CAPI – Cahiers d'Autoformation Psychosociale en Pédagogie
institutionnelle N°50
COGNITIVISME et ATTACHEMENT
Le
cognitivisme et l’attachement émotionnel
I
« L’empathie
exige d’abord et avant tout un engagement émotionnel. Les souris nous
instruisent sur la manière dont le phénomène s’est peut-être enclenché. Voir
les émotions d’autrui éveille nos propres émotions, et, à partir de là, nous
construisons une compréhension plus avancée de sa situation. La communication
au niveau corporel vient d’abord – la compréhension suit. »[1]
Notons
avec cette coupe verticale des deux hémisphères cérébraux que les caractères du
cerveau gauche « mâle » étaient considérés come plus rationnels. Or,
aujourd’hui, il apparait que le cerveau logique de l’homme est similaire à un
ordinateur : il sait calculer mais non décider ; la supériorité du
cerveau humain sur les ordinateurs émanerait donc d’une capacité de décider
spécifique du cerveau droit (féminin). Voilà qui bouscule certains stéréotypes
puisque c’est notre partie YIN qui est supra après l’analyse de la partie YANG.
Notons également qu’après la fausse contradiction entre inné et acquis, la
contradiction entre YIN et YANG est également levée car quel que soit notre
genre, nous avons bien tous les deux hémisphères.
Attachons-nous à un autre (ou à
des autres) être humain pour qui nous avons de l’estime et ressentons une
connivence spirituelle. Mais détachons-nous des tracas qui nous font souffrir,
lâchons prise avec nos angoisses et ignorons les aigris bourrés de préjugés et
de jugements de valeur déstabilisants.
Sois
ce que tu apparais, apparais ce que tu es ! »(MEVLANA XII°, Soufi)
Introduction
Pour prendre une allégorie avec
un masque africain, il y a dans de tels objets beaucoup de créativité mais
toujours dans les canons de l’ethnie. Des apprentis faussaires ignorent qu’un
nez DOGON (SAHEL) ne s’applique pas à un masque LUBA d’Afrique centrale. Un
masque dégage à la fois une force et une beauté et même si les faussaires
parviennent parfois à reproduire à l’identique ce qu’ils ont vu dans un livre
l’identique n’existe pas chez les Africains qui travaillent avec leurs tripes
et non avec des machines calibrées. Les collectionneurs retournent toujours le
masque (car il n’est photographié que de face) pour analyser la patine de sueur
(texture, endroits) là où elle doit se trouver. Certains faussaires mettent un
enduit uniforme sur tout l’intérieur (comme si le porteur suait de façon
uniforme), ce qui abîme les masques authentiques. Parfois, il n’y a pas de
trous pour un filet de portage parce que l’objet ne doit pas être porté, alors
des faussaires en font avec une perceuse électrique et ils oublient d’enlever
les ébavures des bords du trou car « ils sont trop fatigués ».
Certains collectionneurs intuitifs demandent pour prendre le masque à l’essai
une semaine et, s’il ne dégage rien, ils le rendent.
C’est
là le critère essentiel, est-ce que cet objet est bon et procure une émotion à
son acquéreur (tout comme une huile sur toile). La distanciation de ces deux
critères est possible également, il m’ est déjà arrivé d’acquérir une copie en
le sachant mais séduit par la beauté que cet artefact dégage. Car il ne faut
pas l’oublier, parmi ces sculpteurs anonymes existent aussi de grands artistes,
autrement dit un faux peut être beau et un vrai être une œuvre de jeunesse.
Vivre
entouré de ces beautés anonymes – car
les rituels ne visaient pas le négoce – m’invite à méditer et à cultiver une
sagesse toujours nouvelle et progressive. Comme la force du désir brut, de
l’estime de l’autre puis des autres, puis de l’attachement, ce mouvement
« force, beauté, sagesse » est un baume pour l’esprit et la
préparation de notre mort. Nous disparaîtrons en poussières mais certains
d’entre nous auront créé ces chefs d’œuvre périssables. Je suis fier d’être
humain et capable de sentir et de me souvenir.
L’attachement
Attachons-nous
à ceux qui nous apportent de la joie et avec qui nous avons envie de rire.
Détachons-nous des pisse-vinaigre qui ouvrent la bouche toujours pour nous
juger négativement, nous critiquer. Quel que soit l’âge ou le sexe, l’homme et
la femme devraient constituer une équipe de soutien réciproque même si les
nombreux divorces annonceraient plutôt le contraire. Mais méfions-nous des
institutions cléricales comme le mariage par exemple qu’il nous font oublier la
séduction réciproque et de l’usure de nos signaux chimiques internes qui, à la
ménopause, limite les échanges à un état
des lieux de ce qui ne va pas. La bouteille est souvent à moitié pleine et à
moitié vide, même chez les hommes (qui prennent de la bouteille).
L’entité
humaine a peu de marge de liberté (peut-être 20% de libre-arbitre) elle est
conditionnée par ses flux chimiques internes et sa culture externe. Dans mes
cours de psychologie interrelationnelle, en Haute Ecole comme à l’université de
Liège, j’ai souvent expliqué la théorie de Paul Maclean (année 1970 revisité
par le biologiste Henri Laborit). Nous sommes les produits d’une évolution des espèces. Au départ,
l’homme comme le singe possédaient un renforcement au bulbe rachidien,
prolongement vers le cerveau de la moelle épinière nommé le « cerveau
reptilien » : celui-ci gouverne les mouvements instinctifs comme
l’agression et les besoins primaires (manger, boire, dormir, copuler, se
protéger). Ainsi le serpent a faim, il gobe une souris mais 4h après sa chasse,
il n’a pas de souvenir de son action.
Au-dessus
du cerveau reptilien, remplissant la boîte crânienne, on trouve le
« système limbique » ou cerveau des mammifères. Ces structures
gouvernent l’intelligence émotionnelle (que nous partageons avec les animaux)
comme la peur, la rage, la joie, la tristesse, le dégout, l’amour et la haine.
Ce cerveau a aussi la capacité de se souvenir donc de la mémoire.
Toutefois,
le soldat qui monte au front secrète intérieurement de l’adrénaline (de combat)
et va inhiber sa peur et maximaliser sa colère contre les pauvres gens désignés
comme ennemis. Ce n’est plus la raison qui le dirige mais l’animal qui est en
lui. Lorsqu’il se calme, il peut constater ses blessures pratiquement
insensibles pendant l’assaut contre l’ennemi.
Le
coup de foudre amoureux a son origine physiologique à cet endroit.
Recouvrant
le système limbique, nous trouvons une matière grise spongieuse, le cortex
cérébral fait de circonvolutions qui se développent sous le crâne. Le cortex
commande la vue, l’ouïe, le langage, les facultés mathématiques, les goûts
artistiques et surtout intègre nos émotions dans notre conscience (les sentiments),
nos pensées. C’est cette partie qui va créer notre personnalité à
« lui » et à « elle ». La personnalité est un masque
(persona) qui est la croyance en l’ego que nous avons voulu former. Le cortex
nous permettra aussi de comprendre notre finitude inéluctable par la mort et
créera l’angoisse existentielle ; cette grande trouille de notre
disparition complète est à l’origine des
religions mais aussi, dans le court terme, de l’activisme du travail au lieu de
simplement jouir des plaisirs de l’instant (carpe diem).
