lundi 23 mai 2011

Le blasphème au Pakistan : Asia BIBI

Asia Bibi et les BONOBOS !
Pour la survie d’Asia BIBI, de ses 3 filles et de son époux, au nom de Dieu.

Nous sommes tous frères bien sûr et d’une seule espèce l’Homme Sapiens Sapiens mais cela ne veut pas dire que toutes les ethnies de notre espèce ont le même degré de développement. Rappelons que la violence, et le fanatisme sont liés aux religions et que la religion dominante au XXI° sera celle des musulmans qui n’ont jamais fait preuve d’humilité, de charité, de tolérance et/ou d’ouverture d’esprit dans notre siècle ;auparavant, les sages musulmans étaient un exemple et ce sont eux qui nous ont transmis par les textes en arabes la grande sagesse des hellénistes. Même mes amis de longue date, se baladent à présent en boubou blanc avec un petit callot blanc sur la tête et passent tellement de temps à la mosquée qu’ils en perdent la finesse des relations humaines. Lors d’une dernière action au Mali, j’ai heurté des vendeurs FNAC de Liège parce que je demandais des exemplaires du Coran sous cellophane ; leurs courroux était légitime, d’autant plus que ces Corans sont fabriqués en France par des infidèles français qui souillent ainsi toutes les pages. Mais ma motivation était calculée, celle de planter 1000 plants d’un arbre alimentaire tout autour de l’école mixte de Nando avec la bénédiction de l’Imam. Le projet a été réalisé, j’ai donné mes Corans ainsi que des noix de cola et j’ai mené à bien mon projet sans me faire détruire par la rumeur.

Au-delà de leurs meurtres aveugles d’innocents et des femmes et de la terreur régulière qu’ils organisent envers le genre féminin, les croyants, non pas les croyants du Sahel mais ceux d’Afghanistan ayant migré pour un demi-million d’hommes au Pakistan, organisent à présent la terreur due au blasphème. Ceci signifie – pour l’OTAN qui n’entend pas toujours clair – que n’importe qui disant de son voisin qu’il a blasphémé le nom d’HITLER sera puni de mort. Notons – cerise sur le gâteau – que les Etats-Unis sont les principaux protecteurs de ce peuple de fous. Par solidarité envers les droits de l’homme et contre toute les atteintes à ceux-ci, malgré ma tolérance et mon amitié envers mes frères musulmans pacifistes, je n’ai pas le choix, je dis : « VIVENT les caricatures ! » par solidarité et je lance une fatwa laïque et symbolique (chez nous, on ne tue pas des innocents) contre ces tueurs incapables de construire des écoles pour leurs enfants mais bien d’en faire de futurs martyrs d’un Dieu miséricordieux (dans le Coran mais pas dans les Hadjis), que la malédiction d’Allah, qui me comprend, soit sur leurs têtes. Qu’on leur donne tout de suite 72 vierges et qu’ils puissent vivre naturellement leur sexualité et libérer dans leurs cerveaux de l’Ocytocine qui les rendra pacifistes au lieu de fous dangereux pour l’humanité.

Le 14.05 sur TV5MONDE, dans l’émission « Envoyé spécial », un des thèmes était le Pakistan. Ce pays dirigé par Ali BHUTTO assassiné(pendu ) lors du coup d’Etat de Zia Ul-Haq, l’ami des américains a déjà vécu, il y a vingt ans, une vague de barbarie où la charia était rétablie à la lettre. A cette époque, militant d’Amnesty International, j’écrivais au dictateur pour implorer sa clémence pour des voleurs à qui on allait couper les deux mains, pour un paralytique que l’on allait jeter de son fauteuil pour le fouetter et pour des femmes infidèles (jamais des hommes) que l’on lapidait jusqu’à ce que mort s’en suive. Les américains n’ont jamais été très subtils (des mickeys) et lorsqu’ils ont pris le Pakistan comme base arrière pour lutter (guerre froide) contre l’ennemi soviétique qui envahissait l’Afghanistan, ils n’ont pas compris qu’un demi-million de talibans s’exilaient au Pakistan pour combattre un jour les chrétiens qu’ils sont.

En janvier 1011, le gouverneur du Penjab (le plus grand état du Pakistan) a été assassiné par son garde du corps. Salman TASEEM était l’un des rares hommes politiques à dénoncer publiquement l’islamisation du Pakistan. Il avait pris fait et cause pour Asia BIBI, une paysanne chrétienne condamnée à la pendaison pour blasphème. A la suite d’une dispute pour un verre d’eau, deux voisines musulmanes (les instigatrices du crime à venir) l’avaient en effet accusée d’avoir insulté le prophète Mahomet. On a bien sûr envie de vomir à l’idée que cette secte existe et certains pensent que raser l’Afghanistan et le Pakistan sous une explosion atomique faciliterait l’advenir d’une communauté humaine plus centrée sur la raison. Ce sera là le discours épidermique des gens d’extrême-droite.

Ethologie comparée avec les singes BONOBOS

Des projets de réinsertion du BONOBO ont lieu dans la province de l’Equateur du Congo RDC aux alentours de la ville de Basankusu sur la rivière MARINGA. Lorsque je travaillais dans cette région en 1968-1970, je disais déjà que le premier pas à faire pour la sauvegarde de la diversité biologique était dans la généralisation de l’instruction (comme en Afghanistan et Pakistan). J’ai vu de magnifiques grands singes colobes, dit « Magistrats » pour les longs poils blancs qu’ils développent à partir des tempes, être abattus par de petites fléchettes NGOMBE trempées dans une sorte de curare. Ce phénomène de la chasse et de la surchasse n’est pas spécifique à la RDC ; en effet, dans un petit maquis (restaurant populaire) de Côté d’Ivoire, j’ai vu une casserole où mijotait un jeune chimpanzé avec une petite main (très humaine) crispée sur le bord de la casserole. C’est choquant de s’alimenter d’une espèce aussi proche de nous et de la massacrer dans ce but. Tout comme le cannibalisme qui, consiste aujourd’hui à déterrer un cadavre frais et de à consommer rituellement (et cuit) pour s’approprier sa force ( tout en conservant les mains cachées dans le paillage de la toiture pour en faire des charmes). Mais le plus ignoble, c’est de lancer une accusation de blasphème sur un autre être humain parce qu’il a bu à notre verre. C’est là le sommet de l’horreur, de la méchanceté et de la violence suscitée ! [1]

Le « French Kiss » est spécifique. Les chimpanzés tendent les lèvres pour faire un bisou mais un gardien de zoo plutôt habitué aux chimpanzés fut surpris de la langue du primate dans sa bouche quand il accepta un baiser d’un Bonobo. Pour le gardien, ce geste était l’expression d’un contact amical non sexuel. Or, ce signe est un signe d’amour et de confiance (autre que de boire au verre d’eau d’une musulmane haineuse) car la langue peut être mordue par les dents de l’autre. Dans le baiser, il y a échange de salive, de bactéries, de virus et d’aliments, non pas un chewing-gum d’ados qui change de bouche mais par exemple le début d’un sevrage : la maman donne aux petits des morceaux d’aliments prémâchés en avançant sa lèvre inférieure dans la bouche ouverte du bébé.

Les Bonobos ne travaillent pas, ne se maquillent pas, jouent beaucoup, ne voyagent pas (sauf de temps en temps sur la canopée) mais développent une activité érotique fébrile et sans complexe.

Le pénis du Bonobo est plus étroit et entièrement rétractile (proportionnellement plus long de taille que celui de l’humain), les testicules font plusieurs fois le volume de ceux de l’humain. Les femelles arborent d’énormes tumescences rose fluo de la taille de ballons de football sur le postérieur (= disponible). La femelle préfère l’accouplement frontal (position du missionnaire) et les mâles par l’arrière, mais les femelles forcent le choix en se couchant sur le dos. Le clitoris pointe à l’horizontale comme un petit doigt, son utilité est d’être source de plaisir et d’orgasme afin que la sexualité soit une expérience agréable et volontiers renouvelée.

Les Bonobos ont-ils vraiment besoin d’une telle débauche d’activités sexuelles ? Et nous, humains, pourquoi ne pas nous cloner (entre pakistanais pieux) pour éviter le péché de chair ? Faire par exemple comme les voisins Indiens, véritables fourmis laborieuses, nous concentrer sur un monde performant au niveau du travail et d’un ennui mortel ?

Une des lois de la jungle des plus cruelles est que le prédateur, un lion par exemple, va tuer tous les petits de ses lionnes pour assurer sa descendance à lui ; cette pratique d’infanticide n’a pas lieu chez les Bonobos qui sont trop rapides pour « tirer leurs coups » et donc chez qui on ne saurait dire qui est le père de qui. Les femelles gagnent ainsi au fond à convaincre les mâles de copuler, nous sommes dans un changement évolutionniste. En acceptant les avancées de nombreux mâles, la femelle se prémunit contre l’infanticide car aucun de ses partenaires ne peut éliminer la possibilité que le petit soit le sien. Notons enfin les bienfaits de l’hormone OCYTOCINE (qui stimule les contractions de l’utérus, la montée du lait et qui réduit l’agressivité). On a trouvé qu’après une activité sexuelle , la synthèse de cette hormone dans le cerveau du mâle connaît un pic et lui donne un sentiment de bien-être, une attitude pacifiste. L’anthropologue américaine Sarah Blaffer HRDY va encore plus loin avec cette lutte contre l’infanticide humain : les enfants sont plus exposés à des violences de la part des beaux-pères que de leurs pères biologiques. La Bible montre Pharaon faisant tuer tous les nouveau-nés d’Egypte, le roi Hérode fait massacrer dans Bethléem tous les enfants de moins de 2 ans, et le vainqueur tue la progéniture des femmes faites prisonnières-esclaves.
L’organisation sociale des primates a été aussi bien étudiée par le sociologie Serge MOSCOVICI (« La société contre nature »). Si la horde doit se déplacer en savane, hors de l’abri des grands arbres, elle se déplace en trois cercles imbriqués. Au centre le mâle alpha, les jeunes femelles et les petits, le deuxième cercle est formé des femelles plus âgées et non en charge d’un petit et enfin le troisième cercle est constitué des mâles surnuméraires qui sont là pour être croqués en priorité par les prédateurs.

Dans presque toutes les espèces, les mâles sont polygames. Mais il existe parfois des familles nucléaires comme chez l’homme occidental, les manchots EMPEREUR et les poissons Kribensis des CICHLIDE. La première hypothèse fut la tendance des mâles à accompagner les femelles avec lesquelles ils s’étaient accouplés pour protéger les jeunes de l’infanticides d’autres mâles. Puis il y eut l’aide aux soins par le père pour attraper des branches trop hautes par exemple. Et enfin la dominance et le paternalisme d’un genre sur l’autre en totale opposition aux droits de l’homme.

Notons que dans notre espèce la femelle (comme le mâle) n’est que modérément fidèle. Si la fidélité avait été utile pour l’évolution, son appétit sexuel se serait limité à la période de l’ovulation signalée aux regards lubriques des mâles. C’est donc une pure légende de croire les hommes polygames et non les femmes ; c’est pourquoi, les hommes ont inventé l’institution du mariage et les mutilations sexuelles. Notons que les femmes Bonobos ont le plus souvent des tumescences rose à l’arrière-train, au-delà des cycles.

Il y a une corrélation manifeste entre l’excision et le monde arabo-islamique. L’âge moyen des mutilations des petites filles est de 2 à 5 ans, ou de 8 à 11 ans selon les tribus. L’excision est pratiquée par une femme non formée, avec des risques sanitaires, à la maison ou lors d’une retraite rituelle en forêt, elle consiste en majorité en la cliteroctomie et en la nymphectomie (ablation des petites lèvres). 20% des mères dans les villes abandonnent cette pratique coutumière pour leurs filles mais les grand-mères les raptent pour les faire « couper » lors d’une absence fortuite de la mère.

Pour mémoire, rappelons avec la chercheuse Madame MOTTIN SYLLA[2] ,que l’excision recommandée par l’islam avec l’ablation du capuchon du clitoris et des petites lèvres dite SUNNA est la plus pratiquée. Notons en passant que, selon la chercheuse, la zone érogène du clitoris compte 8 mille terminaisons nerveuses rien que dans le capuchon.

Le type II consiste à enlever le clitoris et les petites lèvres ainsi qu’une partie des grandes lèvres. Le type III dit INFIBULATION ou excision pharaonique (Afrique de l’Est) consiste en l’ablation profonde du clitoris, à la coupe des petites lèvres et à la coupe des bords des grandes lèvres, les bords de la plaie sont alors rejoints par suture au fil ou à l’aide d’épines et les deux grandes lèvres (plaie ouverte) cicatrisent entre elles (le taf) pour obstruer quasi-complètement l’entrée du vagin, avec des pailles (milieu propre aux amibes), on aménage un petit orifice pour les urines et les menstrues. Outre les complications sanitaires déjà exposées dans la première partie (septicémie, incontinence, hémorragie, douleurs chroniques, douleurs lors du coït et angoisses récurrentes), la chercheuse sénégalaise évoque également le GABE, ce qui veut dire en peul « grain de mil », des sortes de verrues couvrant la paroi vaginale et qui seraient dues – la chercheuses est ici imprécise - à des champignons ou à un virus (herpès génital) et peuvent être arasées par l’exciseuse à la lame de rasoir (service après vente ?). Lorsque la femme a ce genre de boutons, elle passe tout son temps à se gratter dit la chercheuses et le gabé (avoir ses soccantes) peut égratigner le partenaire sexuel lors de ses ébats…dans le vagin.

Des études actuelles sujettes à caution, réalisées dans les années 1990 aux Etats-Unis et en Grande-Bretagne font état d’une proportion d’homosexuels exclusifs de moins de 1%. Le rapport américain KINSAY, lui annonçait déjà une moyenne de 5% d’homosexuels dans la population humaine. Je ne crois pas à ces chiffres, les humains peuvent être, comme les Bonobos ,« à voile et à vapeur » et être à 100% bisexuels selon l’occasion du moment, lorsque ce qui a été considéré comme un crime par nos églises est à nouveau considéré comme un jeu entre partenaires adultes et consentants. Notons toutefois que l’homosexualité était punie de mort en Ouganda (la loi vient d’être retirée ce jour devant le tollé d’internet) ainsi qu’au Burundi. Serait-ce de la propagande politique pour la famille hétéro aussi bien bonne chrétienne que bonne musulmane ? Ce sont là des chancres induits par les parasitages religieux.

