jeudi 20 octobre 2011

Les indignés

Les Indignés en marche vers l’ALTERMONDIALISATION
Le néolibéralisme va tuer de façon indirecte un milliard d’enfants dans le tiers-monde en plus des prévisions annoncées (cf. Angela Merckens)
« A l’époque, nos parents ne nous préparaient pas des sandwichs pour aller à la manif. Nous étions contre eux ? Nous étions contre l’ordre bourgeois. Nous luttions pour la liberté, la générosité, l’intelligence. Aujourd’hui, les jeunes manifestent pour leurs points de retraite. La bourgeoisie a tout contaminé. Même l’esprit de révolte. Quand l’ordre établi produit son contre-pouvoir, alors le pouvoir n’a plus rien à craindre. C’est l’ère Sarko. »[1]
Introduction
Comment être un citoyen responsable dans la Belgique d’aujourd’hui face aux flamingants séparatistes et au Vlaams Belang fasciste appuyé par la globalisation néolibérale de l’Occident ? Avec des gens avides de pouvoir personnel comme le PS (depuis 40 ans au pouvoir ayant infiltré tous les contre-pouvoirs de type syndicats), les Ecolo, le CDH (les cathos), le MR (Libéraux), le MDF (Mouvement des Francophones) et le RA (Rattachement à la France), ces sous-partis étant eux-mêmes déjà mangés par le cancer du pouvoir sans avoir encore un seul élu.
Pour mémoire dans une démocratie de type athénienne, l’AG est souveraine et sur leur présentation lors de l’AG, on va élire les représentants pour 3 ans et non lors d’une réunion préalable où ils se seront désignés entre eux.
Le pouvoir sur les autres
« La colère est l’expression d’un refus. Elle est un chemin qui favorise l’expression de l’agressivité face au mal, le rejet de cette destructivité dont le mal est porteur. Elle est parfaitement justifiée et nécessaire lorsqu’il s’agit de dire non à la maltraitance, à la tricherie et au non-sens. Face à toutes les tentatives de neutralisation des « risques psychosociaux », il faut réhabiliter la colère, favoriser son expression, libérer le potentiel d’agressivité qu’elle contient, cultiver toutes les bonnes raisons de se mettre en colère contre toutes les pratiques qui ne relèvent pas du bien-être. ».[2]
Le petit nouveau qui se lance en politique est le plus souvent un idéaliste voulant le bien-être des autres et il va rencontrer non des frères ou des amis mais des concurrents qui voient d’un mauvais œil ces nouveaux venus leur voler des voix d’électeurs.
Comment enseigner que le pouvoir conduit à la fois à la corruption et à l’abus d’autorité ? Ce type de mécanismes simples de l’abus de pouvoir, je l’ai repris à travers un jeu de rôle créé en psychologie sociale par Robert DELHEZ et que j’utilisais pour mes étudiants assistants sociaux et assistants en psychologie.
Il s’agit dans un groupe en formation de demander six acteurs volontaires observés par le reste du groupe pour choisir sur dossier un des 8 candidats au poste de directeur de maison de jeunes. Les « administrateurs » débattent entre eux puis pressés par le temps décident que ce sera par exemple la candidate Myriam. Je demande alors au groupe si le choix lui paraît démocratique, les participants acquiescent (acteurs et observateurs). Ensuite, je demande à un des acteurs, pris au hasard, de lire tout haut les instructions secrètes que je lui ai données discrètement avant le jeu et qu’il est seul à avoir reçues : il dévoile qu’il devait pistonner Myriam ! Les 5 autres ont été authentiques et naïfs, ils cherchaient vraiment la meilleure personne pour la fonction. Le sixième avait une longueur d’avance : il avait « un projet » courcircuitant son libre-arbitre certes mais le concentrant sur son sujet, c’était mon homme de paille pour faire élire Myriam. Je fais remarquer au groupe qu’il n’y a pas de préparation sophistiquée mise à part mon induction rapide mais que, par contre, si l’on a tout son temps pour manipuler une Assemblée Générale (AG), il suffit d’avoir un pré-conseil où tout s’arrange d’avance; c’est la particratie, l’union fait la force, nullement pour le bien-être général mais pour le pouvoir d’un seul.
Il en va de même dans un débat politique télévisé : où est l’ennemi ? Pas dans l’autre camp que l’on critique abondamment mais dans notre propre formation où les loups sont dans la même niche écologique (MDF et MR par exemple) pour croquer les moutons de la masse silencieuse au bénéfice des vieux chefs ou de leurs fils/filles. En psychosociologie, nous affirmons donc que les saints n’existent pas et que l’ennemi politique de X est son frère (le meurtre du père) qui vient manger les mêmes proies ou brouter la même herbe et que « l’organisation instituée » va essayer de contenir dans un rôle de conseiller pour que seuls les hommes de paille béni-oui-oui soient des échevins servant le pouvoir du chef de la commune par exemple.
Au-delà des discours de surface lénifiants et de la langue de bois des partis, il y a une crispation autoritaire dure pour ne jamais lâcher le pouvoir que l’on a conquis il y a longtemps. Dans nos pseudo-démocraties, la répression ne sera jamais sanglante mais psychologique : des mauvais horaires pour les profs, du harcèlement moral (trop de travail et pas de moyens ou le contraire des moyens et aucun travail) pour user le travailleur (burn-out) qui s’en ira de lui-même.
Si vous imaginez encore qu’un premier Ministre, un Président (Berlusconi par exemple) ou un Pape soit arrivé à ce poste par ses simples mérites, vous êtes un doux rêveur. Il n’y a jamais de compétences personnelles exceptionnelles à la Poutine, il faut essayer de remettre en question nos certitudes et utiliser notre pouvoir collectif de dire NON. C’est rarement par mérite que l’on arrive aux plus hautes fonctions mais plutôt par basses stratégies. Lorsque j’étais encore étudiant en psychologie sociale, notre prof d’analyse institutionnelle nous faisait lire un petit bouquin « Le principe de Peter »[3]. Même dans l’entreprise privée où l’objectif instrumental est le rendement, la loi de Peter est la même : « chaque employé tend à s’élever à son niveau d’incompétence » par soif de pouvoir. Puis quand il est reconnu enfin à son incompétence, on arrête de le promouvoir ou alors dans une fonction honorifique, autrement dit, nous sommes tous dirigés par des incompétents.(Il faut nuancer évidemment).
Pour revenir au pouvoir en général (la politique, les prélats religieux, la gloire guerrière des chefs de guerre ou l’enrichissement personnel), dans une démocratie réelle c’est-à-dire participative et avec des élus contrôlés et renouvelables tous les trois ans comme à Athènes, le seul objectif devrait être l’intérêt du bien-être public.

