, les mariés sont accompagnés, il y a les nobles et les esclaves (les noirs, dit-il) ainsi que les griots et les griottes chantant les louanges des deux familles. Avant quand un jeune se mariait dans la société tombouctienne on le mettait dans une maison avec sa femme et on lui donnait de quoi vivre pendant un an, maintenant les parents n’ont plus les moyens. Les filles peuvent aller à l’école mais dès qu’elles tombent enceintes vers 14 ans, elles s’en vont. Dans l’ensemble, les filles sont égrainées au fur et à mesure.
Et puis, il y a « les coupeurs de route », ceux qui interceptent des filles dans la brousse pour les violer quand elles vont puiser de l’eau et sont parfois un peu isolées. Désespérées, elles risquent d’avorter ou de se suicider.
Témoignage n°50 de M de DIAWELI (Dogon), polygame
Autrefois, on ne célébrait pas les mariages car si tu tombais d’accord avec la femme, si vous vous aimiez, elle était à toi et elle venait loger chez toi, c’était tout. Aujourd’hui, il faut passer par l’Iman, c’est dû à la religion. Avant, il y avait des histoires car, si après quelques temps, un autre la voit et lui dit qu’il l’aime, elle quitte chez toi et va loger chez l’autre, alors on se battait ! Avec le mariage, la femme reçoit des cadeaux, de l’argent, des pagnes, des calebasses et des canaris (récipients en terre cuite).
Je ne peux m’empêcher ici un excursus de mécréant pour me moquer de ma propre bêtise : il y a 20 ans, je faisais donc en pays DOGON une enquête de recherche-action sur les sorts et autres actes sorciers. Mon informateur me raconta qu’une femme enceinte avait été envoutée et elle avait accouché d’un canari ; sur le fait de la chaleur et de la fatigue, ma réponse fusa trop vite : « avec ou sans la cage ? » (humour belge). Profitant de mon excursus, je tiens ici à signaler mon admiration pour des amis liégeois qui ont adopté une petite TAMASCHEK, proche des Peuls) de moins de deux ans et qui n’était pas encore mutilée. Quelle chance pour cette enfant très vive, très souriante et très belle de devenir liégeoise et d’avoir la possibilité de faire des études, de s’émanciper ainsi que toute sa descendance. La beauté est un critère subjectif, aurait dit Rubens mais pour mes amis noirs, la beauté est ce qui se rapproche le plus du blanc et donc une peau café au lait de métisse sera plus attirante qu’une peau noire veloutée. Il n’en est rien chez nous où la clarté de la peau laisse les blancs indifférents, j’espère donc une beau mariage d’amour sécure pour ma filleule. Ce sont les mères qui donnent les rudiments culturels, les valeurs et le goût d’apprendre et en Europe, il n’y a pas cette ségrégation cachée que les filles sont d’abord au service de la cuisine des hommes avant leur propre émancipation par les études. Quel beau geste ces amis ont posé pour l’humanité ; ils peuvent disparaître, ils sont à l’origine d’une souche, elle aura 3 filles qui auront chacune 3 filles et les 9 petits enfants feront elles aussi trois filles soit 27 personnes (je rêve), c’est pourquoi je parle de souche. Fin de l’excursus
Témoignage n°53 de Madame YO de Douentza (47 ans)
Madame YO a fait le mariage coutumier et religieux mais non le civil, elle a eu 11 enfants. Son mari a pris une coépouse ce qui ne lui a pas plu mais elle n’y pouvait rien et elles ne se parlent pas beaucoup. Chacune paie ses condiments le jour où elle doit préparer le repas de l’époux : les gombos (plante pour sauce gluante), les feuilles de baobab, le piment ainsi que les sacro-saints bouillons de cube MAGGI. Notons que nos sauces sont plus variées en épices mais que nos condiments à nous peuvent être différents : des cornichons, des pignons de pin, des radis, de la moutarde et de la mayonnaise au lieu de sauce gombos, etc. Le mari de Madame Yo vit dans les petits villages aux alentours de la ville DOGON de Douentza pendant 4 à 10 mois/an et envisage une troisième femme parce que ça ne coûte pas cher. Je pense au divorce dit Madame YO mais ce n’est pas facile.(Surtout avec 11 enfants, dirais-je).