Regardons mieux cette affaire du 14.05.11 au Penjab du Pakistan : Madame BIBI a bu dans son village, un verre d’eau appartenant à une musulmane, c’est un blasphème et elle doit être exécutée dit face caméra la délatrice frustrée de son verre d’eau car en plus elle a manqué de respect à Allah le miséricordieux et doit donc être exécutée. Je recommande l’ouvrage de l’anthropologue BLAFFER HYDR, dont le titre est le programme : « la femme qui n’évoluait jamais ! ». Ce sont certaines hystériques, de grandes malades qui ont remplacé (ou jamais développé) la raison élémentaire au profit de la haine, formées en cela par leurs époux talibans.
« Les mâles n’ont eu de cesse de juguler la sexualité des femmes.. A une période récente, nous avons pu voir l’expression extrême de cette volonté d’assujettissement dans le régime des Talibans en Afghanistan. Leur ministère pour la préservation de la vertu et la prévention du vice ordonna que les femmes qui laissaient voir leurs visage et chevilles soient fouettées sur la place publique. »[3] La sexualité BONOBO n’a rien à voir avec ces déviances psychotiques ou névrotiques, elle est caractérisée par la spontanéité. Nous nous utilisons nos mains pour un shake-hand pour nous saluer et eux un frotti-frotta mais ils ne se massacrent pas entre eux. Lorsque nous avons compris l’horreur du fascisme, nous avons tous dit : « plus jamais cela ». Aujourd’hui, nos flamands veulent l’amnistie pour les collaborateurs et les talibans ont dynamité les grands Bouddha de Bamyan, chef d’œuvre du patrimoine de l’humanité et détruisent la civilisation humaine avec notre complaisance. Organisons un embargo total, un retrait de toutes les troupes et plus une seule aide à ces barbares qui se tueront entre eux, entre fanatiques religieux et corrompus ; il ne s’agit pas de les massacrer à la bombe atomique (ils la possèdent eux aussi), il s’agit de façon radicale de fermer tous les robinets d’argent, tous tant que les droits de l’homme ne sont pas respectés au même titre que le Coran. Cette loi anti-blasphème actuelle correspond à la loi nazie où les enfants des jeunesses nazies pouvaient dénoncer leurs propres parents, c’est le même principe.

Pour revenir à notre espèce en général, les mâles dominants ont toujours eu le droit de cuissage depuis le moyen-âge et/ou de harem de collection. Avec les comparaisons ADN des anthropologues d’aujourd’hui, on a prouvé que les hommes puissants avaient plusieurs femmes et une progéniture nombreuse. En Asie centrale, des études sur le chromosome Y ont montré que 8% des hommes avaient un chromosome Y quasi-identique ; donc, un mâle alpha ancestral eut 16 millions de descendants mâles : GENGIS KHAN, le grand inséminateur d’il y a 1000 ans. Les jeunes captives n’étaient pas distribuées aux soldats mais réservées au grand mongol en personne, qui ne faisait pas l’amour mais toujours la guerre. Rappelons une fois encore que les hommes dominent les femmes soit par une formatage éducationnel plus strict sur la notion de péché chez nous, soit par des mutilations barbares enlevant le plaisir des femmes des mondes musulmans.

Attention toutefois à cette ébauche d’étude comparée avec nos cousins les primates, je fais l’hypothèse que les américains créationnistes qui jouent aux gendarmes du monde et enferment aujourd’hui (ils font tellement d’ingérence qu’ils ne se rendent plus compte ) un présidentiable français prévenu non jugé, Dominique Strauss Khan (soit un mépris des droits à la défense). Ils sont, comme nous, proches des chimpanzés. Les chimpanzés sont comme nous des omnivores et consomment 35 espèces de vertébrés, ils sont carnivores et ivres de pouvoir. En Ouganda et en Tanzanie, certains chimpanzés entrent dans les cases voler les bébés pour les manger et comme les hommes, ils peuvent sans état d’âme se tuer entre eux. En état d’attaque, les chimpanzés peuvent devenir presque aussi cruels que les humains.« A l’ université américaine de STANFORD, dans le cadre de la construction d’une identité de groupe, les étudiants furent répartis entre gardiens et prisonniers dans un jeu de rôles carcéral. Ils étaient censés cohabiter pendant deux semaines dans un sous-sol. Au bout de six jours, il fallut mettre un terme à l’expérience, car les « gardiens » étaient devenus de plus en plus arrogants, brutaux et cruels provoquant un début de mutinerie chez les « prisonniers ». Les étudiants avaient-ils oublié qu’il s’agissait d’une simple expérience et que les rôles avaient été distribués à pile ou face ?(…)L’expérience carcérale de Stanford » gagna en notoriété quand il apparut que des officiers américains avaient torturé à la prison d’Abou Ghraib, à Bagdad. Les gardes américains usèrent d’une vaste panoplie de techniques de torture, parmi lesquelles le port d’une cagoule et la fixation de fils électriques aux organes génitaux des prisonniers. Certains commentateurs des médias américains tentèrent de minimiser ces pratiques en les qualifiant de « dérapages », mais des dizaines de prisonniers y laissèrent leur vie. Outre des similitudes frappantes avec la brutalité et les connotations sexuelles de l’expérience de Stanford, gardiens et prisonniers à Abou Ghraib étaient de races différentes, de religions différentes, et parlaient des langues différentes. Ces facteurs rendirent l’entreprise de déshumanisation encore plus facile pour les gardes. »[4]Dans ce regard croisé, entre les plus civilisés de nos cousins primates et les plus barbares de nos ethnies, ne pourrait-on pas conseiller aux musulmans d’Afghanistan/Pakistan de faire tuer tous les enfants chrétiens ? Qui est le plus primitif du BONOBO ou l’Imam Taliban ?

Pour conclure brièvement et pacifiquement, nous pourrions mettre tous sur la toile notre demande de ne plus soutenir d’aucune façon ces pays barbares, un blocus total aussi bien de la PAM que de la corruption aux dirigeants et nous afficher tous blasphémateurs d’Allah (même si cela compte peu pour des incroyants) comme liberté d’opinion de façon à faire corps au-delà des frontières avec Asia BIBI et si certains d’entre nous sont tués par ces mabouls, tant mieux, cela forcera l’OTAN à réagir avec une réelle efficacité technologique. Rappelons-nous le rêve de Martin Luther KING. Dieu n’est pas grand, il est petit, mesquin et cruel ! Mon Seigneur, mon Dieu, que tu t’appelles Allah, Shiva ou Yahvé, s’il te plaît arrête de ne pas intervenir – comme tes papes lors du massacre des juifs par les nazis – ta nullité est cosmique et ton influence fantasmée mortelle a tellement accumulé les crimes contre l’humanité que, si tu existais, par loyauté pour notre seule espèce Homo Sapiens Sapiens, nous combattrions contre toi pour les forces de Satan qui ne pourraient pas imaginer un enfer pire que celui que tu génères par la haine de tous contre tous, les hommes contre les femmes, les musulmans contre les chrétiens, les américains contre le reste du monde. S’il te plaît, laisse nous respirer et vivre naturellement comme tes autres créatures, les Bonobos.
Jean-Marie LANGE, 22.05.2011
[1] BOBOBO, film D’Alain TIXIER, France, 2010 avec la primatologue Claudine ANDRE.
[2] MOTTIN SYLLA Marie-Helène, Excision au Sénégal, Dakar, Etudes et recherches n°37, nov.1990.
[3] De Waal Frans, Le signe en nous, Paris, Fayard/Pluriel, 2011, p.142.
[4] De Waal, ibid., p.171-172.

vendredi 20 mai 2011

Brèves du GAP asbl

Dépêches de l’Agence BELGA NEWS – Brèves du GAP asbl & Liberté d’opinion– 2ème trim. 2011
En Belgique, après un an sans gouvernement et un pays géré en affaires courantes, le Ministre de la Justice Stefaan De Clerck (CD&NV) en profite une fois encore pour plaider l’amnistie des anciens collaborateurs flamands de façon à ce qu’ils puissent être dédommagés des meurtres commis envers les Résistants en majorité francophones . Pourquoi ce sympathique ministre ne s’est-il pas amnistié lui-même de la responsabilité du meurtre de la jeune nigériane Sémira ADAMU (20 ans) exécutée dans un vol de retour forcé par deux pandores en étouffant ses cris sous un coussin ?
Karel de Gucht et Peter de Creem, politiciens flamands, ont été arrêtés à Kinshasa et sont placés en examen par l’Etat souverain du Congo (RDC) pour atteintes répétées (3X) et calomnieuses à la souveraineté de son dirigeant Joseph KABILA. Dépêche non encore confirmée.
Paul KAGAME, président du Rwanda (devenu anglophone après l’alliance avec l’Ouganda) est poursuivi pour « crime contre l’humanité » pour utilisation systématique de la guérilla et des viols avec violence commis sur les villageoises (nombreuses fistules vagin-rectum causées par des barres à mine) pour créer la terreur au KIVU (RDC) et devenir le premier exportateur mondial de coltan par pillage frontalier : il n’y a pas un gramme de coltan dans le sol rwandais mais bien dans le Congo voisin et le président KABILA ne toucherait que 30% des gains pour ne pas mater la guérilla.
Le Pape Benoit XVI, RATSINGER serait assigné à comparaître devant la Cour européenne de justice de La Haye pour propos déviationnistes : il aurait affirmé que le pape Pie XII ne savait pas que l’on avait massacré 6 millions de juifs dans les camps de concentration allemands et ailleurs. Information à vérifier, non pour la culpabilité manifeste de non assistance à personnes en danger mais pour sa comparution potentielle devant la justice. Il devra au préalable comparaître devant le parlement européen pour se justifier et répondre aux diverses questions de nos représentants démocratiques.
Georges BUSH junior va également être entendu par la Haute Cour de Justice de La Haye pour l’invasion guerrière de l’Irak (plus de 3000 meurtres) et l’exécution de son dirigeant par pendaison à partir de preuves fabriquées dites « les armes de destruction massive ». De source non vérifiée, il serait question qu’il demande pardon à ses victimes pour cette ingérence militaire et les tueries commises contre des civils. Les américains conscients qu’ils ne représentent pas plus de 4% de la population mondiale et soucieux de la justice, le condamneront - lorsque ce prévenu sera devenu coupable - à des peines plus fortes que le futur ex-président français sali par eux pour une histoire réelle de mœurs, Dominique STRAUSS-KAHN, qui lui n’a tué personne.
Belgique, l’ex-compagne du violeur et tueur d’enfants Marc DUTROUX, Michèle MARTIN, serait libérée à la moitié de sa peine, soit après 15 ans après la complicité directe dans le meurtre de 4 petites filles (= 3,75 années par meurtre par enfant) alors que les peines applicables à Dominique STRAUSS-KAHN sont elles cumulables, il risque 77 ans de prison à New-York pour harcèlement sexuel, voire pour viol dans sa chambre d’une femme de chambre de l’hôtel SOFITEL. Rappelons l’énorme malhonnêteté judiciaire, le prévenu a déjà été lynché par les médias avec son complet à 35.000 € (comme Obama), sa Porsche et sa caution . Selon la jurisprudence, Bill Clinton n’a pas été en prison et Georges BUSH reste impuni, la loi ne semblerait pas la même pour tous. L’association « citoyens pour un monde équitable » demande qu’il soit – après un jugement correct, presque impossible aux USA après les fuites médiatiques – condamné à 15 ans et Michèle MARTIN à 77 ans et plus ; il en va de la cohérence de la justice du futur « village planétaire ».
Pakistan , janvier 2011, Salman TASSER gouverneur de l’Etat du Penjab (Pakistan) a été assassiné par son garde du corps après avoir pris courageusement la défense d’Asia BIBI, chrétienne condamnée pour « blasphème » à la suite d’une dispute avec deux voisines musulmanes au sujet d’un verre d’eau. Pour marquer notre résistance pacifique non-violente et notre engagement pour les incontournables droits de l’homme, ne devrions-nous pas tous blasphémer le nom d’Allah par solidarité avec l’ensemble de la communauté humaine de la raison et de la tolérance faisant front contre tous les fanatiques ?
Jean-Marie LANGE asbl Groupe d’Autoformation Psychosociale, « être citoyens pour un monde responsable ».

mardi 10 mai 2011

Vers une éthique sociale CAPI n°33 Mai-juin 11

CAPI – Cahiers d'Autoformation Psychosociale en Pédagogie institutionnelle
GROUPE D’AUTOFORMATION PSYCHOSOCIALE
Association pour le développement de l’autonomie et de la participation sociale
Siège social : 40, rue Saint-Lô, BE 5060 FALISOLLE,
Président Patrick LECEUX 0496/627678 patrick.leceux@mac.com
Coordination pédagogique Jean-Marie LANGE: gap.belgique@skynet.be ;
Groupe d'Autoformation Psychosociale : Formations des adultes et actions humanitaires.
L'association de formation des cadres GAP est une asbl spécialisée en management associatif et en prévention des conflits de groupe. Elle se veut résolument sans but lucratif; aussi, lorsqu'elle dégage un quelconque bénéfice, elle conçoit le projet d'une aide humanitaire technique et ciblée au Tiers Monde. Hier, il s'agissait de formations d'animateurs ruraux et d'animateurs de gestion au Mali. Aujourd'hui, c'est l'aide à des associations locales à MAKAMBA au sud Burundi. Demain ce sera le soutien à des écoles fondamentales au pays DOGON (Mali). Notre association n'est pas subsidiée par la coopération au développement de Belgique. Le GAP est un opérateur de terrain qui se réclame de l'application des droits de l'homme et ne se réfère à aucune confession et à aucun parti politique.
Site http://soutien.et.autonomie.free.fr Blog : http://gap-belgique.blogspot.com;


CAPI – Cahiers d'Autoformation Psychosociale en Pédagogie institutionnelle -
SOMMAIRE des précédents articles de cette revue bimensuelle de réflexions pédagogiques du GAP

