CAPI – Cahiers d'Autoformation Psychosociale en Pédagogie institutionnelle N°39
GROUPE D’AUTOFORMATION PSYCHOSOCIALE
Association pour le développement de l’autonomie et de la participation sociale
Siège social : 40, rue Saint-Lô, BE 5060 FALISOLLE,
Président Patrick LECEUX 0496/627678 patrick.leceux@mac.com
Coordination pédagogique Jean-Marie LANGE: gap.belgique@skynet.be ;
Groupe d'Autoformation Psychosociale : Formations des adultes et actions humanitaires.
L'association de formation des cadres GAP est une asbl spécialisée en management associatif et en prévention des conflits de groupe. Elle se veut résolument sans but lucratif; aussi, lorsqu'elle dégage un quelconque bénéfice, elle conçoit le projet d'une aide humanitaire technique et ciblée au Tiers Monde. Hier, il s'agissait de formations d'animateurs ruraux et d'animateurs de gestion au Mali. Aujourd'hui, c'est l'aide à des associations locales à MAKAMBA au sud Burundi. Demain ce sera le soutien à des écoles fondamentales au pays DOGON (Mali). Notre association n'est pas subsidiée par la coopération au développement de Belgique. Le GAP est un opérateur de terrain qui se réclame de l'application des droits de l'homme et ne se réfère à aucune confession et à aucun parti politique.
Site http://soutien.et.autonomie.free.fr Blog : http://gap-belgique.blogspot.com;
CAPI – Cahiers d'Autoformation Psychosociale en Pédagogie institutionnelle -
SOMMAIRE des précédents articles de cette revue bimensuelle de réflexions pédagogiques du GAP
GROUPE D’AUTOFORMATION PSYCHOSOCIALE
Association pour le développement de l’autonomie et de la participation sociale
Siège social : 40, rue Saint-Lô, BE 5060 FALISOLLE,
Président Patrick LECEUX 0496/627678 patrick.leceux@mac.com
Coordination pédagogique Jean-Marie LANGE: gap.belgique@skynet.be ;
Groupe d'Autoformation Psychosociale : Formations des adultes et actions humanitaires.
L'association de formation des cadres GAP est une asbl spécialisée en management associatif et en prévention des conflits de groupe. Elle se veut résolument sans but lucratif; aussi, lorsqu'elle dégage un quelconque bénéfice, elle conçoit le projet d'une aide humanitaire technique et ciblée au Tiers Monde. Hier, il s'agissait de formations d'animateurs ruraux et d'animateurs de gestion au Mali. Aujourd'hui, c'est l'aide à des associations locales à MAKAMBA au sud Burundi. Demain ce sera le soutien à des écoles fondamentales au pays DOGON (Mali). Notre association n'est pas subsidiée par la coopération au développement de Belgique. Le GAP est un opérateur de terrain qui se réclame de l'application des droits de l'homme et ne se réfère à aucune confession et à aucun parti politique.
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SOMMAIRE des précédents articles de cette revue bimensuelle de réflexions pédagogiques du GAP
N°1 – Janv-Fév. 2006 : Qu'est ce que le GAP ?
N°2 – Mars-Avril 06: Le cahier des offres de formation du GAP.
N°3 - Mai-Juin 06 : La colère des enseignants (gestion des conflits – opus 1)
N°4 – Juill.-août 06 : La pensée rationnelle (gestion des conflits – opus 2)
N°5 – Sept.-Oct.06 : Totem et tabou
N°6 – Nov. Déc. 06 : Jalousie et fonctionnement à la croyance (Médiation couple – opus 1)
N°7 – Janv.Fév. 07 : L'Avant-projet pédagogique BURUNDI
N°8 – Mars-Avril 07 : La Dynamique des Groupes, l'organisation sociale et l'homme de la singularité.
N°9 – Mai-Juin 07 : Histoire de vie en groupe et aide sociale (Proposition au Congrès international des professionnels francophones de l'intervention). Pédagogie du projet.
N°10 – Juillet-Août 07 : Rapport d'activité "Enfants de Kayoba" première phase "Voyage d'études et de faisabilité 2007"
N°11 – Sept.Oct.07 : Le chaman et le formateur
N°12 – Nov.Dec. 07 – L'identité personnelle, une insertion sociale ?