Pour conclure
Pour conclure ce bref tour des coutumes dites exotiques, pendant très longtemps j’ai combattu avec force l’anthropocentrisme qui a souvent été la seule bonne forme de l’européocentriste. Dans les couloirs ; après mes cours, on susurrait ave effarement que le prof était pour la polygamie. Je souriais car je ne suis pas fou et je plains mes amis africains qui sont polygames. Mais ce qui a changé, c’est que je plains aussi aujourd’hui leurs épouses. Bien sûr, nous ne devons pas juger les autres de la hauteur falace de notre européocentrisme ; bien sûr, le désir sexuel a ses raisons propres mais nous sommes intolérants avec l’intolérable du mépris des droits de l’homme. Lorsque du seul fait d’être du genre féminin, un être humain enfant peut être torturé et mutilé d’une partie de son sexe, lorsque cet humain peut être battu et doit rendre des comptes pour tout alors que le mâle ne doit rendre des comptes pour rien, c’est l’intolérable et la guerre des valeurs . Des peuples venus de la nuit des temps ont été colonisés sans ménagement et de plus on les a idéologisés avec des bondieuseries au lieu de les enseigner. Et aujourd’hui, on se tait, pas de parrêsia ( de franc parler) : il y a des gens qui vivent le quotidien avec une fracture culturelle, celle de TV5 MONDE et celle de leurs coutumes.
Lorsque le témoin de DIAWELI parle de tomber en amour, ne s’agirait-il pas de désirer l’autre humain, ce qui est normal, même chez les BONOBOS entre-eux ; l’attrait sexuel est incontournable même si on a enfermé la sexualité dans des rites et des mauvaises conscience mais l’amour, ne serait-ce pas plutôt le don, l’affection, la générosité envers quelqu’un avec qui on parle et que, par ce média au fil du temps, on estime ? J’aime l’Afrique noire et ses habitants d’où ma franchise qui peut aller dans les deux sens : la préoccupation du vieux blanc qui vient épouser une jeunette pour frotter sa couenne contre le satiné d’une peau noire n’est pas plus élevée que la réflexion du mari de Madame YO qui trouve les femmes de la campagne pas trop coûteuses. Nous avons tous des efforts à faire pour nous éduquer, nous perfectionner au lieu de faire du commerce, la seule valeur mondiale qui consacre l’injustice sociale.
Extinction des Lumières de 1789 - ISLAM, le côté obscur de la force, les cendres de l’ouverture humaine ?
« L’instauration d’une société multiculturelle où chacun prendrait plaisir à vivre côte à côte a échoué »(Angela MERKEL, Chancelière de l’Allemagne, avril 2011)
Depuis la FATWA de 1989 lancée par l’AYATOLLAH KHOMEYNI à Londres contre la liberté de pensée de l’écrivain pakistanais Salman RUSHDI, l’islam fondamentaliste se radicalise et s’octroie le pouvoir international de châtier les blasphèmes (y compris les caricatures des danois), ce qui nous laisse apparemment le choix entre le retour de la peste brune de l’extrême-droite qui veut rejeter ces hôtes irrespectueux de nos valeurs et de nos normes hors de nos frontières et le choléra de la barbarie des superstitions religieuses méprisant les droits de l’homme. Au centre, dans une pseudo-neutralité complice, les socio-démocrates (PS chez nous) tétanisés, en ne faisant rien de rien, permettent à tous les partis de droite et d’extrême-droite de fleurir en Europe.[18]
Même si une parenthèse particulièrement sanglante a marqué l’Europe au XX°s : - génocide arménien, guerre 14-18, guerre 39-45 et implosion yougoslave, - rappelons que la guerre sainte DJIHAD (drapeaux verts) contraire au message d’Allah le miséricordieux est en fait une guerre de conquête sous couvert de religion (« se convertir de force ou mourir sous les cimeterres »). Une offensive belliqueuse arrêtée à Poitiers en 732 par Charles MARTEL et il a fallu attendre la découverte des Amériques en 1492 pour la reconquête totale de la péninsule ibérique ; en 1683, ce fut le siège de Vienne et en 1918, ce fut la chute de l’Empire Ottoman qui, à peine une centaine d’années plus tard ne comprend pas qu’il ne peut diriger l’Europe en s’insérant dans sa politique, comme les vagues de migrants non intégrés le prouvent à chaque instant. Les immigrés turcs en Allemagne sont un échec sur le plan de l’intégration diagnostique, la chancelière de l’Allemagne. De même, la Grande-Bretagne et sa politique libérale d’à chacun son ghetto regrette sa trop grande tolérance face à ces invités de force qui exigent le retour à l’obscurantisme sans le moindre respect pour nos valeurs des lumières de la raison. Les anglais sont choqués que, dans les écoles coraniques qu’ils ont acceptées sur leur sol, on enseigne que les juifs sont des porcs et qu’il faut tuer les homosexuels.
