jeudi 17 février 2011

Journal de bord GAP janv.Fév.2011 NANDO(Mali)

GROUPE D’AUTOFORMATION PSYCHOSOCIALE
Association pour le développement de l’autonomie et de la participation sociale
Association Sans But Lucratif (a.s.b.l.) n°874273371
Siège social : 40, rue Saint-Lô, BE 5060 FALISOLLE,
Président Patrick LECEUX 0496/627678 patrick.leceux@mac.com
Coordination pédagogique: Jean-Marie LANGE jm.lange@skynet.be
DEXIA : 068-2426901-85; IBAN BE89 0682 4269 0185 BIC GKCCBEBB
Groupe d'Autoformation Psychosociale : Formations des adultes et actions humanitaires. L'association de formation des cadres GAP est une association (asbl) spécialisée en management associatif, en recherche-action participative et en prévention des conflits de groupe. Elle se veut résolument sans but lucratif; aussi, lorsqu'elle dégage un quelconque bénéfice, elle conçoit le projet d'une aide humanitaire technique et ciblée au Tiers Monde en partenariat avec les villageois. Le GAP est un opérateur de terrain qui se réclame de l'application des droits de l'homme et ne se réfère à aucune confession et à aucun parti politique.
Site http://soutien.et.autonomie.free.fr Blog : http://gap.belgique3.blogspot.com;


Liège , le 10.02.2011

Journal de bord de l’action humanitaire GAP “Une école pour NANDO (Mali)”, janvier 2011.

Introduction

Instruits par nos échecs au BURUNDI sur la colinne de KAYOBA (l’école de couture mais non l’aide aux maternités avec les associations féminines de MAKAMBA), nous avons particulièrement veillé à conserver le cap du GAP, à savoir la responsabilisation collective (des villages ou autres groupes) par une dynamique de réciprocité en référence avec les droits de l’homme. En d’autres termes : pas de cadeaux techniques sans la participation citoenne par la prise en charge d’un projet d’une association locale qui s’inscrive dans la durée.

Nous espérons avoir semés les petites grains de la future association des enseignants de NANDO : “Une forêt de MORINGA pour l’école de NANDO” avec nos collaborateurs de terrain Monsieur SANKARE (antenne du GAP à Sévaré-Mali), Monsieur DIA (pépiniériste à Soufouroulay), les enseignants et élèves de NANDO.

16.01.11

Accueil à l’aéroport de Sévaré (banlieue de Mopti) de Marie-Claire et Jean-Marie par notre évaluateur de projet et collègue psychopédagogue Mamadou BENGALY. Débriefing avec le chef des travaux du GAP à Sévaré, Monsieur Hamadou SANKARE, dit “Simbè”.

17.01.11

Départ sur la route de Mopti-Bamako en direction de Soufouroulay pour faire connaissance avec Monsieur Amadou DIA, ancien directeur d’école et pépiniériste qui a élevé pour nous depuis trois mois 1000 plantules de Moringa Olifera et lui payer son dû : 200,00 FCFA/pièce soit 200.000 francs ou 305 euros.(Notons le rapport préalable de confiance, Monsieur DIA n’avait que notre seule parole pour commencer ce travail sans acompte.)

Nous visitons ses installations ainsi que sa pisciculture et nous évoquons déjà les premiers suivis du projet par un repas équilibré avec proteines animales (poissons silures) pour les élèves de Nando, deux fois/an par exemple. Monsieur DIA est déjà animateur de sa propre association KINDIA et nous évoquons des possibilités de synergie avec le GAP.

18.01.11

Repos du voyage et équipement sommaire de la maison prêtée par notre ami Bounafou SANOGO : location de meubles, achat d’un réchaud camping-gaz et de mini-recharges, d’un peu de vaisselle, d’une carte SIM pour le GSM local, etc.

Nous apprenons une nouvelle peu agréable, la Compagnie d’aviation qui nous a déposés hier (Points-Afrique) n’assurera pas, comme convenu, notre retour, à cause des dangers de prise d’otage selon l’Ambassade de France. Il faudra donc qu’à la fin de la mission, nous nous débrouillons pour rejoindre BAMAKO et trouver une autre Cie de transport aérien pour rejoindre Bruxelles. Nos amis de Belgique, nous demandent si nous voulons annuler, nous refusons.