Nous sommes dans une civilisation de l’illusion qu’il n’existe qu’une pensée unique économique, qui nous rendra riches au détriment du tiers-monde et des famines que nous y laissons se développer, voire suscitons par non solidarité sociale (pas de taxation des grosses fortunes, de leurs patrimoines, des spéculateurs et des ministres qui pendant 500 jours touchent leurs salaires pleins sans vergogne). Le mensonge de la globalisation et du capitalisme redevenu sauvage fait tourner la terre dans un malaise grandissant. Il faudrait au contraire un virage à 180° de l’Europe libérale (même avec ses députés écolos et ses sociaux-démocrates du centre) pour se soucier du bien-être de tous et non de cette accumulation sans fin du capital dans les mains de quelques spéculateurs de plus en plus riches et de plus en plus en distance avec le tissu industriel producteur de richesse. Certes, les révolutions marxistes populaires se sont fourvoyées aussi dans les excès de pouvoir (Lénine, Staline, Trotski, Castro, PolPot, Ceauscescu) tout comme Hitler, Buch, Reagan, Mme Tatcher, Videla, Pinochet, les colonels grecs, les génocidaires serbes et rwandais, etc. Mais ce constat n’est pas une raison suffisante pour se rendormir, ne rien faire et continuer à nous laisser conditionner par la TV, les séries américaines et la publicité.
Pourquoi y a-t-il des émeutes en Grèce mais aussi à Glasgow et Manchester ? Pourquoi les révolutions arabes contre leurs dictateurs indéboulonnables depuis des décennies ? Pourquoi dans les rues les banderoles des israéliens qui disent « nous voulons vivre et non survivre » ? Mais tout simplement parce que l’écart se creuse : un chef d’entreprise au XX°s. avait un salaire vingt fois supérieur à chacun de ses travailleurs et aujourd’hui, nous avons des gens qui gagnent l’équivalent des revenus de 500 à 1000 travailleurs sans compter les parachutes dorés (cf. José HAPPART, du PS) ; où est passé le pouvoir du peuple ? Où est passé le contre-pouvoir syndical ?
Etienne de La Boétie disait : ils ont mille yeux pour vous surveiller et mille mains pour vous frapper, arrêtez de les servir et cette aliénation tombera toute seule. Les colosses aux pieds d’argile s’effondreront si nous disons tous NON ! NON à la surcharge du travail, NON au consumérisme qui la justifie, NON aux vacances lointaines, NON aux excès alimentaires (en important en hiver des denrées hors saison par exemple), NON au gaspillage de l’eau, NON au changement des bagnoles tous les 3 ans, NON au plaisir trop fréquent des restaurants, NON aux fringues de luxe et aux chaussures de collection, NON à la corruption du piston, NON à notre complicité dans l’exploitation des richesses naturelles de l’Afrique, NON à la bourse et aux marchés soi-disant régulés mais sans contrôle étatique, etc.
Le dérèglement climatique devient irréversible et seuls OBAMA (US) et la CHINE se sont opposés aux restrictions/contrôles des pollutions. Pourtant, au niveau citoyenneté responsable, nous voyons autour de nous des individus qui optent d’eux-mêmes pour la décroissance en refusant les gadgets de richesses ostentatoires mais en essayant de vivre confortablement et dignement. DSK n’est rien par ses frasques sexuelles, une addiction normale pour un politicien ; il est écœurant par son luxe d’ex-président du FMI avec ses costards à 34.000 $ (comme Obama) et sa fortune (ou celle de sa femme peu importe) alors que de trop nombreux français vivent avec moins de 1000 euros/mois ; il est d’autant plus écœurant qu’il se dit socialiste.
Nous allons droit dans le mur de la destruction de notre espèce ; si les chinois toujours plus nombreux gaspillent un jour autant que les contribuables américains, il nous faudra l’équivalent de 6 planètes, il n’y aura plus assez de ressources dans notre espace terre actuel, à moins de faire disparaître tous les pauvres et de vivre derrière des murs de citadelles ? Il n’est donc plus en principe question de cette lutte primitive obsolète pour le pouvoir de la particratie où toutes les citadelles disent la même chose, nous allons vers une guerre de chapelles racistes qui sera un méga-génocide reposant sur la vengeance contre quelques couillons islamistes violents qui hypothèquent ainsi l’avenir de millions de musulmans paisibles ne réclamant que le droit de vivre au soleil.
On pourrait encore par contre stabiliser les économies du sud comme du nord et rééquilibrer par la taxe CO les pollutions occidentales mais aussi du sud (avec l’Indonésie qui brûle ses forêts pour des plantations de palmiers), empêcher le déboisement en fournissant à tous les peuples une nourriture correcte et des techniques d’auto-développement par la transformation des matières premières (Gandhi), en empêchant les spéculateurs de continuer à s’enrichir au-delà de toute limite sans répartir à proportion égale (EGALE) leurs richesses avec les chômeurs, les sans emploi et les gens du sud sans nourriture et eau potable. Deux chanteurs français très riches cherchaient à s’expatrier de France car on leur demandait environ 3 millions d’euros de taxe (c’est donc qu’ils avaient les moyens de les payer et de survivre malgré tout), alors que le petit pensionné de Grèce que l’on menace (parce que l’on a renfloué les banques coupables) avec ses 500 €/mois ne gagne pas lui de quoi payer cette taxe sur la fortune. Par contre le parlementaire moyen européen (UE) reçoit 13.500 €/mois mais les cumuls sont fréquents (un sur sept). Par exemple le dernier patron belge de DEXIA Jean-Luc Dehaene en plus de salaire de parlementaire EU reçoit un salaire de Dexia de 100.000 €, ce qui constitue manifestement un conflit d’intérêt car pourrait-il voter sereinement une mesure contre l’institution dont il est le chef ? Notons que les enseignants gagnent de 1100 à 1500 €/mois mais ne peuvent faire eux aucun cumul. Les députés UE recevront une retraite de 4450 € sans avoir jamais cotisé un cent pour celle-ci. L’aide européenne est énorme 350 milliards/an mais souvent détournée ; par exemple par le Ministre Marcourt (PS) pour financer une nouvelle construction à Glin pour la multinationale H&M, ou encore les mafieux de Calabre qui rackettent 12 millions sur un projet d’autoroute. Les contrôleurs (OLAF) ne sont qu’une vingtaine pour toute l’Europe, trop peu bien sûr mais sans aucune réforme car tout le monde s’en fout, c’est l’argent des petits contribuables européens
Développons : il s’agit au fond d’un choix très simple qu’inconsciemment nous faisons tous : voulons-nous un enseignement juste et de qualité pour nos enfants, des transports publics y compris dans des gares non rentables (au lieu d’autoroutes ou de bretelles nécessitant l’abattage de vieux platanes), une sécurité sociale dans la dignité, une compensation correcte en cas de chômage, des pensions décentes et des crèches en suffisance pour nos petits. Sans entendre les démagogues en période d’élection, nous pourrions donc exiger le bien-être du plus grand nombre au détriment des maffieux de l’argent et/ou du pouvoir qui sans état d’âme deviennent de plus en plus riches ou de plus en plus puissants.
Jean-Jacques ROUSSEAU a dit que « l’homme naît bon, c’est la société qui le corrompt ! ». Je pense que cet adage est trop réducteur, le petit enfant « pervers polymorphe » (dixit FREUD) n’est pas bon car il n’a pas encore de valeurs sociales ; ce sera par l’enseignement d’une école neutre qu’il intégrera des valeurs dialectisées au lieu de dogmes. Il nous faudrait dans notre enseignement laïque des cours d’éducation à la morale et au civisme pour les petits qui seront les politiciens de demain.
Pour revenir au méga-monde, il en va de même, les dirigeants du G20 et les milliardaires ne sont nullement bons mais assoiffés de profit pour augmenter encore leur fortune « démentielle » et inutile par l’énormité. Susan GEORGES[4] cite Adam SMITH dans son ouvrage « La richesse des Nations » : « Les grands propriétaires de l’époque de Smith préféraient avoir « une paire de boucles en diamants pour leurs chaussures plutôt que d’assurer la subsistance d’un millier de personnes pour toute une année », dit-elle.