N°1 – Janv-Fév. 2006 : Qu'est ce que le GAP ?
N°2 – Mars-Avril 06: Le cahier des offres de formation du GAP.
N°3 - Mai-Juin 06 : La colère des enseignants (gestion des conflits – opus 1)
N°4 – Juill.-août 06 : La pensée rationnelle (gestion des conflits – opus 2)
N°5 – Sept.-Oct.06 : Totem et tabou
N°6 – Nov. Déc. 06 : Jalousie et fonctionnement à la croyance (Médiation couple – opus 1)
N°7 – Janv.Fév. 07 : L'Avant-projet pédagogique BURUNDI
N°8 – Mars-Avril 07 : La Dynamique des Groupes, l'organisation sociale et l'homme de la singularité.
N°9 – Mai-Juin 07 : Histoire de vie en groupe et aide sociale (Proposition au Congrès international des professionnels francophones de l'intervention). Pédagogie du projet.
N°10 – Juillet-Août 07 : Rapport d'activité "Enfants de Kayoba" première phase "Voyage d'études et de faisabilité 2007"
N°11 – Sept.Oct.07 : Le chaman et le formateur
N°12 – Nov.Dec. 07 – L'identité personnelle, une insertion sociale ?
N°13 – Janv.Fév.08 – La genèse des alchimistes pour l'éducation à une spiritualité laïque
N°14 – Mars-avril 08 - Le travail des intervenants sociaux (1) : Pour une insertion sociale et multiculturelle citoyenne.
N°15 – Mai-Juin 08 – Le travail des intervenants sociaux (2) : Emploi, travail et méthodes d'intervention.
N°16 – Juillet-Août 08 – Le travail des intervenants sociaux (3) : Fantasme de toute puissance, démocratie ou génocide.
N°17 – Sept. Oct. 08 : La souffrance du désir et le détachement
N°18 – Nov. Déc.08 : Le stress et les consciences
N°19 – Janv-Fev 09 : Le triangle rouge de la lutte contre tous les racismes
N°20 – Mars-Avril 09 : La psychologie des émotions.
N°21- Mai-juin 09 : La raison sensible (combattre les fidèles au nom des infidèles).
N°22 – Juill-Août 09 : Le néant et l'être affamé
N°23 – Sept-Oct 09 : Multiculturalisme et autoformation
N°24 – Nov.-Dec.09 : Les Etats Modifiés de Conscience (extase, possession, hypnose et zen)
N°25 –Janv-Fev 2010 La matière, le vide, la nature, l'éducation
N°26 – Mars-Avril 2010 L'intelligence des femmes
N°27 - Mai-Juin 2010 L’imaginaire, le symbolique et la réalité sociale
N°28 – Juil-août10 : Pour une introduction à l’anthropologie culturelle et sociale
N°29 – Sept-oct10 : Le combat perpétuel de la démocratie participative
N°30 – Nov-dec10 : Les sans-papiers
N°31 – Janv-Fév 11 : le couple et l’institution du mariage (Médiation couple - opus 2)
N°32 – Mars –avril 11 : La psychologie systémique et le chamanisme
N°33 – Mai-juin 11 : Vers une éthique sociale contre les barbaries


CAPI – Cahiers d'Autoformation Psychosociale en Pédagogie institutionnelle N°33 Mai-juin 2011

Vers une éthique laïque contre les barbaries

Les morales sont toujours des contraintes externes ; l’éthique de SPINOZA, elle, est un choix, une responsabilité personnelle pouvant braver les autorités destructrices de vie, au nom de la liberté de conscience.
« Le catholicisme, le judaïsme orthodoxe, le fondamentalisme protestant et l’absolutisme islamique, soutenus avec une intense ferveur par leurs disciples, s’opposent violemment les uns aux autres sur des questions fondamentales. De plus, ils empêchent la révision des codes moraux rendus maintenant caducs par la science moderne et dont certains éléments n’ont plus aucune pertinence face aux nécessités actuelles. Les vieilles religions se sont souvent opposées à l’autonomie sexuelle, à la libération des femmes, à l’émancipation des minorités défavorisées, à l’acceptation de modes de vie non conventionnels et à la construction d’une communauté mondiale. Elles cherchent à graver dans le marbre des dogmes anciens pour en faire des absolus immuables. Elles retiennent leurs enfants loin de perspective éducatives en développement et elles abhorrent s’exposer à de nouvelles valeurs. Nous devrons nous sauver nous-mêmes de la démence et des erreurs de nos ancêtres. »[1]

Stanley MILGRAM, psychosociologue connu mondialement pour sa recherche « Soumission à l’autorité »[2], dit en substance et prouve expérimentalement que nous sommes tous des nazis en puissance car nous n’avons pas assez d’esprit critique et une propension d’obéissance certaine allant jusqu’à l’horreur.

C’est écrit dans nos textes religieux chrétiens : Abraham est incité par Dieu à égorger son fils Isaac et va le faire sans problème de conscience. MILGRAM démontre que 66% des gens peuvent ainsi tuer sur ordre sans menace d’une arme, simplement parce que des chercheurs en blouse blanche le leur ont ordonné.
« Tu ne tueras point ! » figure dans les dix commandements de Moïse ; pourtant, tout l’Ancien Testament n’est qu’une suite de meurtres, de guerres, d’abus de pouvoir et d’autorisation de prendre les femmes de l’ennemi en esclavage. Le scientifique MILGRAM a inventé un dispositif fictif de chocs électriques pouvant simuler chez un comparse acteur une mort figurée. Il décèle cependant que, si le cobaye exécuteur de l’ordre n’est pas protégé/mis à distance par une console et un paravent et qu’il doit agir en direct sur les électrodes du pseudo-supplicié, l’obéissance ne sera plus alors que de 33%. Les armées de mort de tous les pays savaient déjà cela. Par exemple, si je demande à un soldat d’égorger l’enfant Isaac au couteau, il va manifester un certain malaise mais par contre, s’il est dans un bombardier « paravent » et qu’il doit juste pousser sur un bouton de largage de bombes, il peut ainsi sans problème massacrer des milliers d’enfants, de femmes, de vieillards et accessoirement d’hommes civils dans des camps de concentration nazis ou à HIROSHIMA par exemple.

Peut-on tuer un ennemi ? Quelle est la différence avec un meurtre ? Je rends ici hommage à Jean Jaurès et aux nombreux pacifistes belges « réfractaires » en 1914-1918 pour leur courage et leur détermination d’avoir été des objecteurs de conscience à une époque où pour cette seule résistance naturelle humaniste, ils auraient dû être fusillés comme déserteurs face à l’ennemi. « (Souvent) lorsque l’homme rationnalise rien ne prouve qu’il essaye de se connaître, il ne fait que justifier a posteriori ses conduites les unes après les autres.(…) L’homme n’est libre et responsable que pour mieux rationaliser des conduites de soumission qui échappent à sa liberté et à sa responsabilité. »[3]Pourquoi devrais-je me comporter « moralement » pour la patrie selon les normes et valeurs d’une époque donnée ? ou encore pour Dieu ? Qu’est-ce donc que cette lâcheté du devoir d’obéissance au mépris de la vie de personnes de notre espèce ?Dieu ordonna à Abraham d’amener son fils unique qu’il aimait au pays de MORIJA pour le lui sacrifier. L’imbécile était tout à fait prêt à lui obéir pour être d’une quelconque façon récompensé. Il éleva un autel, il lia Isaac, l’allongea sur l’autel et prit un couteau pour le tuer. Dieu était déjà très versatile à l’époque (bien avant Pie XII et Ratzinger), il envoya un ange avec un contrordre mais celui-ci trébucha et Abraham égorgea sans sourciller son fils pour la gloire de Dieu. Par après, lorsque l’on décidera d’écrire la Bible, on enjolivera ce pitoyable infanticide en disant que « Lange » arrive à temps parce que cela parut déjà au 1er siècle comme un ordre immoral et vaniteux. Qui peut contredire ma version différente de l’officielle ?
D’autant plus que Dieu n’en était pas à son premier meurtre : il avait déjà fait tuer Jésus sur la croix, son fils unique, occis tous les gays de Sodome et Gomorrhe, tué pour sa seule curiosité la femme de Lot (celui-ci forniquera avec ses deux filles mais c’est secondaire aux yeux de Dieu); notons également le déluge pour effacer la race humaine sauf quelques privilégiés par Noé.

Il faut vraiment abdiquer tout esprit critique pour croire en des divinités aussi sanglantes commettant ou commanditant des meurtres, des actes moralement répréhensibles.

La désobéissance

La désobéissance civile d’Henri David THOREAU consiste à refuser d’obéir à l’ordre d’un supérieur sans demander en préalable un argument raisonnable ? La morale est une soumission inconditionnelle à un ordre supérieur alors que l’éthique est une résistance, au nom de l’intelligence, contre l’absurdité.« Je te donne le pouvoir (dit l’hypnotisé), car j’ai besoin de toi pour que, recevant un ordre de toi, je sois délivré de mes tergiversations moïques, et que je passe à cet acte qui me transmet mon énergie, parce qu’il l’inclut en lui. Je dors, mais mon cœur veille, j’avais besoin de toi pour m’éveiller, car tu ne me suggères que ce que j’attendais d’entendre. Il fallait que je passe par toi pour sortir de ma léthargie et de ma sotte croyance en une autonomie indépendante »[4]

L’autohypnose, la psychologie de la gestalt comme l’analyse implicationnelle, nous invitent à nous détacher de tous nos soucis créateurs de stress pour conscientiser notre impermanence (autrement dit, notre mort assurée) et vivre l’instant, vivre dans l’ « ici et maintenant » dit le psychologue de la Dynamique des Groupes (DG) Kurt LEWIN. Notons que cette invitation de sagesse d’accepter ce que l’on ne peut changer, donc d’en faire le deuil et de goûter l’instant présent est formulée par de nombreux philosophes, tout particulièrement EPICURE qui nous propose une méditation de tous les instants banaux et quasi-automatiques de notre vie.

Qui prend le temps d’écouter le chant de l’oiseau, de regarder le bleu du ciel et de sentir le vent léger provenant d’une fenêtre ouverte. Une autre chose tout aussi banale est de conscientiser que nous allons bien, donc que nous sommes en bonne santé. Ce n’est souvent que lorsqu’il y a une douleur physique ou une souffrance psychique que nous geignons, thème cher au philosophe CIORAN mais aussi à un des maîtres français contemporains de l’autohypnose, François ROUSTANG qui a intitulé un de ces livres « La Fin de la plainte »[5].
De même, l’ethnopsychiatre Tobie NATHAN a intitulé un de ses ouvrages : « L’influence qui guérit », c’est le travail du chaman ou du psychothérapeute mais cela peut aussi être une autoformation, un développement de notre personne, une exploration interne qui nous changera un peu de la colère, de la peur et de la frustration que nous projetons sur les autres ou sur les dieux distraits de nos suppliques, en nous transformant ainsi et aussi sur le plan relationnel. Ne pas répondre à un quelconque stress est une réponse bien plus adéquate que nos constantes justifications, comme si nous avions des comptes à rendre à un père, à un supérieur. C’est pour cette raison que l’idée de la mort est tellement riche de présent et porteuse de vie.

Le lâcher-prise sans la négation des conflits

A l’Orient, existent des sages capables de nous décoiffer comme Walpola RAHULA le sri-lankais, le Dalaï-lama installé en Himachal Pradesh en Inde, le Vénérable Thich Nhat Hank du Vietnam installé à Dieulivol dans le Lot français et feu l’hindou Swâmi PRAJNÂNPAD (de son nom Yogeshvar CHATTERJEE dit Svâmiji) (1891-1974) bien compris par nos philosophes Daniel ROUMANOFF et André COMTE-SPONVILLE. PRAJNÂNPAD fait des liens entre les UPANISHADS hindous et le bouddhisme du premier véhicule SÂMKHYA qui évoluera dans le troisième véhicule en tantrisme, un sage vivant dans une grande simplicité (sans le confort occidental) et qui décède le 24.09.1974 entre Calcutta et Bénarès sans que sa pensée ne se voit dévoyée par une religion ou une secte.

Les vertus théologales de nos religions occidentales du livre sont la foi, l’espérance et la charité. La foi relève des dogmes, des certitudes religieuses, l’espérance peut être en une humanité libre et épanouie et la charité peut se traduire en fraternité ou aide sociale. Seul le dernier vœu est une praxis permettant le lien entre pensée et action, les deux premiers sont des «idéologies ». Toutefois, l’espérance est teintée d’envie, de passion à assouvir et l’espoir est pire : c’est la fuite névrotique de la réalité de la mort pour tous à travers des artifices de pensée comme les paradis ou les réincarnations.

Nous ne savons pas faire beaucoup de choses à la fois : ou bien (comme disait Aristote) nous espérons en une hypothétique richesse qui nous rendrait heureux (un héritage ?), ou bien nous choisissons d’être heureux dans des moments avec ce que nous vivons dans le quotidien de l’ici et maintenant. Soit un pari, celui de ne pas vivre dans le passé révolu d’un récit de vie, ni non plus dans un futur toujours incertain mais dans le présent de notre réalité imaginaire d’aujourd’hui. Ce qui nous sépare du présent, c’est le mental, le désespoir de nos blessures anciennes qui nous isolent de l’instant.

Faisons notre deuil de tous, cela ne veut pas dire de ne plus penser aux êtres chers qui sont morts et que nous chérissons toujours mais de les laisser partir, les laisser s’envoler. Il en va de même de nos chocs post-traumatiques : pardonnons à ceux qui nous ont fait souffrir – non pas par masochisme religieux – mais pour nous libérer nous-mêmes de la rancœur qu’ils ont créée dans nos cœurs d’enfants (car à l’intérieur de nous, nous sommes toujours les enfants que nous fûmes). Il s’agirait donc d’aimer plutôt que de haïr, pas tout le monde bien sûr, l’universalisme chrétien a dérapé dans la choucroute pour créer des béats qui tendent tellement la joue gauche qu’on a envie de les frapper pour qu’ils s’affirment comme êtres dignes.

Tout coule, tout change, tout se transforme disait HERACLITE. C’est donc bien une illusion de croire que nous pourrions nous baigner deux fois dans le même fleuve, l’eau a passé sous le pont à trois arches et un passé névrotique est répétitif (pléonasme). Tout change, nous vieillissons, nous mûrissons puis nous mourrons, c’est l’impermanence. Mon corps peut toujours désirer des humains de l’autre genre mais mon esprit plus tempéré peut m’en détacher, c’est l’alliance d’un triangle entre le corps désirant, le cœur sensible et la tête raisonnable. Un cœur sans raison et nous sommes uniquement des mammifères en rut, une raison sans cœur et nous sommes alors de la famille de cyniques comme les savants ayant inventé les bombes atomiques d’HIROSHIMA et de NAGASAKI, avec une sécheresse de cœur vis-à-vis de leur implacable responsabilité létale.