Depuis les années 1960, en provenance du Maghreb et du Machrek (les marocains en Belgique, les algériens, tunisiens, sahéliens en France), de Turquie et du Sous-continent indien (Pakistan, Bengladesh,…), 20 millions d’immigrants se sont installés en Europe et revendiquent de plus en plus de droits sans devoirs de réciprocité par un prosélytisme offensif (cf. les attentats).
Selon des statistiques récentes, les allemands découvrent que le 25% des musulmans vivant sur leur sol trouvent la constitution allemande incompatible avec le Coran. Le français Nicolas SARKOSY, avec sa politique d’intégration, n’a pas tort lorsqu’il demande à chaque nouveau migrant un pacte d’adhésion formel à nos états laïques (c-à-d, qui ne sont pas théocratiques et tolèrent toutes les religions et la laïcité) et démocratiques sous peine de vol charter de rapatriement vers leurs théocraties respectives. La Grande-Bretagne a également été ébranlée de constater que 6% des musulmans qui vivaient chez elle approuvaient les massacres aveugles de civils, femmes et enfants dans le métro de Londres en juillet 2005. Il en a été de même pour les attentats de Madrid en 2004. KHOMEYNI a été une vipère réchauffée au sein de la France pour écraser son pays l’Iran.
La stratégie du monde arabo-musulman qui semblerait concertée, serait de prendre la nationalité du pays hôte, d’investir un parti mou mais conséquent (comme le PS en Belgique) et modifier petit à petit ses décisions de terrain de terrain unilatéralement comme une piscine fermée un jour car réservée aux musulmanes, des manifestations de rue pour le voile insultant les passants qui portent de drôles de chapeaux, un bourgmestre qui se convertit pour épouser une musulmane et qui se promène en djellaba à Molenbeeck. Ce n’est pas seulement une intrusion des structures, c’est aussi une colonisation culturelle : des femmes belges séduites par des marocains pour la nationalité belge puis divorcées et leurs enfants raptés pour être élevés au Maroc dans une famille aux « bonnes » valeurs, la richesse produite sur notre sol rapatriée dans le pays d’origine alors que souvent les femmes touristes européennes s’y font insulter si – comme à la mer du Nord - elles montrent un peu de leur chair. Leurs coutumes avilissantes en font des esclavagistes pour leurs propres femmes et ils se mêlent de faire de même avec les étrangères occidentales ?
La progression de l’irrespect pour notre tolérance laïque est chaque jour plus forte. Les règles de la charia sont appliquées aussi en Europe ainsi que les coutumes barbares comme les mutilations sexuelles des petites filles, ces excisions sont condamnées seulement par la France (8 ans d’ emprisonnement). Le choc culturel est énorme, on a annoncé aux jeunes des pays pauvres, le plus souvent sans instruction élémentaire, que l’Europe était un El Dorado et qu’il suffisait de mettre une carte dans une machine pour que celle-ci délivre automatiquement de l’argent. Mais chez nous , on ne peut recevoir quelque chose qu’en travaillant. On ne peut pas acheter de diplômes ou les recevoir moyennant finances (et aux USA, c’est encore pire avec la sélection ultralibérale et les coût d’inscription prohibitif).
