vendredi 14 janvier 2011

Brève du GAP

Nous remercions la pharmacie du Perron (place du Marché 04/2232678, 4000 Liège) pour son don en nature pour notre projet nutritionnel "Une école pour NANDO" (480 élèves) : 24 boîtes de vitamines pour enfants pour une valeur commerciale de 227,4 euros et nous invitons tous les sympathisants liégeois du GAP à se fournir dans cette officine. (Pour info, DECATHLON, (en Féronstrée) n'a pas daigné nous répondre même négativement à nos sollicitations).

mercredi 12 janvier 2011

Demande de soutien

GROUPE D’AUTOFORMATION PSYCHOSOCIALE
Association pour le développement de l’autonomie et de la participation sociale
Siège social : 40, rue Saint-Lô, BE 5060 FALISOLLE,
Président Patrick LECEUX 0496/627678 patrick.leceux@mac.com
Coordination pédagogique Jean-Marie LANGE: gap.belgique@skynet.be ;
Groupe d'Autoformation Psychosociale : Formations des adultes et actions humanitaires.
L'association de formation des cadres GAP est une asbl spécialisée en management associatif et en prévention des conflits de groupe. Elle se veut résolument sans but lucratif; aussi, lorsqu'elle dégage un quelconque bénéfice, elle conçoit le projet d'une aide humanitaire technique et ciblée au Tiers Monde. Hier, il s'agissait de formations d'animateurs ruraux et d'animateurs de gestion au Mali et d'aide à des associations locales à MAKAMBA au sud Burundi; aujourd'hui, c'est notre projet de cantine scolaire pour le village de Nando et le replanting d’un millier d’arbres par les écoliers. Notre association n'est pas subsidiée par la coopération au développement de Belgique. Le GAP est un opérateur de terrain qui se réclame de l'application des droits de l'homme et ne se réfère à aucune confession et à aucun parti politique.
Site http://soutien.et.autonomie.free.fr Blog : http://gap-belgique.blogspot.com;
Liège, le 07 décembre 2010.

Olivier.vermote@decathlon.com

Cher Monsieur,

Objet : sponsoring ponctuel pour notre asbl d’aide au tiers-monde

Notre association de fait en 1988 est devenue asbl en 2006, les statuts ont été déposé à Namur mais nous sommes tous (mis à part notre président) des liégeois géographiquement assez proche de votre entreprise (mon adresse personnelle est 3, Cour St Antoine). En 2009, nous avons fait un parcours d’étude de projets en pays DOGON au Mali et nous avons sélectionné un village ne bénéficiant pas de la manne touristique, le village « pl ateau » de NANDO (entre Sévaré et Bandiagara). Notre objectif est d’aider à la scolarisation des petites filles donc des écoles officielles mixtes sans ingérence pédagogique. Lors de notre préparation (il y a donc 2 ans) nous avons constaté des signes de malnutrition/de carence chez les écoliers ainsi avons-nous mis sur pied notre projet ponctuel d’une cantine scolaire pour les 480 élèves du village. Un repas simple et chaud de midi pour les enfants avec des compléments nutritionnels dans le riz et selon le principe « food for works », nous comptons demander en échange aux enfants de planter chacun dans sa parcelle familiale deux arbres à haute valeur alimentaire. On sait que dans les projets de reforestation au Sahel, 80% des plantations ne reprennent pas faute d’arrosage. Notre idée avec les repas est donc de demander à chaque enfant de prendre soin de deux arbres et lorsque nous reviendrons l’année suivante pour une évaluation, nous donnerons des cadeaux à ceux dont un des deux arbres (MORINGA) est toujours vivants.

Nous avons juste le problème technique du complément nutritionnel, notre médecin de quartier dont le fils fait de la musculation, nous a conseillé de vous solliciter pour des compléments protéiniques, vitaminés et enrichis en oligo-éléments. Notre proposition serait donc de vous demander l’octroi de quelques boîtes de ces produits et en échange nos mettrions dans tous nos rapports et courriers « avec le soutien de l’entreprise DECATHLON », ce qui n’est pas en contradiction avec notre neutralité visant les droits de l’homme. Ci-attaché notre synthèse de présentation, nous avons remis à votre gérante deux dépliants papier similaire.

Retraité, je suis à votre disposition pour répondre à vos questions et vous expliquer nos motivations humanitaires, à votre convenance.

Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de nos sentiments les meilleurs.


Dr Jean-Marie LANGE,
Coordinateur pédagogique du GAP.

COURRIER SANS REPONSE LA VEILLE DU DEPART.

