dimanche 13 juin 2010

GROUPE D’AUTOFORMATION PSYCHOSOCIALE
Association pour le développement de l’autonomie et de la participation sociale
Siège social : 40, rue Saint-Lô, BE 5060 FALISOLLE,
Président Patrick LECEUX 0496/627678 patrick.leceux@mac.com
Coordination pédagogique Jean-Marie LANGE: gap.belgique@skynet.be ;
Groupe d'Autoformation Psychosociale : Formations des adultes et actions humanitaires. L'association de formation des cadres GAP est une association (asbl) spécialisée en management associatif, en recherche-action participative et en prévention des conflits de groupe. Elle se veut résolument sans but lucratif; aussi, lorsqu'elle dégage un quelconque bénéfice, elle conçoit le projet d'une aide humanitaire technique et ciblée au Tiers Monde en partenariat avec les villageois. Avant-hier, il s'agissait de formations d'animateurs ruraux et d'animateurs de gestion au Mali (2002) et hier, c'était l'aide à des associations locales à MAKAMBA au sud Burundi (de 2007 à 2010). Notre association n'est pas subsidiée par la coopération au développement de Belgique. Le GAP est un opérateur de terrain qui se réclame de l'application des droits de l'homme et ne se réfère à aucune confession et à aucun parti politique.
Site http://soutien.et.autonomie.free.fr Blog : http://gap-belgique.blogspot.com;
Jean-Marie LANGE, agronome tropical et intervenant psychosocial (ULG), formateur GAP

Pour un projet d’égalité des hommes

Lors de l’indépendance du Congo, Patrice LUMUMBA déclara le 30 juin 1960 : « Ce fut une lutte noble et juste, une lutte indispensable pour mettre fin à l’humiliant esclavage qui nous était imposé parla force. Ce que fut notre sort en 80 ans de régime colonialiste, nos blessure sont trop fraîches et trop douloureuses encore pour que nous puissions le chasser de notre mémoire. »
Les pays occidentaux industrialisés ont connu un vent de folie dominatrice au XIXème par la colonisation, de nouveaux terrains pour leurs usines et leurs technologies, de nouveaux profits pour l’exploitation de l’homme par l’homme. Ce n’était pas un scoop puisque déjà les croisades avaient cet objectif caché de la conquête de territoires. Outre cet appât inhumain du gain au détriment des hommes, les occidentaux ont envoyé aussi des « commissaires politiques » pour imposer la seule bonne manière de croire (la leur) : la religion catholique. Animés d’un européocentrisme à toute épreuve, les « pères blancs » prêchaient le renoncement au profit des riches et la pseudo-morale de la monogamie, tout en entretenant pour eux-mêmes une polygamie de makangu (maîtresses). Il y a eu sûrement des exceptions et c’est moins grave que d’abuser de petits enfants (pédérastie) certes.
Le Congo est un bien beau pays aux populations chaleureuses mais les infrastructures des routes, du rail et du fleuve n’ont plus été entretenues depuis 50 ans. Pour fêter bientôt (le 30 juin) Les 50 ans d’Indépendance, nous ne pouvons cacher que ce pays frère est dans la misère, la malnutrition et le manque d’écoles mais saturé de la poussée des églises évangélistes américaines et des sectes locales : des distributeurs automatiques d’espoir contre des billets de banque et qui poussent comme des champignons vénéneux.
Lorsque des mondelés bien pensant jettent un œil condescendant sur ces ex-colonies belges (Congo, Rwanda et Burundi), ils disent bien vite que c’est à cause de la corruption des dirigeants.
Bien sûr et dans le reste de l’Afrique aussi : du GABON de feu Omar BONGO qui engrangeait les royalties du pétrole dans sa cassette personnelle, du Nigéria, de la Sierra Leone, du Libéria, de l’Ouganda, du Centre Afrique, au Congo (de Kabila I à Kabila II en passant par le dictateur MOBUTU, agent de la CIA), etc., leurs fortunes personnelles sont inversement proportionnelles à la misère de leur peuple. Les sous-chefs prennent le même exemple et délivrent sans contrôle des permis pour en toucher la perception financière. Lagos et Kinshasa sont des villes d’Afrique centrale où il y a le plus de voitures Mercédès blanches mais pas de route en-dessous, juste des nids de poule et/ou des trous comme des cratères de bombes.