Ceci est ! est une affirmation qui crée l’illusion que puisque cela a été, cela restera : la réalité, c’est la différence et la transformation en humus. Feu mon beau-père lisait son journal et regardait la TV en se curant les dents, il mangeait et déféquait comme n’importe quel animal en croyant à son ego (ce dont l’animal est protégé) et en pleurant beaucoup sur lui-même sans se soucier du mal ordinaire qu’il propageait et sans pour autant avoir l’intelligence sans éthique des savants d’HIROSHIMA. D’autres savants cyniques lui avaient placé un pacemaker qui lui avait mangé le cœur. Exister, c’est changer, différer, la voie du milieu; ce n’est ni l’égocentrisme (toujours nécessaire mais en proportion correcte) ni la peur de vivre en étant jugé par le « qu’en dira-t-on ? » des plus mesquins d’entre nous. C’est la voie du devenir (le TAO) avec les échos des autres dans l’instant présent qui seul existe et NON « passer son temps » en routines.

Le sage est le contraire d’un amnésique scotché devant sa télé ou de son contraire le névrosé pour qui le passé se repasse en boucle. Pardonner certes mais ne pas oublier, ne pas rationaliser et réécrire ce qui a eu lieu (l’histoire de vie), ni s’y enfermer et donc conserver en mémoire ce qui fut (le fantasme de notre histoire de vie) mais penser le devenir du moment avec une volonté réfléchie conduisant à l’action (et non à la réaction épidermique de la colère par exemple).

Je vis avec une retraite un peu juste mais convenable et lorsque je fais des formations de cadres, je ne pense plus à consommer à outrance mais à concevoir des projets dans le tiers-monde, des projets ciblés développant l’autonomie, la responsabilité citoyenne du groupe et l’émancipation féminine. Pourquoi ne pas plutôt faire du tourisme? Pourquoi également n’ai-je nulle crainte de me planter ? Grâce aux sages orientaux, je fais tout pour la réussite mais sans m’exciter sur un éventuel échec. Peu importe la réussite ou l’échec, l’action par elle-même suffit.
Mes amis africains me disent « tu fais des projets deux ans à l’avance, tu les lances 3 mois avant ton arrivée, tu as tout pensé et tu n’as pas peur de rater ? » Certes, je mets le meilleur de mes potentialités pour concevoir et réaliser mais si cela échoue, pourquoi s’en tracasser ? A quoi bon se préoccuper des résultats (mais qui seront néanmoins évalués par un organisme indépendant de notre asbl). La pensée sert à l’action et comme je ne vise aucun succès, ni reconnaissance personnelle, alors je suis libre car je n’ai que faire de l’espérance et je n’attends ni profit ni reconnaissance. Je suis détaché du fruit de mes actes tout en étant à la fois concentré et détendu comme le tireur à l’arc qui devient sa flèche et qui se fiche de la cible (pas mal d’accord !). MONTAIGNE me l’a appris : la vie est elle-même la visée de la cible, mais il n’y a ni but ni cible, ni finalité au chemin.

Je ne vis pas pour l’encens ou la puissance, je vis pour avoir bon (autant que mes vertèbres me le permettent) de vivre et de faire. Je suis un idéaliste matérialiste vide de crainte et creux de remord. Ma petite sœur rumine son passé d’enfant abandonnée, je compatis avec empathie mais je ne partage pas; le passé est le passé, il n’existe plus maintenant. Je me souviens certes mais à quoi bon les regrets, ce qui doit arriver arrivera et basta.

Des amies me reprochent mes coups de gueule, et alors ? Je m’en fous ! J’agis contre ce que j’estime l’injustice (dans le tiers-monde comme chez nous) et je n’ai que faire des évaluations culpabilisatrices, castratrices ou moralisatrices de pseudo-déontologie qui couvrent la lâcheté et la bêtise profonde car cela n’est nullement compatible avec l’action et les libertés des droits de l’homme. J’ai travaillé toute ma vie dans une institution pourrie, l’enseignement de la province de Liège, hyper-corrompu, on a essayé de me licencier pour non-conformiste à la particratie et ma résistance, je l’ai bien payée en sous-salaire, en surcharge de classes et en mauvais horaires mais ce fut mon choix de vie de faire chier dans la joie de SPINOZA des abuseurs de pouvoir osant se revendiquer de nos héros travailleurs de gauche (avec des parapluies dorés, des voyages d’étude ressemblant à des vacances payées par la collectivité, des passe-droits surtout pour leurs propres enfants, etc.).

N’ayant rien à attendre – comme les collègues apparatchiks – j’ai toujours préféré la parrêsia (le franc-parler) à une quelconque réserve dont aucun de mes dirigeants ne m’a jamais montré l’exemple.(cf. le début de cette réflexion avec la pourriture de la soumission à l’autorité). Par exemple, je n’ai jamais été marxiste, j’ai reçu une année dans mes attributions de cours 2hrs de cours sur l’économie rurale.

J’ai appris beaucoup avec les ouvrages de Jacques Gouverneur pour pouvoir préparer ce cours avec dignité : une heure d’économie libérale (PS) et une heure d’économie marxiste. Il y a eu des plaintes d’étudiants du CEPIC (la droite du PSC à l’époque) et le cours me fut retiré dès l’année suivante par mon directeur PS. KANT m’a appris que « je n’avais que le ciel étoilé au-dessus de moi », un grand maître émancipateur comme le Bouddha et son conseil « Sois pour toi-même ton propre flambeau ». Pacifiste et libertaire, j’ai rejoint un club de libres penseurs humanistes, très critiques vis-à-vis de l’instrumentalisation de la politique à des fins personnelles, toutes tendances confondues. L’un d’eux, du point de vue de l’étoile de Sirius a eu une aussi belle phrase que celle de KANT : « Tout libre-penseur qui veut s’investir en politique doit être encouragé (pour un réel fonctionnement démocratique) ; mais tout politicien qui veut s’enrôler dans la libre-pensée pour sa collection de voix, doit être découragé ! ». Merci à cet humain que je ne connais pas d’alimenter le point de vue que je développe pour le libre choix par l’esprit critique sans attendre une quelconque récompense vénale ou ostentatoire.

Pour rappeler la soumission à l’autorité de MILGRAM par un autre éclairage, notons les travaux poursuivis par les psychosociologues à l’université de Genève : « Il est bien difficile aujourd’hui, lorsque tant de sommités éminemment respectables et rémunérables clament ici et là que nous sommes, occidentaux ou nordistes, des individus libres, conscients, autonomes, responsables,…de s’arc-bouter sur les schémas d’une soumission déresponsabilisante qui vous condamnera à passer pour un paria idéologique, un attardé, un laissé-pour-compte du progrès, même aux yeux de votre chef ou de votre enseignant démocrate.. »[6] Pour revenir à Svâmiji, l’espérance est toujours déçue ; il faut donc la perdre, s’en libérer, ne plus croire mais voir, non plus espérer mais devenir lucide. Il ne faut pas pour cela nécessairement renoncer à nos désirs animaux mais seulement s’en rendre libre, dit-il. La sexualité (tellement honnie par toutes les religions du monde) est naturelle et non coupable (sinon la vie le serait). Elle est à l’origine de toute énergie, de tout plaisir, de toute action et son trop-plein, non dit en écho le philosophe CASTORIADIS, peut être sublimé par l’apprentissage ou la créativité de l’artiste. Je parle bien de sublimer un trop-plein et non de réprimer la sexualité dans le puits sans fond du refoulement.
Il s’agit à la fois de ne plus croire en la possible satisfaction du désir mais de jouir : »Vous ne savez pas goûter…vous ne savez pas donner…jamais entier et complet dans ce que vous faites. On appelle RATI la jouissance physique et PRITI la jouissance mentale. Expérimenter profondément RATI et PRITI, l’expression complète du désir (KAMA). »[7]Le processus du détachement, du deuil, n’est ni la mort ni la tristesse mais l’adaptation au réel quand celui-ci nous blesse ou nous tue. Accepter l’idée de la mort et s’en libérer, arriver à dire oui à ce que nous ne pouvons pas changer et agir là où nous le pouvons disait aussi l’anthropologue BATESON. COMTE-SPONVILLE a cette magnifique phrase : « Il faut pardonner à la vie de n’être que ce qu’elle est ! ».

Chaque chose, chaque personne est incomparable, arrêtons donc cette pseudo-scientificité de nous juger sous couvert d’évaluation. Rien n’est bien ou mal, nous sommes ce que nous sommes dans l’ici et maintenant et comparer, c’est juger de la pire façon qu’il soit avec des jugements de valeur. Regardons les bulletins de nos enfances, peu soucieux de rigueur et de docimologie : on comparait des pommes et des poires dans un même panier appelé le bulletin scolaire (la gym et les maths par exemple). Nous évaluons les valeurs qui ne cadrent pas à celles de notre ego et nous prenons en compte des normes provisoires sans nous soucier de notre propre perfectionnement mais en projetant notre méchanceté inconsciente sur l’autre : « Je n’aime pas ton pull ! ». L’horreur, c’est la norme et le devoir, des habitudes dégradantes pour l’homme car étant en-dessous de la dignité humaine, le devoir est une croyance et un esclavage, une compulsion et une obligation, du vent mauvais dans le vide du cosmos.

Quant aux normes comparant avec ce qu’il était bon de faire ou de ne pas faire il y a 300 ans par exemple, que de sorcières n’a-t-on pas brûlées après torture, pour leur bien. Tout est changeant et différent, bien agir n’est pas le devoir de l’homme libre mais son privilège.

Les autres, les jugeurs des autres devraient apprendre à se remettre en question ou alors faire des points de croix au crochet, cela occupe les mains. Ni Dieu ni maître donc, surtout à ne pas imposer aux autres mais je me battrai toujours – sans haine ni violence –contre ceux qui par leur acte non réfléchis flétrissent les forces de vie et de la réalisation personnelle. Comment ne pas conclure une ébauche sur l’éthique sans citer l’humble guide Baruch : « J’appelle servitude, l’impuissance de l’homme à modérer et à réfréner son affectivité ; car l’homme aveuglé par l’affectivité n’est pas son propre maître, mais dépend du hasard qui le domine à tel point que, souvent voyant le meilleur il est contraint de faire le pire.(…) Nos désirs(…) – Il est juste d’appeler les premiers des actions et les seconds des subissements ou souffrances ; car les premiers indiquent toujours notre auto puissance et les seconds, au contraire, notre faiblesse et notre connaissance mutilée. Nos actions – c’est-à-dire ceux de nos désirs qui se définissent par notre auto puissance ou par la Raison – sont toujours bonnes ; le reste est tantôt bon, tantôt mauvais. C’est pourquoi dans la vie, il est utile avant tout de perfectionner notre Intellect ou Raison, autant que nous le pouvons, et c’est en cela seul que le bonheur de l’homme consiste. »[8]

Vers une éthique laïque (II)

Introduction : « Je VEUX MOURIR dans la dignité! » A de jeunes drogués, conscients de leurs assuétudes et se présentant à St Joseph, il fut répondu à la réception, que l’hôpital n’était pas spécialisé dans ce domaine et qu’il valait mieux qu’ils aillent à la Citadelle ou au CHU. Les gens risquent d’entendre que le traitement de jeunes drogués n’est pas rentable et que dès lors, un hôpital public est plus adapté à la surcharge des infirmières et qu’ll vaut mieux se réserver les « beaux cas » pour St Joseph pourtant plus proche d’accès.
Le psychologue américain WYNNICOTT[9] m’a expliqué le HOLDING : c’était sortir un bébé de son berceau pour le prendre dans les bras. On a dû corriger les étudiantes infirmières car leurs gestes sur un plan technique étaient irréprochables (soutenir la nuque par exemple) mais ils manquaient de chaleur humaine, de gouzigouzi et de papouilles qu’une mère peut fournir en plus à ce petit être si elle ne le confond pas avec un sac de patates.

« Je suis assez âgée, me dit Marceline, handicapée des fonctions motrices et atteinte d’une maladie incurable et douloureuse et je ne veux pas que mon futur enfant sans mère soit en manque de sécurité affective pour débuter sa vie. Regardez les infirmières courir comme des damnées dans les couloirs de l’hôpital, elles n’ont plus de temps à consacrer à leur raison première : réconforter le souffrant ; ce n’est pas leur faute mais celle de leurs chefs qui ont confondu le service public avec une entreprise où il faut faire du fric et donc qui pratiquent un management agressif. Un service public est évaluable non à son moindre coût mais à la satisfaction qu’un agent X a pu y apporter à une personne Y ayant besoin d’aide.(C’est vrai que j’aime mieux d’écrire sous la dictée plutôt qu’avec ma bouche, c’est plus propre, me dit-elle).

L’hôpital n’est pas là pour construire la fortune de chirurgiens et autres spécialistes. Il est subventionné par l’argent de tous (les impôts) pour que l’on s’occupe au mieux de tous. Les moins friqués aussi ont droit à une chambre particulière et à un peu d’intimité dans la douleur.

Si je meurs qui s’occupera de mes enfants ? Je ne pars plus en vacances depuis longtemps car quelqu’un devrait nourrir mes chats qui souvent alors dépriment car ils ne sont plus caressés, seul leur estomac est pris en compte. De même, subvenir aux besoins élémentaires de nourrir et de changer un enfant est une condition nécessaire mais non suffisante, il faut arriver à prendre du temps avec lui, capter son attention, lui sourire, le palper.

Comme ce service public pour mon éventuel enfant n’est pas pensable y compris dans des crèches surchargées où il faut s’inscrire avant la conception du bébé, j’ai décidé d’avorter et de profiter de la loi « Beaudouin 1ER » sur l’IVG (il ne faut pas croire les rumeurs affirmant qu’il aurait refusé de signer sans démissionner de sa fonction constitutionnelle et de sa dotation) , ce grand monarque de tous (pas seulement des catholiques) criait toujours dans les manifs - si j’ai bonne mémoire - : « C’est mon ventre, les femmes décident ! ».