Alors, les jeunes frustrés peu drillés à faire des efforts intellectuels pour des études significatives se retrouvent parqués dans des HLM de banlieue et lorsqu’ils conscientisent que le rêve est fini, ils développent la haine, brûlent les voitures de leurs parents pas très riches et saccagent le mobilier urbain (bus et abribus notamment). En Belgique, 80% des occupants des prisons sont des marocains, en France 80% des délinquants sont des sahéliens parce que la justice est la même pour tous, y compris pour les migrants irrespectueux de notre système social et/ou dealers de produits stupéfiants aux sorties des écoles. Pourquoi ne pas dire clairement ce non-dit ? Par peur du Vlaams Belang et de la NVA de Bart de Weaver, des 30% de l’électorat d’Anvers qui vote extrême-droite alors qu’au contraire, c’est la langue de bois des politiques qui entraîne ainsi partout en Europe la montée des diverses droites, y compris fascistes ! « Si la gauche devient intégriste, qui se chargera de faire barrage à l’islamisme ? Sûrement pas les décideurs politiques tentés, eux aussi, par un pacte avec les intégristes, par naïveté multi culturaliste ou par calcul politique. Il faut d’urgence recouvrer nos esprits. L’enjeu est important. Pour le débat d’idées. Pour l’avenir. Il faut proclamer que les compagnons de route des intégristes n’ont rien à faire dans le camp progressiste. Sous peine de laisser le camp du progrès servir d’alibi voire de rampe de lancement à l’obscurantisme.(…) Attention à ne pas confondre nuance et lâcheté. Car de mois en mois, les enjeux s’éclaircissent, les faux prophètes sont démasqués, et la guerre larvée devient guerre ouverte. Personne n’a le droit de regarder les idéaux tomber sans broncher. Une autre gauche est encore possible. Mais elle ne pourra survivre sans un affrontement fratricide avec la gauche et sa tentation obscurantiste. »[19]
Les barbares ne sont pas aux portes de l’Empire Romain, ils sont déjà dedans et vont faire imploser la civilisation plutôt que de chercher, par l’effort intellectuel de l’école à s’y intégrer. Avec le cocktail de nos partis politiques qui se ressemblent dans l’immobilisme et les sourires électoraux, nous préparons une bombe de désintégration.
« Jamais dans aucun pays musulman, si ce n’est cette toute dernière année, la prière n’a été autorisée dans la rue. La mosquée est faite pour prier ; la rue, pour marcher. Prier dans la rue, c’est piétiner la prière et piétiner la liberté. » Yadh Ben Achour, Marianne, p.133. 30% des européens sont bien aujourd’hui des laïques (sans religion) et la Turquie qui revendique son entrée dans l’Europe compte elle 1% de laïques ? Le monde a oublié 1789 et la révolution des Lumières (liberté de conscience, liberté d’expression (y compris de blasphème), liberté d’association, libre-examen, démocratie puis peut-être un jour démocratie participative avec le droit pour tous de voter ou non). Dans notre histoire, nous savons qu’aucune religion n’a facilement accepté de perdre ses prérogatives temporelles et de se voir reléguée dans la seule sphère spirituelle ; il a fallu longtemps avant d’avoir une séparation claire et saine entre l’Etat et les religions, ce qui ne veut pas dire interférer sur les croyances de chacun (sauf dans les lieux publics ouverts à tous) mais d’empêcher qu’une religion plus agressive s’impose à tous (ce que l’on appelle alors une théocratie où les minorités religieuses sont inquiétées).
Toutefois, il serait peut-être plus juste d’arrêter l’amalgame entre l’islam et cette minorité d’intégristes qui n’a comme fil rassembleur que la haine et la violence. Il existe encore dans le monde musulman des sages qui estiment que l’espace européen est une chance pour l’évolution de l’islam. Par exemple, nous les enfants de cette révolution des droits de l’homme, nous avions le droit de nous exprimer librement (y compris par des caricatures) sans craindre les représailles d’une quelconque église étrangère. La nouvelle génération de migrants clame sa haine et sa frustration de ne pas avoir le beurre et l’argent du beurre et ne se rend pas compte de l’hostilité qu’elle suscite de plus en plus dans les peuples européens. Par solidarité humaniste, j’allais chercher mes viandes dans une petite boucherie de quartier marocaine mais à présent, depuis qu’elle affiche que ses viandes sont toutes halal, c’est-à-dire des animaux égorgés lentement et qui ont souffert, c’est fini, je retourne chez CORA acheter du porc en promotion (moins cher dans la crise) ; cela me permet de faire des économies pour pouvoir acheter et planter des arbres dans le Sahel musulman, en adéquation avec le 3ème principe du Coran, la fraternité.
