GROUPE D’AUTOFORMATION
PSYCHOSOCIALE
JUNG (IV) : l’anima , l’animus et l’UTOPIE
Dans les ruines de Djenné-Djenno
(XVI°) au Mali, pillées et abandonnées des chercheurs, j’ai trouvé, en février
2012 au début des 3 guerres, une pièce de bronze cassée et donc sans valeur
pour les pilleurs qui n’avaient peut-être même pas vu que ce bracelet était un
serpent se mangeant la queue : OUROBOROS « l’un et le tout par le
cercle » (Codex Marcianus X ou XI°S). En alchimie, le Mercurius se trouve
au début et à la fin de l’œuvre (prima materiae), c’est le dragon ou l’aigle
bicéphale (Phoenix), être primordial hermaphrodite qui se divise pour former le
couple frère-sœur (Yab-Yum disent les tibétains) et puis qui s’unit pour former
le lapis (lumière neuve) ; il est métal et liquide (Mercure), matière et
esprit, froid et ardent, poison et remède. Il est le symbole qui unit tous les
contraires dialectiques, notamment le conscient et l’inconscient femelle(anima)
soit l’inconscient chthonien avec son ordre incompréhensible pour notre
conscient mais qui en est le complément symétrique (lequel est le reflet de
l’autre ?). Le point-rencontre de la tête et de la queue sur la circonférence est le point d’intersection
des deux mondes mais inversés par réflexion comme l’anneau de Moebius.
L’hypothèse de JUNG est que, lorsque nous arriverons à incorporer l’inconscient
dans une image générale du monde conscient, nous aurons atteint – hors de toute
métaphysique – un point de connaissance « cosmique ». Notons
également, à propos de la symétrie créant le cercle (mandala), que le cercle
peut aussi être la représentation obscure de l’anima (inconscient) lorsque
quelque chose doit être traduit dans la réalité. « Obscure » pour
JUNG, ce sont ces forces terrestres et réelles, chthoniennes, source d’angoisse
qui cause la régression. Il faut que le rêveur ou le coupable africain
acceptent que l’obscur n’est pas un autre mais eux-mêmes.
En Afrique subsaharienne,
lorsque un acte criminel est commis, le coupable dit souvent que ce n’est pas
lui mais son double-sorcier (Nganga mabé), on va donc le désensorceler pour
l’initier à la sorcellerie blanche veillant au bon ordre du clan ou du village.
Les prisons sont des créations des blancs (mondelés, toubabous), là où, si le
prévenu n’a pas de famille pour lui apporter de la nourriture, il mourra avant
d’être jugé.
Je suis athée et donc je ne
crois pas à un quelconque sauveur car nous ne sommes que des atomes formant des
molécules et créant une entité inventée dite PERSONA (masque, personnalité)
avec un corps fait de cellules, de besoins et de désirs et d’une psyché dont
une partie est animale (anima, inconscient). Le corps comme l’âme (autre appellation
de psyché) disparaîtront, mangés par les vers et les bactéries ou au pire
brûlés dans une crémation à la mode qui détruit notre part de biomasse
carbonique pour la planète bleue.
Je ne crois donc pas en un
quelconque Dieu, toujours vecteur de division et de luttes sanglantes mais le
philosophe Jésus me paraît sympathique, en-dehors des apologies mystiques des
évangélistes, parce qu’il parle d’amour, de fraternité et de don comme le
Pélican s’ouvrant le ventre pour de son sang nourrir ses petits (l’humanité). A
côté de ce symbole de bonnes paroles (le vent, le souffle) et de feu (volé par
les hommes aux dieux), je vois aussi avec Hermès « ce qui est en
bas », ces forces primaires de l’anima avec les déesses chtoniennes de la
terre (Gaia, Déméter…) et de l’eau (celle que mes amis africains appellent
Mamywata). Je pense que nous devons arriver à penser ensemble ces jumeaux
symboliques du conscient d’amour et de l’inconscient du désir. Celui qui ne
pense que de manière analytique (alors qu’il n’a pas la vue d’ensemble) développera
un amour glacé, gelant comme celui des inquisiteurs se réchauffant aux bûchers
des sorcières. De même, celui qui ne voit dans la vie que le plaisir éphémère
du sexe et de la domination politique s’auto-consume de son apoplexie tandis
que ceux d’entre nous qui pourront concilier la chaleur passionnelle des
pulsions avec l’affection et la raison analytique, acceptant les deux pôles de
la contradiction humaine pourront évoluer vers une spiritualité laïque et déposer
un petit caillou sur le chorten (stupa) de l’humanité en marche avec de
disparaître. S’ils ne sont pas assez nombreux, ce sera l’humanité qui
disparaîtra comme un pet de mouche sur la toile cirée des galaxies de
l’univers.