N°13 – Janv.Fév.08 – La genèse des alchimistes pour l'éducation à une spiritualité laïque
N°14 – Mars-avril 08 - Le travail des intervenants sociaux (1) : Pour une insertion sociale et multiculturelle citoyenne.
N°15 – Mai-Juin 08 – Le travail des intervenants sociaux (2) : Emploi, travail et méthodes d'intervention.
N°16 – Juillet-Août 08 – Le travail des intervenants sociaux (3) : Fantasme de toute puissance, démocratie ou génocide.
N°17 – Sept. Oct. 08 : La souffrance du désir et le détachement
N°18 – Nov. Déc.08 : Le stress et les consciences
N°19 – Janv-Fev 09 : Le triangle rouge de la lutte contre tous les racismes
N°20 – Mars-Avril 09 : La psychologie des émotions.
N°21- Mai-juin 09 : La raison sensible (combattre les fidèles au nom des infidèles).
N°22 – Juill-Août 09 : Le néant et l'être affamé
N°23 – Sept-Oct 09 : Multiculturalisme et autoformation
N°24 – Nov.-Dec.09 : Les Etats Modifiés de Conscience (extase, possession, hypnose et zen)
N°25 –Janv-Fev 2010 La matière, le vide, la nature, l'éducation
N°26 – Mars-Avril 2010 L'intelligence des femmes
N°27 - Mai-Juin 2010 L’imaginaire, le symbolique et la réalité sociale
N°28 – Juil-août10 : Pour une introduction à l’anthropologie culturelle et sociale
N°29 – Sept-oct10 : Le combat perpétuel de la démocratie participative
N°30 – Nov-dec10 : Les sans-papiers
N°31 – Janv-Fév 11 : le couple et l’institution du mariage (Médiation couple - opus 2)
N°32 – Mars –avril 11 : La psychologie systémique et le chamanisme
N°33 – Mai-juin 11 : Vers une éthique sociale contre les barbaries
N°34 – Juil-Août11 : Nous sommes tous contre le fascisme.
N°35 Sept-Octobre 11 : le méta point de vue et le non-agir.
N°36 Nov. Dec. 11 : Fidélité et soumission.
N°37 Janv-Fev. 2012 : L’autonomie et l’émancipation des femmes au tiers-monde (1ère partie)
N°38 Mars-avril 2012 : L’autonomie des femmes au Mali (2ème partie).La faim ou la fin : l’humanité en péril
N°39 Mai-juin 2012 : L’excision au Mali (3ème partie)
CAPI – Cahiers d'Autoformation Psychosociale en Pédagogie institutionnelle N°39
L’excision au Mali en 2012
Pour arriver à notre finalité globale « Une relation d’équilibre hommes et femmes à l’aide d’une émancipation économique des femmes au Mali », l’étude psychosociale de l’excision comme domination sexuelle masculine est incontournable. Il est bien entendu nécessaire de veiller à ne glisser dans aucun ethnocentrisme tout en énonçant également les non-dits et les spécificités culturelles. En effet, on ne peut parler en banalisant par exemple par l’emploi de termes comme « circoncision féminine ». La circoncision masculine consiste en l’ablation d’un bout de peau du prépuce alors que l’excision consiste en l’enlèvement a minima du clitoris, centre du plaisir très innervé des femmes et au maximum de l’extrême violence (et douleur) de l’infibulation pharaonnique qui consiste à enlever le clitoris et les petites lèvres, à abraser la chair des grandes lèvres pour les faire cicatriser ensemble en les cousant et en laissant un tout petit orifice au bas de la vulve pour les mictions et les menstrues. Le jour des noces, le mari ouvre au couteau la vulve cousue pour « consommer » son épouse dans la douleur. Et si ellle est enceinte par après, la plaie sera ouverte plus encore pour l’accouchement puis recousue directement après. Il s’agit bien là de l’intention d’inverser chez la femme le plaisir par la douleur pour la marquer comme propriété de son mari et la dissuader d’une quelconque aventure amoureuse par après.