La charia a toujours relégué dans une sous-humanité les esclaves, les noirs musulmans, les non-musulmans (juifs et chrétiens) et les femmes. C’est un océan de bêtise et d’ignorance moyenâgeuse. Pourquoi ne pourrions-nous pas protéger la liberté de conscience avec les ex-esclaves noirs, l’égalité des sexes entre eux ainsi qu’entre les femmes musulmanes et occidentales et partager sous le chapeau de la tolérance l’EGALITE - la LIBERTE et la FRATERNITE dans la seule vie terrestre que nous avons tous.
Certains faucons militaristes US prônent des solutions technocratiques : celle d’atomiser le monde arabo-musulman, TEHERAN, BAGDAD, ISLAMABAD, KABOUL, DAMAS en oubliant RIAD le plus infâme mais leur allié wahhabite d’Arabie Saoudite. Là, c’est un discours de l’extrême-droite ; éliminer des millions de nos frères de notre seule race Homo Sapiens Sapiens, en quoi cela différerait-il de la solution laborieuse finale du nazisme ?
Selon les travaux du psycho-sociologue John CALTOUN, si on place quelques rats immigrés dans un groupe plus vaste, malgré les odeurs différentes (avec une possibilité olfactive de 50X supérieure à la nôtre chez les rats), il va y avoir - malgré tout - intégration. Ce psycho-sociologue démontre que lorsque la nouvelle population migrante approche des 30% de la masse totale de la communauté, des différences , pour nous imperceptibles, vont faire évoluer ce groupe mixte vers la guerre et les massacres. Mais le contraire est tout aussi possible et ce sont alors les entrants qui chassent la population de souche. Par exemple, aux alentours de la gare du Midi à Bruxelles, il est difficile pour des belges et/ou des marocaines intégrées de vivre dans ce qui est devenu un ghetto maghrébin. A deux jeunes dames qui avaient ouvert un magasin de mode on a bien fait bien comprendre qu’elles n’avaient rien à faire dans ce quartier conquis de Bruxelles
Le 28 mai 2011, la prison de Lantin (Liège) a été attaquée de l’extérieur par une équipe armée de kalachnikovs pour libérer de force un dangereux malandrin arabo-islamiste. L’évadé n’a pas été repris, rappelons que la prison de Liège est saturée d’environ 80% de marocains
L’observateur Gilles KEPPEL il y a dix ans dénonçait déjà ce phénomène en France : « (sur le sol français, on pouvait constater) l’ordre moral d’un rigorisme islamique que l’on ne constate généralement pas à ce niveau dans les sociétés musulmanes » (Réf. Marianne). Enfin, rappelons l’excision, la polygamie, la soumission forcée des femmes au mariage décidé par les familles, les contraintes de ne pas se déplacer seule ou en jupe avec en cas de non respect de cette règle la sanction sexuée des tournantes dans les caves des banlieues, punitions pour les unes et loisirs sexués au seul profit des garçons alors qu’Allah les voit ? La miséricorde de Dieu elle aussi doit avoir ses limites avec ces lapidations et autres pratiques barbares.
Au pays de Spinoza aussi, les relations se crispent et on constate un clivage dans les écoles car les petits marocains ne parlent qu’arabe chez eux et « les leçons sont un peu plus lentes » (Réf. Marianne). En pédiatrie, un père marocain refuse de serrer la main de l’interne de l’hôpital universitaire d’Amsterdam parce qu’il s’agit d’une femme. Les confrères gynécologues râlent, ainsi que les maris fondamentalistes aux règles desquels les praticiens ne se plient pas et qui ne trouvent plus personne pour donner des soins à l’épouse ; on retombe donc dans le stéréotype les femmes qui sont des sous-êtres (l’épouse comme l’interne).
Avec Marie-Claire, nous avons été planter 1000 arbres au Sahel ; en descendant du taxi à Bamako près de la mosquée, mon épouse « impure » se fait agresser verbalement par un mec parce qu’elle se trouve trop près du lieu saint. Moi-même, je me suis fait insulter par une Mama qui m’a dit qu’elle était chez elle sans savoir que j’apportais de l’aide aux enfants de son pays.