Pour l'école de la réussite

GRANDIR avec l’AUTOFORMATION assistée
Chez les enseignants républicains , il y a ceux qui sont ivres de pouvoir, qui ne contrôlent pas leur ego, leur fantasme de puissance, mais qui briment le pouvoir de savoir-faire et de savoir-être que devraient acquérir les apprenants. Les enseignants qui « retiennent leurs celles » sont ceux que j’appelle « les moffleurs en série » qui jouent sans scrupule avec l’image en formation des jeunes, avec leur avenir et trop souvent programment leur échec de vie par manque d’acquis transmis par la société.
Il y a également ceux qui sont là pour transmettre ce qu’ils ont eux-mêmes reçu et non pas évaluer mais former, qui aident comme des jardiniers à ce que les jeunes poussent vers le phototropisme de l’esprit critique, ce sont les éveilleurs et les passeurs de lumière. Ils n’ont nul besoin de ligaturer le plant à un tuteur rigide (comme un garrot franquiste), ils montrent juste le soleil et nourrissent le jeune d’encouragements à faire, à se dépasser, d’autorisations à créer et à vivre pleinement.
Un de mes petits-fils me demande que je le regarde colorier un dessin pré-imprimé bordé de gros traits noirs ? Je m’adresse à la partie pré-adulte de son cerveau pour lui manifester mon mécontentement car il dépasse de partout et je ne vais pas dire que son « ratchacha » a une quelconque valeur alors qu’il s’agit de zébrures hargneuses de fantasme de toute-puissance et que j’ai autre chose à faire s’il ne se concentre pas un minimum. Je fais ce qu’il faut car on ne doit pas mentir à un enfant en croissance et lui raconter n’importe quoi. De même, à notre époque, l’autorité paternelle fait le plus souvent défaut, il n’est pas question de négocier une médiation avec quelqu’un qui veut vous dominer ; notre responsabilité éducative est de savoir dire non à ce fantasme de domination des adultes. Pour l’élevage d’orphelins prédateurs comme des jeunes lionceaux ou de jeunes tigres, on n’emploie plus du personnel humain trop enclin à l’anthropocentrisme mais des mères de substitution de la même espèce qui, si le bébé lion leur mord la queue, vont retourner aussi sec un coup de patte qui a le mérite de la précision.
Pourtant mon petit-fils, en première primaire l’année suivante rentre de l’école avec une note de 0/10 pour sa dictée et la mention de conseil pédagogique pour le moins laconique « 14 fautes ! ».Or, les exercices sont là pour faire des erreurs et que l’on apprenne le pourquoi et le comment de nos erreurs pour s’améliorer ; il n’y a pas que des écoles élitistes privées catholiques, il y a aussi le projet d’école de l’enseignement officiel de tous : épanouir les élèves, développer leur émancipation sociale, cultiver la pédagogie de la réussite sans démagogie et leur donner une sérieuse formation technique. Lorsque je travaillais à l’ULG avec Marcel DEPREZ en formation des adultes, il m’a raconté la pratique de l’instituteur Jeanfils qui soulignait en vert les mots sans faute d’orthographe ; ainsi, le néophyte, dès ses premières dictées, pouvait s’améliorer de 100% en passant de deux mots justes à quatre. Cela prête à sourire mais pourtant, dans le tendre esprit des jeunes comme dans les nôtres, ce ne sont que des représentations subjectives qui s’installent.
Petit enfant, j’allais à l’école des Hougnes (à Verviers) et sur la cour de récréation, je cherchais comme les autres garçons à attraper les filles. Une attrapée, s’est retournée vers moi et m’a dit tout sec « pas toi ! car tu es avant-dernier de classe ! » Certes mais tout de même, je n’ai jamais été le dernier de classe ! Je me suis assis sur un petit muret pour méditer (eh oui !). J’espérais me voir surgir en un homme bien habillé, sûr de lui et de ses capacités intellectuelles qui allait me prendre par la main et m’emmener dans le futur (pas un curé tout de même, nous étions dans l’enseignement laïque).
J’avais aussi une cousine Loulou, institutrice, qui me faisait venir au tableau pour me crier dessus car je comptais les mouches et que « d’ailleurs, c’était les tonneaux vides qui faisaient le plus de bruit ». Je devais rester dans le coin et faire des punitions interminables lors de nombreuses récré sans en savoir le pourquoi, une torture blanche ! Pour être instituteur aujourd’hui, il suffit – avant d’entamer le cursus - d’avoir suivi six ans d’études de formation professionnelle en boucherie ou en pâtisserie par exemple, de refaire une 7ème année de remise à niveau en vrac pour les cours généraux pour apprendre aux petits à écrire sans faute, pour enseigner là où les jeunes sont le plus sensibles, dans la petite enfance.
Dans l’intérêt de nos enfants, ne faudrait-il pas inverser le dispositif et exiger une formation des maîtres de niveau BAC+5 pour éviter l’injustice sociale qui commence avec l’injustice scolaire. L’enfant qui rentre seul chez lui à 7,8 ans, ne va pas faire les devoirs prévus au journal de classe si ses parents ne sont pas là, derrière lui pour exiger qu’il ne dépasse pas lors de son coloriage et qu’il travaille son propre apprentissage avant d’aller jouer.
De même, dans les classes, il y a des maîtres qui écoutent attentivement les petits, de façon empathique et ne lésinent pas sur le travail pour préparer la matière de façon à ce que les enfants la reçoivent en appétit. Par contre, il y en a d’autres qui oublient de préparer et d’enseigner mais qui savent évaluer et interroger comme des SS avec un message inconscient du genre « Vous êtes une bande tarés et moi je suis le prof qui sait-tout ». Ces Zorglubs gagnent autant que ceux qui préparent honnêtement leur job.
Nous sommes tous complices de cette discrimination négative, Onkelinx en tête bien entendu, cette pseudo-prise en compte hypocrite car en fait, elle finance deux réseaux d’enseignement (l’officiel et le religieux au même taux de 96,5%) et donc avec seulement la moitié de la capacité budgétaire pour chacun des enfants. Les parents sont aussi complices, il y a ceux qui possèdent des livres et qui suivent les études de l’enfant et ceux qui sont trop paresseux pour accomplir cette tâche éthique cruciale dans notre modernité pour le devenir de leurs petits. »Les enfants d’abord devrait être notre slogan à tous ».