Dans
les trois parties, les cellules nerveuses ou neurones assurent les connections
et transmettent les signaux chimiques hormonaux tels la phényléthylamie ou PEA
(du coup de foudre), la PEA est une amine qui joue le rôle d’un excitant, une
substance chimique cérébrale qui déclenche les sensations d’allégresse,
d’exultation, d’euphorie.(Mais aussi la norépinéphrine, la dopamine, la
sérotonine, l’ocytocine,…). Les neurones ont entre eux un petit espace, le
synapse, la PEA par exemple est un neurotransmetteur contenu dans de petits
vésicules et qui va sauter l’espace synaptique pour être reçu dans un récepteur
ad hoc. Au fond, c’est une amphétamine naturelle responsable de l’émoi
amoureux. On retrouve les PEA dans les urines, elles sont moins fréquentes chez
les gens en instance de divorce.
Les
trois cerveaux de Mac Lean fonctionnement ensemble : le reptilien avec les
besoins et désirs, le système limbique avec l’aspect intelligence émotionnelle
et le cortex avec l’intelligence rationnelle, la culture et la créativité. Le
cerveau ne se développe que si on l’utilise.
Jacques
Lacan donne une belle définition de l’amour : c’est –dit-il- le regard
d’amour que l’autre pose sur nous, on pourrait aujourd’hui parler des neurones
miroirs.
Le
choc amoureux est un dévouement d’un être à un autre . Il n’y a pas que ces
incitants chimiques mais aussi les odeurs que nous dégageons : les
phérormones et bien sûr la culture réciproque.
Nos
organes sexuels peuvent s’accoupler, il y aura plaisir et orgasme mais pas
encore nécessairement amour. Nous sommes accroc de l’autre et cela est à
présent vérifié ; on reste dans ce stade magique de 2 à 3 ans puis cet
état sentimental complexe s’émousse et se transforme en agacement ou en
attachement. C’est la réconciliation entre l’inné (nos capacités cérébrales
intrinsèques) et l’acquis.
A
un certain moment, l’amour-passion se mue en amitié …ou en rejet. Une seule
exception, les jeunes amants longtemps séparés artificiellement (travail
Outre-mer par exemple) peuvent conserver pendant un plus grand nombre d’années
la folie et la fraîcheur de leur sentiment.
En
tout état de cause, l’attachement sera la suite d’un compagnonnage chaud,
sécurisant, confortable basé sur l’estime et donc le respect mutuel ; un
nouveau système chimique prend la relève les endorphines (sorte d’opium
naturel) avec aussi l’OCYTOCINE, à l’état endémique qui calme l’esprit, les
souffrances psychiques, les douleurs physiques et réduit l’anxiété.
On
parle aussi de beauté intérieure dont se nourrissent l’un de l’autre, ce qui
n’est pas toujours évident dans notre monde factice du look et du consumérisme.
Ce qui est triste c’est de se laisser piéger par la belle gueule d’un éphèbe
égoïste ou par une chipie, des gens aux beaux attraits extérieurs mais qui sont
malades dans leur tête (névrose, harcèlement moral ou encore violence envers
les femmes par exemple).
La
danse nuptiale, selon DARWIN, sert la propagation de l’espèce : si vous
avez des enfants et que ceux-ci en ont à leur tour, pour la nature vous avez réussi.
Toutefois, l’homme et la femme sont égaux mais attirés parfois par des traits
différents. L’homme sera séduit par une belle jeune femme fraîche et jolie
alors qu’à l’inverse, un homme fort (guerrier, chef, politicien) pouvant
protéger sa progéniture sera un gage de sécurité à prendre en compte dans
l’intérêt de la femme. Autrement dit la sécurité d’un Harem ne serait pas
toujours pour déplaire aux jeunes femmes plutôt qu’un seul mari pauvre. Naïf et
idéaliste, je n’aurai jamais cru écrire pareille chose dans mes vulgarisations
du cognitivisme.Avec notre cerveau complexe nous pouvons également avoir des
« états altérés de conscience » : « hallucination,ivresse,
… ou ce qui est à peine à l’étude des « états modifiés de conscience » :
transe, rêve éveillé, méditation,…
Dans
les différentes formes de vie, on peut se reproduire par scissiparité (le cas
des cellules monozygotes) mais la nature a préféré la sexualité pour le
brassage des gènes. On pourrait déjà dire que l’homme d’aujourd’hui est plus
grand qu’à l’époque de Louis XIV mais aussi que l’homme de demain sera un
parfait métis résultant de nos brassages de gènes (afro-sino-caucasien). Lors
du crossing-over dans le zygote créé par l’union-fusion d’un ovule et d’un
spermatozoïde, les ADN de chaque couple se croisent et nos petits sont la
résultante pour moitié du potentiel de la femme et pour l’autre moitié de
l’homme (s’il en est le père bien entendu ?).
Des
expériences ont été faites sur des couples d’oiseaux dont le mâle avait été
stérilisé et on a relevé pas moins de 3 ADN de mâles différents dans les œufs,
d’un nid (nous y reviendrons à propos de la fidélité).
Les différentes formes de couple
Dans nos choix culturels,
l’homme peut s’unir à une seule femme, la MONOGYNIE ou bien disposer de plusieurs
partenaires féminines, la POLYGYNIE ; de même, la femme peut vivre avec
plusieurs hommes, la POLYANDRIE ( (plus
rare, Tibet par exemple) ou la MONOANDRIE (un seul homme). Lorsque l’on parle
de monogamie et de polygamie on décrit plutôt les mariages humains, la
polygamie ne fait pas de distinction entre les sexes. Les aventures furtives
d’accouplements extraconjugaux ne sont nullement exceptionnels mais condamnés
dans certaines cultures barbares comme adultères suivis de lapidation (cfr.
Chapitre suivant fidélité). Les femelles de la plupart des mammifères ne sont
pas des parangons de vertu et seules les femmes connaissent l’authentique
fécondateur de leurs enfants.
Les américano-occidentaux
croient en leur domination sexuelle mais sur 153 cultures étudiées, seulement
16 % sont monogames, ce qui signifie que 84% de toutes les sociétés humaines
autorisent la polygynie. Un néocolonialisme à l’odeur fétide chrétienne
continue à travers les médias
télévisuels (genre TV5 MONDE) a déguiser la réalité : en Afrique de
l’Ouest, 25% des hommes « âgés » possèdent de 2 à 3 épouses.
En
général, les nouvelles épouses sont plus jeunes mais il existe aussi le lévirat
où un frère épouse la femme de son frère décédé pour l’insérer dans sa famille
(un soutien). Chez les Indiens Pieds-Noirs des plaines au XIX°, les filles non
mariées préférèrent devenir une seconde épouse d’un homme riche plutôt que
l’unique femme d’un pauvre ou rester célibataires. Dans cette organisation
sociale, la première épouse (en Afrique comme en Asie) garde son statut de
maîtresse femme et il est moins intéressant de devenir l’épouse cadette,
peut-être plus sollicitée sur un plan sexuel, mais chargée de plus de tâches
domestiques.
La polyandrie (0,5%) se pratique
vers le Tibet, Népal ou pour ne pas scinder les lopins de terre, deux frères
épousent une seule femme (mais les querelles intrinsèques peuvent être plus
nombreuses).