Le clitoris « salinde »est un organe érectile situé à la partie antérieure de la vulve, organe sensoriel (huit mille terminaisons nerveuses) comportant les corpuscules dits de Pacini, de Krause et Meissner. La racine est constituée par les deux piliers du clitoris, corps caverneux long de 10 cm et large de 6 cm et entourant (en interne) le vagin et l’urètre. Le gland visible du clitoris est recouvert par un prépuce ou capuchon, prépuce en lien avec la partie antérieure des petites lèvres. Le corps et le gland du clitoris ont une longueur approximativement de 2 cm et un diamètre inférieur à 1 cm, les deux bulbes vestibulaires sont deux amas symétriques et allongés de tissu érectile de 3 cm environs.
La négativité absolue de cette barbarie
• La douleur : non seulement par l’ablation sauvage sans anesthésie de cet organe innervé du clitoris mais également avec l’état de choc postraumatique qui s’en suivra au niveau de la vulve.
• La faible connaissance anatomique des exciseuses et leur vue parfois défaillante leur font couper au-delà, dans la vessie ou dans le rectum . Les fistules vésico-vaginales ou recto-vaginales entraînent des problèmes d’ incontinence à vie.
• Saignement hémorragique et décès..
• Infections vulvaires, urinaires (mictions difficiles, rétention d’urine réflexe, cystite) et gynécologiques (vaginite, salpingite).
• Tissu cicatriciel durci et perte d’élasticité des tissus.
• Chéloïdes : cicatrices cutanées formant un bourrelet fibreux plus gros que le clitoris, abcès et kystes.
• Règles douloureuses, douleurs abdominales.
• Septicémie : infection générale, le sang menstruel remonte à l’intérieur du corps.
• Maladies : Tétanos, SIDA.
• Stérilité.
• Complications obstétricales :déchirure du périnée, souffrances fœtales (lésions cérébrales du nouveau-né), accouchement trop long qui entraîne la nécrose des tissus séparant vessie ou rectum du vagin, épisiotomie, mortalité infantile et maternelle.
Situation géographique de l’excision
La première mention de l’excision a été retrouvée en 163 avant JC sous le règne des Ptoléméens d’Egypte, l’objectif étais déjà de « rendre la femme plus modeste en diminuant sa lubricité » (Carbonne, p.26).
Le Mali
Au Mali, la prévalence de cette pratique est de 94% (selon l’ONU), ce qui classe le pays en tête de cette MSF. Après deux mandats successifs de président, Amadou Toumani TOURE (dit ATT) veut s’accrocher au pouvoir (comme son homologue sénégalais l’a tenté) et cela malgré le climat insurrectionnel au sein de la capitale Bamako après la déclaration de ses intentions
Au Mali, toutes les ethnies pratiquent les MSF sauf celles des régions de GAO et de TOMBOUCTOU : les Maures, les Touaregs, les Tamasheqs, les Songhaïs et le groupe de villages Dogon autour de Kanikombolé, de Kanibonzon et de Endé. Les TOUAREGS réveillent leur rêve de créer un grand pays, l’AZAWAD (avec le mouvement national de la libération de l’Azawad regroupant les populations du SAHARA). Au sud, des bandits responsables de pillages, d’attentats et d’enlèvements de Toubabou (blancs) se présentent à présent comme une armée, l’AQMI (Al-Qaïda au Maghreb islamique) et occupent les villes de GAO, TOMBOUCTOU et KIDAL.
Le pays est dans le marasme de la corruption et de l’incompétence, les soldats réguliers non payés et devant faire face aux deux envahisseurs pillent les banques (l’armée compte pourtant 80 généraux très bien payés).
Une junte militaire dirigée par le Colonel Sanogo a pris le pouvoir le 22 mars pour le rendre le 8 avril au Président de l’Assemblée nationale sous la pression de l’embargo décrété par les nations voisines et en attendant les élections.
Le comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CHDRE) a suspendu les institutions et destitué le Président (avant la fin de son mandat prévu le 20 avril) pour rétablir une légitimité nationale. Il n’y a plus de touristes, juste quelques ONG et asbl terminant leurs projets. La région malienne de TAOUDENI (Sahara), l’AÏR nigérien et l’ADRAR mauritanien sont à présent des zones de non droit où les Touaregs sont imprenables car ayant une connaissance hors pair du terrain hors piste. On peut s’attendre à une guérilla entre les deux forces d’occupation pour la conquête de ce pays pauvre.