Susan GEORGES nomme les maîtres de l’espèce humaine comme « la classe de DAVOS », ses membres administrant la prison où nous nous trouvons tous. Ils veulent toujours « tout pour eux et rien pour les autres ». Mais depuis l’époque d’Adam SMITH, les « autres » par leurs propres luttes ont appris à lire, à écrire et à critiquer. Ils sont mieux informés, ils se sont peu à peu assurés d’un certain pouvoir et sont donc beaucoup plus expérimentés politiquement qu’au temps de SMITH d’où la nécessité de les maintenir sous une surveillance plus stratégique et plus intellectuelle.
Le néolibéralisme a démarré lors de cette crise économique de 1973-1974 où l’Europe sociale a été définitivement abandonnée avec par après la dérèglementation, ce principe de capitalisme sauvage, sans garde-fou, avec la gestion des services publics au rendement, le libre-marché entre l’agriculteur allemand, sa charrue dix socs et ses subsides et l’agriculteur malien avec sa houe, la délocalisation là où la main d’œuvre est moins coûteuse et en réaction l’élévation du nombre des chômeurs à payer avec l’impôt de tous, la croissance illimitée au prix irréversible du réchauffement climatique. L’homme de Davos n’est pas sensible aux émotions humaines, il a bien la spécificité de son pays d’origine mais son obsession est similaire à celle des autres loups : le profit de la surproduction et non les intérêts du peuple, le bien-être des gens.
Concernant la misère du tiers-monde, les malheurs du XIX et les boucheries du XX° ainsi que l’idéal de la démocratie, il pense « peu me chaut », tout comme un enfant égocentrique qui ne comprend pas que ses hurlements pour un caprice agacent aussi les autres occupants du café où ses parents ont eu le malheur de s’arrêter.
Les grands organismes sont à son service (au richard pas à l’enfant) : G20, FMI, OMC, Banque Mondiale et cerise sur le gâteau également la chambre des députés européens très bien payés qui sont toujours majoritairement à droite, qui votent des lois pour éliminer les fonctionnaires enseignants, avoir le moins de services publics possible, réduire les protections sociales, vider de son contenu citoyen le concept de démocratie et interdire le gavage des oies (notons que ce projet sera repoussé). L’histoire ne repasse pas les plats et pourtant, les dirigeants spéculateurs de 2008 ont été fidèles à la ligne du crash de 1908.
Une banque US Lenman Brothers a fait faillite et depuis, les Etats réinjectent de l’argent dans les banques au lieu de les nationaliser, le coût de la vie augmente pour tous car ces renflouements proviennent des impôts de tous.
Ce 10 octobre 2011, plus de 2000 indignés venus d’Espagne seraient dans le parc de Koekelberg si la démocratie existait ; le Bourgmestre est indigné aussi mais pas pour les mêmes raisons : ces gens vont mettre leurs cacas partout dans son beau parc. Pourtant, n’importe quel psychanalyste vous dira que symboliquement, caca et argent riment ensemble. Le panier de la ménagère a triplé, les grecs ne décolèrent pas et sont tous la rue et le cynisme des dirigeants se trompent de coupable : ce n’est pas le peuple qu’il faut punir pour la faillite du pays et des banques mais les banquiers et le gouvernement ; n’est-ce pas logique ? Les banques se sont fait renflouer par les Etats, les Etats se sont appauvris, puis à la TV, on a montré à Monaco les primes énormes que les banquiers se partageaient. Trois ans après, le cirque recommence, une nouvelle vague de crises se profile ainsi qu’un tsunami d’inflation. Il faut que les pouvoirs publics reprennent ces jouets aux banquiers irresponsables par des nationalisations pour protéger l’épargne des petits. Les crashs économiques désintègrent notre civilisation du dollar-euro, les consommateurs commencent à contrôler leur consommation de frivolité mais les investisseurs arrêtent d’investir pour l’or ou d’autres valeurs refuges comme l’art, les banquiers se prêtent entre eux, moins aux clients ou aux entreprises.
Les entreprises croulent et licencient leur personnel qui sera payé par le chômage (par l’Etat, donc nos impôts), ce qui leur permet une dernière gabegie en dividendes pour les ex-actionnaires devenus spéculateurs. Les prédictions de l’analyse institutionnelle des années 1970 se réalisent : avec l’effet LEFEBVRE, les riches deviennent de plus en plus riches en milliards et de moins en moins nombreux en millions et avec l’effet BASAGLIA, les pauvres deviennent de plus en plus pauvres et des émeutes et des révolutions violentes se profilent qui seront toutes matées dans le sang…à moins que l’alternative utopique de l’altermondialisation ne construise un monde à part où il ferait bon vivre et d’où les richards et leur soif de pouvoir seraient exclus. Cela est déjà arrivé à Porto Allègre où un dirigeant sans gêne qui s’invitait fut refusé car ne représentant de son pays que son lobby politique et ses banques.
hNotre crise actuelle de 2007 (mal nommée des subprimes) est, depuis le déclenchement des crises de 1973, la plus grave de la série. Nous allons donc bien dans le mur par l’effet de la dérèglementation de l’économie et de l’endettement massif des pays : la Grèce aujourd’hui qui ne payera plus ses fonctionnaires et ses pensionnés dès la mi-novembre si l’UE ne débloque toujours pas l’argent promis, puis L’Espagne, le Portugal, l’Italie l’Irlande, la Belgique (mais jamais les îles Caïmans ou le Grand Duché du Luxembourg).
Notons qu’à côté du renflouement cyclique des banques, il y a aussi les dégraissements des entreprises qui mettent au chômage leurs travailleurs les plus compétents (par exemple de 50 ans) car ils ont un trop gros salaire et c’est mieux si l’Etat avec ses impôts les payent, cela fera plus de profit pour l’entreprise. Pour revenir sur le système bancaire belge et DEXIA en particulier (l’ancien Crédit Communal jusque 1996 devenu DEXIA puis fusionnant avec la banque similaire française), les JT d’octobre rassurent le bon peuple sur la garantie de l’Etat jusque 100.000 euros, ce qui veut dire en fait qu’il craint un sentiment de panique comme en 1929 où tous se précipitaient pour retirer leur argent alors que les banques ne thésaurisent jamais le montant réel des épargnes qui se retrouvent parfois dans des placements à risque. Nous, nous répétons : la Sabena a été volée par Swissair puis démantelée et, si nous n’allons pas assez vite, Dexia Belgique va subir le même sort avec la France. Nous allons vers une intensification de ce crash universel.
Les gens ne font plus confiance aux banques et c’est fou le nombre de belles grosses voitures dont l’immatriculation commence par 1 comme 2011. Le prix de l’or et du diamant explose mais aussi les valeurs refuges de l’art alors que ce 10 octobre 2011, la Belgique nationalise la banque DEXIA pour 4 milliards, la « bad banque » c’est-à-dire le holding DEXIA en faillite à cause de son directeur français de l’époque Pierre Richard (salaire d’un million d’€/an) qui a lancé les emprunts structurés dit toxiques sera payée 60 % par la Belgique et 40 % par la France avec l’argent du contribuable. Notons à ce propos le surréalisme de notre pays : en 2008, le Crédit communal fusionne (pour la première crise des subprimes) avec la banque française des communes et, lorsque cette fusion éclate, la Belgique petit territoire, doit payer plus que la France ?
Or, en temps ordinaire, l’ethnie nationaliste flamande (60% de la population belge) estime qu’elle a droit à 60% des recettes contre 40 pour la Communauté Wallonie-Bruxelles puisqu’ils sont plus nombreux. Notons également que pratiquement tous les changements sont réclamés par la Flandre depuis l’expulsion des francophones de l’université de Louvain, puis la séparation des deux communautés par une ligne droite qui rend les Fourons (nord de Liège) flamands ainsi que les diverses réformes de l’Etat. La dernière en date s’appelait BHV (Bruxelles-Hall-Vilvorde) qu’il fallait à tout prix scinder pour isoler un peu plus Bruxelles, sans demande des francophones et sans contrepartie sérieuse pour nous ; j’ai déjà expliqué que nos partis étaient de centre mou et que le PS était au pouvoir en Wallonie depuis plus de 40 ans par peur de la droite flamande. Alexander de Croo (libéral) a fait tomber le gouvernement il y a 500 jours pour BHV et cette réforme de l’Etat est enfin votée pour eux. Il y a 35% d’intention de vote pour la N-VA parti nationaliste et séparatiste, 8% pour le Vlaams Belang (d’extrême-droite fasciste) et je ne sais plus combien pour la droite.