Sachant
que la polygamie nécessite une certaine richesse, dans les pays qui
l’autorisent 5 à 10% des hommes possèdent plusieurs femmes à la fois. Donc dans
notre austérité récessive, les derniers chiffres montrent que 99,5 % des
peuples de la planète ne se marient qu’avec un homme à la fois (le remariage
est aussi une pratique dans les couples aux âges disparates). En conclusion
partielle, avec Margared MEAD, la dominance est de former un couple avec un
seul conjoint de chaque sexe. La polygynie et la polyandrie sont naturelles
mais suscitent plus de litiges sauf chez nos cousins, les grands singes, les
chevaux et la plupart des autres mammifères.
Le
mariage arrangé d’auparavant avait pour fonction de rassembler des biens, il
existe toujours en Inde où il s’agit de rester dans la même caste sociale et
parfois l’amour vient en plus.
Le
seul jeu d’accouplement qui n’est pas possible dans la permanence, c’est
l’amour de groupe, soit un gourou s’empare des plus jeunes, soit des attraits
naissent par couple et « la secte éclate ». Les seules vies possibles
en groupe sont en principe désexualisées, ce sont celles qui ont des règles sévères
comme les communautés militaires et/ou religieuses.
La fidélité
Les hommes et les femmes
copulent naturellement lorsqu’ils en ont envie, tout comme leurs cousins
mammifères. La jalousie est une maladie perverse de possession qui peut pousser
à l’absurdité de « casser son jouet » plutôt que de le voir
appartenir à un autre ; c’est le crime passionnel.
Cette
horreur de considérer l’autre comme un objet, une propriété privée a été
instillée dans nos cultures par des gens malsains qui méprisent la sexualité et
abusent parfois des enfants : TOUS LES CLERGES.
On
a fixé probablement les clôtures des corps (comme les clôtures des champs) vers
le Moyen-âge par les liens – dits sacrés – du mariage et par une double
induction : celle du père/responsable/propriétaire de sa progéniture (le
lion qui prend possession d’une harde tue tous les petits n’étant pas de son
sang) et celle de la mère qui devait être plus réservée, plus pudique , plus
prude face à sa sexualité, pourtant plus compétente. Aujourd’hui encore, cette
préoccupation a cours dans les pays du sud où l’on pratique la mutilation
féminine sexuelle pour que les femmes soient moins frivoles. Elles avaient trop
d’appétence, on les a alors culpabilisées et accusées d’attirer les hommes en
montrant leurs corps (le tchador), en jouant seules avec lui et/ou avec
d’autres hommes au jeu de la « bête à deux dos ».
Les beaux jeunes éphèbes
italiens des bords des plages touristiques étaient déniaisés par des visiteuses
étrangères moins coincées. Les jeunes dépucelés rejoignent alors les dragueurs
professionnels avec les cohortes de touristes car les jeunes filles du coin
sont trop surveillées pour être courtisées. Ce ne sera qu’à l’âge mûr que les
garçons et les filles du cru se connaîtront bibliquement et extra conjugalement.
L’adultère devient la règle, tous les hommes ont des maîtresses qu’ils
fréquente régulièrement en journée (le « 5 à 7 »). Notons que dire
tous les hommes est un euphémisme car il leur faut bien des partenaires ?
Les relations les plus solides et les plus durables se nouent entre des
personnes déjà mariées de leur côté, soit des relations constantes mais une
discrétion sur les infidélités (ce qui est différent des aventures d’un soir).
En Amazonie, il en va de même ; les jeunes se marient dès la puberté et
après quelques mois de mariage, les époux commencent à prendre dans leur hamac
des AJOIS (amant ou amante). Selon un anthropologue fréquentant les KUIKURUS
les « 5 à 7 » des villageois comptent entre 4 et 12 relations
extraconjugales en même temps.
Chez
les TURUS de Tanzanie, il existe des danses lascives qui glorifient la
sexualité et qui finissent de manière licencieuse. Prêter sa femme chez les
INUITS (Esquimaux) est un geste d’hospitalité ; de même chez nous du côté
d’Eupen le carnaval confère des libertés. Ce trait commun à beaucoup d’ethnies
de notre espèce était perverti chez nous au Moyen-âge par les possédants qui se
réservaient le droit de cuissage.
Ce
tabou est des plus étranges, je vais partager un bon repas avec des amis,
pourquoi ne pourrais-je jouir en adulte mutuellement consentant entre homme et
femme ? J’ai jeté de la lingerie de ma grand-mère défunte et dans la mitan
de sa longue chemise de nuit, il y avait un trou brodé pour permettre la
« chose » dans l’obscurité.
J’adorais
ma grand-mère qui était cagote et n’a peut-être jamais joui de son corps ;
je suis anti-calotin et pour la pulsion de vie « faire l’amour et non la
guerre ». Je pense très sincèrement que les curés ont fait beaucoup de mal
sur terre en voulant réguler la temporalité au lieu de s’occuper de la
spiritualité. Pendant l’Inquisition, on a brûlé
de belles femmes libertaires et guérisseuses sous l’appellation de
sorcières. C’est bien le désir sexuel de ceux qui étaient les plus refoulés qui
était à la base de ces crimes envers la beauté et l’originalité. Cela étant
posé, le désir seul n’est pas toujours « lovely », j’ai vu des hommes
qui draguaient « sale » avec une attitude perverse, cela est
difficile à expliquer mais leur comportement n’évoquait pas le plaisir mais
plutôt la main mise sur le corps d’une femme. Au début de l’ère pornographique,
je rigolais en disant qu’un pénis ne serait jamais un AK47 et aujourd’hui, je
suis très mitigé ; de la violence et de la domination se sont introduites
dans les films pornos. J’ai également pris conscience avec les Serbes et les
Hutus que violer les femmes de l’ennemi était loin d’être un geste affectueux
mais incitatif à la haine réciproque.
Je
relie cette réflexion au monde musulman (où il y a aussi des sages mais dans le
Coran, il est écrit que les femmes sont moins intelligentes que les hommes) où
la femme peut être lapidée et non l’amant, où des mariages sont arrangés depuis
l’enfance, où en Afghanistan les écoles pour filles sont interdites et où
l’infibulation est le sommet de la barbarie au Soudan et en Somalie où l’on
coud les grandes lèvres qui seront suturées à nouveau après accouchement sans
pitié ni analgésique. Ces atrocités de doivent pas minimiser les autres
cliterectomies comme chez les Sunnites (ablation du capuchon du clitoris avec
hémorragies possibles) ou comme chez les NBGAWA du Nord Congo, où l’on sculpte
dans les chairs un trou carré là où devrait figurer un organe de jouissance
(septicémie et fistules).
Pour conclure en positif
« Réveille
–toi Aquillon, viens Antan ! Souffle sur mon jardin. Que ses fragrances
soient répandues au loin. Et qu’il butine ses fruits préférés. » (Le
Cantique des Cantiques)
Les
oestrogènes féminins et la testostérone masculine formatent un caractère type à
la femme comme à l’homme. La famille élargie a cédé la place à la famille
mononucléaire, On a moins de besoins de main d’œuvre pour les champs et on peut
élever 2 enfants en se souciant mieux de leur avenir ; certes, il est
toujours difficile de vivre ensemble même si l’on ne trouve pas mieux comme
formule (les gens divorcés se remarient et le temps de la solitude tourne en
général entre 3 ans et demi et 4 ans) mais les conditions de vie sont
améliorées – grâce au législatif – la femme qui travaille est autonome, peut divorcer
sans problème et réclamer la garde partagée des enfants. Les femmes instruites
dotées d’un travail bien rémunéré divorcent plus volontiers, 60 % des divorces
proviennent des femmes et leur taux est toujours de 50% depuis les années 1990.