Nous sommes un peu choqués de cette désinformation (intox ?) venant du Président SARKOSY à la suite de deux jeunes otages du Niger enlevés par Al Quaida et tués au Mali (le groupe (ravisseurs et otages) a été mitraillé d’hélicoptère par les forces d’intervention française dit-on à Mopti !). Ici à Mopti, la situation sur le terrain est calme et nous déplorons cette atteinte à l’économie du pays car les touristes français n’ont pas pu obtenir de visa, il y a juste quelques coopérants d’ONG ou d’asbl comme nous, et quelques touristes allemands et italiens, ce qui est désespérant pour les “gagne-petits” de la région : pas de travail pour les taxis, les guides, les pinasses, les commerçants, les restaurateurs, etc.

Nous échangeons le soir nos idées sur les projets psychosociaux du GAP avec Mamadou et Tenin BANGALY, tous deux pédagogue et enseignant.

19.01.11

Réunion avec Simbè SANKARE et Amadou DIA sur les perspectives de suivi. Amadou renouvelle sa proposition d’ajouter la plantation de 200 baobabs au projet MORINGA. MC et JM repondent qu’il faut travailler un projet à la fois et nous rédigeons en commun un projet de convention entre le GAP et la future association.

Projet de convention GAP et KINDIA pour le reboisement de NANDO :

Monsieur Amadou DÏA a reçu 200.000 francs CFA pour 1000 plants de MORINGA à faire repiquer par les enfants de NANDO soit chez leurs parents (2 plants par élève par exemple), soit autour de l’école. Si dans un an, les plants ont été bien arrosés, un représentant du GAP apportera des cadeaux aux enfants.
Monsieur DÏA suggère l’ajout de 200 baobabs pour 50.000 FCFA, le conseil du GAP sera probablement d’accord ultérieurement.

Les lundis 24 et 31.01.2011, nous rencontrerons les instituteurs de NANDO, nous leur remettrons quelques fournitures scolaires ainsi qu’une série de vitamines à distribuer en classe de la main à la main par les enseignants aux enfants pour leur saine croissance. Nous demandons à voir les classes pour y présenter le GAP à nos collègues enseignants et aux enfants.

Nous proposerons l’aide à la creation de l’association “Une forêt de MORINGA pour l’école de NANDO” qui comprendrait le chef des travaux du GAP à Sévaré Hamadoun SANKARE (ass. GAP), le jardinièr Monsieur Amadou DÏA (ass. De Kindia), Monsieur Bodiafar, le directeur de l’école et Messieurs, Dame les enseignants : Bienvenue TEMBELY; Nouh GUIDO, Oumar KONE, Aly MAÏGA, Atimé KODIO, Amadou TOSSOUGOUE ainsi que quelques parents d’élèves volontaires (des mamans surtout).

Monsieur SANKARE a la connaissance d’une cuisinière qui pourrait préparer des rations à 250 FCFA/personne. Monsieur DÏA propose deux repas par an où il pourrait joindre les poissons silures de sa pisciculture pour un apport de protéines aux enfants. Monsieur DÏA propose également d’effectuer des suivis de contrôle accompagnés de notre représentatnt GAP Monsieur SANKARE. L’idée est intéressante mais devra être decidée par le Conseil d’Administration du GAP qui proposera un montant forfaitaire pour couvrir les déplacements en 4x4, les repas et les poissons. Si l’association autonome de NANDO se crée, nous envisagerons également l’idée d’un potager d’école (nous remettrons des semences à Monsieur DÏA). Le financement ultérieur se fera par WESTERN UNION via Mr SANKARE en attendant que l’association locale ait un compte en banque. (Le present pré-projet a été recopié à la main par Messieurs DÏA et SANKARE).

L’après-midi, promenade détente à Mopti avec le taximan MOUSSA. Nous sommes harcelés comme étant de rares touristes, un peu comme un essaim de mouches. Nous expliquons à un nième guide collant que nous connaissons la ville depuis 22 ans et nous refusons poliment sa pression peu courtoise. Le guide éconduit, nous insulte et nous ne répondrons pas à son racisme simplet exprimant sa haine des toubabous.