Au Congo, la corruption est partout et les routes sont pour la plupart impraticables en-dehors des villes, il ne reste que les quelques avions qui ne sont pas tombés par surcharge de passagers et en principe le fleuve Zaïre où il reste une ou deux barges pousseuses avec peu de mazout et beaucoup d’arrêts pour payer les droits de passage à des fonctionnaires qui ne sortent pas de leurs bureaux.
Mais chez nous en Belgique, il y a aussi des guerres tribales et de la corruption, des relations inavouables entretenues entre l’argent et la politique. On appelle cette forme de corruption le clientélisme et le népotisme (lorsque l’on place son fils a sa propre succession d’élu du peuple), en bref les pistons des dominants politiciens en cheville avec les spéculateurs et les banques, soit l’ensemble des partis politiques dominants en Wallonie. Cela peut se traduire par des achats nationaux avec des dessous de table (matabiches) comme l’affaire des hélicoptères italiens AGUSTA, des copinages dans l’attribution des chantiers (les multiples affaires du PS à Charleroi), des élus qui vont se faire construire des villas dans le sud de la France (Antibes, Borme-les- Mimosas) avec les travailleurs communaux détournés et aussi et surtout les nombreux voyages d’étude en première classe pour les députés et leurs épouses dans des pays de soleil, dernièrement le Mexique pour la Région wallonne par exemple.
Notre clientélisme équivaut aux dons d’argent aux chefs d’Etat africains, nous n’avons pas de leçons à donner. On pourrait cependant aider le peuple mais il faudrait alors que des projets vagues dans leur application soient traduits en termes d’objectifs concrets, budgétaires et évaluables. Or, l’aide au Tiers-Monde est tenue par le clan MR des Michel (Père et fils) qui considèrent ce secteur comme leur fief et sont outrés (comme nous) lorsque le Ministre des Affaires étrangères de l’époque (2009) Karel DE GUCHT insultait par trois fois publiquement le leader Kabila II d’être un chef maffieux. Cela ne fait aucun doute mais il faut respecter la souveraineté des autres Etats et ne pas amalgamer ainsi le pays tout entier et ses habitants aux exactions des dominants.
En Belgique, pour les élections du 13 juin 2010, tous les citoyens belges (obligés de voter sous peine de sanction anti-démocratique) sont fatigués d’être pris pour des imbéciles. D’un côté, il y a l’échange de faveurs, de biens, de services et de passe-droits ; de l’autre, l’appui politique pour ces malversations par la promesse de voter pour le truand qui a donné des avantages illicites. Nous sommes toujours dans des systèmes pré-démocratiques de prébendes. Ce système d’oligarchie (les politiciens permanents et non un seul mandat limité à 5 ans comme dans la démocratie d’Athènes) pourrait être expliqué plus simplement selon la pratique maffieuse : les pauvres donneraient leur voix en échange de nourriture, de vêtements, d’emploi, d’argent pour faire ainsi élire le candidat le plus fortuné (cf. en Italie le Cavalieri Berlusconi).
Selon nos lois électorales, ces 4 partis dominants en Wallonie reçoivent de l’argent public pour les frais de leur campagne, affiches, télé, articles tandis que les petits partis qu’il faudrait entendre - dans un processus démocratique - car ils sont riches de pensées alternatives plus fraîches et utopiques, ne sont jamais entendus de personne car ils n’ont pas accès aux médias. A propos de paroles muselées et de collusion, notons encore que le plus gros parti de Wallonie (le PS de centre-droit) a mis son syndicat de même nom dans sa poche et c’est pour cela que je le qualifie de centre-droit car ainsi il n’y a plus de contre-pouvoir spécifique à la gauche pour critiquer les excès des dominants. Cela a pour effet que les travailleurs ne croient plus à la solidarité syndicale et deviennent de plus en plus indifférents et individualistes, en se laissant dériver vers l’extrême-droite par un abrutissement télévisuel : du pain et des jeux.
La pensée unique néolibérale l’a bien compris et instille partout l’intérêt personnel en lieu et place de la fraternité/solidarité. La guerre d’envergure qui se mène est le détricotage de tous les services publics par leur privatisation, les services publics avaient comme raison d’être un service aux citoyens et non d’être rentables (suppression des gares de village, surcharge des profs et des infirmières, etc.) comme s’il ne fallait plus rendre des services mais faire de l’argent avec ceux-ci. Les conséquences sont lamentables pour les petites gens : les chômeurs sont isolés et culpabilisés, les SDF, les exclus et les migrants sont mal vus. On assiste à la naissance d’une nouvelle classe de serfs : les travailleurs précarisés avec des contrats d’emploi de six mois renouvelables s’ils sont bien sages.