L’excision proprement dite (à défaut d’être proprement faites
Notre terrain d’étude est le Mali (que nous fréquentons depuis 25 ans) avec en particulier les ethnies Bambara et Dogon de la région du Macina (Mopti), mais aussi des peuples du nord Congo (RDC) et de Centrafrique où nous avons pu approcher cette pratique en 1970 dans l’Oubangui. Notons que je décris ailleurs la pratique des NGWAKA et des NGBANDI (recoupée par d’autres sources, Notamment Raymond KROLL, Un planteur au Congo belge, L’Harmattan) )où j’évoque la marraine se couchant sur la terre pour protéger sa filleule mais dans certains cas en Centrafrique, la marraine s’assied pour accueillir le dos de sa filleule dont les bras et les jambes seront maintenus par des « complices » pendant que l’exciseuse charcute.
Les inégalités hommes/femmes sont complexes en ce compris celles de l’excision et de l’infibulation pharaonique qui consistent à « couper » les femmes de leur plaisir sexuel (y compris vaginal à cause de la cicatrice du clitoris pouvant rester douloureuse et ravivant des souffrances lors de la pénétration).
Les pays du Maghreb ne pratiquent que la circoncision des garçons indiquée par défaut d’hygiène mais enlevant de la sensibilité au gland et réversible en plaçant des poids sur le reste du prépuce pour le rallonger au fur et à mesure.
« Le Coran évoque la présence traditionnelle de la clitoridectomie, à laquelle le Prophète tente de porter partiellement remède (« Réduis, mais ne détruis pas » conseille-t-il à l’exciseuse).(…) Le Hadith de Mahomet résume bien la position de la religion par rapport à l’excision.
En disant « réduis », le prophète autorise la pratique de l’exciseuse mais en tempérant son autorisation par le « ne détruis pas », ou « ne va pas trop en profondeur ». Cependant, si les pays arabo-musulmans pratiquent rarement l’excision, ils maintiennent toutefois le principe de la dévalorisation des femmes (pour survaloriser les hommes complexés ?) prenant d’autres formes comme une pudeur exagérée (la honte), le fait qu’une femme ne peut sortir seule de chez elle sauf si elle est accompagnée d’un adolescent délateur, le refus que la femme s’habille pour être jolie (cf. la charia et les tentatrices), les mariages arrangés entre les familles (souvent avec un vieux), la lapidation de la femme en cas d’adultère (jamais de l’homme), etc. Toutes ces mesures inféodantes poursuivent donc la même finalité de réduire l’émancipation féminine et la femme a un rôle de pondeuse d’enfants et a fortiori à manquer de confiance en elle. Certaines marocaines, après 40 ans en Belgique ne parlent toujours pas flamand non pas parce qu’elles sont limitées intellectuellement mais parce qu’elles ont cloîtrées. Depuis le printemps arabe de 2011 beaucoup d’égyptiennes contestent ce retour moyenâgeux des islamistes racistes anti femmes de façon héroïque.Hommage à ALIAA ELMAHDI athée, libertaire et égyptienne , révolutionnaire arabe.
Pour de mauvaises raisons, comme le néolibéralisme entre autres, la planète est devenue le village planétaire prévu par Marshall Mc LUHAN ; ce néolibéralisme sous diverses formes se traduit par l’exploitation de l’homme par l’homme (par le travail précarisé ou le non travail) et l’assujettissement du genre humain, surtout dans les pays de développement.
Edgar MORIN l’a défini un jour très bien : tout ce qui augmente la joie, le bonheur, l’épanouissement et en général le bien-être est ce que, dans la vie, nous nommons le bien. Par contre, tout ce qui occulte, aliène, culpabilise, confesse, fait souffrir, enferme et torture est le mal, l’ennemi du bonheur de tous que certains appellent SATAN et d’autres DIEU. Je me souviens d’un reportage sur l’IRAN où, on voit au bord d’un lac, des jeunes délurés flirter comme en Occident (la vie et le plaisir) puis, lorsque l’armée avec ses tambours et trompettes intervient (les forces de mort), les jeunes sur leurs petites barques traversent le lac pour se mettre hors de portée des soldats-prêtres. Quelle belle leçon de résistance non-violente, pied de nez aux clones de Khomeiny (fatwa sur lui) qui ne respectent pas la déclaration universelle des droits de l’homme. Tous les humains sont égaux en droit, en dignité et en genre ! Dans le même reportage, j’avais constaté avec effroi que des femmes emballées de noir de la tête aux pieds se faisaient arrêter par une jeep de l’armée car leurs chevilles étaient visibles et, pour ce manquement à la charia, elles étaient fouettées en public par les militaires, des femmes honnêtes traitées comme du bétail. Si elles avaient été nues, je fais l’hypothèse qu’elles auraient été tuées !