Notons que le chorten au Tibet,
aux croisées des chemins, représente le tombeau d’un sage qui a été momifié
(salé) puis intégré dans la construction ; celle-ci correspond au stupa
plus réduit qui à l’intérieur ne contient que des parchemins. La construction
est toujours similaire : une base carrée (la terre), un cercle crénelé
(l’eau et les vagues), un cône (le feu), un « chapeau » (le souffle)
et un croissant inversé vis-à-vis du chapeau et pointant vers l’univers
(l’éther).
Le mythe de l’intelligence mesurée avec le QI de
Binet
Bien avant le nazisme, il y a eu
l’eugénisme de Charles DALTON dont le résultat fut de conseiller d’élever
seulement les petits humains au Quotient Intellectuel (Q.I.) bien développé…et
de laisser végéter les autres. On commença les études de psychologie du
comportement avec celles de jumeaux séparés géographiquement et en mesurant
leurs réponses similaires aux tests même s’ils étaient fort éloignés ; ce
fut les expériences de ZAZZO. A partir de là les nazis inverserai cette étude
peu probante par la morphonologie qui consistait à mesurer les bosses du crâne,
l’écartement des yeux, la longueur et la forme du nez, etc. avec le préjugé à
peine caché de démontrer que les juifs étaient une race inférieure. Toutes les
idéologies sur l’eugénisme partaient du prémisse de l’intelligence de l’inné
(c’est génétique), la normalité se situant entre 70 et 130,la médiane étant de
100. Cela signifie qu’à 130, on parle de surdoués et d’imbéciles à 70.
Pourtant, on s’aperçut très vite que l’influence sociale avait aussi un rôle :
le nombre de livres dans un ménage, les discussions entre générations, le goût
de l’art, etc. Aujourd’hui, on peut dire que l’intelligence est un mélange de
l’inné et de l’acquis tout en reconnaissant que nous ne saurions pas tous être
des petits Mozart.
Ainsi sortit, aux alentours de
1994 aux E-U un des derniers livres racistes « La courbe en cloche »,
un livre utilisant abusivement la courbe
de Gauss et ses écarts-types pour dire en substance que les noirs étaient moins
éveillés que les blancs. Tous les textes de tests de Binet étaient suspicieux
car ils mélangeaient de la réflexion avec des connaissances culturelles. Par
exemple, si on demandait à un jeune noir du bayou de Louisiane les dix sortes
de poissons que l’on trouvait dans le Mississipi, son QI explosait vers le haut
alors que celui du migrant blanc de fraîche date s’étiolait. Même si cela fut
affiné par après, il reste toujours des biais, comme celui de la vitesse d’une
compétition par exemple.
Avec les actuelles taxonomies
américaines plus rationnelles, l’évaluation s’objective quelque peu, dune part
grâce à l’échelle à 6 branches de BLOOM et surtout à la grille ressemblant au cube
magique et rassemblant 156 items de l’intelligence par GUILFORD pour ne citer
que ces deux personnes. Cette dernière matrice comprend des notions comme la
fluidité, la créativité, l’originalité, etc. et de multiples combinaisons entre
les items sont possibles. A la question « qu’est-ce que
l’intelligence ? », Binet avec morgue répondait par une
tautologie : c’est ce que mesure mon test.