Nous allons au premier étage du BISAP-CAFÉ où nous sommes à nouveau harcelés successivement par trois attrape-touristes. Un sourd-muet s’assied à notre table tant que l’on n’a pas plié à ses exigences peu comprehensibles. Je vais trouver le gérant pour lui expliquer que dans ces conditions nous ne pourrons pas déjeuner chez lui et il réagit enfin comme par le passé en ne laissant pas importuner les clients grâce à ce premier étage. C’est en effet un malheur pour ces pauvres gens mais nous n’avons pas à payer les excès de pouvoir de SARKOSY.

Nous épinglons du regard une affichette portant sur une campagne de sensibilisation contre l’excision à Endé au Coeur du pays DOGON. Nous recouperons ainsi l’information de Michel DAMBLANT (Guide MALI) que les six villages DOGON dits de KOUDOU ne pratiquent pas la barbarie de l’excision.

20.01.11

Accomodation de notre “campement” (réparation plomberie), change enfin d’argent (après 4 jours de conge fériés depuis notre arrivée) ce qui prend une demi-journée. Echange avec Tenin et Mamadou BANGALY sur les conditions scolaires : Tenin a des classes de 70 à 100 élèves (des petits) le matin, alternées avec le même nombre l’après-midi. Mamadou a travaillé pour des projets canadiens, il est actuellement consultant indépendant en evaluation de projet et part la semaine prochaine à Bamako pour un contrat de sous-traitance. Nous évoquons l’aide européenne du FED où derrière des experts maliens expérimentés et mal payés (à 500 euros/mois), on place comme “décideurs” des jeunes blancs “toubabs” surnommés “junior” et payés dix fois plus que les cadres locaux. Pourtant l’Europe devrait travailler dans l’équité selon l’esprit des droits de l’homme ?

21.01.11

Vendredi saint en terre d’Islam, nous sommes invités dans la famille de Simbè à Mopti dès 9h du matin mais à 10h, il nous quitte pour ses prières à la mosquée en nous laissant la télévision religieuse (une emission sur la mediation politique) et des livres (son épouse ne parlant pas le françois apparaît peu). On nous sert des TILAPIAS et des frites. A 13h35’, Simbè revient et nous continuons à manger ensemble un riz sauce avec viande à la main. Nous demandons la route vers 16h15 car nous attendons le plombier pour faire réparer une douche dans la maison que nous occupons en vue de l’arrivée de Patrick.

22.01.11

Levés au chant du coq et du martèllement des pilons, rafraîchis avec une douche qui fonctionne dans cette grande maison vide, qui résonne car sans meuble, nous petit-déjeunons frugalement avec du nescafé au lait NIDO et du pain frais de la boulangerie voisine.

Le climat est très variable passant de 20°C lors des journées de vents de sable à 36-40°c, ce qui est hors des normales saisonnières. Nous rencontrons Michel DAMBLANT avec son amie Patricia, Michel est l’auteur d’un guide fort complet sur le Mali et également créateur de projet de barrages en pays DOGON. Il nous a précédemment fortement déconseillé par courriel de lancer une cantine scolaire. Autour d’un verre au MAKAN-TE, il nous parle de sa propre experience en ce domaine avec toute la population des alentours qui venait manger à la cantine scolaire. Grave dilemne de la misère : comment refuser le pain à des affamés et concilier le maigre budget de notre asbl GAP pour l’autonomie villageoise en donnant la priorité aux enfants ?

23.01.11

Nous allons à l’aéroport, avec Mamadou et sa mercédès, accueillir le troisième membre de l’équipe, Patrick. Il nous a préalablement téléphoné pour nous confirmer que ce serait le dernier vol Paris-Mopti et pour voir si nous le prenions ou si nous restons. Comme nous avons décidé de pousuivre le projet, il a donc decidé de nous rejoindre “et vogue la galère”. Ils sont sept à débarquer dont trois toubabous.

Nous l’installons rapidement pour rejoindre à trois un autre rendez-vous avec l’animatrice allemande du projet GANI-DAH (village DOGON), Birgit et pour échanger également sur notre autre projet commun au Burundi. Birgit nous apprend que le directeur de l’école de Gani-Dah Mohammed Salila HAÏDARA a eu un accident de chasse et a le bras droit amputé. Nous irons lui rendre visite pour le soutenir dans son traitement à l’hôpital de MOPTI. La vie est fragile ici, dans la semaine, nous apprendrons le décès d’une coordinatrice en mediation que nous aurions dû rencontrer (un accident de voiture à Bamako), le décès d’une petite fille de 8 ans chez notre ami le pieux Simbè et le décès de l’épouse d’Amadou DÏA dans un accident de voiture à Conakri.