Insidieusement donc, les citoyens perdent leurs valeurs laïques des droits de l’homme (LIBERTE-EGALITE-FRATERNITE) en ne pensant plus qu’à eux et à leur famille. Et lorsqu’il y a une annonce de sécheresse dans le Tiers-Monde sahélien, avec des famines à la clé, plus personne ne se mobilise.
La spécificité du « Groupe d’Autoformation Psychosociale » (GAP- asbl)
Nous sommes un petit groupe citoyens (le GAP) qui a essayé de rassembler des fonds en donnant des formations et/ou des coachings pour financer des actions ponctuelles et évaluées au Burundi et au Mali et nous récoltons de moins en moins. Par honnêteté envers les donneurs et les victimes, nous payons de notre poche nos frais de vol, de logement, de nourriture et de déplacements et à cause de cette règle interne, nous sommes à présent financièrement épuisés nous-mêmes. Cerise sur le gâteau pourri de la fracture Nord-Sud, l’Europe (de droite) renforce ses contrôles migratoires (les sans-papiers) en 2010 avec des opérations maritimes et terrestres et l’installation de camps pour étrangers (32.000 personnes à ce jour) avant rapatriement : Hermès en Méditerranée, Artémis à Gibraltar, Poséidon à Athènes, Neptune en Hongrie, Jupiter en Ukraine, Héra au large du Sahara occidental (Le Monde diplomatique, juin 2010). Ce n’est pas une solution humaine et correcte, j’ai honte d’être européen.
Quels sont les problèmes ?
L’aide de la Belgique au Tiers-Monde étant contrôlée par les Ambassades et le MR sert d’abord aux frais de ses propres experts : les fonctionnaires à Bruxelles et leurs locaux et bureaucratie puis les intervenants sur place qui se logent dans les hôtels les plus coûteux (à Bamako par exemple 200 €/nuit), qui roulent en 4X4 neuves climatisées avec sur les flancs « Lutte contre la faim », donc des missions tellement coûteuses qu’il ne reste plus rien pour les autochtones. En son temps, OXFAM a produit une publicité censurée après deux jours à la RTBF : deux artisans sénégalais (PME) attendent l’enveloppe d’aide de la Belgique, ils l’ouvrent devant la caméra et celle-ci est vide ! Bien sûr c’est une caricature mais pour une fois, pas de la désinformation.
Lorsque la Belgique a donné, sans se faire prier, l’indépendance au Congo (en faisant tuer le seul leader indépendant de l’argent), il faut savoir qu’auparavant une ségrégation scolaire avait été établie depuis des décennies empêchant les peuples autochtones de se former dans l’enseignement supérieur (sauf pour devenir prêtre). En 1960, l’Indépendance n’avait pas été préparée et pour cet immense pays du Congo, il manquait de cadres, y compris les plus élémentaires pour un développement social, les instituteurs. Cette base de l’éducation est incontournable : apprendre à lire , compter et réfléchir. Tout le monde sait que l’on peut truquer le bilan d’une entreprise, par exemple en augmentant exagérément le cash flow (les liquidités) ou en diminuant la longueur d’un amortissement. J’ai vu une usine agricole qui était amortie en quatre années, ce qui veut dire aucun bénéfice et aucune taxe à prélever, juste un déficit et puis, 4 ans après, l’entreprise recommençait sans scrupule son amortissement comme la première année. La même usine avait donc déjà été amortie trois fois et demi mais le Congo ne disposant pas de comptables formés aptes et en grand nombre pour contrôler in situ ces entreprises de brousse, c’était donc bien de la spoliation directe du pays dont il était question.
Dans les années 1990, un ministre de la coopération a édité sur papier glacé une plaquette au titre loufoque : « Pourquoi l’aide de la Belgique au Congo échoue-t-elle depuis trente ans ? ». C’est surréaliste de se poser la question si longtemps après les premiers échecs. Ce ministre annonçait que l’aide en PNB représentait 0,44% et qu’il serait bientôt à 1% du PNB, presque 20 ans après rien n’a changé. A qui profite le crime ?