Je suis vieille et usée et seule ; on m’apporte mes repas à domicile mais personne ne me parle. J’ai trop de souffrances lancinantes tout le temps, et bientôt, j’irai à l’Hôpital St Joseph me faire euthanasier. C’est comme l’enseignement libre, m’a-t-on dit, il touche de forts subsides et pour cela, il respecte les lois comme les autres. L’année passée, je n’étais pas encore amputée et j’avais un gode, non un gado et avec mon amie, nous avons été au cinéma. Un rêve ! Nous avions mis nos nouveaux tabliers pour ne pas salir nos robes et nous sommes allées voir un film espagnol : « Personne ne se souviendra de nous, lorsque nous serons mortes ! ». Nous n’avons pas tout compris mais nous avions une sensation bizarre comme si cette fiction sur la solitude pouvait devenir une réalité.
Un vieux gentilhomme, nous a saluées en ôtant sa casquette. Qu’il était doux le temps où l’on était courtisée. Maintenant, il y a bien longtemps que les hommes ne nous regardent plus : moi dans mon fauteuil et mon amie qui swingue constamment avec Parkinson et Saint Guy. Ce qui est triste, c’est qu’il n’y a personne qui nous voit et nous dit en passant un gentil bonjour. Qu’est-ce que j’ai pu être acariâtre avec mon Marcel, j’avais oublié que les hommes vivaient moins longtemps que nous, qu’est-ce qu’il me manque ce con ! Les gens sont affairés, ils courent pour des études, puis ils courent après les filles, puis ils courent après un travail de plus en plus performant et ils ne prennent pas souvent le temps de vivre avant la démence sénile d’Alzheimer. Merci mon Dieu pour cet enfer d’existence qu’un gus si parfait que toi a concocté à cause d’un simple chapardage d’une pomme de la connaissance.

En rentrant du ciné, mon amie Simone m’a dit que je ne devrais pas aller à St Joseph car c’est comme pour l’enseignement catholique, dit-elle, ils sont forts en publicité mais malhonnêtes lorsqu’on est ferré comme un poisson. Ils ne prennent que ce qui les arrange selon l’idéologie de leur secte évangéliste et risquent de me torturer avec de l’acharnement thérapeutique qu’ils appellent l’aménagement de la fin de vie (« les soins palliatifs ») au lieu d’une dose létale de morphine puisque c’est ce que je demande. Mais malgré la loi, ils ont peur des ennuis avec leur hiérarchie non démocratique et aussi avec leur conscience, et n’ont aucune compassion à nous laisser souffrir.

Une autre personne m’a dit que je devrais aller au home des vieux, mais ma pension est insuffisante et ils n’acceptent pas les animaux de compagnie, ni les chats ni les enfants ; il faut donc d’abord que j’avorte pour être admise. En plus, le coût est de 1400 € et l’Etat ne me verse qu’une retraite de 956 € (sûrement une erreur avec les salaires auto-réévalués des bourgmestres du peuple). Si un jour, le côté humaniste prévalait dans nos civilisations, je pourrais peut-être faire adopter mon bébé mais, aujourd’hui, avec la complexité des lois, celui-ci sera un garçon chauve avant d’avoir une autre maman et de savoir parler le néerlandais (l’ethnie dominante qui ne respecte pas les droits de l’homme mais le droit du sol).

Les orphelinats (tous catholiques) et la tendresse, cela ne marche plus depuis que l’on se défie des curés en robe qui tripotent les zizi des petits garçons en leur faisant croire à de l’affection.

Ouf ! Ce n’était qu’un cauchemar idiot : j’avais toujours le polichinelle dans le tiroir ainsi que mes douleurs chroniques mais il faisait beau ce samedi 2 avril. Au courrier de vendredi (ce sont des albanais qui distribuent le courrier et donc, c’était auparavant à midi mais maintenant, c’est plus tard car ils ne savent pas lire les adresses), il y avait mon extrait de rôle des impôts pour payer les 300 jours des ministres sans fonction, les frasques au Congo de la famille royale et nos F16 en Lybie qui peuvent et ne peuvent pas. J’ai réfléchi un peu, j’ai regardé par ma fenêtre de la rue Léopold donnant sur l’arrière de la Violette, la maison communale, puis j’ai ouvert le gaz ! Et j’ai prié le Notre Père à tout hasard.

L’esprit de résistance

Albert CAMUS n’était pas existentialiste mais motivé pour lutter contre l’absurde où qu’il soit et préparer une révolution pour la joie de vivre, la pleine conscience de notre petite part de liberté, des injustices des hommes avides que nous ne pouvons que combattre - sans haine, ni violence – et enfin la beauté de la vie. Albert CAMUS a reçu en 1957 le Prix Nobel pour ce combat permanent qu’il n’a jamais cessé de mener, par la littérature, contre tout ce qui veut écraser l’homme. Il meurt le 4 janvier 1960 dans un accident de voiture.

Les hommes vivent une existence absurde de travail et de croyances et ne sont pas heureux puis meurent. La plupart des gens bien conditionnés disent amen à tous les ordres reçus. De temps en temps, certains se révoltent et disent NON ! NON à la participation à l’aliénation générale, NON au grand guignol des élections obligatoires sans consultation populaire, NON à la contestation de nos lois lorsqu’elles ne plaisent plus aux flamands ou aux catholiques. Toutefois, ce sont des hommes qui savent dire oui au combat, ils refusent l’aliénation du bien-être mais ne renoncent pas à résister contre le clientélisme et la corruption généralisée.

L’homme alors ne veut plus être un « porteur de serviette », il veut la valorisation de tout ce qui tend vers l’Egalité, la Liberté et la Fraternité. Il va falloir compter avec lui sinon ce sera le grain de sable qui grippe la machine du profit. Et cela sans pouvoir à nouveau l’acheter avec des promesses non tenues (« demain on rase gratuit ! ») ou alors, il faudra le casser grave ou le tuer. Ainsi finiront les forces productives. CAMUS a eu cette belle phrase de la résistance : « Plutôt mourir debout que vivre à genoux ! ». Pourtant, si tout est impermanent, comme disent les bouddhistes et les hellénistes, à quoi bon se révolter ?
C’est pour l’ici et maintenant des hommes maintenus dans la misère et exploités, particulièrement au tiers-monde ;l’esclave se redresse pour réveiller toutes les existences brimées et humiliées, pour une autre humanité en devenir, pas cette bouffonnerie de l’instrumentalisation marchande.

Le psycho-biologiste Henri LABORIT nous dit que, face à une injustice agressive, nous pouvons prendre la fuite, tomber dans une sidération catatonique (nous faire imploser de nos refoulements par notre impuissance de couard) ou affronter le conflit et nous battre avec toutes nos forces car nous sommes « nombreux comme les épis de blé » , faire face à toutes les forces de mort qui nous pourrissent nos rares instants de bonne vie. La coupe déborde d’une petite goutte de fiel en trop, il nous faut alors sortir de l’aigreur du ressentiment et attaquer les mesquins, les jugeurs, les profiteurs et les censeurs, choisir de vivre ce que l’on est et nous impliquer dans un combat permanent pour les enfants de la veuve même si notre monde est construit à l’envers sur le mépris et la compétition malsaine. Un grand auteur de science-fiction Philip K. DICK a publié une œuvre posthume dont le titre est « J’existe et vous êtes tous morts ! », beau sujet de méditation.

N’ayons plus peur d’un Dieu mythique anthropomorphe qui ressemble à Beethoven en étant sourd comme un pot vis-à-vis de la petitesse des prières égoïstes des hommes peureux. Il n’y a pas d’après, seulement la mort et la pourriture que le sage EPICURE balaie d’un revers de main : « La mort n’est rien à notre égard, car ce qui est dissous est incapable de sentir, et ce qui ne sent point, n’est rien pour nous. », ce que confirme bien après le chimiste Antoine de Lavoisier « tout se transforme »…et les atomes prendront d’autres formes de molécules.

La morale laïque et l’éthique

Ne brûlons pas trop vite ce que nous avons adoré ; nos anciens criaient « Vive la sociale » et nos instituteurs militants ont inventé une alternative à la morale chrétienne hypocrite (faites ce que je dis, pas ce que je fais). Par rapport au bourrage de crâne de jeunes enfants naïfs par le chancre de l’institution cléricale, il exista des fils et des filles de la lumière qui, par la valeur de la tolérance, inculquaient les hauts niveaux de l’intelligence : l’esprit critique et la liberté de pensée. Je ne pense pas du tout que cet échelon soit dépassé et il faudrait des cours de religions comparées en plus de la morale laïque pour plus tard laisser aux jeunes une totale liberté de choix sans pression de la famille ou de l’épiscopat. Cela étant posé, ceux qui maintiennent, envers et contre tous les mouvements du monde, la nécessité d’une totale obéissance à une morale inflexible sont des moralement handicapés ou des Quakers en manque de céréales séchées.

Le concept « Moralité » provient du latin MORES pluriel de MOS qui désigne les habitudes, les coutumes, les traditions et le savoir-faire à table (que les mingats n’ont pas). Les MORES étaient des règles rigides de comportement. Selon les époques, la communauté décide de ce qui est bon (valeur) et de ce qui est normal (normé) en faisant fi de la réalité. Par exemple, un lapin brun normal mais minoritaire dans un lot de lapins albinos est monstrueux car « hors norme ». Lorsque des millions d’allemands saluent avec le Heil Hitler le fasciste, ceux qui ne le font pas sont des monstres ou des juifs ?

Notons en passant – et à la suite de l’enquête du sociologue Lapierre de la côte Est à la côte Ouest des Etats-Unis auprès des gérants de motel ayant affiché des attitudes racistes – que face à un client noir accompagné d’un client juif demandant une chambre, l’appât du gain était pour le tenancier plus fort que le comportement attendu du raciste en puissance ; autrement dit, il louait la chambre sans problème et malgré ses propos antérieurs.

La moralité est profondément ancrée dans les mœurs d’une époque et d’une culture. La société estime que certaines formes de comportement sont bonnes, justes et vertueuses et que d’autres sont mauvaises, malveillantes ou malfaisantes. Par rapport à une époque récente par exemple, tout le clergé catholique couvrait les prêtres pédophiles, ce qui leur permettait de perpétuer leurs forfaits dans une autre paroisse ; aujourd’hui, c’est considéré comme un crime contre la jeunesse de l’humanité…mais toujours non jugé car la puissance temporelle du Vatican non démocratique est encore trop puissante.

La morale doit être inculquée à la jeune génération et les comportements immoraux punis. Par exemple, depuis 1974, tous les partis politiques chassent des électeurs ciblés et ne s’intéressent plus aux citoyens responsables, d’où la montée un peu partout de l’extrême-droite.

Les hommes ont construit des institutions, pour partie imaginaires, dit CASTORIADIS pour développer un meilleur vivre ensemble des citoyens rassemblés. Mais, comme dans tous peuples, les élus et le clergé saoulés de pouvoir sont devenus permanents et n’ont que faire des préoccupations de leur base (meilleurs hôpitaux, meilleures écoles, meilleures retraites, meilleures routes, moins de taxes sur le pétrole, diminution des salaires auto-doublés des bourgmestres, interdiction de frais de voyage non justifiés des parlementaires, suppression des parapluies dorés surtout socialistes, etc.). Les politiciens mènent des campagnes de propagande comme si c’était de la publicité (leurs photos partout et des gadgets sur les marchés) : beaucoup de promesses et de bonnes intentions mais pas de programmes concrets pour les réaliser avec un budget à la clé, d’où la crise profonde aujourd’hui entre le peuple et les politiciens absents. Par exemple, en Europe, nous en avons fini avec la discrimination féminine et/ou gay entre adultes responsables mais pas du tout – après l’affaire Dutroux – lorsque l’on touche à nos enfants. Or, quelqu’un qui camoufle un délit est complice de celui-ci : où et quand va-t-on pendre haut et court ce réactionnaire Monseigneur Léonard et ses trois nouveaux évêques complices flamands choisis par le Pape ? A ce moment-là, nous retrouverons peut-être (les gestes sanglants me répugnent mais il faut pendre ce con pour l’exemple, il adorera cela comme martyr) des tas d’autres abuseurs à juger comme à Vottem ou à Steenokkerzeel où des autorités mandatées mettent des enfants innocents en prison sans qu’ils aient commis le moindre délit. Ces chefs abuseurs devront répondre devant leur conscience et le tribunal de La Haye ; remember le procès d’Eichmann à Jérusalem en 1961 « il n’avait fait qu’obéir aux ordres ! » Jawol ! Lorsque les nazis tuaient par millions des juifs une ethnie désarmée, les soldats avaient sur leur ceinturon une bénédiction de la morale religieuse « GOTT MIT UNS » et le Vatican ne disait rien, le futur Saint Pie XII cautionnait pas son silence cette forfaiture.

Depuis le début de son histoire – 1830 – pour la première fois, notre pays la Belgique gérée en affaires courantes (depuis 300 jours sans gouvernement) vient de déclarer une guerre offensive contre un autre pays qui ne lui a rien fait, la Lybie. Peter de Craen est un cinglé irresponsable, tout le monde le sait, il avait déjà engagé des troupes wallonnes en Afghanistan tout en flamandisant la direction de l’armée belge mais cela n’avait pas été remarqué. Notons qu’il y eut aussi le Ministre des Affaires Etrangères Karel DE GUCHT qui remontait les bretelles à un chef d’Etat souverain, KABILA du Congo (par trois fois en totale immunité alors que l’autre sot de la famille royale pour un safari suscite une tempête flamingante). Non je ne m’égare pas, je donne des exemples « c’est arrivé près de chez vous ».

Après SOCRATE, à l’époque de PLATON, les Grecs ont pris conscience que leurs croyances ubuesques comme les nôtres d’aujourd’hui devaient être réexaminées à l’aune de la raison. Puis, ce fut Aristote qui a défini l’éthique – dans un espace d’investigation autonomie – comme une fin à laquelle les hommes peuvent s’atteler : la recherche du bien. ARISTOTE s’est ensuite intéressé au « bien-être » (EUDAIMONIA), au bonheur et pour lui, réaliser notre nature humaine et mener une vie rationnelle en sont les deux mamelles vertueuses.

Il y a depuis toujours une analyse critique par les interactions entre les coutumes (l’excision au Sahel par exemple) et la raison humaine. Cette dialectique forme un continuum culturel oscillant comme le pendule de FOUCAULT. Par exemple, c’est grâce aux sages musulmans que l’antiquité grecque nous est connue (Averroès, Avicenne,…) mais ce sont les mêmes musulmans intégristes qui sont en train de réveiller le mal dormant du racisme contre eux dans toute l’Europe par rapport à leur irrespect flagrant de nos coutumes et de nos valeurs (les droits de l’homme). Le risque est de réveiller l’Archange St Michel et sa force de frappe de F16 et de mirages qui pourrait détruire en un jour – comme Sodome et Gomorrhe – l’ensemble du monde arabe…sauf Israël, ce qui serait profondément injuste, mais…la preuve de l’existence de YAVHE ?