On n’a toujours pas de gouvernement mais le même jour de l’accord sur la 6ème réforme de l’Etat, l’irresponsable de droite Alexander de Croo relance le conflit communautaire en proclamant qu’il veut un gouvernement sans les Ecolo-Groen comme s’ il était le seul décideur ou avait une alliance souterraine pour que la Belgique éclate entre le nord riche et d’extrême-droite en majorité et le sud social-libéral et Ecolo. Je fais l’hypothèse que le formateur Di Rupo baissera encore sa culotte pour accepter ce diktat infâmant (et à l’agenda caché).
« Quand ils ont arrêté les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste ;quand ils ont arrêté les syndicalistes je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste ; quand ils ont arrêté les juifs, je n’ai rien dit, je n’étais pas juif ; quand ils sont venus m’arrêter, il n’y avait plus personne pour protester ». (Pasteur allemand Martin NIE MÖLLER à l’époque du National-socialisme)
En Belgique, il y a de l’argent pour les spéculateurs mais pas pour les investisseurs et le bien-être du peuple. La Flandre revendique « le territoire flamand aux flamands » et les wallons voudraient eux garder la Belgique et font donc depuis longtemps des concessions honteuses pour les indignés.
Le système pervers de sauvetage des banques par l’Etat renfloueur (sans leur demander à elles de participer réellement à leur remise à niveau par des sacrifices dans les hauts salaires) encourage les banques à continuer de prendre encore plus de risques en attendant le prochain désastre irréversible. Notons pour revenir sur DEXIA que le patron ancien premier Ministre flamand et député EU, Jean-Luc Dehaene en cogestion avec un homologue français (lui plus compétent) a vu sa ville électrice de Vilvoorde être la seule où les services publics ont retiré leurs avoirs de la banque des communes DEXIA (infestées d’emprunts toxiques), c’est dire la confiance accordée au patron belge.
La recette est toujours la même, on va dégraisser le personnel et faire main-base sur le fond de pension ; on va augmenter les accises sur l’essence et les cigarettes, diminuer les pensions et les salaires, augmenter les prix sans ajuster les salaires à l’index et ne pas remplacer les fonctionnaires et plus grave les enseignants qui arrivent à la retraite. En psychologie systémique, on appelle cela « faire plus de la même chose » ; c’est ce programme non-dit qu’appliqueront les socialistes qui ne sont pas de gauche.
Dès les années 1970, l’analyse institutionnelle proclamait donc l’oracle que les riches seraient moins nombreux mais de plus en plus riches au détriment de la masse du peuple. En Grèce, pays en faillite A CAUSE de son gouvernement corrompu allié aux banques, des gens travaillent pour 500 euros/mois, un salaire indécent défiant la survie.
Que dire alors de l’Afrique laissée pour compte sans alimentation suffisante et où même l’eau de boisson est impropre à la consommation (dysenteries). Les famines en Somalie n’intéressent personne (c’est loin), même pas la solidarité coopérative des élus socialistes aux parachutes dorés (Happart) occupant parfois plus de 30 mandats rémunérés (outre leur salaire). En Afrique, le soleil devient de plus en plus brûlant au propre comme au figuré pour ces populations abandonnées au sous-développement chronique par le G20 et qui s’installent dans une assistance (dépendance) sans contrepartie. Au Sud-est asiatique, ce sont les moussons avec les typhons qui provoquent des inondations sans précédent ruinant leur économie (aux Etats-Unis, il y a des tornades mais eux ont les moyens d’y faire économiquement face).
Nous avons à la fois un dérèglement des marchés et un dérèglement climatique et les Israéliens peuvent consolider les murs d’infamie de leur prison défensive face à la poignée de terroristes du Hamas, ils n’arrêteront pas la destruction de la biosphère. L’espèce humaine va disparaître et nous mourrons tous, y compris ces imbéciles du G20 de Davos qui confondent avoir de l’argent et avoir de l’intelligence.
Toutes les civilisations sont mortelles (Athènes, Babylone, Rome, Teotihuacan, les Maya, l’Empire de Chine, les belges,…), elles sont passées de la splendeur à la décrépitude mais ici, il s’agit de la mondialisation, très grande civilisation internationale des pays Américano-Occidentaux (Cf. Max WEBER, les sources protestantes du capitalisme) qui va couler par sa propre exploitation sans limite des hommes et des ressources.
Petite digression écologique : dans notre Wallonie, en Hesbaye, on est parti du principe que tout champ cultivé doit avoir un rendement maximal ; on a arraché les haies, ce qui crée des inondations ; on a semé plus serré grâce aux produits « raccourcisseur de paille » et les champs versent (se couchent) en cas de fortes pluies, on a abusé des engrais nitriques, ce qui pollue les nappes phréatiques ; on a négligé l’entretien des cours d’eau (pas rentable à court terme), ce qui provoque la prolifération des plantes sauvages et l’asphyxie des poissons ; on a négligé les sources d’énergie renouvelable (le soleil, le vent,…), ce qui augmente le taux de la radioactivité terrestre sur l’ensemble de la terre par les centrales nucléaires. On s’est servi des océans comme poubelle (les déchets radioactifs au début) ; on a péché à la grenade et aujourd’hui, on pèche des alevins pour être sûr qu’il n’y aura plus de poisson, etc. Quelques illuminés, comme nous, peuvent monter des fours solaires en Afrique, les autochtones sans école trouveront toujours le déboisement massif plus propre et plus joli, etc.
Le travailleurs de 50 ans payé par l’entreprise est viré et ne retrouve pas de travail (trop vieux), il devient chômeur à vie payé cette fois par les impôts de tous pour le profit de l’entreprise privée. L’analyse de Karl MARX est dépassée sur l’exploitation du surtravail du travailleur car il était en son temps dans une logique industrielle et non spéculative. Aujourd’hui où l’on ferme des entreprises rentables pour ainsi augmenter les dividendes des actionnaires par l’économie réalisée grâce au non payement des salaires. Les exclus croupissent dans des bidonvilles en râlant et en s’intoxicant de la télévision qui dit ad nauseum « aie confiance ! » (comme le serpent de Kipling), sous le regard des riches cyniques persuadés qu’au moindre de signe de rébellion, on leur règlera leur compte avec des frappes chirurgicales massives.
En conclusion
Il n’y a plus d’autre force que ce capitalisme sauvage qui se détruit lui-même en faisant mal aux petites gens. Si vous hésitez encore sur les responsables, il s’agit de l’EUROPE des marchés (l’Europe sociale fut un leurre que l’on ne vit jamais). L’Europe de la dérégularisation pour permettre la libre concurrence (compétition) entre l’agriculteur technocrate et l’agriculture du tiers-monde spoliée par ceux qui fixent le prix des matières premières. Depuis la seconde guerre mondiale, nous vivons les plus sauvages inégalités économiques et sociales.
Les analystes systémiques pensent que tout est en interrelation (le battement d’ailes d’un papillon qui provoque un ouragan à l’autre bout de la planète) et que les systèmes arrivés à un point critique se modifient d’eux-mêmes. (Il n’y a jamais eu de Reich de 1000 ans). L’exemple classique de l’autorégulation des systèmes est la dune de sable : si un grain de sable est déposé par le vent au sommet critique de la dune, il crée l’instabilité générale et parfois une avalanche, ce sont les systèmes qui se reconfigurent. Les grains de sable en eux-mêmes sont insignifiants (comme le flocon de neige ou la goutte d’eau) ; toutefois, un tas de sable qui grossit sans cesse arrive à un seuil de rupture entre ordre et chaos.
« La criticalité auto-organisée n’a fait son entrée sur la scène scientifique qu’en 1987, mais aujourd’hui les savants découvrent que ces systèmes opèrent bien au-delà de la physique des tas de sable et des avalanches. Les outils d’analyse que nous apporte cette théorie semblent s’appliquer à la dynamique de l’évolution biologique et des extinctions massives périodiques d’êtres vivants ; ou au cerveau humain, dont les réseaux de cellules semblent alterner entre des périodes de calme ordonné et des « avalanches » d’activités électriques à des moments imprévisibles. Certains sont convaincus que la criticalité auto-organisée est également applicable aux évènements historiques. Les civilisations aussi peuvent vivre au bord du chaos. Les systèmes financiers modernes et le laxisme gouvernemental appellent, positivement, des plongeons périodiques et répétés dans le chaos. Nous ne leur laissons même pas le temps de se réorganiser en une configuration plus stable, acquise grâce aux renflouements, car ils repartent immédiatement vers le chaos.