En conséquence, beaucoup
d’enfants ne furent pas poussés à faire des études, malgré leurs potentialités
innées parce que leur milieu ne s’y prêtait pas. HITLER voulait une race
aryenne « pure » de grands, beaux et blonds soldats ayant une
intelligence plus significative que la moyenne. Il créera des usines de
reproduction avec des épouses pondeuses bien aryennes et tous ces jeunes élevés
ensemble en batterie étaient carencés d’un même mal : le manque
d’affection, de tendresse.
Ce projet d’amélioration de
« la race » séduira aussi les autres nations avec des programmes de
stérilisation des familles débiles ou alcooliques ainsi qu’un élitisme froid et
dur clivant l’humanité entre les pauvres hères bêtes et les gens cultivés car
bourgeois. Les guerres du XX° s sont des blessures lentes à cicatriser. Je pense à l’élite gantoise flamande s’exprimant
en français par rapport aux hommes de troupe flamands et à ce qu’il reste
encore aujourd’hui de haine par rapport aux « fransquillons » ;
en Wallonie, tout le monde s’étonne de ce « flamandisme »
d’extrême-droite qui domine encore aujourd’hui entre 30 et 40 % du pays flamand.
Nous avons besoin d’une éducation aux
droits de l’homme (dès les écoles primaires) pour que la justice soit plus
juste et ne se résume pas à des textes de loi appliqués de façon rigide. Nous
avons besoin d’arrêter toutes ces guerres irrégulières pour le pétrole et le
profit pour créer une humanité de paix. Nous ne voulons pas des intégristes
musulmans, catholiques, protestants et autres mais des populations qui
acceptent de vivre ensemble. Si les gens apprennent davantage sur le monde (au
lieu de cette sélection intempestive
partout), s’ils comprennent mieux leur dépendance réciproque aussi bien entre
eux que vis-à-vis de leur monde pollué en butte au réchauffement
climatique ; nous découvrirons alors l’interdépendance de la nature et pourrons
initier un changement humaniste ne poussant plus à l’exploitation de l’autre
pour s’enrichir à ses dépends mais plutôt de vivre pour donner, travailler tous ensemble pour le bien-être
commun, ce que les bouddhistes appellent la culture de la compassion. Les
hiérarchies politiciennes et économiques doivent être combattues pour revenir
au don et à l’échange : plus on donne, plus on devient mature.
Nous sommes tous dotés de
capacités, de facultés ; encore faut-il avoir assez de volonté de vivre
pour les développer, pour transmettre nos potentialités porteuses d’espoir
rêveur par la prise de parole avec le risque que l’on « rie de
nous ! ». Dans la problématique de la prise de parole en groupe, le
mutisme s’explique souvent par une honte vécue
un jour, une petite voix nous inhibe en disant : « je vais me
tromper et tout le monde va s’esclaffer ! » C’est pourquoi dans mes
formations je demandais de prime abord l’empathie et interdisait le moindre
sarcasme.
De nombreuses familles divorcent
par le jeu répétitif, cassant et aliénant de l’enfant-roi dressant ses parents
l’un contre l’autre. Nous vivons dans une société assoiffée de caresses, mais
quel est le garçon qui a le souvenir d’avoir été pris petit enfant dans
les bras de son père ? Les hommes ne se touchaient pas ! Ce manque
d’affectivité réciproque (apprise) ouvre aussi les portes aux croyances,
gourous et charlatans de toutes sortes qui détournent les jeunes de leurs
familles et font en conséquence exploser celles-ci au moment où les enfants en
ont le plus besoin.
Histoires de vie et psychogénéalogie
Nous sommes des enfants abusés
par des caresses non reçues dont ils avaient besoin. En classes maternelles, on
reconnaît les petits qui ont été frappés à leurs coups bleus bien sûr mais
c’est aussi le signal qu’ils ont été tellement ignorés qu’ils sont devenus
insupportables au point que leur père les a frappé car il vaut mieux une
caresse négative (comme une gifle par exemple) que de l’indifférence. Notons
que l’histoire de vie fut d’abord une méthode d’analyse pour les migrations des
polonais aux USA dans les années 1918-1922, qu’aujourd’hui la psychogénéalogie
se développe partout et qu’il est
bon de conscientiser les traumatismes non résolus de nos ancêtres mais que
l’histoire est une chaîne dans le temps qui englobe le passé, le présent et le
futur anticipé c'est-à-dire faire payer aux enfants les blessures reçues par
les parents. Ceci dit évitons tous les déterminismes : il n’est pas vrai
qu’un enfant battu deviendra à son tour violent envers ses enfants, il peut y
avoir des scénarii de vie totalement opposés.