Jean-Marie Lange, Dr en Formation des adultes(DEA.ULG),
Dr en Education Permanente(DEA.ULG)
et Dr en Intervention psychosocialesociale(DES-ULG), 11.01.2011
Sources bibliographiques :
BASTIN G. & ROOSEN A., L'école malade de l'échec, Bruxelles, De Boeck, 1990.
BAUDELOT C. & ESTABLET R., L'école capitaliste en France, Paris, Maspero, 1976.
BEAUVOIS J.-L., Traité de la servitude libérale, Analyse de la soumission, Paris, Dunod, 1994.
BERGE A. (Dr) et al. Bon ou mauvais élève...il profitera de ses années de classe, Paris, ESF, 1957.
BERNSTEIN B., Langage et classes sociales, code sociolinguistiques et contrôle social, Paris, De Minuit, 1980.
BERTHELOT J.M., Le piège scolaire, 1Eed., Paris, PUF, 1983.
BOUMARD P., Les savants de l'intérieur, L'analyse de la société scolaire par ses acteurs, Paris, A. Colin, 1989.
BOURDIEU P., La misère du monde, Paris, Seuil, 1993, Points, 1998.
BOURDIEU P., & PASSERON J.Cl., La reproduction, Eléments pour une théorie du système d'enseignement, Paris, De Minuit, 1970.
BOURGEOIS E. & NIZET J., Apprentissage et formation des adultes, Paris, PUF, 1997.
CACERES B., Histoire de l'éducation populaire, coll. "Peuple et culture", Paris, Seuil, 1964.
CHARLOT B. & FIGEAT M., L'école aux enchères, L'école et la division sociale du travail, Paris, pbp, 1979.
CHARLOT B., BAUTIER E., ROCHEX J.Y., Ecole et savoir dans les banlieues...et ailleurs, Paris, A. Colin, 1992.
CHERKAOUI M., Sociologie de l'éducation, Que sais-je, Paris, PUF, 1986.
CHERKAOUI M., Les paradoxes de la réussite scolaire, Paris, PUF,1979.
COLLECTIF, Perspectives de l'analyse institutionnelle, Paris, Méridiens Klincksieck, 1988.
COLLECTIF Le Grain, Le défi pédagogique, Construire une pédagogie populaire, Bruxelles, Vie Ouvrière, 1979.
COLL. Réseau International de Recherche-formation en Education permanente, Crise et Education...permanentes ?, Actes du colloque 6-8 avril 1983, Montréal, Faculté de l'EP de l'Université de Montréal, 1983.
COLL. Revue ESPRIT, La formation permanente, Idée neuve ? Idée fausse ?, NE1O, Paris, 1974; Que penser ? que dire ? qu'imaginer ? NE 9-1O, Paris, 1979.
COLL. RAS - Revue d'Action Sociale, Technique d'expression verbale en travail social, NE 4, Liège, Juil.Août 1989.
COLLECTIF, Des chercheurs vont à l'école, Essai de mise en place d'innovations relatives aux inégalités dans l'enseignement fondamental, Liège, Université de Liège, 1985.
COLL. Institut de Formation et d'Etudes Psychosociologiques et Pédagogiques, Formation 1, Quelle formation ?; Formation 2, Administration, langage et formation, 2t., Paris, pbp, 1974.
CRAHAY M. & LAFONTAINE D., L'art et la science de l'enseignement, Bruxelles, Labor, 1986.
DEJOURS C., Le travail, usure mentale : essai de psychologie du travail, Paris, Le Centurion, 1980.
DEJOURS C., Souffrance en France, La banalisation de l'injustice sociale, Paris, Points, 2000.
DEJOURS Christophe, Les dissidences du corps, Paris, pbp, 2009
DE LA GARANDERIE A., Une pédagogie de l'entraide, Bruxelles, EVO, 1994.
DE LANDSHEERE G., Introduction à la recherche en éducation, 5E ed., Liège, G. Thone, 1982.