Je vois aussi à l’œuvre la désintégration de l’ordre dans l’aggravation des inégalités et la concentration croissante des richesses.(Nous allons vers) l’effondrement et un cataclysme social. » [5]
Pensons au rêve déçu de démocratie des communes périphériques de Bruxelles peuplées à 85% de francophones qui élisent un bourgmestre francophone non nommé par le pouvoir flamand dont ces sols dépendent (depuis 500 jours) et qui se voient imposer de force la langue des dominants de la simili-démocratie avec la bénédiction tacite du PS (car les bourgmestres élus sont des libéraux MR). Si j’étais de la génération de la guerre, pendant le régime nazi avec les camps d’extermination et le silence complice du Vatican, j’aurais eu honte d’être catholique. Grâce à dieu, je ne le suis toujours pas mais j’aimerais faire partie d’un socialisme de gauche s’il existait.
Quels sont les grains de sable qui s’accumulent en sociologie ? L’Europe a décidé que les services publics de qualité rendus aux citoyens devaient être privatisés pour être rentables (un service doit-il être rentable ou efficace ?), les conséquences sont l’ouragan du battement d’ailes du papillon. Les prisons sont en surcharge parfois pour des délits mineurs et les criminels sont relâchés par manque de place ; la criminalité en général est en hausse par la perte des valeurs autres que la possession et la thésaurisation des biens, les maladies mentales touchent de plus en plus les plus fragiles d’entre nous par manque de repères sociaux et de solidarité ; les problèmes de santé (comment payer le dentiste lorsque l’on gagne 500 €/mois) et la mortalité « accidentelle »(les sans abri) sont en recrudescence ; notre sécurité sociale est attaquée ainsi que la qualité de notre enseignement (qui ne demande pas des ordinateurs à Bill Gates mais plus de prof par classe). Avec notre gouvernement fantoche (des affaires courantes depuis 500 jours), nous allons vers des Etats voyous (comme la Somalie) où les chefs de guerre (les présidents de parti) cherchent leur popularité et non le bien-être de tous.
A notre échelle, plus concrètement, avec notre asbl « Groupe d’Autoformation Psychosociale » non subsidiée car hors de tous les partis et ne se référant qu’aux droits de l’homme, nous sommes obsédés par la plantation d’arbres fruitiers dans les pays du sud, notamment en Afrique. Au niveau climatique, on appelle le reboisement un feed-back négatif ; en effet, les arbres respirent comme nous, mais, grâce au soleil et à la chlorophylle des feuilles, ils réalisent la photosynthèse, c’est-à-dire se nourrir du carbone (gaz carbonique CO2) et régénérer l’atmosphère en y rejetant de l’oxygène (02).
Par contre, si on brûle une forêt (une incinération), on augmente la pollution par le dégagement dans la biosphère de CO et de CO2, des gaz à effet de serre qui vont capter l’ozone de la stratosphère et progressivement éliminer notre bouclier thermique aux pôles(tout le monde sait cela sauf Obama et les chinois), soit un feed-back positif, une augmentation de la pollution au lieu d’une rétroaction visant l’homéostasie. C’est ce que nous voyons avec les inondations, les fontes des glaciers et les sécheresses aggravées dans les régions désertiques. Notons que le réchauffement a des effets boule de neige car la réduction du bouclier thermique fait fondre le permafrost en Sibérie, ce qui relâche ainsi dans l’atmosphère des millions de tonnes de méthane, gaz plus nocif que le CO2.
Face à nos systèmes sociaux corrompus jusqu’à la moelle par la particratie (et les « fils de »), nous devons construire l’utopie d’une résilience sociale c’est-à-dire une lutte permanente de chacun (même sans organisation structurée) en faveur d’un monde plus égalitaire (avec le sud tout particulièrement); nous devons dénoncer les non-dits sans peur (que peuvent-ils nous faire ? nous tuer ?) avec le franc-parler des grecs athéniens (la parrêsia) ; nous devons devenir des créatifs sociaux (sans réinventer encore des dogmes) pour favoriser des sociétés d’inclusion dotées de plus de services publics, d’une meilleure protection sociale et faisant preuve d’un souci permanent pour la citoyenneté responsable, c’est-à-dire encourageant la participation démocratique active des salariés, des chômeurs et des exclus (au lieu de la déléguer à de prétendus experts politiciens), dans le cadre d’une laïcité d’ouverture aux diverses spiritualités et de résistance envers les pressions théocratiques qui méprisent nos cultures de la mini-jupe (pour raccourcir).
La résilience, c’est la révolution au lieu de la résignation, c’est refuser de se laisser noyer dans le néolibéralisme, soit donner un coup de pied au fond du marécage pour revenir respirer en surface et crier « NON ! J’existe ! ». Il serait juste que ce système mondialisé qui génère de la pauvreté, de l’exclusion et des inégalités sociales multiples (pensons aux touristes sexuels par exemple) soit contrôlé par un (des) systèmes(s) démocratique(s) et ferme(s), que les quelques richards n’emportent pas leur fortune dans la tombe mais soient au contraire obligés au partage par l’impôt sur les grosses fortunes et les patrimoines illégaux ainsi que la lutte contre les paradis fiscaux. « Tous pour nous, rien pour les autres » selon l’adage d’Adam SMITH doit devenir un délit contre le genre humain. Pour poursuivre une société de consommation dans le très court terme, il nous faudrait bientôt six planètes mais nous n’en avons qu’une. Nous avons besoin d’une reconversion massive énergique, non-violente mais à tolérance zéro vis-à-vis des exploiteurs, des spéculateurs et des spoliateurs étrangers (les royalties du pétrole ne peuvent pas permettre tout et n’importe quoi, la planète n’est pas à vendre).
Dans mon pays d’adoption, le Mali, le dictateur en fuite Kadhafi (Lybie) achetait des parcelles de plus de 100 ha pour y implanter des cultures de rapport sans se soucier des villages, des villageois et de leur cimetière (tout serait « nivelé »). Avec mes amis musulmans, nous discutons ensemble (sans donneur de leçon néocolonialiste) sur les systèmes d’autonomisation des gens et d’autogestion des villages par une réflexion partagée dans un respect réciproque. Nous parlons aussi beaucoup de l’émancipation féminine car ce seront les femmes qui éduqueront l’humanité de demain (les enfants) et leur donneront le goût à l’éducation, sans école compétente, ce sera comme chez nous la sauvagerie de la loi du plus fort, la violence ordinaire du capitalisme.
Nous voulons participer à une révolution indéterminée mais dont la finalité sera de rendre le monde plus juste, sans tabou ni interdiction de pensée là où tous pourraient vivre dans la dignité avec un salaire ou un revenu honorable donc décent. Nous sommes les grains de sable de l’humanité en train de se préparer pour l’avènement d’une autre dune où l’exploitation de l’homme par l’homme serait combattue : l’émancipation par l’altermondialisation de tous les profiteurs et arrivistes.
Après le chaos, nous gagnerons peut-être un petit plus d’humanité dans l’attente d’une autre vague de despotes non éclairés ou peut-être si nous échouons, l’humanité disparaîtra-t-elle ? Nous devons nous battre – sans haine ni violence et sans espérance - pour le principe de justice sociale sans compromis avec les fourbes du pouvoir à perpétuité. Nous nous battrons pour laisser une terre plus saine et plus équitable pour les enfants du monde à venir, contre l’obscurantisme, contre l’aliénation néolibérale ainsi que contre l’hypocrisie socialiste qui la soutient, un combat incessant pour que les hommes vivent debout. Nous sommes aussi nombreux que les grains de blé ou de sable et nous pouvons gripper la machine infernale à produire sans raison ni besoins vitaux. Indignez-vous, mes frères humains !
Jean-Marie LANGE, 12.10.2011
[1] GRANGE Jean-Christophe, La forêt des Mânes, Paris, Poche, 2011, p.151.
[2] De Gaulejac Vincent, TRAVAIL, les raisons de la colère, Paris, Seuil, 2011, p.71.
[3] PETER L.P. et HULL R., Le principe de Peter, Paris, Livre de Poche, 1972.
[4] Susan GEORGE, Leurs crises, nos solutions, Paris, Albin Michel, 2011.
[5] Susan GEORGE, ibid., p.356-357.