Le pédagogue américain John DEWEY a souligné ce paradoxe en distinguant les valuations et les appréciations. Les valuations sont les réminiscences de valeurs antérieures restées collées aux objets/idées d’un passé de nostalgie (« Ils ont détruit des hommes parce que les danois avaient publié des petits Mickey ? »). Ce sont des actions comportementales affectives qui débordent dans le domaine de l’action. Par exemple, la loi sur l’IVG est votée, c’est une loi mais il y a toujours des nostalgiques comme Mgr Léonard qui en plus occupent des postes à haute responsabilité. Ce sont des produits de l’habitude, avec une charge affective puissante, souvent acceptés par les masses bien manipulées sauf s’il arrive des dilemmes moraux (comme les abus – statistiquement significatifs – liés au célibat des prêtres et dont les petits garçons violés sont les victimes).

C’est à ce moment-là que les Sages s’interrogent sur les valuations pour apprécier la justesse récurrente de ce qui fut des valeurs non questionnées. Les « appréciations » de « l’homme révolté » (CAMUS) deviennent alors le processus le plus développé dans lequel une cognition intervient, une analyse critique pesant et jugeant nos valeurs, les vérifiant puis les validant ou les invalidant. Cela va susciter des résistances de la part des gens ayant des absolus moraux, des certitudes ; en effet, fuir l’analyse de la raison et la liberté de choisir est courant chez les esprits timorés assoiffés de dogmes.

Depuis toujours, j’évoque les freins de la culture et des déterminismes sociaux pour limiter nos illusions de liberté mais cependant, nous avons toujours une marge de choix sinon aucune éthique ne serait possible. Entre le déterminisme et le libre-arbitre, il y a un juste milieu pour le choix éthique. Le cœur de l’éthique c’est-à-dire l’esprit critique et l’action constituent une praxis qui nous crée face aux épreuves humaines et à la lumière ou à l’obscurantisme de leurs conséquences. Autrement dit, ne jugeons plus les autres à l’aune de notre inconscient mais donnons sans compter notre amitié et notre soutien de fraternité à ceux qui sont nos frères et sœurs dans l’humanité provisoire de notre espèce.

« J’ai achevé tout ce que je voulais montrer concernant la puissance du penser sur l’affectivité et concernant la liberté du penser. On voit par là quelle est la force du Sage et combien il dépasse l’ignorant qui agit uniquement par passion ou caprice. Car l’ignorant, outre qu’il est agité de beaucoup de façons par les causes extérieures, ne jouit jamais du vrai contentement ou de la sérénité de son esprit, vit d’ailleurs en quelque sorte inconscient de lui-même et dès qu’il cesse de souffrir, il cesse également d’être. »[10]

Vers une éthique laïque III : La sexualité, la barbarie et le pouvoir

La sexualité

Amin MAALOUF a écrit « Le premier siècle après Béatrice »(Grasset, 1992), un essai romancé où il explique que , dans le monde musulman, de l’Inde, du Bengladesh et du Pakistan, n’importe quel petit village dispose d’un appareil à faire des échographies. Il s’agit ainsi de voir si le fœtus porté par la mère est mâle ou femelle et s’il s’agit d’une fille de faire avorter de force la mère. L’auteur montre ce qui existe déjà : des villages entiers où les filles sont rares et il faut les « importer » du Népal (pour ceux qui en ont les moyens) pour avoir ainsi l’espérance de fonder une famille. Ce n’est pas un livre d’horreur mais de sensibilisation au côté pervers de la liberté octroyée à tous, y compris aux barbares machistes et sans cervelle. « Depuis des millénaires, des milliards d’humains se sont lamentés à la naissance d’une fille, et réjouis de la naissance d’un garçon. Et soudain, quelque tentateur est venu leur dire : voici, votre espoir peut devenir réalité. Depuis des millénaires, il y a des peuples, des ethnies, des races, des tribus qui rêvent d’anéantir ceux qui ont l’impardonnable tort d’être différents. (…). Il existe de par le monde, des milliers de villes, des millions de villages où le nombre des filles n’a cessé de décliner ; pour certains, le phénomène dure depuis plus de vingt ans. Demain viendront les générations du cataclysme ; les générations d’hommes sans femmes, générations amputées de tout avenir, générations de la rancœur indomptable. »[11]

Ce n’est guère facile, même en Occident de s’atteler à cet exercice de rechercher des compliments pour l’autre sexe qui nous est tellement indispensable alors que nous sommes tous des être humains mais parfois irrités par l’altérité de l’autre genre. Nous, les hommes avons encore beaucoup de chemin à parcourir sur les voies de la tolérance. Cependant, on ne peut pas être tolérant envers tout : ce serait alors du relativisme absolu ou encore de la lâcheté complice (comme les Papes béatifiés qui n’ont rien dit au sujet de la SHOAH). Je suspecte en effet, une partie importante de l’humanité croyante des humains de ne pas respecter les droits de l’homme (ONU, 1948) lorsque ceux-ci sont des femmes ou des enfants.

Pourquoi, certains hommes dictent-ils à leurs femmes comment elles doivent s’habiller et comment se coiffer pour ne pas montrer de beaux cheveux et être séduisantes, comme Dieu les a voulues ?
CharlieHebdo – mai-juin 2011
Pourquoi, enferment-ils leurs femmes à la maison et ne les laissent sortir qu’avec un adolescent mâle comme indicateur ( mouchard) ?

Pourquoi, certains font-ils « couper » par des matrones à leurs propres petites filles l’organe du plaisir féminin, le CLITORIS, sans évoquer ici les horreurs des différents types d’infibulation. Dieu vous voit et en juste retour, il vous pèlera le jonc.

Nous acceptons de balayer devant notre porte et il est vrai que chez nous aussi, les curés abusent de jeunes mineurs pas seulement sexuellement pour une minorité mais par tous en imprimant dans de jeunes consciences des notions de frustration et de refoulement (le péché par exemple). Nous les athées, agnostiques, libres-penseurs, protestants et adorateurs des femmes, nous nous avons toujours dans nos maisons fait bon accueil à l’étranger qui nous respecte. Et oui, pas un seul roumi n’a tué en « kamikaze de fanatique » des femmes et des enfants musulmans.
Pilote, 1979.
La psychologie du comportement et de l’expérimentation animale était mal considérée dans ma jeunesse car ne prenant en compte que les observations factuelles et donc se souciant peu de feed-back, particularité de l’humain. Par exemple, on ne peut comprendre la polygamie, le contrôle du plaisir sexuel des femmes et la forte démographie des pays du sud si on ne prend en compte la dimension anthropologique que les enfants sont une richesse par la dot et le travail gratuit qu’ils fournissent et une assurance pour la vieillesse..

Mais cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas eu de psychologie expérimentale intéressante pour enrichir aussi nos connaissances sur l’homme par les comportements comparés des grands primates par exemple. FREUD parlait du désir sexuel et JUNG lui évoque d’autres désirs comme celui de la croyance et du pouvoir.
Des pigeons affamés sont enfermés dans une cage de SKINNER doté d’un système de distribution alimentaire aléatoire. Le pigeon a beau donner des coups de bec sur la manette faisant tomber les grains, rien ne se passe. Il s’énerve et tourne sur lui-même, puis subitement le système aléatoire s’enclenche. Il « pense » que c’est parce qu’il a bien « prié » (termes antagonistes ou bien on pense ou bien on prie) et tourne trois fois sur lui-même mais en vain. S’il est très « pieux », il va réitérer son geste jusque la nourriture arrive à nouveau par hasard (mais pour lui, ce sera la preuve de Dieu) et à partir de ce moment, il tourne sans cesse jusqu’à ce que son gésier soit rempli.Une autre expérience fut réalisée avec des souris préalablement conditionnées à la cage de SKINNER et donc connaissant la manette sur laquelle pousser pour recevoir de la nourriture. On y ajoute une autre manette plus éloignée reliée à une électrode fichée dans le centre du plaisir du cerveau de l’animal. Lorsqu’elle pousse sur cette manette, la souris reçoit l’équivalent d’un orgasme. L’expérience eut une chute rapide car – comme chez les drogués – la souris ne poussait plus que la manette du plaisir et ne pensait plus à l’autre et à s’alimenter. Tous les cobayes moururent de faim.
En éthologie comparée des primates, le BONOBO est le dernier grand primate découvert par la science en 1929 au zoo d’Anvers puis oublié parce que les travaux scientifiques n’étaient pas rédigés en anglais. Cette nouvelle espèce fut nommée PAN PANISCUS. Beaucoup plus gracieux que le chimpanzé, il a des mains de pianiste (quoi que non vérifié), une tête relativement petite, le visage plus aplati que son cousin, plus ouvert et le front plus haut que le chimpanzé. La face est noire soulignée de lèvres roses, d’oreilles délicates et de larges narines. Contrairement aux autres singes aux mamelles « planche à pain », les femelles ont des seins. Des cheveux longs et noirs sont partagés par une raie au milieu (naturellement, car il n’existe pas de coiffeur bonobo). Thorax mince, carrure étroite, cou délié, jambes plus longues que le chimpanzé, il paraît aussi plus droit que ce dernier qui pour la marche s’appuie sur ses pattes antérieures repliées. Le mâle pèse en moyenne 43 Kg et la femelle 36 (85% du poids du mâle comme dans notre espèce). Les activités sexuelles sont fréquentes sans l’ombre de nos tabous refoulés. Par exemple, l’homosexualité féminine ne pose aucun problème par frottement génito-génital (GG) appelé « HOKA-HOKA » : les deux femelles s’agrippent face à face pour mettre en contact étroit leurs vulves et leurs clitoris et elles exercent un frottement latéral sur un rythme rapide. Sourire épanoui et gémissements sonores attestent du plaisir physique de jouissance. Selon les comparaisons ADN, l’Orang-outan est apparu il y a 114 millions d’années, le gorille (notre lointain ancêtre) il y a 7,5 millions puis l’humain il y a 5,5 millions d’années. Ce sera seulement il y a 2,5 millions d’années que les bonobos et les chimpanzés se sont scindés du tronc commun. Rappelons pour insister que l’homme s’est scindé de l’ancêtre commun PAN il y a 5,5 millions d’années. D’après certains scientifiques, humains, chimpanzés et bonobos pourraient former le genre unique HOMO (et non le gorille notre ancêtre qui nous précède de 2 millions d’années, donc plus éloigné de nous).

La barbarie et l’excision
CharlieHebdo, 2009.

L’excision est punie de peines d’emprisonnement fermes en France (8 ans) et en Allemagne sous le chef de « mutilations sexuelles féminines ». J’ignore le statut juridique de la Grande-Bretagne et de la Belgique concernant cette souffrance pouvant occasionner la mort des petites filles africaines au mépris des droits de l’homme. Cela n’a rien à voir avec le Coran, dit-on, et ce n’est qu’une coutume. Oui mais pratiquée à 80% au Mali, 90% au Soudan et 100% en Somalie et qui tend à se pratiquer dans les populations migrantes en Europe si le législateur reste silencieux.
« Médecins sans frontière » (1980 ?)
On distingue trois grands types de mutilations :
- La « sunnite » qui consiste en l’ablation du clitoris, fort innervé (hémorragie), petite termitière à supprimer pour que les femmes n’éprouvent pas trop de plaisir sexuel risquant de les inciter à des aventures. Ce « coupage » se pratique au Mali sauf dans les 8 villages DOGON des KOUDOU AROU KOMO KAN.
Une conférence a eu lieu sur le thème à Ende (falaise sud de Bandiagara) en janvier 2011 par un animateur de Mopti[12] (MALI).
- L’excision proprement dite avec ablation du clitoris (le capuchon et les deux ramifications atteignables ainsi que les petites lèvres, très sanglant et douloureux et toujours pour la même finalité de supprimer le plaisir féminin.
- L’infibulation pharaonique (venues des anciens égyptiens selon les momies inspectées) et qui est une véritable boucherie. Elle consiste à enlever le clitoris et les petites lèvres puis couper le bord des grandes lèvres (chair avivée) et les fixer ensemble par des épines pour qu’elles cicatrisent en obturant la vulve ; on laisse un petit passage pour les urines et les menstrues. Le jour des noces de la jeune fille, on agrandit le passage à la lame de rasoir pour permettre le passage du pénis de l’époux. Devant les douleurs et la frigidité qui en découle, certains époux, conscients de la compassion coranique des bons musulmans, accompagnent leur femme en chirurgie pour que l’on rétablisse, sous anesthésie, la vulve en son état naturel.
Outre le but affiché de supprimer le plaisir féminin, cette barbarie inouïe au XXI° siècle est responsable d’infections, de septicémie, d’incontinence (la vessie étant parfois trouée), de problèmes ultérieurs d’obstétrique ainsi bien entendu que d’angoisse récurrente. Nous ne pouvons accepter au sein des Nations Unies, des peuples qui pratique encore ces mutilations sanglantes, ni tolérer cette atteinte à l’habeas corpus en Europe en général, c’est le devoir d’ingérence au nom des droits de l’homme prôné par Bernard Kouchner. Le monde doit devenir interculturel et non pluriculturel comme nous y invite l’hypocrite Grande-Bretagne pratiquant les ghettos culturels.