Le
Baby-boom des naissances en 1957 ainsi que la soft révolution de 1970
(pilule et liberté sexuelle) ne sont pas ce qui a le plus déstabilisé les
couples mais plutôt le plus rapide passage entre la passion et l’attachement
(lié à l’avancement de la puberté). L’attachement est une humanitude qui dure
depuis 4 millions d’années mais les femmes plus libres et ayant moins d’enfants
(1,8) semblent plus épanouies. Cela veut dire que les enfants seront mieux
suivis (éduqués et non plus battus) et iront plus loin dans leurs études. Le
taux de divorce restera toujours élevé mais n’oublions pas que les femmes
d’aujourd’hui choisissent leur partenaire pour son agrément et non plus pour
survivre avec l’apport financier d’un homme.
Notons
aussi que l’inconstance de l’infidélité ne change pas depuis 1920 chez l’animal
humain mais que, depuis 1970, les gens ont développé un antidote :
« l’art de vivre dans le péché ». Le négatif de notre évolution est
dans la puberté précoce due à une alimentation plus riche (vers 12-13 ans au
lieu de 16-17 en 1900).
Les
cognitivistes pensent que l’attraction amoureuse (coup de foudre) est corrélée
avec les amphétamines naturelles du système limbique (centre émotionnel) alors
que le sentiment affectueux a un lien physiologique avec les endorphines (comme
l’ocytocine par exemple). Couplons ces découvertes récentes avec celles de la
pédagogie : les femmes ont une plus grand facilité de langage que les
hommes et peuvent mieux percevoir les non-dits, les expressions non verbales,
ce pourquoi elles excellent dans les relations humaines. Elles sont aussi plus
téméraires face à l’inconnu (par exemple dans mes formations sur les états
modifiés de conscience limitées à 10 personnes, il y a un ou deux hommes pour 9
à 8 femmes).
Les
femmes de la génération précédente se considéraient comme vieilles à 50-60 ans
alors qu’aujourd’hui, elles rayonnent de leur confiance en elles-mêmes. Avec la
ménopause, le taux d’œstrogènes diminue, laissant s’exprimer leur testostérone
(qui n’est pas que l’apanage des mâles) et les femmes mûres gagnent donc en
autorité naturelle et deviennent plus hardies. Dans l’évolution de notre
espèce, nous ne pouvons qu’espérer une révolution mondiale où les politiciens
imbus de leur ego (donc de leur pouvoir à vie) seraient TOUS remplacés par des
femmes, ce serait alors la survie in extrémis de notre espèce par la beauté et
la sagesse plutôt que la force brute ; nous irions vers un monde meilleur.
Jean-Marie
LANGE, Ce 24.03.2014
Cognitivisme
et attachement II
Introduction
Dans nos vulgarisations précédentes,
nous avons rappelé les deux hémisphères cérébraux de Marshall Mc LUHAN avec le
cerveau gauche mathématique et logique, mâle et le cerveau droit poétique et
globalisant, femelle…qui sont en nous. Cela rejoint le YANG et le YIN mais a
cependant entrainé beaucoup d’effets pervers racistes et sexistes prétendant
d’autres ethnies et les femmes moins intelligentes (« La courbe en
cloche » de GAUSS). Après Mc LUHAN, nous avons rappelé les théories de Mc
LEAN et LABORIT proches de l’évolution de Darwin avec 1) le cerveau des
reptiles, 2) le cerveau émotionnel des mammifères (système limbique),3) le
Cortex où les facultés logiques, créatrices et émancipatrices peuvent naître
seulement chez les humains.
Après le constructivisme de
PIAGET, la psychologie systémique de Palo Alto, vient le cognitivisme. Il
s’agit toujours de trois cerveaux imbriqués mais cette fois le 1) est le
cortex, le 2) est le cerveau émotionnel, et le 3) le cerveau empathique et
mimétique (neurones miroirs).
Chaque corps complexe qui s’organise
a besoin d’un ordre, donc de règles et de contraintes (l’école par exemple)
mais en même temps développe dialectiquement des qualités émergentes. Avec la
Dynamique des Groupes(DG) de Kurt LEWIN « la somme est supérieure à la
simple addition des parties », nous avions vu que dix personnes au QI de
100 travaillant en groupe fourniraient une performance d’un total QI de 1200
peut-être. « Comment se fait-il que
l’intelligence de deux ou plusieurs êtres humains, regroupées dans une équipe,
soit supérieure au total des intelligences particulières qui composent le
groupe ? Ce qui se passe entre les cerveaux A et B, par exemple attelés à
une même réflexion, c’est la constitution immédiate entre eux, par le jeu des
neurones miroirs, d’un troisième cerveau AB qu’ils ont en commun. L’harmonie et
la cohésion qui règnent dans le rapport interindividuel multiplient l’énergie
du troisième cerveau AB, au lieu d’entraîner une simple addition des premiers
cerveaux A et B. Cette harmonie s’étend en A et B à leurs premiers et deuxième
cerveaux (cortex et système limbique), mobilisant toutes les capacités
cognitives et imaginatives de leurs premiers cerveaux, et toute l’énergie
positive, affective et émotionnelle des deuxièmes cerveaux qui teintent de
surcroît cette coopération d’une humeur joyeuse.(…)deux ou plusieurs troisièmes
cerveaux en empathie et en paix, en collaboration les uns avec les autres
démultiplient leur puissance. »[2]
Le troisième cerveau de
Jean-Michel OUGHOURLIAN serait bien celui de l’empathie, ce que nous avions
nommé en 2005 la psychologie relationnelle,[3]
ce que les chercheurs italiens appellent le mimétisme émotionnel des
« neurones miroirs »[4]
L’exemple
type est celui de deux bébés de moins de deux ans dont l’un pleure tandis que
l’autre va compatir du genre « pas pleurer » ou attirer l’attention
d’un adulte ou le consoler en lui donnant son doudou et ou enfin pleurer avec
lui. Ces empathie et résilience ont surtout été développées par Boris
CYRULNINK.[5]
Une autre image pour le miroir, est un homme qui tire une langue à un ouistiti
qui à son tour, lui tire une langue.
Mais
l’orage peut gronder aussi sur A et B et les tensions se focalisent sur AB
parce que le cerveau reptilien est toujours là. Dans la relation enseignante
comme dans les relations amoureuses, on compte 2/3
d’attraction-complicité-fusion pour 1/3 de rivalité-répulsion-agressivité. Par
contre, dans les couples qui divorcent, on a prioritairement 1/3 de complicité
et 100% d’agressivité. Dès que la Philia règne (estime-amitié) dans le couple
et la famille en général on a 4/5 de complicité et 1/5 d’agressivité.. Si, par
la sagesse, on atteinte la fraternité pour tous les hommes, on aura 100% de
complicité pour 1/10 d’agressivité car il reste toujours les désir du serpent
excité parles publicités. Une belle phrase d’Ougourlian : « Les
pauvres ont encore des besoins alors que les riches n’ont plus que des
désirs. »(P.53).