Alors, il est grand temps de se réveiller pour ces malheureuses femmes victimes ainsi que pour les 70% de musulmans pacifistes de chez nous qui se sentent eux aussi préoccupés par l’extrémisme islamique. Dans les années 1950, en Belgique des vagues massives de migration sicilienne pour les charbonnages ont suscité une réaction xénophobe assez vite résorbé par le temps et aujourd’hui, les italiens sont intégrés comme tous les autres belges. le problème est plus grave ; nous parlons de tous les pays d’Europe qui deviennent xénophobes par réaction hostile à l’arrogance islamiste : l’Allemagne, la France, La Grande-Bretagne, la Belgique, les Pays-Bas, la Suède, l’Italie, le Danemark, etc. des pays réputés pour leur accueil et dont les citoyens dépités par les comportements indécents des islamistes deviennent islamophobes et votent à présent massivement à droite.
De la part des USA, nous aurions compris la logique raciste inscrite dans leur tradition mais venant de pays exemplaires d’ouverture de l’Europe, il s’agit d’un signal fort au-delà des guimauves politiciennes.
Il serait temps que nos autorités n’écoutent plus les ultras, souvent faux cul, comme l’agitateur Tariq RAMADAN[20] à la langue fourchue qui propose de dépasser la « tradition française » des droits de l’homme pour faire un retour à SON religieux. Notons toutefois qu’en France, lors du vote de la loi contre le foulard, celle-ci a été approuvée par 60 % des personnes musulmanes de France alors que le parti socialiste s’est lui abstenu dans ce vote si symbolique des droits de l’homme. Dans les pays musulmans tolérants comme ceux du Sahel (pour moi), les partisans d’un islam des lumières sont nombreux mais pourchassés insidieusement. HERACLITE évoque le mouvement dialectique permanent, l’alternance entre l’obscurantisme devenu lumière grâce à des sages comme Averroès ou Avicenne qui ont sauvé les textes grecs à l’époque de notre propre moyen-âge religieux mais qui, comme tout feu non alimenté en oxygène de la raison, voit le phénix non renaître de ses cendres et la nuit des croyances retomber sur le monde et verrouiller les pensées de la raison libre-exaministe.
Bien sûr, il y a partout y compris dans mon pays d’adoption, le Mali des fous intégristes qui m’insultent parce que je suis un toubabou à la peau claire mais lorsque je vis au Mali, chez mes amis croyants et probes, que je mange avec eux et dors chez eux et construis en partenariat d’autoformation des projets scolaires, éducatifs contre l’excision et pratiques de reboisement aux alentours des écoles mixtes, alors je me sens proche des valeurs qui habitait le Coran du Sahel il y a ½ siècle et a contrario de plus en plus heurté par les marocains de Bruxelles qui se comportent comme dans un pays conquis où les « impurs » non convertis sont des sous-hommes qui pourtant eux réussissent les études très élitistes de nos universités. Nous avons créé des lois antiracistes et notamment à l’embauche contre ce que l’on nomme le « délit de faciès » ; en vain, car ce sera l’attitude non humble mais méprisante de demandeurs d’emploi ainsi que leurs faibles compétences qui feront qu’ils ne seront pas sélectionnés. Il faut dire le non-dit.
Le pire de la haine vient du Pakistan et de l’Afghanistan avec ce concept d’interdiction du blasphème où, comme du temps du nazisme, les fils peuvent dénoncer le père pour propos critique déviant de la ligne totalitariste des intégristes crachant sur la liberté d’opinion des droits de l’homme. Lorsque j’enseignais encore, dans mon cours de psychologie relationnelle, j’ai toujours dénoncé avec force les mutilations sexuelles qui ne visent au fond qu’une seule chose : priver les femmes du plaisir sexuel. J’ai été une fois agressé par une excellente étudiant musulmane qui se fâchait sur moi car je dénonçais l’excision « sunnite », alors qu’elle était une croyante sunnite. J’ai eu beau lui expliquer que mes sources provenaient de l’association « Médecins sans frontière », en vain car ce qu’elle voulait, ce n’était pas vraiment comprendre mais que je m’amende en abdiquant mon choix non religieux de donner mes cours avec conscience à la lumière des droits des femmes, dommage. Je finirai peut-être un jour assassiné par un de ces fanatiques mais jamais, je ne me tairai au sujet de nos libertés si chèrement acquises.