« L’excision accroît les certitudes de paternité et réduit la probabilité, pour un homme, d’être cocufié, donc de ce fait, trompé et forcé à entretenir la progéniture d’une autre homme. En réalité, la croyance populaire commune fait de l’excision une opération qui assure la chasteté en réduisant le désir sexuel.(…) L’opération d’infibulation est si importante – le clitoris est excisé et le tissu qui l’entoure sacrifié afin que la fusion des lèvres se produise pendant la cicatrisation – qu’environ 9% des petites filles opérées dans des conditions semi-modernes (avec une quelconque anesthésie) souffrent d’hémorragies et de traumatismes. Les femmes infibulées sont réouvertes en partie au mariage, et doivent l’être totalement à l’accouchement, après quoi on les recoud. Dans une étude récente à Khartoum au Soudan, sur 3013 femmes qui avaient été infibulées, 84 % rapportèrent n’avoir jamais eu d’orgasme. Loin de considérer l’acte sexuel comme un plaisir, beaucoup de femmes excisées et infibulées le trouvaient douloureux. »[13]


Implication
Ce sont les hommes qui ont inventés la propriété privée puis les clotûres de champs. Pas seulement pour ne pas se faire voler leur bétails mais surtout leurs femmes. Les femmes son toujours certaines de leur descendance, mais l’homme ne peut en dire la même chose, il a raremeet la preuve qu’il est le père biologique de ses enfants, sauf en cas de teste ADN. Dans les années 1968-1970, au Congo-Zaïre qui se redéveloppaient économiquement malgré les exactions du dictateur Sésé Séko Joseph Désiré MOBUTU et l’invasion de ses mercenaires blancs non payés en 1967 (Jean Schramme et Bob Denard), de jeunes agronomes tropicaux comme nous replantaient partout et/ou réorganisaient des élèvages. Lorsqu’un de mes collègues vivants seul (euphémisme) avait une de ses amis africaines en principe enceinte de ses œuvres, nous le félicitions : les présumés-pères avaient tous lamême réponse philosophe : « attendons de voir la couleur ! ». Ceux venus d’Europe avec leur épouse n’avait pas ce problème qui étaient commun dans cette région du Nord-Ouest du Congo (ex-belge). En effet ; dans la plupart des cas, les bébés n’étaient pas métis mais bien noir, et alors ? Le rire, la bonne santé et la liberté suexuelle de ces peuples sans l’assimilation par les bons pères de la notion de péché faisaient palisir à voir. J’ajouterais qu’il est fort facile de reconnaître un mondélé (accompagné d’une épouse blanche) d’un expatrié célibataire. Ceux-ci marche un peu les jambes écartées, signe de ses relations sexuelles locales et qu’il est investis par la blenmoragie, dit blenno ?
Développement
Cette manipulaton infâme et barbare de la mutilation féminine consistant en l’ablatation du clitoris a pour objectif prioritaire de limiter drastiquement le désir sexuel des femmes par les hommes pour qu’elles n’ayent pas fréquenter d’autres hommes. L’EXCISION a différentes légendes locales et différentes pratiques. Cette barbarie n’a rien à voir avecla circoncision des hommes qui consiste à l’ablation d’un morceau de peau du prépuce (par hygième, dit-on). L’EXCISION est une boucherie qui porte atteine aux droits à la jouissance sexuelle des femmes, à leur santé et à leur vie ; elle est totalement incompatible avec la déclaration universelle des droits de l’homme et de la femme (ONU 1948).

Dans la région de Bansankusu où j’ai travaillé deux ans, on trouve les ethnies des mongo et des Ngomé. Dans cette région où l’excision est pratique courante, j’ai acheté une petite jupette en rapphia (dont les brins au départ sont finement tressés ensemble), qui peut masquer les fesses comme une mini-jupe mais pas le pubis qui doit être dégagé pour l’opération. Par après plus au nord,dans la région de Gemena (proche de Bangui) chez les NGBAKA, je constaterais la même coutume.


Mes travailleurs interrogés sur cette coutume se réfugièrent d’abord derrière le « tout le monde le fait, sinon la femme ne trouvera pas de mari ». Puis, ils expliquairent que pendant longtemps beaucoup de commerçants arabes venaient s’installer au village prenaient chacun une jeune épouse vierge qu’il ne touchait pas puis, après un an, annonçait au chef du village, qu’il allait présentait leur épouse à leur parent, quoi de plus légitime , Ces jeunes filles étaient revendues à prix d’or dans des harems de plusieurs milliers de femmes pour des sultans et ne revenaient jamais.
Les hommes ont alors décidé de les mutiler pour ne pas être un jour sans femme, dit la rationalisation populaire( dissonance cognitive). Avec une couche-culotte contenant des plantes anesthésiantes sous le mini pagne de raphia, les jeunes filles dansent toute la nuit au son des tam-tam en agitant un sorde de maraka unique (en secouant un seul panier de graines). Au petit matin, elle se lave à l’eau glacée d’une rivière puis se couche sur le dos, non par terre mais sur le corps d’un parrain ou d’une marraine : seul concession aux petites bêtes, car les microbes n’existent pas puisqu’on ne les voit pas. La personne préposée à l’opération utilisait auparavant un couteau parfois rouillé mais avec le progrès ce sont à présent des lames de rassoir parfois émoussées. L’exciseur énécule le cltoris comme un bourgeon puis coupe les petites lèvres et une partie des grandes lèvres pour réaliser une belle béance carrée.[14]

Rien n’est prévu pour la douleur « post-opératoire », de nombreuses jeunes filles meurent d’hémorragie, de speticémie et d’autres infections ocales. D’autres ont des problèmes à vie de mictionet d’incontinence permanente, la vessie ayant été trouée. Rappelons-le, le but évident est bien de couper la jeune fille de son palsir clitoridien pour qu’elle ne soit plus qu’un réceptacle béant recevant le pénis et devanant une usine àpondre des enfants à la chaîne, dont la moitié mourront par manque de prophylaxie. Notons ici en passant que le lait en poudre NIDO de Nestlé[15] a été un véritable fléaux car dilué dans des bouteilles de bière non rincées avec de l’eau de marigot, nid à bactéries.

Retenons cette expression locale : lorsque l’on dit d’une fille qu’elle est coupée, cela veut dire excisée, soit 80% des gamines au Mali et 90% au Soudan. Un de mes amis maliens depuis plus de 22 ans, lorsqu’il a eu des filles m’a dit candidement : « N’aye pas peur Jean-Marie, elles ne seront pas coupées ». C’est moyennement rassurant car malgré des parents progressistes, des grands-parents lorsqu’ils gardent les petits, peuvent profiter de l’absence des parents pour faire couper les gamines contre la volonté de leur propres parents. Notons qu’en France, des exciseurs pratiquant ce crime sont passible de condamnation et de peine d’emprisonnement…mais pas en Belgique ?

En 1968 au Congo donc, on racontait l’histoire d’une vielle fille progressiste qui dans la région de LISALA se battait journellement contre cette coutume barbare. Cette personne héroïque que nous pourrions nommé en hommage Louise MICHEL a provoqué l’ire d’un conseil d’anciens qui a décidé qu’elle était envieuse de cette situation. Ils ont donc enlevé de nuit cette mondelé (blanche) et « par charité chrétienne » probalement, l’ont coupée, la vieille dame n’a pas survécu à cette torture et l’affaire fut étouffée.

Défiguré (si j’ose dire) le sexe d’une jeune fille pour qu’elle ne soit pas négociable sur le marché arabe des harems fut donc la première raison que l’on m’a donné de cette banalisation d’une atteinte à l’abeas corpus. Je pense cependant que la première des raisons et cela quel que soit les ethnies est que la future femme n’aie plus de désir sexuel et également ne soit plus tellement attirante sur le marché des rapports sexués. Depuis que je suis devenus père de trois petites filles, j’ai conscientisé cette attrocité, j’ai élevé mes enfants comme des êtres humains égaux en droit et en genre et j’ai toujours combattus cette barbarie primitive.




Chez mes amis Dogon du Mali, il s’agit juste de faire disparaître chez la femme la petite termitière qui gène les rapports sexués, quelle hypocrisie c’est totalement faux et ce n’est pas dans le Coran mais heureusement certains villages (comme à Endè et les 6 de KOUNDO n’ont jamais toléré pareille mutilation sexuelle et la conscientisation fait à présent son chemin avec des associations locales[16].

« Les premières données sur la clitoridectomie datent de l’Ancienne Egypte, où l’excision clitoridienne et la fusion des lèvres étaient deux pratiques courantes comme l’attestent les momies de femmes.Le plus étonnant dans les mutiliations féminines, c’est qu’elle continuent de se pratiquer. On estime que plus de 220 millions de femmes dans le monde sont concernée aujourd’hui, en dépit des complications médicales qu’elles entraînent dont la speticémie, l’hémorrage et le traumatisme, aussi bien que de graves problèmes urinaires et obstétriques, et de menaces qu’elle fait peser sur la ferilité féminine. »[17]

Pour conclure ces quelques réflexions sur la brabarie faite aux femmes, il faudrait « prévenir plutôt que guérir » et développer dans les écoles des cours élémentaires d’éducationaffective plutôt que seulement sexuelle. Ce sera par l’éducation que les humains prendront conscience qu’il n’y a qu’une seule race humaine, y compris malgré les genres sexuels différents (HOMO SAPIENS SAPIENS). Une jeune fille a autant de désir et de plaisir aux caresses qu’un garçon (avant que la bouchère ignare lui coupe son clitoris). Que nous soyons XY ou XX, c’est le travail d’équilibre de la nature et cependant des cultures rétrogrades abîment également cette nature de l’humanité par l’infanticide des fillettes avec la survalorisation des garçons (Chine, Inde, Pakistan, Afghanistan,…). Nous sommes d’abord et avant tout des êtres humains et les différences sexuelles sont merveilleuses pour se donner l’un à l’autre du plaisir plutôt que des coups et/ou des récriminations sans cesses par projection sur l’autre de nos vies frustrées, jalouses et mesquines.

Je rêve que le monde se reveille de son cauchemar de la marchandise à tout prix et que les Occidentaux fassent un blocus commercial total avec les pays où l’on a le droit de tuer ou de torturer les filles comme s’il s’agissait d’animaux. Je rêve également pour les nuvelles générations, que l’ethnocentrsime soit un jour dépassé, que nous soyons tous métissés et que nous retrouvions tous la simplicité des rapports sexuels élémentaires (lorsque les droits de tous sont respectés ainsi que les précautions de santé). Je fais enfin cette dernière hypothèse pour ouvrir le débat que si nous étions moins « coincés » et plus simple pour nos contacts sexuels, nous pourrions alors découvrir l’autre comme un ami/une amie et rire et s’amuser ensemble dans un couple complice sans l’une ou l’autre institution sacrée.

Le pouvoir de dominer

Frans de WAAL[18] dans son ouvrage d’études comparatives sur les primates dont nous sommes, explique que lors d’une conférence à Charleston (USA) sur la paix dans le monde et des rapports pacifistes entre humains, où il présentait ses travaux sur la résolution des conflits chez les primates, il évoqua l’usage de la sexualité des BONOBOS comme dépassement des conflits. D’autres conférenciers évoquèrent eux les Inuits (esquimaux), les Hottentots, les Pygmées Mbuti, les indiens Hopi, etc, qui se donnent un mal fou pour éviter toutes hostilités verbales. Il cite également une autre conférence aux Pays-Bas de l’« Agression Club » (groupe universitaire de psychiatres, criminologues, psychologues, éthologues,…) dont l’objet est de débattre de la violence et de l’agressivité : dans notre espèce humaine, 80% des violences ordinaires sont conjugales et nous sommes les seuls primates, lors de guerres ou autres massacres de genre sexuel, à tuer des membres de notre propre espèce. Arrêtons donc de jeter la pierre sur les musulmans qui lapident les femmes infidèles, ils arriveront eux-aussi à évoluer avec leurs sages et le secours d’Allah le miséricordieux. Rappelons que dans notre culture, Jésus fils de Dieu eut cette phrase magnifique pour arrêter la barbarie d’une lapidation : « que celui qui n’a jamais péché lui jette la première pierre » (référence « La vie de Brian », film des Monty Python, Terry Jones, GB, 1979).

Dans la même étude, l’auteur cite un prophète du capitalisme Alan GREESPAN qui nous invite à reconnaître que notre barbarie va trop loin : « Ce n’est pas que les humains soient devenus plus rapaces que dans les générations passées, expliquait-il à une commission du Sénat américain en 2002. Mais les routes pas lesquelles s’exprime la rapacité se sont énormément élargies. »[19]
Pilote, 1980.

Il y a peu donc, on a distingué, au niveau de l’évolution des espèces, le singe Bonobo du chimpanzé. Le chimpanzé bien connu est agressif, lutte contre les autres mâles, tue les petits qui empêchent le retour des chaleurs et se chamaille avec tous – comme l’homme – pour des broutilles. Le Bonobo n’est guère agressif et préfère résoudre les différents par la sexualité. Qui sait ? si nous l’avions distingué plus tôt, peut-être aurions-nous eu un autre contre-exemple de primates nous invitant à faire l’amour plutôt que la guerre ou à courir après le profit ? La question est donc : pourrions-nous être dirigés non plus seulement par des règles strictes dont le jeu consiste à les détourner de leur sens premier mais être autogouvernés aussi par des valeurs humaines et pacifistes et la raison ?

Il semblerait que cette révolution culturelle ne soit pas possible à moyen terme. En effet, en 1957, Léo FESTINGER développe le concept de la « dissonance cognitive » qui consiste pour notre cerveau à nous faire prendre des rationalisations a posteriori pour de la raison. Par exemple, dans les années 1970, on croyait pouvoir dépasser nos tendances archaïques comme la jalousie, les rôles sexuels, la possession de biens et le désir de dominer comme modèles culturels abscons. Avec l’observation de nos cousins les chimpanzés, on constate qu’ils sont eux-aussi jaloux, sexistes et possessifs parce que c’est leur nature, c’est ce que NIETZSCHE appelait la « volonté de pouvoir ». Comme les chimpanzés, beaucoup de nos dirigeants voulant jouir d’une position de pouvoir développent une hormone de stress, le cortisol : ils sont des mâles alpha (avec polygamie obligée), nerveux, paranoïaques et sujets à des somatisations comme les ulcères et les crises cardiaques.

« Le neurologue Oliver Sacks a décrit un groupe de patients, dans un service d’aphasiques, agité d’un rire convulsif pendant un discours du président Reagan. Incapables de comprendre les mots en tant que tels, ces patient suivent une grande partie de ce qui est dit en observant les expressions du visage et les mouvements du corps. Ils sont si attentifs aux indications non verbales qu’on ne peut pas leur mentir. Sacks en concluait que le président dont le discours paraissait normal aux autres personnes présentes, combinait avec tant de roublardise des mots et un ton de voix trompeurs que seul les patients atteints de lésion cérébrales pouvaient percer son jeu. »[20]

REAGAN et Madame TATCHER furent tous les deux des équivalents de singes alpha dominants. Ils ont fait beaucoup de mal surtout Margaret tuant au TOMAWACK et à l’EXOCET des chiliens des Malouines.

METAL HURLANT, oct. 1980.