« Le cerveau qui agit est aussi et avant tout
un cerveau qui comprend(…) ce type de compréhension se reflète également dans
l’activation des neurones miroirs(…) ces neurones montrent comment la
reconnaissance des autres, de leurs actions, voire de leurs intentions, dépend
en première instance de notre patrimoine moteur (…)Des formes plus ou moins
complexes d’imitation, d’apprentissage, de communication gestuelle voire
verbale trouvent en effet une correspondance ponctuelle dans certains circuits
miroirs spécifiques. Mais ce n’est pas tout : notre propre capacité
d’appréhender les réactions émotionnelles d’autrui est corrélée à un ensemble
déterminé d’aires caractérisées par des propriétés miroirs. A l’instar des
actions, les émotions aussi aparaissent comme étant immédiatement
partagées. »[6]
Le centre du plaisir
Des chercheurs ont construit une
cage de SKINNER avec deux manettes très éloignées l’une de l’autre ; si la
souris poussait la première, elle recevait de la nourriture et si elle poussait
la seconde qui était reliée à une électrode branchée sur son cerveau, sur son
centre du plaisir, l’animal se laissait mourir de faim car accroc à la manette
de la jouissance orgasmique. Il est donc légitime de considérer certaines
stimulations chimiques naturelles du corps comme des excitants et/ou des
opiacées internes.
Dans ce domaine, le genre
féminin a des possibilités quasi-illimitées par rapport aux hommes. Mon père
disait laconiquement : « l’homme propose et la femme
dispose ! ». Pourquoi un homme veut-il briller par ses signes
ostentatoires de richesse sinon pour séduire de jolies jeunes femmes. Pourquoi séduire ?
Là, il faut le demander à Charles DARWIN.
J’ai pu observer par les récits
de vie que des hommes coupés des dérivatifs de la vie moderne (comme la TV)
cochaient plus et mieux sans autre distraction ; c’est effectivement
l’activité ludique principale des indiens d’Amazonie comme celle de nos cousins
les singes Bonobos.
De
même, des jeunes filles séduisantes et le sachant, sur une plage de Santorin ou
d’Espagne, peuvent collectionner beaucoup d’amants le temps d’une nuit alors
que les « machos » en seraient physiquement incapables.
Je dis tant mieux pour mes sœurs
humaines alors que la plupart des barbares les envient et les séquestrent. Je
dois toutefois être un peu bouddhiste malgré moi car dans mon
« confessionnal » libertaire de psychologue, je conseille à ces jeunes
dames la modération et le juste milieu…pour jouir aussi de l’esprit. Mais je
suis sans conteste pour cette licence agréable qui rend les gens plus apaisés
(sécrétion de sérotonine et d’ocytocine après le coït) et c’est éthiquement
bien plus avancé que ce que nous pratiquons par conditionnement/dressage dans
notre monde frustré. Je fais l’hypothèse utopiste que si plus de jeunes femmes
partageaient leurs corps pour leur plaisir et celui de leurs partenaires, il y
aurait moins de traite humaine des filles et moins de viols et de tournantes
dans les pays religieux (comme l’Inde par exemple). Je ne m’explique pas cette
auto-aliénation des femmes conditionnées à la pudeur et qui pourraient se
libérer et nous libérer dans le même mouvement « pacifiste ». « C’est lorsque l’homme (femme)
recherche le plus possible ce qui lui est utile, que les hommes (femmes)
s’avèrent le plus utiles les uns aux autres. » Baruch SPINOZA.
Au
centre de l’Inde sur le site de KAJURAHO, un guide professeur très british avec
son parapluie sous une ciel bleu m’a enseigné une grande sagesse en répondant
en initié à une de mes questions sur le sens de trois temples enchevêtrés comme
des poupées gigognes. Le premier est celui de KAMA, me dit-il, il faut être
repu de sexe dans notre partie animale pour réussir à dépasser le KAMASUTRA. En
effet, je me rappelle avoir été choqué à une ordination de moines zen au
monastère de THICH NHAT HANH où un gamin de 18 ans renonçait à la chair pour
devenir moine : comment renoncer à quelque chose que l’on n’a pas, ou à
peine, goûté ? Notons qu’à KAJURAHO, devant les sculptures érotiques des
apsaras, un père de famille Dupont La joie s’étouffait que l’on puisse montrer
cela devant des enfants !
Le
deuxième, disait le guide, est le Dieu opposé au premier, VISHNOU le bleu ou
KRISHNA qui séduisit 200 bergères (gompas) car, si on est un dieu, on a
quelques avantages même en jouant du pipeau avec les mains. Le troisième temple
est celui du plus grand Dieu de l’Inde SHIVA, à la fois le constructeur et le
destructeur (la vie et la mort) ; lorsqu’il est représenté avec sa parèdre
Parvati en YAB-YUM (copulation père-mère), il évoque la vie mais dans sa
version (avatar) noir avec sa langue tirée de façon démesurée et son sabre, il
évoque la destruction nécessaire. En effet, la chute dans une forêt d’un vieil
arbre va donner accès à la lumière (photosynthèse) de plusieurs jeunes pousses
végétant auparavant sous son ombrage.
Comme un païen revendiqué, je
pense que notre courte existence devrait être gorgée de jouissance de la chair
(les femmes selon Masters et Johnson[7]
jouissent plus et mieux que les hommes). Puis quand nos « maîtres »
chimiques sont fatigués, nous pourrions nous passionner pour la sagesse psychique et la paix sociale.
Les chefs de bande de nos Etats n’appellent jamais à la paix mais à la guerre
pour augmenter leur propre puissance, le sacrifice de sa vie mais jamais la
plénitude de celle-ci (oui j’ai lu l’œuvre de Wilhelm REICH dans ma jeunesse).
Les découvertes récentes et
rapides du cognitivisme par la résonance magnétique sont une ouverture inouïe
pour ceux qui peuvent réfléchir contre les aliénations religieuses dans le sens
inverse du jeune moine qui se castre mentalement.
Lors
du printemps arabe de 2013, j’ai eu un éblouissement devant le courage d’une
révolutionnaire anarchiste égyptienne (AALIA MAGDA) qui se photographia nue
pour son blog dans un pays où pour cette audace, elle peut être tuée par les
« Frères musulmans » ; elle est une égérie des FEMEN. Les FEMEN
ont un message simple qu’elles écrivent en slogan sur leurs seins nus :
non à la guerre et aux religions, oui à la vie. Aux Etats-Unis, les femmes
peuvent se promener seins nus puisque c’est un droit aussi pour les hommes,
mais à Paris, patrie des droits de l’homme, lors de manifestations, les seins
de ces militantes sont bleus des coups de poing reçus de la part des enragés de l’extrême droite (qui veut aussi
rejeter les étrangers à la mer) ; en principe pourtant, les manifestations
sont cadrées par la police. Honte à la police française de cette non assistance
à personnes agressées.
La force de la liberté et le dépassement des désirs
Attachons-nous à un autre (ou à
des autres) êtres humains pour qui nous avons de l’estime. Mais détachons-nous
des tracas qui nous font souffrir, lâchons-prise avec nos angoisses et les
méchants non valorisants plein de préjugés et de jugement de valeur ad hominem.
« Sois ce que tu apparaît, apparais ce que tu es » di le soufi
MEVLANA au XII° à Konya (Turquie).