Avec JUNG, nous faisons partie
d’une autre génération de l’inconscient. Françoise DOLTO par exemple nous
explique que l’inconscient de l’enfant ne s’acquiert qu’après trois ans ;
avant, ce sont les paroles par imitation et donc l’inconscient familial. Dans
notre lien thérapeutique en psychogénéalogie, Nicolas ABRAHAM et Maria TOROK
parlent eux aussi des fantômes de nos ancêtres qui nous hantent, il ne s’agit
pas de spiritisme gâteux mais de secret de famille. Didier DUMAS reprend ce
non-dit impensé transgénérationnel qui cause des dégâts au psychisme des
descendants en masquant des questions essentielles de sexe et de mort.
Nous venons d’une société
malade. Par exemple, du temps de Louis XIV, les français faisaient encore
l’amour en public (le roi lui-même s’accouplait avec la reine publiquement,
quoique les bravos dans ces moments ne sont pas nécessairement des
encouragements pour notre pudeur résiduelle). Le sexe était donc naturel ;
sans chichi et on peut dire que ce sera le contre-pied au siècle des lumières
(et l’influence pudibonde de la Reine Victoria) qui va jeter un voile sur
l’onanisme des jeunes, ce qui a abouti au XIX°s. encore à une torture
généralisée avec des appareils sophistiqués envers les enfants découvrant leur
sexualité pour les empêcher de se masturber. L’obscurantisme de nos grand-mères
du XX° n’était pas triste non plus avec un trou adéquat dans leur longue robe
de nuit pour permettre - dans le noir –
l’accouplement. Ce fut aussi l’envers des lumières avec les maisons closes, et
donc la scission entre la maman et la putain et la Vierge noire, Marie la
prophétesse (la juive, la coopte) ancienne déesse chtonienne. FREUD était un
neurologue et non un psychiatre et avec lui la maladie des ancêtres est passée
à la trappe. La supériorité de Carl Gustav JUNG sur FREUD était que lui en tant que psychiatre et
psychologue prenait en cure des psychotiques en dépassant ce seul concept du
surmoi individuel mais en s’intéressant à l’inconscient collectif et familial.
Notre esprit se construit dans
la relation d’abord aux parents directs (père-mère) puis dans « la
relation aux autres ». Le grand UN n’existe pas, dit JUNG ; il y a le
2 et le 4 (chiffre femelle) puis une pluralité de PURUSHA (d’âmes), tout comme
nous avons deux oreilles, deux yeux, deux mains et deux cerveaux qui font que
nous sommes sans cesse en dialogue avec nous-mêmes, on se dédouble sans cesse
avec le conscient et l’inconscient.
Il en va de même dans les
grandes théories anciennes comme la dialectique d’HERACLITE, le TAO, le zen, le
chamanisme, etc. : on se préoccupe des morts (de nos proches, parents,
amis et aïeux mais aussi de ceux de la famille qui sont « mal-morts »).
On appelle DJINN, les esprits des morts tombés sans sépulture sur des champs de
bataille, dans des noyades et qui hantent les lieux désertiques et/ou abandonnés
et/ou nous mêmes car nous sommes parfois
leurs descendants claniques. Pour en savoir plus sur ce domaine, la clinique de
Tobie NATHAN (successeur de Georges DEVEREUX) avec l’ethnopsychiatrie est une
mine de notre présent.
Certains morts de la famille
n’ont pas pu avant de mourir se délivrer de leurs traumatismes (ou illusions)
et c’est ce que définit ABRAHAM avec son concept moderne du fantôme :
« Une pathologie de l’inconscient qui se transmet d’inconscient à
inconscient dans des situations de filiation.. », un traumatisme lié avec
le sexe (la séparation, le deuil) ou la mort et qui se transmet aux générations
suivantes ; ce traumatisme peut être individuel ou collectif (guerres,
déportations,…). En bref, le fantôme n’est pas seulement un ancêtre mal mort
mais une structure émotionnelle, familiale ou collective faisant qu’on ne l’a
pas vraiment enterré.