Le monde arabo-musulman s’est attiré beaucoup de sympathie avec ses révolutions contre ses dictateurs. Pourvu qu’il ne se fasse pas reprendre par d’autres dictateurs puant la mort et la religiosité moyenâgeuse détournée en parti temporel. Pour nous, les femmes sont des hommes comme les autres ; les battre ou leur manquer de respect, c’est susciter le courroux et le mépris des hommes du monde libre.
Ce sont des forces mortifères à combattre fermement par l’apport des lumières : LIBERTE, EGALITE et FRATERNITE. Ces gens fanatiques ne représentent pas à vue de nez 10% du monde musulman, par contre c’est là aussi où l’on « coupe » 90% des petites filles. Ils sont peu nombreux mais, comme ce fut le cas chez nous pour le fascisme, ils induisent l’intolérance et l’obscurantisme. Ce sont des bouffons qui veulent mourir en martyrs pour aller cocher 72 vierges au paradis d’Allah (ils ne voient pas le paradoxe que le paradis pourrait être de leur vivant s’ils aimaient leurs femmes au lieu de s’en servir).
L’ensemble du tiers-monde envie l’occident où des couples ne font pas que faire l’amour mais peuvent échanger de l’affection, de la tendresse, de l’estime et du soutien mutuel. Les femmes ne sont pas que des pondeuses d’enfants à tabasser pour un rien.
Ces gens sans civilisation s’approprient à mauvais escient le Coran. Ils occupent nos pays et brûlent nos valeurs. Leur dernier crime est Charlie Hebdo, un monument sacré pour nous les croyants de l’autodérision et de l’humour belge. Même les papistes ne l’ont jamais fait malgré les caricatures dont ils furent l’objet, se révélant donc de facto plus tolérants ! Pourquoi les occidentaux ne font-ils pas sauter les ambassades arabes ou les mosquées ?
Le 15 novembre 2011sur twitter #Nude Photo Revolutionary, j’ai vu l’apparition d’une militante de la révolution de la vie, une jeune fille égyptienne qui s’appelle ALIAA ELMANDI et incarne le courage tranquille d’une athée refusant ce monde de crimes qu’est le DJIHAD. Elle s’est elle-même prise en photo nue et a chargé ce cri de liberté sur son blog, quel courage !
Dans l’après-guerre, les femmes musulmanes se promenaient à l’européenne avec les cheveux au vent, des décolletés et des jupes virevoltantes, elles y ont renoncé, pourquoi ? Par conviction religieuse ? par une révélation profonde et mystique ? ou par conformisme et par la terreur quotidienne des frustrés peu intelligents qui les agressent verbalement ou par les menaces et les coups. Même des gamins disent à présent à leur mère comment elle doit s’habiller avant d’aller eux baiser en tournante dans les caves (viol collectif). Nos prisons débordent de ces faux musulmans qui n’ont rien fait que glander ou dealer.
Les deux chemins de l’émancipation féminine, particulièrement en Afrique, passent par l’autonomie financière de coopératives de maraîchages par exemple et par une école laïque de qualité. On accepte les petites filles à l’école mais dès leur adolescence, elles sont réclamées pour aider au foyer (par la mère, la grand-mère,…) alors que les garçons ne font rien et regardent à longueur d’ennui la TV au lieu de faire leurs devoirs scolaires. Est-ce que les autres femmes du foyer ont vraiment besoin que leurs fillettes restent analphabètes ?
En pays DOGON au Mali, les jeunes gens ont des relations sexuelles (« les filles ont goûté à la chose » me disait un jeune homme) et le tabou le plus grave est de devenir mère sans être mariée. Comme au Néolithique (paraît-il ?), elles sont alors – comme les meurtriers – bannies de toutes participations sociales collectives, un objet de déni total car on n’a plus besoin de ces filles mères impures en cuisine ni pour n’importe quelles autres tâches ; leur vie est jugée et il existe des orphelinats pour filles-mères ; leur seule ressource est de partir pour une grande ville où peut-être elles pourraient rencontrer un homme tolérant qui accepterait la mère et l’enfant.