Attachons-nous à ceux qui nous
apportent de la joie et avec qui nous aimons rire/jouer ensemble. Détachons
nous des « pisses-vinaigre » qui ouvrent la bouche toujours pour nous
juger négativement. Lorsque des gens peu mûr et agressif me coupe la parole, je
ne la reprend jamais, « j’ai oublié » car cela veut dire que l’autre
ne m’écoutait pas. Quel que soit l’âge ou le sexe, l’homme et la femme
constitue une équipe de soutien réciproque même si les divorces d’aujourd’hui
annonceraient le contraire. Mais méfions-nous des institutions cléricales comme
le mariage (lien de propriété et de fidélité) par exemple qui nous font parfois
oublier la séduction réciproque.
L’entité humaine a peu de marge
de liberté (peut-être 20% de libre-arbitre pour les plus vigilants), elle est
conditionnée par le cerveau qui réécrit l’histoire (pour nous protéger) par ses
flux chimiques internes complexes et la culture externe dans laquelle on vit
(famille, époque, ethnie,…)..
Dans mes cours de psychologie
relationnelle, j’ai souvent expliqué la théorie de Paul Mac LEAN (année 1970).
Nous sommes, les produits d’une évolution des espèces.
Au
départ du redressement vertical, pour voir un éventuel prédateur dans les
hautes herbes de la savane du Rift, l’homme comme le singe avaient un
renforcement au bulbe rachidien, un prolongement épaississement de la moelle
épinière, nommé cerveau reptilien : celui-ci gouverne les mouvements
instinctifs comme l’agression et les besoins primaires (manger, boire, dormir,
coïter, se protéger). Le serpent a faim, il gobe (avale en entier) une petite
souris mais 4 h après, il n’a plus de souvenir de son action.
Du temps de Mc LEAN, on
racontait l’expérience de Phileas CAGE en 1848 qui avait eu le lobe frontal
perforé par une barre à mine et qui rétabli en deux mois devint un autre
homme : dur et sans sensibilité affective, de plus incapable de prendre
une décision puisque c’est le cerveau frontal droit qui décide de nos choix
après l’analyse par le gauche. Notons à ce propos que les travaux de GOLMAN et
de LEDOUX arrivent aux mêmes conclusions ; s’il y a lésion de l’amygdale
(le lien entre le préfrontal, l’hypothalamus), nous perdons notre orientation
subjective et affective.
Cimetière musulman en Ousbékistan « Poussières nous retournerons à
la poussière », l’échelle c’est l’agapè
La beauté de l’empathie
Aujourd’hui, même si la
psychanalyse fut une aide, elle est à présent l’entrave, elle est dépassée par
justement une de ses règles centrales qui était la non ingérence émotionnelle.
Avec les cognitivistes DAMASIO et VARELA, ce sont la bienveillance et la
compassion qui sont premières par une attitude empathique sans ingérence
paternaliste de l’écho (contre-transfert) d’une personne en souffrance.
J’ai appris la méditation zen
pendant dix ans avec l’aide d’autres militants laïques puis en fréquentant des
séminaires de THICH NHAT HANH lors de retraites dans son monastère de Dieulivol
(dans le Lot) et je la pratique toujours. Puis, j’ai appris l’autohypnose
d’ERIKCSON, une autre variante des états modifiés de conscience que j’utilise
dans mes groupes de formation en psychogénéalogie, avec bien entendu des
critères européanisés (assis sur une chaise autour d’une table et non en lotus
sur un coussin avec des musiques planantes, sans obligation ni suggestion
pendant l’EMC et avec une analyse de groupe « métacommunication »
après l’expérience). Comme dans le rêve éveillé de FREUD, je commence par de la
relaxation corporelle façon yoga, je demande le silence total avec comme
préalable d’avoir devant soi un bic et de quoi noter.
Après la relaxation de mise en
condition, je propose aux personnes de voyager (dans le temps et dans l’élément
qu’elles souhaitent : terre, eau, air, feu) en commençant par nos proches
grands-parents et vers la recherche d’un ancêtre idéaltype mythique (une
projection). Après une demi-heure, je fais ensuite revenir les gens derrière
leurs yeux et leur conscience avant de les rouvrir et de noter rapidement les
images qu’ils ont vues sans se soucier du style ou de l’orthographe (les notes
resteront toujours la seule propriété de l’auteur). Ensuite, toujours en
silence, chacun se sert une tasse de café et va la siroter dans le parc pendant
une pause en solitaire. L’analyse en groupe commencera après cette coupure en
douceur. (Notons que je ne pratique cette étape qu’avec des collègues ayant
déjà suivi mes deux séminaires basiques, la dynamique des groupes et la gestion
des conflits).
Notons qu’il faut distinguer
également le plaisir animal de l’orgasme, du désir qui est lui désir de rien
car nous lorsque nous possédons l’objet de notre désir, nous en sommes vite
fatigué et nous cherchons une autre envie. Notons encore que les besoins eux
sont moins hallucinatoires, par exemple, j’ai besoin de sucre, je mange un
chocolat et le besoin est comblé (à moins que cette douceur soit devenue une
assuétude ?).
Nous
venons d’une époque cartésienne où le cerveau pensant et réfléchissant
maitrisait – croyait-il – le monde. Mais avec SPINOZA qui donne lui un rôle
premier au système limbique et à l’affect, nous pouvons infléchir les
déterminismes de nos attitudes et comportements.
Après le cauchemar éveillé du
nazisme et avec les travaux d’Antonio DAMASSIO, nous savons que l’homme est un
être social et empathique (cf. les bébés qui pleurent en empathie). Nous avons
le cortex gauche et le cortex droit en lien avec le système limbique, on
pourrait dire le cerveau qui ressent les émotions et celui qui pense et élabore
les sentiments. Ce sont des circuits distincts mais connectés et coordonnés. Si
un seul de ces esprits fonctionne, nous aurons alors d’un côté des psychotiques
qui hallucinent des apparitions divines et de l’autre, des ingénieurs
rationnels et débiles affectifs qui ne trouve pas les mots pour exprimer leur
amour.
Autrement dit, avec les
découvertes récentes de cognitivisme, le premier cerveau est le cortex, le
deuxième est le télencéphale (cortex , hypothalamus, gyrus et amygdale), base
du cerveau émotionnel. Le néocortex rationnel a la mémoire cognitive et avec
les neurones miroirs, il est en contact avec le deuxième cerveau psychique et ses
ressentis émotionnels (joie, surprise, peur , colère, dégoût,…) ;à eux
deux, ils construisent la propriété émergente des sentiments (amour,
attachement, haine, ressentiment, envie, jalousie…). Je reprends souvent cette phrase « le
Dalaï lama rit tout le temps » qui en est une belle illustration car en
transmettant sa bonne humeur (plutôt que ses humeurs), il crée ainsi une
possibilité de contagion de l’empathie. Je pense aussi à une photo de Théodor
MONOD déguisé en bédouin dans le désert du Sahel. Les sages sont des enfants
découvreurs et gais.
L’ataraxie de la sagesse
Epicure
nous dit « changeons ce que nous pouvons changer et acceptons ce que nous
ne pouvons pas changer plutôt que de nous tracasser. »
Si j’élève mes enfants avec la
passion et la joie de la recherche (au lieu de dogmes), ils seront avides de
connaissances et de compréhension au lieu d’être cupides d’argent. En 1978 avec
René Girard et Guy Lefort, on conscientise l’émergence de ce troisième cerveau
– sans dieu ni maître, non conventionnel et entremêlant les fils scientifiques
et rationnels avec le plaisir des émotions positives.