Le fantôme est une
« gestalt énergétique » dupliquée par l’enfant de ses parents à la
période où celui-ci a toujours une psyché communautaire avant son propre
inconscient et qu’il reconstruit avec des bribes ce qu’on veut lui taire
(secret de famille). La transmission de l’esprit implique le croisement de deux
lignées, ce qui devient difficile aujourd’hui avec les multiples séparations. Une
anecdote sur les secrets de famille raconte que deux frères soldats de 14-18
rentrés du front et ayant épousé deux sœurs se suicident ensemble peu après
leur retour. On apprendra le secret de famille par après, les deux sœurs et
épouses étaient devenues lesbiennes. Les secrets de famille vieillissent mal,
supprimer sa vie par orgueil ?
Didier DUMAS analyse avec brio les archétypes de notre culture
dans la bible. Dieu édicte que les fautes des pères se transmettent sur 3,4
générations. Adam avec Eve a eu deux fils CAÏN et ABEL mais ils n’ont pas été
conçus dans le souffle de la parole de Dieu. CAÏN ne sait pas parler à son
frère, c’est le corps qui domine l’esprit et il tue son frère, nous dit DUMAS.
Ils seront chargés du péché originel, notons donc que ce n’est pas EVE mais
CAÏN, le malade mental hystérique. Notons également que depuis des siècles, ce
sont les gens d’église qui sont les lettrés et qui focalisent souvent les
femmes comme instigatrices du mal alors que c’est plutôt le contraire, nous y
reviendrons dans nos conclusions.
CAÏN – par la grâce de Dieu –
devient donc l’ancêtre de tous les intégristes, ils seront éternellement les
fantômes des fratricides. Après la 7ème génération, son descendant
LAMEK et son épouse (le nom des femmes est rarement cité dans la Bible) ont un
enfant qu’ils appellent TOUBAL-CAÏN. Notons à ce propos que les noms en
psychogénéalogie sont toujours important si par exemple un enfant appelé du même nom qu’un enfant mort avant lui
rencontrera souvent des problèmes dans sa vie de « remplaçant ». De
même, TOUBAL-CAÏN se met à délirer croyant avoir commis le fratricide et cette
faute s’intensifie chez ces individus ayant développé leur corps mais non leur
esprit.
Pour en revenir à Adam celui-ci
va aussi concevoir SETH (on procréait aussi parfois tardivement à cette
époque !), son troisième enfant mais cette fois dans le souffle divin. EVE
apparemment n’a rien compris à la mort d’ABEL (parce que c’est une femme ?
parce qu’elle a poussé Adam a croqué à la pomme de la connaissance ?). Le
fantôme d’ABEL se transmettra par les femmes dans la descendance de SETH
jusqu’à ABRAHAM et sa lignée avec, à chaque génération, une rivalité
fraternelle (d’inconscient parental à l’inconscient des enfants). Ce sera avec
JOSEPH vendu par ses frères comme esclave et qui deviendra l’intendant de
Pharaon que se fonderont les 12 tribus d’Israël.
Avant ce bon Joseph, si nous
revenons sur le patriarche ABRAHAM, on peut le qualifier de « fou de
Dieu » prêt à égorger son fils ISAAC pour l’amour du pseudo-créateur, un
grand malade. Notons que SARAÏ femme d’ABRAHAM, mère narcissique et possessive
a chassé AGAR, la maîtresse d’Abraham et son fils ISMAËL dans le désert où ils
seraient morts sans l’intervention divine.
Ce que Dieu veut pour ABRAHAM, son fanatique, dit DUMAS, c’est qu’il ne
laisse pas à une de ses épouses de décider du sort de son fils, le père
patriarche doit se comporter en homme quasi-Dieu. Isaac épousera Sarah, etc.. (
cft . la Bible de Jérusalem).