Le Parti Socialiste belge (social-démocrate) joue la carte de la démagogie et accepte toutes les propositions séparatistes aussi bien des ultralibéraux que des ultra-islamistes, sans consultation de la base, sans référendum, sans sondage pour vérifier que ses élus sont toujours bien les représentants du peuple qui irrémédiablement, depuis le scandale Lionel JOSPIN en France, constitue une masse silencieuse qui passe à l’extrême-droite dans la quasi-totalité de l’Europe. Il y a une fracture abyssale entre les intellectuels de gauche européens et l’Europe de droite avec ses politiciens PS démagogues qui confondent la lâcheté institutionnelle pour avoir des voix à n’importe quel prix et le principe de tolérance qui devrait être réciproque car on ne peut être tolérant avec l’intolérance. J’espère, avant ma mort, lire un article d’un sage musulman qui critiquerait enfin, sans langue de bois, l’attitude de haine de ces intégristes vis-à-vis de leur population d’accueil car « 90% des sondés qui se disent « croyants musulmans » ne vont pas à la mosquée » (Réf. Marianne).
Nous devons donc maintenir notre drapeau rouge et noir de la tolérance de Voltaire vis-à-vis de toutes les religions qui au moins respectent notre laïcité tout en rappelant tout de même la force de l’éducation : « plus le niveau d’étude est élevé, plus le taux de pratique religieuse baisse. »(Sondage IFOP – 5 mars 2011).
Jean-Marie LANGE, O1.O5.2011. Vive la sociale !
[1] MAALOUF Amin, Le Premier Siècle après Béatrice, Paris, Livre de Poche, 1994, p.108-109.
[2] Le « Groupe d’Autoformation Psychosociale »(gap.belgique@skynet.be )asbl soutient l’organisation de ces initiatives locales d’autoformation citoyenne, projet 2012-2013.
[3] HRDY Sara Blaffer, La femme qui n’évoluait jamais, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 2001, p. 282-283.
[4] De WAAL Frans, Le singe en nous, Paris, Pluriel, 2011, p.32-33.
[5] De Waal, ibid. p.47.
[6] De Waal, ibid. p.79.
[7] « La démocratie est un processus actif : réduire les inégalités exige des efforts. Que le plus épris de domination et le plus agressif de nos proches parents illustre le mieux les tendances sur lesquelles repose la démocratie en dernier ressort n’a rien de surprenant, si nous estimons que la démocratie naît de la violence, comme c’est plus que certainement le cas dans l’histoire humaine. Nous nous battons pour elle, pour la LIBERTE, l’EGALITE, la FRATERNITE. Elle ne nous a jamais été offerte gratuitement ; toujours elle a du être arrachée de haute lutte aux puissants. » de Waal, ibid., p.108.
[8] Louise Michel, La Commune, 1871( ancienne affiche du PAC).
[9] MOTTIN SYLLA Marie-Helène, Excision au Sénégal, Dakar, Etudes et recherches n°37, nov.1990.
[10] De Waal Frans, Le signe en nous, Paris, Fayard/Pluriel, 2011, p.142.
[11] De Waal, ibid., p.171-172.
[12] LARDOUX Solène, Le mariage au Mali. Témoignages, Paris, L’Harmattan, 2009, p.110.
[13] ZIEGLER Jean, La haine de l’Occident, Paris, Livre de Poche, 2008, p.223.
[14] Témoignage n°39 de Monsieur K.A. de l’ethnie Sonhraï, ibid., Lardoux, ibid., p.125.
[15] LARDOUX Solène, ibid. p.13-17-76.
[16] LARDOUX S., ibid. p126-127 & 129.
[17] LARDOUX Solène, ibid., p.145
[18] Source : Revue « Marianne, n°734 du 14 au 20.05.11, Dossier d’Eric Conan et Martine Gozlan « Pourquoi l’islam fait peur ? » & FOUREST Caroline, La Tentation obscurantiste, Paris, Livre de Poche, 2009.
[19] FOUREST, ibid., p.156.
[20] FOUREST Caroline, Frère Tariq. Discours, stratégie et méthode de Tariq RAMADAN, Paris, Grasset, 2005.
mercredi 15 juin 2011
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