24.01.11

L’équipe au complet, nous partons pour Nando à six dans le 4x4 : les trois intervenants psychosociaux du GAP, Simbè l’antenne GAP, Amadou le pépiniériste et Moussa le chauffeur. Nous passons par la pépinière pour charger au maximum un premier lot de MORINGA (environ 250) puis reprenons le goudron vers Bamako pour le quitter à 40 km de Sévaré à gauche pour la piste de Bankass, puis encore à gauche pour la piste de Nando. L’école est située en plaine et le village à 5,6 km dans la hauteur d’un éboulis rocheux.

A peine arrivés, nous nous invitons dans une classe (celle de notre collègue Bienvenue) où Simbè présente le GAP puis Jean-Marie le plan d’action NANDO où chaque élève va recevoir deux plantules de MORINGA, demander ensuite respectueusement à ses parents pour les planter dans la concession familiale et les arroser régulièrement et ceux dont les arbres auront survécu recevront dans un an un cadeau (à l’automne ?); le jardinier explique alors les vertus du MORINGA et nous concluons notre intervention sauvage en remettant au maître d’école des boîtes de complexes vitaminés à répartir tous les deux jours aux enfants. Nous reprendrons alors notre triple spitch dans les trois autres classes de la matinée.

Nous monterons ensuite à pieds la route pour le village pour y saluer les autorités coutumières et donner de la cola au chef du village et à l’Iman.

La petite mosquée de NANDO, très jolie, est une ancienne maison à fétiches décorée d’attributs sexuels. Elle est aussi un endroit sacré et magique où les voeux sont exaucés et donc également un centre de pélérinage de reconnaissance (un petit Lourdes), ce que nous ignorions lors de nos repérages d’il y a deux ans. Nous redescendons ensuite la caillasse pour reprendre la route et aller tous ensemble manger un riz-sauce et viande vers 16h30 au TERANGA (Sévaré).

Nous avons tous un sentiment d’allégresse par rapport à l’enthousiasme des enfants et la coopération spontanée de nos six collègues enseignants. La journée fut fatiguante car même si la piste est bien sèche, elle est quand même défoncée. Et la montée dans les rochers assez éprouvante pour Marie-Claire. Les paysages sont magnifiques et le ciel bleu azur.

25 & 26.01.11

Nous allons à MOPTI rendre visite à HaÏdara et l’inviter au BISAP-Café. Il se souvient bien de sa visite chez nous en Belgique en 2006. Ensuite nous montrons un peu la ville à Patrick puis nous reviendrons sur Sévaré chez Simbè faire le point de la journée d’hier et de la programmation de la suite.

Relâche et lessive pour MC et JM, promenade en pinasse sur le Bani et visite d’un village BOZO pour Patrick.

27 & 28.01.11

Relâche forcé. Au niveau budget, nous ne pourrons aller encore qu’une fois à Nando, à cause du coût de la location de la 4x4 (40.000 FCFA + 5.000 pour le chauffeur + le carburant). Après notre depart, Simbè continuera seul, l’acheminement des plants. Patrick va visiter l’auvent de SONGHO avec les peintures rupestres (un peu avant Bandiagara).

Déjeuner convivial chez Simbè à Mopti de façon traditionnelle avec la main droite. Echange de cadeaux.

29 & 30.01.11

Journée détente et découverte du village phare du pays DOGON : SANGHA et la vue de la falaise de Bandiagara. Le dernier tronçon de piste étant particulièrement cahotique (défoncé), il nous faudra trois heures de route pour y arriver. Visite d’Ogol du haut et du campement-Ginia où MC et JM ont vécu une semaine il y a 22 ans, puis Ogol du bas et Bongo où nous découvrons le catalogue du peintre liégeois ALONZI, le peintre local était à sa dernière exposition à ValDieu (Herve). A notre retour, en l’honneur de Patrick, un petit groupe de musiciens DJEMBE présentent deux morceaux.

Préparation de notre second conditionnement de vitamines pour enfants ainsi que des tee-shirt du GAP pour les enseignants, des livres scolaires et des vêtements pour enfants apportés par Patrick.
31.01.11

Deuxième chargement de Moringa (300) et seconde visite à l’école de NANDO où tous les élèves viennent nous donner la main, un bain de foule.