Mais revenons à la lecture de
DUMAS de la Bible croisée avec les mandalas de JUNG : Adam crée des fils
animaux (issus de la glèbe et de l’eau) qui partagent peut-être le feu des
désirs mais non la passion du souffle divin, la parole. Si CAÏN est jaloux
d’ABEL, il n’y a que la force brute chtonienne qui va tuer le fils, sans
négociateur. Après l’espèce existera à la fois par le nom et l’esprit.
L’humanité première animale était débridée et sans échange structuré comme la
parole. Dieu ne voulait pas non plus de cette nouvelle série d’animaux encore
plus pervers ; ainsi, ordonna-t-il à NOE de construire l’arche d’alliance
pour les tuer tous sans les sélectionner. ABRAHAM et SARAÏ s’installent au pays de Canaan et LOTH, le fils de son
frère s’installera à SODOME et GOMOHRE. Dieu, peu subtil sur les discernements,
dit alors à la femme de Loth qu’il veut sauver de ces villes dépravées qu’elle
ne se retourne pas sinon elle sera changée en statue de sel ; bien sûr,
attaque misogyne car cette femme se retourna et paya cher sa curiosité. Loth en
eut beaucoup de peine et s’eniverasi bien que ses deux filles abusèrent
sexuellement de lui et furent enceintes de ses œuvres (remarquons une fois
encore les « mauvaises »).
En synthèse à ce raccourci trop bref : pourquoi
pas une utopie radicale féminine ?
Depuis au moins l’aube de notre
civilisation, il y a plus de deux mille ans, l’homme et ses Dieux phalliques
incohérents n’ont jamais été un cadeau pour les femmes. Ils dirigent
l’injustice, la pollution, la traite des femmes et le travail gratuit des
épouses récompensées de 80% des
violences faites aux femmes dans les couples.
Barak OBAMA est bien sympa et
démocrate mais il n’a rien fait pour s’attaquer aux lobbies militaro-financiers
de son pays, à l’exploitation du tiers-monde, à l’imposition des grosses
fortunes ni à l’arrêt de la pollution
mondiale dont il est responsable avec la Chine et la Russie, tout cela pour
vendre des produits programmés pour tomber en panne et être à nouveau achetés
neufs par les consommateurs, gros cons plutôt que d’être réparés. Les femmes
sont peu douées pour les singeries de pouvoir des hommes ; c’est pourquoi,
ceux-ci trouvent difficilement à remplir les quotas électoraux nécessaires pour
une illusion de démocratie formelle. Les femmes voudraient l’égalité et le
respect de leur spécificité et non des coups, des brimades ou des tortures
physiques comme l’excision ; les islamistes nous montrent bien que cette
pseudo-égalité est de la frime de propriétaire sur le genre féminin.
Et si nous ne renouvelions pas
nos stocks d’hommes sauf en réserve de sperme congelé (-273°C) soit un
eugénisme à l’envers puisque nous connaissons aujourd’hui le génome humain,
soit conserver quelques doux poètes sexués et le reste en cas de besoin. Notons
que dans tous les élevages du monde, on garde parfois un mâle par nostalgie
folklorique mais partout, depuis les années 1970, on recourt au procédé FIVETE
(Fécondation in Vitro et Transplantation d’Embryons). Ceci est une utopie sans
équilibre psychique, juste pour s’autoriser à penser : on pourrait copier
FIVETE pour notre espèce et appliquer d’autres trucs comme les machines qui
durent ou travailler si on le souhaite et non plus pour le profit de quelques
spéculateurs. Les anthropologues sociaux (comme CLASTRE et SAHLINGS) qui ont
étudié cette donnée dans des sociétés primaires non contaminées par le
néolibéralisme (capitalisme) disent que travailler pour nos besoins 3h/jour est
suffisant. Le reste peut être « jouer
au docteur » ou pour la beauté de l’art. Ces quelques réflexions
imparfaites et réversibles permettraient à la terre de se reposer, aux
centrales nucléaires de fermer et de réduire les risques bien concrets après
FUKUSHIMA ainsi qu’aux usines polluantes (chimiques ou libératrices de CO2), et
aux grosses voitures et 4x4 (les femmes ont moins de goût pour ces pénis
symboliques) d’être réduites de manière significative.