Un autre aspect de ce frein à l’émancipation féminine est le manque d’écoles et de personnels éducatifs qualifiés et rétribués. Comme je l’ai déjà écrit, on peut comprendre la Suisse qui refuse sur son sol la construction de mosquées, lorsque l’on saisit mieux l’aspect conquérant et aliénant de l’Arabie saoudite, meneuse de jeu.En effet, si chaque fois que ce pays richissime grâce à son pétrole construisant partout en Europe des mosquées bâtissait dans la foulée autant d’écoles équipées avec un budget de fonctionnement en Afrique noire, cela contribuerait à l’émancipation globale du genre humaine et non plus seulement à son aliénation religieuse (dans les médersa ou écoles coraniques, les enfants apprennent par cœur les sourates du Coran en Arabe même s’ils ne comprennent pas l’arabe).
Notons également que les femmes occidentales du temps très proche de nos grands-parents et de l’après seconde guerre mondial subissaient également de fortes discriminations avec, comme seul avenir, les écoles ménagères (et pas d’accès à l’enseignement supérieur débouchant sur une formation sérieuse) ; l’ignorance de leur corps, de leur clitoris et du plaisir sexuel était le sort de la plupart. Celles qui travaillaient recevaient un salaire moindre que les hommes (« A travail égal, salaire égal » clamaient les ouvrières de la FN d’Herstal (Liège) en grève).
De plus, nos contraintes religieuses opposées à la pulsion de vie, malgré nos lois progressistes, ne sont pas encore dépassées. L’église catholique par exemple préfère qu’un être humain femme meure en couches plutôt que d’accepter l’IVG (Interruption Volontaire de Grossesse). « Avortement, les femmes décident ! » était un des slogans des progressistes entourant le courageux Dr PEERS condamné par notre Royaume pour cette liberté d’une procréation volontaire et décidée. Il s’agit de mon ventre, disent encore les militantes d’aujourd’hui ; que l’église sanctionne ses prêtres pédophiles et respecte nos lois votées démocratiquement (même si le précédent Roi appartenait à une secte « Le Renouveau charismatique » l’empêchant d’être le Roi de tous). Après ce petit excursus dialectique de « MEA CULPA » occidental, revenons sur notre fil rouge de l’aliénation des femmes au Mali.
Avec notre association asbl (GAP – Groupe d’Autoformation Psychosociale), nous distribuons aux fillettes et aux mères d’élèves des jeunes plants d’arbres fruitiers (trop coûteux à acheter) en expliquant aux jeunes filles que – quel que soit le déroulement de leur vie conjugale – elles peuvent s’unir économiquement entre amies et voisines pour exploiter les fruits de ces arbres lorsqu’ils atteindront leur maturité. Les associations de femmes sont nombreuses en Afrique et fonctionnent souvent assez bien, les femmes sont certes plus travailleuses, l’inconvénient est qu’au Mali, elles n’ont pas le droit de posséder la terre !?
Pour revenir au cœur de cette infamie dévalorisante en 2012, de ce crime contre l’Habeas corpus par les Mutilations Sexuelles Féminines (« génitales » et une appellation oubliant le plaisir sexuel), je me rappelle que mes trois petites filles voulaient se faire percer les oreilles pour y mettre des boucles et à l’époque, je leur avais expliqué qu’elles devaient attendre leur douzième année pour être sûres que c’était bien leur choix et non pour « faire comme tout le monde » qu’elles voulaient toucher à l’intégrité de leur corps.