Une délégation congolaise de haut niveau est venue en Belgique soulever un contentieux toujours non résolu : pour un franc d’aide qui part de Belgique, il rentre 4 francs venant du Congo. C’est encore plus tordu car ce ne sont pas des mêmes poches ; le franc sortant vient de la poche du contribuable (les impôts) et les 4 francs spoliés au Congo le sont par des consortiums industriels internationaux. Pourquoi le Congo ne pourrait-il pas nationaliser ses diamants et louer les services de tailleurs anversois pour ainsi fournir un produit fini ? Parce l’entreprise principale en Afrique du sud ne veut pas de concurrence !
A qui profite les génocides horribles du Rwanda et du Burundi ? On l’ignore, si ce n’est que ces deux pays font à présent partie de l’Afrique de l’Est anglophone ?
La France de Mitterrand en 1994 a dégagé un couloir pour sauver les tueurs qui continuent leurs crimes au Kivu en 2010 (opération Emeraude), alors que les français n’étaient pas intervenus pour le massacre à la machette des populations civiles ? Les nouveaux envahisseurs du Congo venaient de l’Ouganda et du Rwanda (les soldats de Kabila 1er à Kinshasa ne connaissaient pas le français). Le Kivu congolais est une zone de non-droit et de terreur avec des interhamwés, des Maï-Maï et des soldats rwandais. Le Rwanda est le premier exportateur de COLTAN (téléphone portable) alors qu’il n’a pas un gramme de ce minerai dans son sol. Le Rwanda est riche et ça se voit par rapport au Burundi voisin toujours dans la misère.
J’ai la triste sensation que la colonisation a juste changé de forme et qu’avec la collaboration des Chefs d’Etats africains, on peut toujours parler d’exploitation éhontée du Congo en particulier, de l’Afrique en général.
Notre association GAP ne se référant qu’aux droits de l’homme a pour but l’émancipation sociale des citoyens et l’autonomisation collective des villages, c’est-à-dire produire un travail sans être vampirisé par des gens extérieurs (les vendeurs d’engrais chimiques par exemple) ou intérieurs (qui veulent profiter de l’effort collectif et des apports du GAP). Lorsque je travaillais dans la province de l’Equateur au Congo et que l’on m’apportait un cadeau, on m’expliquait que je devais le rendre sous une forme majorée. Lorsqu’après avoir aidé à la mise sur pied d’une asbl locale, nous y installons avec un contrat un four solaire et que la famille de confiance affirme peu après que c’est un cadeau personnel et non pour l’association des agriculteurs, c’est une mauvaise foi évidente et c’est aux locaux de se défendre. Le GAP n’est pas une association caritative issue de la « mauvaise conscience de l’homme blanc » mais a une volonté de faire en sorte que la collectivité se défende par elle-même. Le GAP apporte des semences, des outils, des méthodes etc. mais attend un cadeau en retour : l’organisation autonome et les bénéfices uniquement pour les travailleurs.
Au-delà d’un ethnocentrisme désuet apporté dans les bagages technologiques des colonisateurs, nous devons en préalable admettre qu’il n’y a qu’une seule race humaine l’Homo Sapiens Sapiens (née aux abords du lac Tchad) mais qu’il y a , dans les peuples, des bons et des mauvais partout, par exemple, des belges et des congolais avides de prendre le pouvoir à des fins personnelles et également des belges et des congolais honnêtes et désireux de la progression culturelle et économique de ce pays frère qu’est le Congo. Petite illustration didactique du mécanisme de la corruption sur les collines du Burundi : Partout , de l’Asie à l’Amérique latine, en terrain de collines, on cultive en terrasses pour bloquer les pluies drues, soit conserver l’eau et la terre arable sans érosion. C’est seulement au Burundi que l’on cultive à présent (avant 1961, c’était différent) en suivant la pente des collines (et non perpendiculairement à la pente), ce qui a pour résultat le lessivage des engrais naturels du sol et la promotion des ventes d’engrais minéraux même si les cultivateurs savent qu’à terme la terre mourra et deviendra rouge, latéritique comme à Madagascar.