Les naissances espacées seraient
laissées au choix des femmes, le mariage serait aboli (surtout le polygamique
qui réduit les femmes au statut de pondeuses d’enfants) et les prêtres pédophiles
et autres Dutroux pendus, une vie pour une vie. On ne tuerait pas les embryons
congelés, ils peuvent se conserver plus de 700 ans (selon nos expériences
d’élevage, je pense) mais on changerait nos dieux symboliques en retournant aux
déesses CHTONIENNES (les dieux masculins ont fait couler trop de sang) et donc
au respect de la terre, de la nature et à la réparation de la terre et des
lieux polluées. Le fondement de certains métiers serait revu complètement tel
le flic qui nous met une contravention pour faute d’approvisionnement de
parcmètre (un racket communal) mais qui relâche le jour même de son arrestation
le voleur récidiviste violent et/ou le violeur par manque d’effectifs pour la
protection citoyenne.
Tout racisme serait interdit, en
priorité le sexisme (même si les hommes et leur testostérone agressive deviendront
minoritaires) et les musulmans ne diraient plus à nos femmes comment s’habiller
en sac de patates. Le contrôle des naissances serait appliqué aux animaux
sauvages et d’élevage pour délégitimer notre côté carnassier (pour faire 1 kg
de viande, il faut 20 Kg de soja, y compris au tiers-monde). Tous les métiers
inutiles ou sources de nuisances seraient supprimés, l’impôt sur les grosses
fortunes généralisé (cf. la 4ème fortune mondiale française qui veut
la nationalité belge pour fuir le socialisme français de François HOLLANDE) mais
les travaux dans l’intérêt public rendus plus aisés (soins de santé,
enseignement, transports publics, poste ; par exemple moins d’élèves par
classe pour prévenir l’échec scolaire).
Un métier dont les femmes
seraient incapables, cela n’existe pas a dit un jour une secrétaire à la
condition féminine ; donc l’épine dans le pied serait de maintenir – sous
direction de femmes – des forces d’intervention mondiale vis-à-vis desquelles
aucun pays n’aurait un droit de veto non argumenté sur des faits. Pensons aux
massacres journaliers des civils syriens grâce à la Russie et à la Chine ;
ce sont des humains que l’on assassine et il n’y a qu’une seule race humaine.
Mise à part cette protection, aucune violence ne serait acceptée c’est-à-dire
qu’il ne faut plus de politiciens hommes mais des femmes, plus de chefs
d’entreprise hommes mais des femmes (les directeurs, c’est autre chose, cela
concerne le travail non la spéculation), plus de parapluies dorés ni de primes
extravagantes en période d’austérité du peuple, soit une violence symbolique
envers ceux qui ayant le plus de testostérone veulent dominer les autres.
L’expérience ne nécessite pas la
nécessité de la destruction irréversible du matériel génétique ni des hommes
vivants, vieux ou jeunes du moment qu’ils ne dirigent rien. Après deux
génération, on évaluerait cette expérience réversible des amazones. Une Utopie
n’est pas là pour passer à l’acte trop vite mais pour permettre aux gens de penser
ce qu’ils imaginent impensable.
On essaierait la vraie
démocratie athénienne avec des gens tirés au sort et désignés pour gérer le
bien-être de tous pour un mandat limité de deux ans (en conservant un staff de
techniciens à leur service), une corvée certes mais pour éviter la théocratie,
la particratie et le cumul des mandats, les fils de et le faux socialisme, etc.
Rien n’est parfait dans une ébauche, je cherche juste à dire les possibles et
les probables et ils sont là avec l’alternative du dérèglement climatique
mondial et l’excès démographique qui eux ne sont pas des utopies mais des faits
bien réels.
Notons enfin que l’ANIMA
(correspondant à l’hémisphère cérébral droit féminin) et l’ANIMUS
(correspondant à l’hémisphère gauche masculin) sont des concepts mais que
chacun des hommes et des femmes vivants sont dotés des deux hémisphères
cérébraux.
Jean-Marie LANGE, formateur GAP aide humanitaire, 10.09.2012 Bibliographie sélective :
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