Les relations de couple (I)

Les relations de couple
« L’homme n’est pas fait pour construire des murs mais pour édifier des ponts. »(LAO-tseu)
Dans nos sociétés cultivées et instruites, nous savons que l’homme et la femme sont égaux en tout. Les valeurs universelles des droits de l’homme le soulignent dès le premier principe : les hommes sont égaux quels que soient l’ethnie et le genre sexuel.

Pourtant, dans les ¾ du monde du sud au sous-développement maintenu par les pays riches, la femme n’est toujours pas reconnue, peut-être à cause du dimorphisme de la taille et de la structure des muscles ? Elle est porteuse d’enfants et d’avenir et pourtant, dès l’enfance, on mutile son organe sexuel de plaisir, le clitoris. On la marie de force dès les premiers sangs, elle est enfermée chez elle ou dans une burka, elle n’a pas droit à l’enseignement et doit être soumise en tout à son seigneur de mari. Plus grave encore, des machines à échographie ont été vendues en Inde et en Chine à des boutiquiers, pour faire avorter s’il s’agit d’une fille si bien que des villages indiens sont peuplés à 80% de garçons qui doivent chercher leurs épouses au Népal.
En Europe, sur trois générations, l’émancipation féminine a fleuri. Mai 1968 a été une révolution non-violente contre l’autoritarisme des aînés trop sévères et en particulier envers les femmes. La symbolique de brûler son soutien-gorge et l’apparition de la mini-jupe, les moyens anticonceptionnels comme la pilule, les centres de planning familiaux, l’amour libre, etc. en ont été les témoignages
A la génération de mes filles, on s’est en plus rendu compte des qualités intellectuelles des filles comme de leur pouvoir d’observation plus globalisant, leur concentration et aptitudes scolaires supérieures aux garçons, leur application et leur ténacité dans les tâches d’apprentissage, etc. Mais aussi des qualités psychiques que les machistes aux gros bras avaient par inadvertance occultées, notamment le fait que ce sont les femmes qui choisissent l’homme avec qui elles veulent vivre et ce sont elles également qui les quittent par désamour. Les hommes par lâcheté s’accommodent de tout et préfèrent ne rien changer à leurs habitudes et confort même si leur couple « bat de l’aile ». Cependant, ne pourrait-on dire de ce fait que la valeur d’égalité est menacée dans nos contrées par ce fantastique pouvoir décisionnel des femmes, qui fait éclater tant de couples ?
Pourquoi les hommes deviendraient-ils insupportables ? Par routine et ennui ? Parce qu’ils ne parlent que de cul au lieu de cancaner comme les femmes sur leurs amies ? Soyons dialecticien, mise à part la prise de conscience d’un ras-le-bol plus rapide chez les femmes, chaque partenaire d’un couple a autant de qualités et de défauts que l’autre. Les hommes ont du bide, « pêtent » au lit, « rotent », boivent trop, n’écoutent pas les babils de Simone, regardent les autres femmes, râlent en voiture sur les chauffeuses, se grattent le bide, nettoient leur nez sans discrétion, n’aident pas assez dans les tâches ménagères, ne s’occupent pas assez des enfants, n’ont plus de galanterie et sont pignoufs, etc. Pourquoi voir à notre époque de lucidité la paille dans l’œil du voisin et non la poutre qui est dans le nôtre ? Mais on ne connaît pas les défauts des femmes parce que les hommes n’y pensent même pas.
Les hommes viennent de Mars (Dieu de la guerre) et les femmes de Vénus (Déesse de l’amour), je fais l’hypothèse que ce sont là des différences culturelles normatives conditionnées dans nos représentations primaires, certains hommes viennent de Vénus et certaines femmes de Mars mais les conflits sont naturels. J’affirme haut et fort sur un autre registre qu’un métier qui ne serait pas accessible aux femmes, cela n’existe pas ! A travail égal, salaire égal.
« Les collectivités sans conflits ne sont pas utopiques : elles sont impossibles.(…) Les hominiens sont des hommes par leurs qualités discrètes dans un ensemble naturel anthropoïde, tandis que les hommes conservent des qualités anthropoïdes dans un ensemble naturel qui, lui, ne l’est plus du tout. »[1]
Sur le plan relationnel intime, nous avons tous des pulsions sexuelles, une libido alimentée par nos hormones aussi bien les femmes que les hommes mais les femmes semblent plus discrètes et les hommes plus libidineux. Est-ce vraiment leur choix ou est-ce parce que d’une part, partout dans le monde animal dont nous faisons partie, c’est le règne de la polygamie et que d’autre part, les hommes ont cinq fois plus de testostérone que les femmes ?
« Aucun grand anthropoïde – indiscutablement nos parents les plus proches actuellement en vie – n’est exclusivement monogame, et les traces de dimorphisme sexuel trouvées sur les fossiles d’anthropoïdes et d’hominidés indiquent que nos ancêtres immédiats ne l’étaient sans doute pas non plus.(…) La vieille idée qui veut que les humains primitifs aient été monogames a toujours ses défenseurs. Mais il y faut aujourd’hui une bonne dose d’anthropocentrisme et une série d’arguments plus ou moins spécieux. »[2]
La croyance populaire dit que les hommes veulent l’acte sexuel en priorité et les femmes les câlins et la tendresse mais cette dichotomie est radicalement fausse : les femmes aiment aussi faire l’amour et jouir [3] et les hommes ont aussi besoin de tendresse et d’estime réciproque.
Alors sont-ce là des reliquats de nos conditionnements antérieurs ? J’ai entendu dernièrement la lecture d’un poème zen (proche du riche laboureur de Lafontaine mais beaucoup plus long) soigneusement aseptisé de tout ce qui pourrait avoir une connotation sexuelle : le frère et la sœur ne se marient ni l’un ni l’autre mais pendant 3 ans méditent le poème du père, pourquoi cette précision inutile sur leur célibat, pour signifier qu’ils restent tous les deux dans leur mental et non dans leur nature de Bouddha ? Ce tabou sexuel est loin d’avoir disparu.
Ou bien serait-ce le retour du balancier de Foucault où, après une longue domination masculine, l’autre sexe tomberait aussi dans ce travers de la domination ? « Les femmes sont des hommes comme les autres » disait un habile slogan commercial. Il nous faudra probablement encore quelques générations avant l’homéostasie, la stabilisation du pendule.
Félicien Rops, Accouplement préhistorique.
La troisième génération est celle de nos petits-enfants, dits les enfants-roi (capricieux) ; en effet, il n’y a plus seulement comme auparavant la famille qui éduque et l’église qui culpabilise (toutes les églises, y compris bouddhiste), il y a en plus de très nombreux foyers d’auto-formation pas toujours très structurants pour les jeunes tels que les jeux vidéo et leur violence, les cours de récréation et leurs échanges primaires (de coups par exemple), la pornographie à portée de tous, la TV et sa publicité consciente et inconsciente pour un consumérisme visant un individualisme égoïste et in fine la perte de repères dus y compris au changement positif de l’émancipation féminine. Avant, le père régnait ; à présent, la femme dirige y compris la conscientisation des enfants et ce n’est pas toujours joli lorsque, dans une rupture, on prend les enfants en otages pour leur inculquer la haine du père. J’ai connu, dans mon passé de formateur en histoires de vie, un jeune homme qui vitupérait « un peu trop » contre son paternel tout en ayant passé l’âge de l’adolescence ; parce que c’était mon job, je lui ai demandé si lui qui détestait à ce point son père l’avait jamais vu et écouté ? Non, répondit-il ; j’espère que ce koan l’aura aidé à dépasser son conditionnement de haine. Notons que je fus alors pris à partie dans le groupe par des femmes féministes « hystéroïdes » dans le groupe qui étaient heurtées par mon analyse. Je leur ai juste demandé de bien vouloir analyser le pourquoi de leur colère mais signalé que j’acceptais d’être un méchant coupable si cela pouvait leur ouvrir une vision dialectisée.
J’ai aussi souvent entendu un autre grief reproché au papa devant les petits enfants du couple, à savoir que les hommes n’en faisaient pas assez dans le ménage, ce que je pense vrai mais pourtant, après 2000 ans de paresse domestique, ils évoluent. Mais le reproche n’est-il pas pire que le méfait de paresse s’il doit détruire l’image du père aux yeux des enfants ?.