Nous distribuons les tee-shirts au corps enseignant ainsi que le second lot de complexes vitaminés. Nous faisons une photo symbole d’une petite fille qui plante un arbre de MORINGA dans la cour de l’école.


Pendant ce temps-là, Marie-Claire et Bienvenue classent, chez celle-ci, les vêtements d’enfants apportés par Patrick. Bienvenue suggère que ceux-ci soient remis comme “prix”/cadeau aux élèves ayant obtenu de bonnes notes lors du contrôle scolaire. L’école DES villages de NANDO et environs a un effectif global de 297 élèves (et non 480 comme un premier rapport courriel l’annonçait) dont 197 garçons et 100 filles.

Nous avons tous le sentiment de faire quelque chose d’utile avec ce reboisement en arbres “nutriments”. Le tiers-monde et sa pauvreté, ce n’est pas facile à vivre et à conscientiser, certains touristes ne voient peut-être que les égoûts puants à ciel ouvert de Sévaré; nous, nous savons qu’au-delà de notre projet direct, nous faisons vivre beaucoup de monde malgré notre train de vie spartiate (un seul repas chaud par jour). Retour sans problème avec juste un pneu crevé.

01 & 02.02.11

Relâche-repos, nous invitons une dernière fois à Mopti notre collègue HAIDARA pour le déjeuner , lui remettre nos voeux de guérison et un Coran sous cellophane et lui nous offre des survêtements maliens à la pointe de la mode avec le logo des fêtes des 50 ans de l’armée, le 25 janvier 2011 (un peu grand pour chacun certes mais c’est l’intention qui compte).

Planification et confirmation de nos vols de retour. Si l’avion de Mopti-Bamako n’est pas au rendez-vous, nous n’aurons pas de solution de rechange car le dernier bus de 7h du matin sera parti et nous devons enregistrer à 11 h du soir pour Air Maroc.

03, 04 & 05.02.11

Journée bagages et salutations à nos plus proches amis : Mamadou et Tenin, Amadou, Simbè, Moussa. Un matabish royal au gardien de la maison (ne parlant pas français) car il a planté pour nous sur la parcelle de notre ami hôte, deux grenadiers et deux Moringa.

Mopti 6h45, départ 8h15 et arrivée à 10h30. Accueil par notre ami Bounafou SANOGO avec qui nous passerons la journée. Visite du musée national puis déjeuner avec sa famille puis visite du marché prês de la mosquée, une remarque acerbe à Marie-Claire de la part d’un croyant fanatique puis visite un peu harcelante, ce que nous avions pu éviter à Patrick sur Mopti, mais ici avec plus de tension.
D’autant plus que notre ami nous a laissés là pour sa prière (la pratique religieuse est en progression étonnante) et que nous n’avions ni nos papiers, ni numéro de téléphone, rien, nous sommes donc restés assis une heure dans un coin à l’attendre en demandant par téléphone à Mamadou de le prévenir que nous étions coincés.

Enregistrement à 11 h pour le vol de 2h15 du matin le lendemain, longue attente, nous avons des sièges étant parmi les naïfs qui étaient là avant l’heure (à 22h), je me lève pour un détail, une mama en surcharge pondérale veut prendre ma place, Patrick met sa main sur le siège pour dire que c’est occupé par le monsieur qui est derrière elle. Elle le regarde avec mépris et lui dit : “je suis ici chez moi , toi pas !”. Pensons au mal que cette phrase ferait si nous la répercutions à un des trop nombreux maliens sans-papier de chez nous. C’est bien vrai que l’école et la connaissance sont nécessaires pour dépasser la méchanceté de la bêtise.

Petit problème pour moi sur le tarmac de l’aéroport en partance car j’ai à la main en baggage cabine un cheval de bois; la douanière me demande si c’est du bois, je réponds affirmativement, son collègue passe l’objet au détecteur de métaux et celui-ci sonne, je dis alors à la douanière que les yeux sont en fer blanc et les chanfrins en laiton, elle trouera donc l’emballage au kuter pour s’en assurer mais avec beaucoup de professionnalisme. Vol de nuit jusqu’à Casablanca, où nous aurons à supporter stoïquement une escale de 6h30 avant de repartir vers 13h et arrivée à Bruxelles vers 18 h, soit 36 heures de route.

Notes de voyage rédigées par Jean-Marie LANGE, 10.02.2011

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