Si nous faisons un parallèle
avec la psychanalyse qui a régné 100
ans, on peut dire que le Moi Idéal (fusion avec la mère) va par après
développer un amour narcissique puis l’éros avec la pulsion du ça, puis la
culture du père autoritaire et des curés (surmoi) qui créeront l’Idéal du MOI
ou perfectionnisme ; par les interdits et les auto-exigences, le moi
deviendra ensuite proche du devoir, éloigné du Je-enfant qui est en nous.
Pour LACAN, le premier cerveau
sera la loi du « jugement » (rationnel et moralo-religieux), le 2ème
sera l’affectivité et le troisième « la conduite », plutôt l’éthique
qu’une morale d’exportation imposée à notre conscience, on pourrait dire aussi
l’humanité fraternelle (opposée aux autistes), avec le mimétisme de la
communication.
Les psychologues dynamiciens de
groupe sont en quelque sorte les sorciers de notre sphère culturelle ; en
effet, lorsque je rencontre quelqu’un,
je le « vois » au-delà de ce qu’il dit. C’est pourquoi avant
d’entamer une thérapie brève, je le rencontre d’abord dans un lieu neutre (un
café) pour voir s’il ne s’agit pas d’un psychopathe à l’intelligence aussi
forte qu’un démon ou une personne en sidération.
J’écoute la personne avec une
attention flottante car ce que l’on dit n’est jamais que ce que l’autre doit
percevoir de nous. Je laisse les poils de mes avant-bras ressentir le ton, la
position, le regard, la crispation, la façon dont il est assis, s’il sait écouter
(parler, on sait toujours) et je vois son aura, son énergie disait REICH. Si
mon intelligence émotionnelle me donne alors le feu vert, j’adopte le mimétisme
dans la position,…
Lorsque
je travaillais dans le cadre HE ou ULG, je prenais sous mon aile un étudiant
« curieux » dans chaque graduat (peu importe le genre car un
formateur a une éthique) en essayant de pousser sur ses propres compétences,
sans oublier la règle de MAUSS qu’il faut tuer le père pour prendre sa place,
disent aussi les sorciers et les psychanalyses, ce en quoi ils n’ont pas tort.
Je sais que j’ai remplacé un formateur en Analyse Institutionnelle à l’ULG en
lui offrant un repas et en lui demandant en quelque sorte son autorisation.
Trop de gens à notre époque
jugent et castrent avec les fautes d’orthographe ou d’autres conseils blessants
destructeurs de la confiance en soi d’un sujet qui se cherche. Ce pouvoir
« magique » de voir l’autre au-delà de ses maladresses, de son
silence ou de son stress fonctionne parfois et donne le déclic de la confiance
en soi au sujet. Je me souviens d’un compliment d’une stagiaire déclarant après
une session résidentielle de 4 jours, qu’elle avait plus appris sur elle qu’en
20 ans de psychanalyse (illusion groupale ?). C’est cela nos bénéfices secondaires :
faire grandir.
Je recommande un petit livre de
Maryse VAILLANT « Il n’est jamais trop tard pour pardonner à ses
parents ».[8]
Nous avons donc à l’intérieur de
nous des parents introjectés, la mère parfois muselée mais surtout le père qui
a construit (ou non) notre surmoi inconscient, ce qui souvent se traduit par du
ressentiment à son égard. « Je te pardonne », c’est comme ne pas
tomber à l’eau avec un boulet autour du cou mais trancher cette corde qui nous
entrave, qui nous dicte une conduite parfois trop rigoureuse ; avec ce
boulet, certains ont parfois des velléités de suicide pour retrouver le moi
idéal et idéalisé de la seule mère (ce qui est impossible, cependant, à
l’adolescence il y a beaucoup de suicides, il faut prendre très au sérieux ces
vagues de l’âme). Nous n’avons qu’une existence, quel dommage de la gâcher en
se racontant toute sa vie que l’on a été un enfant malheureux par la faute de
ses parents. Basta ! Tournons la page et envolons-nous vers de nouvelles
aventures et découvertes dans l’ici et maintenant (du monde, des autres, de
l’autre et in fine de Soi).
« La cognition est simplement un développement
de l’attitude sélective d’un organisme vis-à-vis de son environnement et le
réajustement qui résulte d’une telle sélection. C’est ce que nous associons
d’ordinaire à ce que nous qualifions de « discrimination »
c’est-à-dire au fait de faire attention à des choses et à l’analyse qu’il
comporte. Le processus de pensée vous permet de reconstruire votre
environnement de telle sorte que vous puissiez y agir d’une façon différente,
et que votre connaissance se situe à l’intérieur du processus et ne soit pas
une affaire séparée.(….) La conscience apparaît dans un organisme vivant dès
lors que la sélection de stimuli qu’il opère
s’applique au « champ de ses propres réponses. La vie devient
consciente là où les réponses mêmes de l’organisme entrent dans le champ
objectif auquel il réagit pour en faire partie.(…). Le « processus
social » désigne le fait élémentaire de la coexistence, de la communication
et de la coopération à travers lesquels les animaux humains aménagent leur
environnement et vivent en société. Les individus ne vivent pas isolés, ils
entrent en relation les uns avec les autres, et le maintien de leur vie
requiert d’eux qu’ils agissent de façon interdépendante, et donc qu’ils
coordonnent leurs activités communes. »[9]
Mon petit fils de 9 ans a une
intelligence vive (il me bat aux échecs mais il a des mauvais points à
l’école).
L’erreur
est dans l’école qui secrète l’ennui et sanctionne les comportements originaux
pour les soumettre à cette valeur judéo-chrétienne de l’obéissance. Il
apprendra malgré tout, malgré sa résistance aux enseignants n’ayant pas de
formation socioculturelle à la communication ; ce qui est triste, c’est
qu’il n’apprendra pas à apprendre dans la joie. Je me rappelle avoir demandé à
un prof béhavioriste de l’université de Liège quand sa psychologie
antédiluvienne s’occuperait de la fraternité de l’humanité au lieu de torturer
des petits rats dans des cages de SKINNER. Il m’a répondu que la recherche
avait 50 ans d’avance sur la vie lambda et je lui ai rétorqué – dans la ligne
de mes provocations caractérielles – « alors arrêtons de chercher et
vulgarisons ! »Je le fais toujours
actuellement en épinglant une autre citation de ce maître de l’Ecole de
Chicago qu’était Georges Henri MEAD en 1934.