Toutefois, pour nuancer sur ce point Frans de Waal[21], notre primatologue de référence ici, et apporter une bougie à ces ténèbres du pouvoir, je pourrais dire que, lorsque je terminais une formation de plusieurs jours en Dynamique des Groupes (DG ) à l’université de Liège, lors de l’évaluation, la majorité du groupe demandait à chaque fois à ceux ayant été leaders qu’ils prennent moins de place la fois suivante. C’est bien la régulation par homéostasie illustrée par la sagesse d’un vieux proverbe russe qui citait BAKOUNINE : « Lorsque tu as fini de carillonner, descends du clocher ! », ce que les politiciens n’arrivent pas à faire car le pouvoir et le sexe procurent des jouissances. Je dis bien le sexe instrument objet et non la sexualité qui devrait être joyeuse et partagée comme chez les BONOBOS.

Avez-vous déjà analysé un discours de politicien qui nous promet de réformer correctement l’éducation (projet à long terme exclu de l’intérêt de son mandat de quatre ans) ou de régler une économie ultralibérale qui le dépasse ? Y a-t-il un seul qui reconnaitrait en toute simplicité ( de Seraing à Antibes) qu’il veut seulement le pouvoir ? Pas en tout cas selon mes dernières observations ces quarante dernières années.« Le conflit est le père de toute chose » disait HERACLITE, ce qui nécessite une fonction constante et jamais stabilisée de la citoyenneté responsable par la démocratie participative au-delà du leurre des élections.
« Oh ! Homme ! Combien seriez-vous plus heureux si vos femmes étaient heureuses. » (Louise MICHEL)[22]

Vers une éthique laïque IV : Epistémologie

« Les belles-mères d’aujourd’hui sèment la zizanie. Que le bâton et la foudre leur tombent dessus, qu’elles en perdent la parole. Maman, ma mère ! ne maudissez pas sans raison. » (La roza enflorese, « la vida es un pasahe », chansons juives des Séfarades d’Espagne).

« Je tiens pour impossible de connaître les parties sans connaître le tout, non plus que de connaître le tout sans connaître particulièrement les parties. »(PASCAL)

Notre esprit technologique a évolué vers les connaissances parcellarisées et cela conduit à des actions mutilantes, à des « frappes chirurgicales » …pour guérir de quoi ? Du temps de René DESCARTES et de la naissance de la rationalité, on réduit les unités complexes aux éléments simples qui les constituent. Et aujourd’hui, on continue à réduire notre pensée à l’aristotélisme : oui ou bien non et pourquoi pas la dialectique au lieu du binarisme des coupeurs de têtes et de cheveux en quatre ? On oublie le feed-back systémique (la rétroaction) pour un retour au béhaviorisme cause-effet sans prendre en compte à nouveau les boucles rétroactives, au moins chez l’humain.
BD « Ah !NANA » 1986

On réduit les problèmes éthiques des valeurs et des normes discutées en groupe à un manichéisme religieux qui tranche au cimeterre entre le bien et le mal. On ne peut plus penser sur un mode primaire comme BUSH : « les forces du mal », sous-entendu que lui représente les gentils. Il nous faut en finir avec la mystification religieuse pour inventer une pensée de la reliance qui crée un va et vient permanent entre les problèmes locaux (le panier de la ménagère) et les problèmes globaux (la flamandisation qui bloque notre pays depuis un an sans gouvernement).

Réfléchir et non juger (comme les belles-mères) avec toujours un retour autocritique de l’esprit sur lui-même. Nous avons des connaissances mais nous ne sommes pas encore parvenus à les relier pour créer une société de la compréhension. Lorsque nous observons nos plus proches cousins les primates, les chimpanzés ont construit, comme nous, leurs relations sur l’agressivité et le pouvoir du plus fort et les Bonobos sur les relations sexuelles ; au fond, par leurs comportements relationnels, les Bonobos disent en substance : « Faites l’amour et non la guerre ! ». « Une succession d’ouvrages de vulgarisation explorèrent la question, posant l’existence en nous d’une veine d’agressivité irrépressible qui cherche un exutoire dans la guerre, la violence, voire le sport. Aux termes d’une autre théorie, notre agressivité ferait notre originalité : nous sommes les seuls primates à tuer des membres de leur propre espèce, celle-ci n’ayant jamais eu le temps de mettre en place les inhibitions appropriées. Tant et si bien que nous maîtrisons moins notre instinct combatif que ne le font les « prédateurs professionnels », comme les loups ou les lions. Nous restons englués dans des dispositions violentes contre lesquelles nous sommes mal outillés. »[23]
SERRE, Mensuel Charlie1983.

MOUSTAKI chante « la raison fut une aide, la raison est l’entrave ! ». Et, en effet, il y a aussi parfois les illusions scientifiques reposant sur une rationalité rabique. Il faut que la science s’observe toujours en mouvement, dit encore Bruno LATOUR, sinon, elle risque de devenir rationalisation. Depuis l’Ecole de Francfort, déjà avec ADORNO et HORKHEIMER, la raison instrumentale est dénoncée comme ayant – par la scission des tâches – permit les camps de concentration nazis. Les temps positivistes en l’atomisation des variables contrôlables et en éliminant les biais au lit de Procuste du système ne sont plus, il est nécessaire au contraire aujourd’hui de saisir le tout dans sa complexité de l’action.

Les parties et le tout s’entre-produisent en une complexité qui est au-delà de tout système figé ; une dynamique de groupe d’un phénomène nécessite des contraintes d’ordre et produit des émergences créatives de désordre, le tout est supérieur à l’addition des parties disait Kurt LEWIN. Il faudrait donc que l’homme se perfectionne pour se métamorphoser en s’éloignant de sa barbarie ordinaire et ainsi peut-être créer un jour une totalité émergente qui serait un humanisme mondial (d’où l’ultralibéralisme et les politiciens seraient exclus).

La rationalité et la scientificité dans les sciences humaines demandent à être repensées à la lumière de la pertinence de nos principes des Nations Unies : autonomie et émancipation de tous (y compris des femmes, en particulier du tiers-monde). Il nous faut donc repenser de façon utopique (donc créative) le monde, ses inégalités et son éloignement du principe du bien-être pour tous. Notre organisation sociale est obsolète : l’aliénation du travail qui rapporte au travailleur moins que le chômage et le travail en noir tacitement toléré, les cités dortoirs sans centre d’activités culturelles comme les simples cinémas et cafés (où sont passées les fêtes dansantes des bonobo ?).

Les classes surchargées des enseignants pour un salaire non correct, les rythmes de boulot toujours en augmentation augmentent le stress et l’agressivité qui débouche sur les violences conjugales ; les pollutions industrielles ont généré la taxe carbone revendue à des pays pauvres, le réchauffement climatique est béni par la Chine et les E-U (refus du protocole de Kyoto), on assiste à des ventes d’armes très sophistiquées à des dictatures confirmées, au travail des enfants, à la traite des femmes, etc. Est-ce ainsi que les hommes vivent ?

Il faut repenser la validité de nos institutions sans pour autant les idéaliser et laisser une fois de plus le fonctionnement démocratique échapper au contrôle citoyen (les syndicats sont infiltrés par les partis politiques, ce qui fait qu’il n’y a plus de contre-pouvoir crédible). Une société mondiale humaniste devra intégrer l’ordre et le désordre instituant, distinguer la science qui aide la vie (l’IVG par exemple) et celle qui la détruit (les bombes à fragmentation par exemple), exclure les barbaries religieuses au sein de la civilisation (avec des contrôle à domicile pour éviter des horreurs comme l’excision des petites filles par exemple), exclure la raison pure.. La raison et le coeur doivent être en symbiose. Tout ce qui est dit « pur » apparaît froid, glacial comme la mort. Pardon Emmanuel KANT.

En somme, il nous faut inventer une éducation permanente d’un second type, celle qui permet d’apprendre, de désapprendre puis de réapprendre par soi-même (l’autoformation continue).

Jean-Marie LANGE, 05.05.2011

[1] KURTZ Paul, Le fruit défendu, Le Triadou, H&0, 2011, p.48-49.

[2] MILGRAM Stanley, Obedience to authority, Londres, Tavistock, 1974.

[3] Beauvois Jean-Léon et JOULE Robert, Soumission et idéologie. Psychosociologie de la rationalisation, Paris, PUF, 1981, p.196-197.
[4] ROUSTANG François, La Fin de la plainte, Paris, Odile Jacob, 2001,p.168.

[5] « (Pour l’autohypnose) il est nécessaire de distinguer trois temps, le premier est celui de la distraction, c’est-à-dire des procédures qui sont faites pour différer ou prohiber l’action ; le deuxième est celui du vide où il n’ya plus d’échappatoire, mais pas encore de réalisation (c’est là que se situe le vide de pensée et de sentiment qui peut être effectué par l’induction hypnotique) ; le troisième est celui de l’acte accompli par la personne qui s’est investie dans sa position et qui est ainsi au cœur du système relationnel pour en recevoir l’influx et lui transmettre le sien propre.(…) C’est dans l’action que se manifeste l’ultime figure du vide : l’apprenti qui est tout entier absorbé dans la tâche à accomplir peut avoir l’impression de ne plus penser, de ne plus être libre de penser à sa guise. Sa pensée est bien là, sinon l’action serait sans cohérence, mais comme elle est passée dans les gestes commandés, elle ne lui apparaît plus. Le vide est donc un trop plein d’attention. Il peut être considéré comme la condition de cette dernière : plus je suis libre de toute préoccupation autre que celle exigée par le présente et mieux je suis attentif à la totalité de ce qui se présente. »ROUSTANG, ibid., p.156-157.
[6] BEAUVOIS Jean-Léon, Traité de la servitude libérale. Analyse de la soumission, Paris, Dunod, 1994, p.213.

[7] PRAKASH, Correspondances, tome 3, p.102-104 cité par COMTE-SSPONVILLE André, De l’autre côté du désespoir, Paris, L’Original, 1997, p.40.
[8] SPINOZA Baruch (Benoît) L’ETHIQUE, Monaco, Du Rocher, 1974, P.213 & 271.
[9] WINNICOTTD.W., La nature humaine, Paris, Gallimard, 1990.
[10] SPINOZA Benoît, L’éthique, Monaco, Du Rocher, 1974, p. 310.
[11] MAALOUF Amin, Le Premier Siècle après Béatrice, Paris, Livre de Poche, 1994, p.108-109.
[12] Le « Groupe d’Autoformation Psychosociale »(gap.belgique@skynet.be )asbl soutient l’organisation de ces initiatives locales d’autoformation citoyenne, projet 2012-2013.
[13] HRDY Sara Blaffer, La femme qui n’évoluait jamais, Paris, Petite Bibliothèque Payot, 2001, p. 282-283.
[14] Pour recouper mon témoignage, j’ai trouvé un descriptif assez similaire dans l’ouvrage d’un collègue agronome : KROLL Raymond, Un planteur du Congo belge, 1948-1960, Paris, L’Harmattan, 1997 : « Les MBWAKA, d’origine soudanaise, comme les Mongo et les MBWANGI refoulèrent, assujettirent et absorbèrent les autres peuplades qui les avaient précédés dans cette région d’Afrique. Les NGOMBE par exemple, les gens du fleuve, se dirigèrent vers le sud sous la poussée de MBWAKA et, à leur tour, repoussèrent d’autres peuples.(…) Un dimanche, on me conduisit dans la forêt où je rejoignis 4 ou 5 jeunes filles accompagnées de leur famille et de l’exciseur. Certaines n’étaient pas encore nubiles, d’autres étaient des adultes. Elles furent couchées à même le sol. Un peu l’écart, une casserole fumait sur un petit feu. Le liquide n’était pas destiné à aseptiser l’instrument tranchant mais contenait une décoction d’herbes aux pouvoirs hypnotiques. Chaque fille en but une lampée puis l’exciseur se mit au travail. L’opération est pratiquée avec une lame de rasoir ou un vulgaire couteau à pomme de terre. L’exciseur coupe les grandes lèvres puis se lève et les exhibent aux parents. Le sang coule abondamment, les témoins se réjouissent et les filles restent là, impassibles et droguées. Cette opération est, sans nul doute, beaucoup plus douloureuse que la circoncision des hommes. La cérémonie dura une bonne partie de la journée, ponctuée par des chants et arrosée de vin de palme. »(p.140)
[15] ZIEGLER Jean, L’empire de la honte, Paris, Fayard, 2009.
[16] Monsieur Aly GUINDO dit WACKA a lancé « Guinéhanda » une campagne contre l’excision à Endé (village DOGON du Mali), son numéro de téléphone est le 00/223/76117804
[17] BLAFFER HRDY Sarah, La femme qui n’évoluait jamais, Paris, pdp, 2001, p. 282-283.
[18] De WAAL Frans, Le singe en nous, Paris, Pluriel, 2011, p.32-33.
[19] De Waal, ibid. p.47.
[20] De Waal, ibid. p.79.
[21] « La démocratie est un processus actif : réduire les inégalités exige des efforts. Que le plus épris de domination et le plus agressif de nos proches parents illustre le mieux les tendances sur lesquelles repose la démocratie en dernier ressort n’a rien de surprenant, si nous estimons que la démocratie naît de la violence, comme c’est plus que certainement le cas dans l’histoire humaine. Nous nous battons pour elle, pour la LIBERTE, l’EGALITE, la FRATERNITE. Elle ne nous a jamais été offerte gratuitement ; toujours elle a du être arrachée de haute lutte aux puissants. » de Waal, ibid., p.108.
[22] Louise Michel, La Commune, 1871( ancienne affiche du PAC).
[23] De WAAL Frans, Le singe en nous, Paris, Pluriel, 2011, p. 34. A propos du Pan paniscus : « Nous ne pouvons accorder pleinement confiance à une relation que si elle a survécu à un conflit occasionnel : la sexualité bonobo sait parfois faire preuve de subtilité. Une femelle juvénile tente d’avancer sur une branche malgré un mâle plus jeune encore qui lui barre le passage. Comme celui-ci refuse de s’écarter – peut-être par peur de tomber -, la femelle plante ses dents sur la main de l’imprudent accrochée au branchage, envenimant les choses. Cependant, au lieu d’employer la force, la femelle se retourne et frotte son clitoris sur le bras du mâle. Tous deux sont immatures, mais on a là un exemple de la résolution des conflits selon les bonobos, une tactique qui se met en place tôt dans la vie. Après ce contact, la femelle escalade tranquillement le mâle et poursuit son chemin sur la branche. » ibid. p31.