Lors de la tournée de conférences sur le thème de la lutte contre l’excision menée par ma compagne (à Sévaré-Mopti (Bambara-Peul), à Nando et à Endé(Dogon)), il n’y eut pas que des questions de la part des femmes prenant le micro (sur batterie) mais aussi des témoignages tel celui de cette mère dont la fillette « coupée » à l’aube saignait toujours à midi, qui a été seule pour transporter l’enfant à l’hôpital et qui annonce aux 300 personnes rassemblées que dorénavant plus jamais un de ses bébés filles à venir ne subirait cette coutume cruelle et infondée. J’ai été également touché par le témoignage de mon ami Simbè, peul de Mopti, menacé de divorce par son épouse si la petite n’était pas excisée qui a alors demandé à l’enfant de 8 ans son propre avis et la gamine a répondu qu’en classe, elle était la seule à ne pas être « coupée » (donc normale) et qu’elle voulait être excisée ! Je ne ferais pas de commentaire, juste le constat que les mœurs évoluent en bien dans les villages mais qu’hélas, si l’Occident ne bouge pas par rapport à ces gens qui envahissent militairement le pays grâce aux stocks d’armes récupérés en Lybie (les Touaregs du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA)et l’AQMI – Al-Qaïda au Maghreb Islamique) en ce début avril 2012, nous serons tous coresponsables de la mort de milliers de gens et du retour de la barbarie des salafistes, cette fleur du mâle qui refleurit au sud du Sahara avec son parfum de pulsion de mort.
Pour conclure ce chapitre, rappelons-nous que la sociologie qualitative de l’Ecole de Francfort, de Max WEBER et celle de l’actuel courant psychosocial des histoires de vie veulent comprendre les phénomènes vécus par les personnes et non situer les humains sur une grille de valeurs comme ceux qui – comme Tariq RAMADAN – posent des questions fallacieuses sur la liberté de pensée et d’opinion.
La seule charte mondiale acceptable, socle des droits de l’homme et de la femme est la déclaration de l’ONU en 1948. La tolérance a ses limites et elles sont dépassées car nous formons une seule et même humanité et les Etats théocratiques musulmans n’ont pas à torturer la moitié féminine de leur peuple. L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a, en 1982 (seulement), pris enfin une position claire :« Les MSF désignent toutes les interventions aboutissant à une ablation totale ou partielle des organes génitaux externes féminins pratiquées pour des raisons culturelles ou autres et non à des fins thérapeutiques ».
Restons à la fois non violents mais intolérants pour l’intolérable ; jamais un occidental n’a perpétré un attentat contre une ambassade africaine, jamais les catholiques n’ont interdit l’entrée de leurs églises aux musulmans.Comme notre voisin la France, soyons inflexibles pour ces barbaries perpétrées sur nos territoires : sept ans de prison pour les exciseuses ! Le bien et le mal sont des concepts relatifs certes mais qui n’autorisent pas pour autant la torture d’enfants. La nature est complexe et la polygamie normale chez les mammifères. Avec cinq fois plus de testostérone que la femme, l’homme est peut-être plus obsédé par le coït. A moins d’être un grand malade mystique, il est difficile à un jeune homme fougueux de résister au sourire d’une femme ; celles-ci peuvent être plus discrètes mais sont aussi possédées par la libido. Les hommes savent qu’ils ne pourraient pas résister à une invitation érotique de goût et les femmes aussi d’où l’hypothèse plausible que ce sont les hommes qui ont inventé la clôture (des prés et des couples) pour se garder l’illusion de leur paternité face à la lubricité de Lilith.
Toutefois, les institutions enfermantes comme le mariage auraient pu être suffisantes (sans malgré tout être nécessaires) sans arriver à ce degré de cruauté des mutilations sexuelles des fillettes. Les civilisations changent mais n’évoluent pas nécessairement vers le progrès. En février 2012, dans le village DOGON d’Endé, je voyais les femmes élégantes avec des pagnes colorés et des coiffures sophistiquées avec une toute petite liberté de chaussures à talons hauts dans le sable de la place du village et un mois après, je vois ces mêmes femmes à la TV violées (disent-elles) par l’AQMI (Al-Qaïda), fuyant GAO habillées comme des somaliennes sans charme, sans chaussure et qui vont grossir les camps de réfugiés de Bamako. Je suis athée et je ne crois pas que, si Allah le miséricordieux existait, il serait content des bandits d’Al-Qaïda qui violent et/ou tuent les autochtones noirs ; le racisme de peau existe bel et bien en Afrique, les Tamasheqs de Tombouctou ont toujours leurs Bella (esclaves noirs), les bandits pillent les administrations et les banques parce qu’ils ont les armes lourdes des libyens.
En ce jour de Pâques, j’ai mangé de l’agneau en famille en m’assurant tout d’abord qu’il ne soit pas halal, car je ne veux plus non plus de mort lente pour les mammifères égorgés.
Ce 8 avril 2012
Jean-Marie LANGE
mercredi 11 avril 2012
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