« La
cognition n’appartient qu’aux selves, c’est-à-dire aux individus sociaux, dotés
d’intelligence réflexive. Ce qui la rend possible, c’est cette capacité des
individus d’entre dans leur propre champ de vision et de devenir un objet pour
eux-mêmes – un objet à transformer, à affecter, à orienter ou à diriger.(…°
L’expérience immédiate est le type de conduite propre à l’individu biologique,
c’est-à-dire une conduite directement étayée sur un ensemble organisé
d’impulsions et d’attitudes, tandis que le raisonnement, l’analyse et la
réflexion sont le fait de l’individu social doté d’une conscience de soi,
et exerçant un contrôle sur soi et sur son environnement par la raison. Mead
présente le Self comme une interaction entre deux composantes : les
impulsions fondamentales (le je m’ennuie à
l’école) et la conscience de soi. »[10]
En conclusions provisoires subjectives vers
l’engagement social
Je n’ai ni dieu ni maître – mis
à part le sage conseil du Bouddha « Sois à toi-même ta propre
lumière ! » et donc pas (ou peu) de devoirs surmoïques - mais qui
peut se targuer de connaître l’inconscient puisqu’il est inconscient (une
tautologie ?) - mais je poursuis une utopie : l’émancipation sociale
(surtout des petites filles plus brimées de par le monde et pourtant premières
éducatrices des enfants qu’elles auront). Je suis un jardinier qui aide les
autres à se passionner en partageant ma propre passion qui est de « faire
grandir », soit un phototropisme vers le soleil et l’eurêka . C’est
pourquoi, j’étudie soigneusement toutes les croyances et leurs dérives
religieuses malsaines (ainsi que les grands initiés) non pour trouver un dieu
mythique (je suis tolérant mais athée, une croyance laïque ?) mais pour
relever tous les interdits que nous faisons subir à nos jeunes enfants par la
transmission inconsciente des normes et des culpabilisations (que nous avons
nous-mêmes reçues de nos parents) pour évoluer vers la seule humanité que nous
ayons avant sa disparition.
Comme tous les
américano-occidentaux, je déteste (sans racisme) les islamistes infiltrés en
Occident qui se font sauter en kamikazes dans des milieux non militaires pour
détruire un maximum de vies humaines non converties à Allah, avec le bénéfice
secondaire de devenir martyrs et cocher dans le paradis d’Allah 72 houris
(vierges), ce qui devrait – à la dimension de l’éternité – devenir leur propre
enfer répétitif. Mais je respecte les sages musulmans et les gens de bien. En
effet, de manière caricaturale, les américains nous conditionnent à voir le mal
chez ces barbares qui détruisent les tombes de leurs sages à Tombouctou et qui
ne respectent pas l’intégrité féminine par leurs mutilations coutumières mais
je refuse de croire en une dichotomie avec d’un côté des bons américains de la
CIA qui construisent des drones pour assassiner des gens et des fanatiques
saoudiens qui maintiennent malgré la puissance de leur argent (pétrodollars),
leurs frères dans le sous-développement économique et moral le plus total, au
Maghreb et dans le Sahel. L’Arabie construit des mosquées partout ainsi que des
écoles coraniques mais pas d’écoles pour apprendre et réfléchir. Mon credo
personnel est « les enfants d’abord » donc construisons partout des
écoles de la liberté de pensée en Afrique de façon à ce que ces petits
influençables aient une idée du choix possible entre la connaissance et la foi.
Comme le rappelle les droits de l’homme depuis 1948. Comment pourrais-je être
laïque dans la sphère musulmane si la liberté de pensée et les droits égaux des
genres ne sont pas respectés. De même en Russie, POUTINE le tyran, ex-agent
secret du KGB qui ne respecte pas les accords conclus par des précédents
présidents de l’URSS assez sots pour laisser leurs bases navales en Crimée,
dans un pays aujourd’hui souverain, l’Ukraine. Notons que l’ONU est aussi sot
et n’interviendra pas puisque la Chine et la Russie ont droit de veto sur les
résolutions.
Enfin pour conclure socialement
mes conclusions, dans notre sphère des religions du livre, il n’y a de Dieu
qu’Allah le miséricordieux, les autres ont été divinisés par les hommes car ni
Bouddha, ni Jésus ne voulaient des dogmes mais au contraire, leurs philosophies
nous poussaient à vivre l’instant sans rédempteur. Pour prendre l’exemple de
l’Eglise catholique qui s’est réclamée d’un prêcheur plein de vie et que l’on
représente en cadavre torturé sur un instrument de torture romain (la croix),
il faut réaliser que l’Eglise a fait plus de mal à cet homme (et à toute
l’humanité) que les grands prêtres juifs. Tout son être était synonyme de vie,
de plénitude et, pendant 2000 ans, les prêtres ont glorifié son contraire en
niant son appel aux êtres vivants : « SOIS ! ». Sans être
déiste, je pense qu’il nous incitait, comme Bouddha , à nous changer nous-mêmes
et à assumer nos responsabilités plutôt que de se réfugier dans l’adoration ,
la culpabilisation des péchés et une foi irrationnelle. Jésus incitait à vivre
simplement sans thésauriser, soit le contraire de l’immense fortune de l’Etat
du Vatican. L’Eglise pendant deux millénaires a soufflé la non-vie, le mal, la
torture et la mort des hérétiques (mes ancêtres), l’envers de la liberté de
conscience et de l’intelligence relationnelle. Fondée en 1231 par le pape
Grégoire IX, après ses nombreux assassinats, les cathares, les sorcières, La
Sainte Inquisition changea de nom en 1908 sans qu’aucun des tueurs soit
inquiété, elle s’appelle aujourd’hui « La Congrégation pour la doctrine de
la Foi ». Si le pape actuel a un minimum d’honnêteté civique, il devrait
soumettre ce dossier au Tribunal International de La Haye pour crimes contre
l’humanité de ses sbires et de lui-même puisqu’il n’y a pas de démocratie au
Vatican et qu’il est donc en fait le responsable vivant de tous ces meurtres.
Rappelons-le encore, il y a des honnêtes gens chez les croyants mais quiconque
parvient à un certain degré de pouvoir a dû en écraser d’autres (faire le mal).
pour y arriver. Qui êtes-vous Pape François, François, Obama ou Poutine ?
Ne sentez-vous pas le souffre ? Vive la démocratie effective, à bas les
élections des « fils de ».
Jean-Marie
LANGE, 3 avril 2014
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LANGE
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B. L'ensorcellement du monde, Paris, Odile JACOB, 2001.
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[6] RIZZOLALLI G. & SINIGAGLIA C., Les Neurones miroirs, Paris,
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[7] MASTERS William H. & JOHNSON Virginia E., Human Sexual
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réactions sexuelles, Paris, Laffont, 1977.
[8] « Pour certains, il s’agira de maturité et de compréhension.
Avec la maturité arrive le jour où les parents sont enfin compris et excusés.
Leurs torts et leurs manquements se diluent dans l’imperfection des choses
humaines.(…) Chacun doit assumer son héritage, porter la dette de vie et de
sens qui structure la transmission et la filiation. Injonction transgénérationnelle,
le pardon sera une affaire d’humanité. Pour nous, il est l’expérience intime,
le long cheminement de celui qui cherche la paix intérieure tout en assumant sa
part d’humanité (…)Le pardon est un don de sens, une puissante création personnelle
qui reconstruit les relations humaines. Celui qui pardonne est un créateur de
vie : son pardon fait scansion ; il clôt et ouvre. Par son pardon il
annule la dette. Il remet la faute » Vaillant, Pardonner à ses parents,
Paris, EdLM, 2001, p.20-21. Certes le titre pourrait paraître ambigu de relent
de chrétienté mais ce n’est pas de cela qu’il s’agit mais de résilience pour
soi-même.
[9] MEAD George H., L’esprit, le soi et la société, Paris, PUF, 2006,
p.28 &56.
[10] MEAD, ibid., p.35..