Le FMI veut asphyxier les pays pauvres du sud en réclamant sa dette mais la population avait-elle au préalable été consultée et pour quel projet concret ? et au service de qui ? Les dirigeants africains bradent leur pays pour de l’argent et non pour un développement vers l’autonomie. L’Afrique est en train d’être dépecée par la Lybie et l’Asie. Ces pays achètent des centaines d’hectares d’un seul tenant, au mépris des villageois et des tombes de leurs ancêtres ; ils vont niveler et installer des monocultures d’exportation qui ne laisseront aux autochtones que leurs yeux pour pleurer. Il n’y a pas de rédemption car il n’y a pas de rédempteur, il nous faut accepter sur le plan personnel la souffrance puis la laisser partir, s’en détacher mais sur le plan social, il nous faut combattre (sans haine ni violence) toutes les injustices humaines.
Que peut faire le GAP in fine
Pour le GAP et pour continuer à apprendre, j’ai suivi à l’université de Liège une journée complète d’évaluation de projets au Tiers-Monde. Une seule anecdote est suffisamment explicative : des experts (ils sont tous ingénieurs agronomes, s’agit-il d’une chasse gardée de l’expertise ?) viennent dans un village et décident d’y construire un hôpital avec des subsides dithyrambiques. La construction est magnifique mais totalement inutile car le village est de l’autre côté d’une rivière tumultueuse et ce que les gens espéraient (mais pour cela, il fallait leur demander avant), c’était en priorité un pont. Actuellement, cette construction héberge le chef, ses femmes et ses chèvres mais ne sert pas d’hôpital.
C’est contre cela que nous voulons réagir : il est impératif de réunir un conseil du village pour une grande palabre sur les nécessités pour le plus grand nombre. Voilà pourquoi le GAP n’est subventionné par aucun ministère belge, depuis 5 ans, il veut l’autogestion locale et le respect de la dignité des hommes égaux et cela dérange. Nous voudrions qu’il y ait un jour au parlement un élu honnête et sensible à la solidarité mondiale qui pourrait actionner le levier dont nous sommes encore maître : 1) le passage de l’aide humanitaire de 0,44% à 1% et 2) la concentration de synergies sur des endroits pouvant démarrer une fois pour toutes plutôt que le saupoudrage inutile depuis 40 ans.
Illustrons encore par un exemple : au Mali, NANDO est un petit village DOGON isolé de la partie touristique de cette région avec une école où il y a environ 350 apprenants (CM1 et CM2)avec deux maîtres d’école, soit une pédagogie du Moyen-âge par nécessité. Imaginons une synergie entre le GAP et la commune. D’une part, les structures locales construisent deux autres bâtiments et engagent deux maîtres supplémentaires et le GAP fait vivre les artisans locaux en leur commandant des bancs et des sièges et les marchands en leur achetant du matériel didactique. C’est par là que toute émancipation sociale doit commencer : une école qui ne soit pas un centre d’inculcation religieuse (comme une école coranique) et qui pourrait se développer au-delà des études primaires pour former des cadres compétents pour l’avenir du pays. Nous pouvons le faire et au-delà, si un seul Etat d’Europe nous donne le prix d’un seul missile de combat, pour construire au lieu de tuer.
Mais L’Etat belge s’en fout, obsédé par ses guerres tribales entre les flamands (qui veulent le droit du sol) et les francophones (qui veulent comme tous les européens le droit des gens) et avec nos maigres ressources, nous allons lancer une cantine scolaire où chacun des 350 enfants aura au moins un repas chaud à midi avec dans son bol de riz au gras des vitamines et des compléments alimentaires. Nous ne pouvons pas lutter contre les famines qui s’annoncent, le PAM (Programme d’Alimentation Mondiale de l’ONU) est là pour cela mais bien contre la malnutrition des enfants étudiants et souffrant de carences alimentaires.
Le GAP ne comprend que 30 personnes. S’il vous plaît, rejoignez-nous en versant dix euros sur le compte GAP ou en participant à vos frais à nos missions d’intervention. Nous pouvons ensemble construire une alternative à la pieuvre capitaliste qui tue au Tiers-Monde, celle d’hommes debout, nourris, éduqués et souriants qui refusent la violence, l’individualité et l’exploitation de leurs ressources par les spéculateurs bancaires. Changeons le monde déshumanisé et pollué d’aujourd’hui en partageant un slogan simple « Les enfants d’abord ! » Merci de votre futur engagement pour l’humanité d’une gauche plurielle dans le respect de toutes les cultures.
LUMUMBA (assassiné le 11.07.1960), OYE !
09.06.2010

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