DE LANDSHEERE G. & BAYER E., Pédagogie et recherche, Comment les maîtres enseignent. Analyse des interactions verbales en classe, 4Eed., Bruxelles, Direction générale de l'Organisation des Etudes, 1981.
DE LANDSHEERE G. & DELCHAMBRE A., Comment les maîtres enseignent II. Les comportements non verbaux de l'enseignant, Bruxelles, Labor, 1979.
DE PESLOUAN D., L'orientation psychothérapeutique en pédagogie institutionnelle, Paris, Education et développement, nE138, 1980.
DE SELYS G. & HIRTT N., Tableau noir, Résister à la privatisation de l'enseignement, Bruxelles, EPO, 1998.
DUBET F. Injustices, l'expérience des inégalités au travail, Paris, Seuil, 2006.
DUBET F., Sociologie de l'expérience, Paris, Seuil, 1994.
DUBET F., Le déclin de l'institution, Paris, Seuil, 2002.
DUBET F. & MARTUCCELLI D., A l'école, Sociologie de l'expérience scolaire, Paris, Seuil, 1997.
DUBOST J., L'intervention psychosociologique, Paris, PUF, 1987.
DURKHEIM E., L'évolution pédagogique en France,2 tomes, Paris, F. Alcan, 1938.
DUVIGNAUD J., Sociologie de la connaissance, Paris, Payot, 1979.
ENRIQUEZ E., Les jeux du pouvoir et du désir dans l'entreprise, Paris, Desclée de Brouwer, 1997.
FERRY J.M., Habermas, l'éthique de la communication, Paris, PUF,1987.
FOUCAULT M. L'archéologie du savoir, Paris, Gallimard, 1977.
FOUCAULT M., Le gouvernement de soi et des autres, Paris, Gallimard, 2008.
FOUREZ G., Eduquer, Ecoles, Ethiques, Sociétés, Bruxelles, De Boeck,1990.
FREIRE P., L'éducation, pratique de la liberté, 3ème ed., Paris, Du Cerf, 1975.
FREIRE P., La conscientisation, Paris, INODEP, tiré à part de Parole et Société, N°4-5, Nov. 1975.
GALLAZ Ch., La parole détruite, Médias et violence, Genève, Zoé, 1995.
GALVANI P., Autoformation et fonction de formateur, Lyon, Chronique sociale, 1991.
GHIGLIONE R., L'homme communiquant, Paris, A. Colin, 1986.
GODELIER M., L'idéel et le matériel, Paris, Fayard, 1984.
GOFFMAN E., La mise en scène de la vie quotidienne, 1. La présentation de soi, Paris, De Minuit, 1992.
GOFFMAN E., La mise en scène de la vie quotidienne, 2. Les relations en public, Paris, De Minuit, 1973.
GOGUELIN P., La formation continue des adultes, Paris, PUF, 1970.
GROOTAERS D. & TILMAN F., Les chemins de la pédagogie. Guide des idées sur l'éducation et l'apprentissage, Bruxelles, Vie Ouvrière, 1994.
GROOTAERS D. & TILMAN F.(dir), La pédagogie émancipatrice. L'utopie mise à l'épreuve, Bruxelles, Peter Lang, 2002.
GUIGOU J., Critique des systèmes de formation. Analyse institutionnelle de diverses pratiques d'éducation des adultes, Paris, Anthropos, 1972.
GUIGOU J., Les analyseurs de la formation permanente, Paris, Anthropos, 1978.
HABERMAS J., Connaissance et intérêt, Paris,TEL Gallimard,1976.
HABERMAS J., Théorie de l'agir communicationnel, tome 1, Rationalité de l'agir et rationalisation de la société, Paris, Fayard, 1987.
HABERMAS J. Théorie de l'agir communicationnel, tome 2, Pour une critique de la raison fonctionnaliste, Paris, Fayard, 1987.
HACKER F., Agression, Violence dans le monde moderne, Paris, Calmann-Levy, 1972.
HEBER-SUFFRIN Cl. Les savoirs la réciprocité et le citoyen, Paris, Desclée de Brouwer, 1998.
HIRTT N., L'école prostituée, L'offensive des entreprises sur l'enseignement, Bruxelles, Labor, 2001.