« L’éducation sexuelle à l’école est à la mode. Et il est certain qu’elle devrait être animée, sous forme de discussions franches et ouvertes, par des personnes « authentiques ». Mais, à mon avis, il serait beaucoup plus fondamental d’apprendre à être des «partenaires ». On peut obtenir un diplôme scolaire sans avoir appris comment on pouvait communiquer, ou résoudre les conflits, ou s’arranger de la colère et de tous les autres sentiments négatifs. Le garçon et la fille peuvent ignorer totalement le fait que tous les hommes ont en eux quelque chose de féminin, de dépendant, d’enfantin ; et toutes les femmes quelque chose de fort, de viril, d’indépendant, et inversement pour chacun. »[4]

Lorsque je formais des animateurs à l’époque où ils travaillaient par deux (peu importe les genres sexuels), je me référais à Kaës « Fantasme et formation »[5] recommandant de ne jamais se contredire entre équipiers devant un groupe en formation car c’est celui-ci qui doit être prioritaire et les comptes peuvent se régler après par un débriefing.
Il y a quelques décennies, j’ai effectué un voyage d’études au Québec, pays tellement progressiste en pédagogie car il fait passer le droit des enfants avant l’intérêt de la particratie. Toutefois, je n’y ai jamais en trois semaines rencontré un couple vivant ensemble, mais toujours ou un homme ou une femme seule dans son clapier appartement. Aujourd’hui, il y a des familles recomposées et/ou les gardes partagées certes mais il y a aussi la transmission implicite d’un modèle tout aussi sournois et haineux que celui qui a précédé. A notre époque de lucidité, pourquoi ne pas se répéter « LES ENFANTS D’ABORD ! » même s’ils sont parfois chiants.
Lorsque plus jeune, je pratiquais des formations en histoire de vie pour des seniors, j’entendais avec compassion la misère des femmes sans instruction (donc sans liberté) qui restaient avec leur époux qu’elles détestaient parce qu’elles n’avaient pas le choix, n’ayant aucune autonomie personnelle leur permettant de subvenir à leurs besoins, ce qui n’est plus le cas aujourd’hui. Pourtant, a-t-on accompli un réel changement (changement II dit BATESON) ou seulement un changement dans les apparences, dans la forme (changement I) ?
Chez nous en Europe, je vois des enfants sans limite imposer leurs cris à tous, y compris dans les lieux publics et des mères qui laissent faire.[6] Puis quand la grosse voix du père essaye de poser des limites, les femme réagissent parfois en tigresse qui défendent leurs petits. Quelle que soit mon antipathie pour FREUD et son manque de rigueur de ne pas citer ses sources, je pense que son schéma de triangulation du père, de la mère et du (des) petit(s) est l’idéal pour créer un milieu affectif sécure pour l’enfant et sa vie future.
A force de crier sur leur homme, je vois des femmes un peu frustrées qui disent « il est toujours dans son mutisme ! »Puis, comme il ne sert vraiment plus à rien étant castré symboliquement (et il l’est aussi un peu corporellement), on s’en sépare et on vit ainsi quelques années consacrées aux enfants avec des adolescents mâles qui font la loi et vont jusqu’à frapper leur mère ou lui dire comment s’habiller. Puis, ceux-ci devenus grands quittent le nid pour fonder un foyer « toxique » comme celui dans lequel ils ont été élevés et la dame se retrouve seule avec sa mauvaise foi toujours non égratignée. « Ce n’est pas ma faute ! ». Et elle en vient à souhaiter de refaire un bout de chemin encore avec un homme qui soit à nouveau un prince charmant. Le narcissisme est une dimension normale (s’aimer soi-même) mais si on ne fait aucune concession, comment retrouver quelqu’un ?
Chez le faisan, le coq est beau et la poule un peu terne. Dans notre espèce, les femmes sont belles, coquettes et attirantes en toute connaissance de leur pouvoir de séductrice[7] tandis que les hommes sont des goujats, sont laids et ont du bide ! Qui gagne quoi avec ces clichés excessifs ?
Je voudrais que des chercheurs fassent des statistiques sur le troisième âge car dans mon terrain expérientiel j’ai toujours vu cette combativité positive du désir féminin de renouer quelque chose, mais je ne l’ai jamais vu chez les vieux hommes blessés qui, comme les vieux mâles éléphants, préfèrent vivre seul, loin de la matriarche et de ses filles.
Et si l’on rêvait de revisiter cette révolution, trop vite étouffée par la pudibonderie, de la parenthèse enchantée et des germes de mai 68, là où la propriété des corps était abolie au profit du seul plaisir mutuel (comme chez les Bonobos) et non d’un quelconque calcul d’avantage économique.Le power flower des Hippies qui a suivi a continué à briser les tabous du sexe, du pouvoir et du fric (i.e. de l’aliénation du travail) et à épanouir la non-violence tout en continuant à élever les enfants par la caresse plutôt que le bâton. Notons que ces enfants ingrats (« après tout ce que j’ai fait pour toi ! ») disent à leur parents baba-cool qu’ils sont dépassés pour réussir dans le monde des affaires.
Alors que va devenir cette troisième génération ? Les enfants-rois vont-ils eux aussi, comme leurs aînés, se casser la figure car ils rencontreront un jour un roi/une reine plus fort(e) qui les frustrera ? Les filles seront-elles toujours sexy et les garçons d’éternels machos ? Serait-il question d’une boucle névrotique se renfermant sur elle-même ou d’un subtil décalage transformant cette attitude névrotique normative en une spirale d’auto-épanouissement différent du consumérisme égotique ?
L’amour, disait LACAN, est toujours narcissique « c’est le regard d’amour que l’autre pose sur moi qui fait plaisir au mien ». Donc, si nous éduquions nos jeunes générations non au masochisme religieux ni à l’égocentrisme consommateur mais à l’écoute attentive de l’autre avec sensibilité, estime et tendresse, peut-être notre espèce progresserait-elle, par la réconciliation des corps, vers un plus de spiritualité ? Au fond de nous, nous sommes leurrés, dans nos sociétés instrumentales, par le sexe-machine et le rendement du travail. Arrêtons d’apporter du grain à moudre au néolibéralisme malsain, arrêtons de travailler comme des zombies pour nous écouter, nous caresser, méditer et rire ensemble et aussi remettre la sexualité au rang de jeu agréable et non d’enjeu, comme par exemple aller au restaurant et partager un grand vin, un hédonisme opposé à la compétition. Imaginons un avenir où « nos enfants fassent l’amour ensemble »(MOUSTAKI) au lieu de se crêper le chignon ? Gérons chacun notre côté obscur inconscient par une pleine conscience de vivre l’instant présent libre et respectueux de l’autre (femme ou homme), des autres.
Comment conclure ces quelques réflexions à partager autrement qu’en rendant hommage à une femme du futur, Françoise GIROUD : « Les femmes n’ont jamais disposé d’un pareil attirail de séduction, selon ce qui leur convient de montrer ou de cacher. Ces jupes si courtes que la tentation est quasi irrésistible de glisser une main dessous, ces jambes qui n’en finissent pas, ces seins à peine voilés, ces pantalons collants, ces étuis qui portent le nom de robes et qui dessinent chaque pouce du corps….A aucune époque, le vêtement féminin n’a été plus provocant sauf peut-être, brièvement, au moment du Directoire…Et c’est un plaisir pour une femme que de jouer le jeu de la séduction à travers ses vêtements. L’une des tristesses de vieillir, c’est de ne plus s’habiller que pour se couvrir.(…)(Une citation) « Je crois que si une femme réussit à se dérober à la masse, à s’élever au-dessus d’elle-même, elle grandit sans cesse et plus que l’homme ! » De qui est-ce, selon vous ?Je vous le donne en mille. Du misogyne chef, SCHOPENHAUER. Alors, on peut le croire… »[8]
Jean-Marie LANGE, 14.10.2011
[1] Serge MOSCOVICI, La société contre nature, Paris, 10/18, 1972, p. 84 & 162.
[2] Sarah BLAFFER HRDY, La femme qui n’évoluait jamais, Paris, Pbp, 2001, p. 270 & 272.
[3] William H. MASTERS et Virginia JOHSON, Human Sexual Response, Boston, Little Brown, 1966.
[4] Carl R. ROGERS ? Réinventer le couple, Paris, Laffont, 1974, p. 313.
[5] René KAËS et Didier ANZIEU, « Fantasme et formation », Paris, Dunod, 1973.
[6] Je me rappelle une conférence zen du très sage THICH NATH HANK dans une salle bondée où un enfant braillard gênait tout le monde, le conférencier s’est arrêté en disant « on ne peut être conférencier à deux dans la même salle ». Il a fallu un assez long temps avant que la mère comprenne et sorte de l’auditoire avec son enfant. Mais si c’était son compagnon qui lui avait dit, aurait-elle entendu ?
[7] « Pour expliquer la réceptivité continue des femmes ainsi que des attributs féminins tels que les fesses et les seins saillants, on dit généralement que ces propriétés se sont développées chez les humains pour rendre la femme sexuellement attirante, en permanence. Un de ceux qui ont le plus contribué à propager cette opinion est Desmond Morris, avec son livre publié en 1967, Le singe nu, qui décrit « le plus sexy de tous les primates ». Morris affirmait que le développement des seins, des fesses, de la réceptivité continue et de l’orgasme chez les femmes était crucial pour l’évolution des êtres humains parce que ces caractéristiques cimentent les liens de couple en fournissant, à chacun des partenaires sexuel, des récompenses mutuelles »(Sarah Blaffer Hrdy, La femme qui n’évoluait jamais, Paris, pbp, 2001 p.218). L’affaire contemporaine de DSK, directeur du FMI illustre bien la mentalité pudibonde protestante et hypocrite des américains : un gorille à dos argenté abuse-t-il d’une chaste jeune fille ou bien la promotion canapé existe-t-elle ? Je risque bien sûr de choquer l’une ou l’autre lectrice de ce papier par mon franc-parler mais je crois que beaucoup de petites jeunes aguichantes sont devenues députées européennes ou présentatrices météo parce qu’elles ont cédé aux exigences d’un vieux cochon, ce qui ne veut nullement dire que ces jouvencelles n’avaient pas de mérite personnel mais tout au contraire une intelligence pragmatique.
[8] Françoise GIROUD in Françoise GIROUD , Bernard-Henri LEVY, Les hommes et les femmes, Paris, Olivier Orban, 1993, p. 235 & 261.

Les femmes parlent aux femmes

GROUPE D’AUTOFORMATION PSYCHOSOCIALE
Association pour le développement de l’autonomie et de la participation sociale
N° 874 273 371
Siège social : 40, rue Saint-Lô, BE 5060 FALISOLLE,
Président Patrick LECEUX 0496/627678 patrick.leceux@mac.com
Coordination pédagogique Jean-Marie LANGE: gap.belgique@skynet.be ;Groupe d'Autoformation Psychosociale : Formations des adultes et actions humanitaires. L'association de formation des cadres GAP est une asbl spécialisée en management associatif et en prévention des conflits de groupe. Elle se veut résolument sans but lucratif; aussi, lorsqu'elle dégage un quelconque bénéfice, elle conçoit le projet d'une aide humanitaire technique et ciblée au Tiers Monde. Le GAP est un opérateur de terrain qui se réclame de l'application des droits de l'homme et ne se réfère à aucune confession et à aucun parti politique. Site http://soutien.et.autonomie.free.fr Liège, le 19 octobre 2011.

Madame la Directrice Régionale de la Promotion
De la Femme et de l’Enfant.
Aux bons soins de Monsieur Hamadoun Sankare.

Madame la Directrice,
Je suis membre co-fondatrice de l’ASBL « groupe d’autoformation psychosociale » ou GAP, structure d’éducation permanente et d’autoformation de citoyens critiques et responsables à travers le financement de projets centrés sur l’autonomie et la responsabilisation de petites communautés villageoises en général et de femmes en particulier.
Notre centre se trouve en Belgique mais depuis 2009, nous avons développé un projet au Mali (que nous connaissons depuis plus de 20 ans) et nous disposons à Sévaré d’une antenne dont le représentant est Monsieur Hamadoun Sankare qui se charge de vous transmettre ce courrier et est à la base de notre prise de contact.
Notre projet actuel se développe en synergie avec l’école de Nando, ce village Dogon du Plateau. Nous y avons financé en janvier 2011 la plantation de 1000 plants de moringa oliefera (essence recommandée par les dernières études en agroforesterie) et nous serons de retour en janvier 2012 pour la plantation de 1000 arbres fruitiers (karité, manguier, baobab…). Nous visons bien sûr le complément d’apports alimentaires mais en faisant des arbres plantés la propriété des enfants qui en prennent soin, nous espérons voir se développer dans le plus long terme l’utilisation des fruits pour la vente ou pour la transformation en produits commercialement plus intéressants, notamment à travers les fruits du karité que nous réservons aux filles avec l’espoir qu’elles puissent les exploiter lorsqu’elles seront dans leur vie d’adulte. Nous pensons que les femmes sont et resteront le moteur essentiel de tout développement et nous nous intéressons donc fortement à leur sort.
C’est ce qui m’a amenée à me pencher sur les problèmes qu’elles rencontrent dans la société malienne. Assistante sociale retraitée, j’ai été sensibilisée à la condition des plus faibles dans toutes les sociétés, et, où que l’on soit, il faut bien reconnaître que le plus souvent, ce sont les femmes qui sont victimes de discrimination, de manque de respect ou de reconnaissance quand ce n’est pas de violences ou de mauvais traitements. La condition des femmes au Mali m’interpelle et je suis très sensible notamment au problème de l’excision. Sans vouloir m’immiscer dans la culture et les traditions et me poser en donneuse de leçon, j’aimerais les rencontrer et pouvoir parler avec elles, échanger sur les problèmes qui se posent tant dans les sociétés traditionnelles que dans les sociétés dites évoluées sous la forme d’une conférence-débat qui s’intitulerait « Les violences faites aux femmes : des femmes parlent aux femmes ». J’ai actuellement déjà des contacts avec quelques maliennes qui m’assurent de leur collaboration et je pense organiser cette conférence-débat, entre autres, à l’école de Nando.
J’aurais aimé aussi la présenter à Sévaré et c’est pourquoi, je me permets de m’adresser respectueusement à vous pour vous demander si vous pouvez m’apporter une aide logistique en me suggérant un lieu où cela pourrait se faire ou en me fournissant un soutien en matériel de sonorisation, didactique ou autre si vous en possédez.
Je vous remercie par avance de la bienveillante attention que vous apporterez, j’en suis certaine, à la présente et je vous prie de croire, Madame la Directrice, en l’expression de ma profonde considération.

Marie-Claire Lange,
Assistante sociale et secrétaire du GAP.

Reboisement au Mali

GROUPE D’AUTOFORMATION PSYCHOSOCIALE
Association pour le développement de l’autonomie et de la participation sociale
N° 874 273 371
Siège social : 40, rue Saint-Lô, BE 5060 FALISOLLE,
Président Patrick LECEUX 0496/627678 patrick.leceux@mac.com
Coordination pédagogique Jean-Marie LANGE: gap.belgique@skynet.be ;
Groupe d'Autoformation Psychosociale : Formations des adultes et actions humanitaires.
L'association de formation des cadres GAP est une asbl spécialisée en management associatif et en prévention des conflits de groupe. Elle se veut résolument sans but lucratif; aussi, lorsqu'elle dégage un quelconque bénéfice, elle conçoit le projet d'une aide humanitaire technique et ciblée au Tiers Monde. Le GAP est un opérateur de terrain qui se réclame de l'application des droits de l'homme et ne se réfère à aucune confession et à aucun parti politique. Site http://soutien.et.autonomie.free.fr Blog : http://gap-belgique.blogspot.com;
Pour soutenir nos actions concrètes, la Fondation Roi Baudouin apporte sa collaboration au projet. Les dons effectués par son intermédiaire donnent droit à une attestation fiscale à partir de 40 € à verser sur le compte BE10.0000.0000.0404 – BIC : BPOTBEB1 avec la mention 128/2425/00028 qui correspond à l’identification du GAP. Merci d’avance pour les enfants et les villageois de NANDO (Mali).
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21.09.2011
GAP – Phase II du projet « Reboisement du village et de l’école de NANDO (MALI) »
Rappel de la première phase : après avoir repéré dans une revue d’agroforesterie un des 12 arbres les plus prometteurs pour l’Afrique verte de demain le MORINGA OLEIFERA et avoir mis sur pied notre méthodologie participative en donnant à chaque élève, deux plants d’arbre en les invitant à demander à leur parents la permission de les arroser dans la concession ou aux alentours de l’école, nous comptons l’année suivante après les récompenses octroyées aux élèves pour les arbres ayant survécu , diversifier le projet en plantant d’autres arbres ou arbustes de rapport :
· 200 baobabs pour les fibres de l’écorce, les feuilles et les fruits et l’action anti-paludisme.
· 200 anacardiers ou pomme cajou pur l’exportation de ces fruits prisés en Europe.
· 400 manguiers bien adaptés à la région pour les marchés locaux.
· 200 karité(sapotacées) pour la fabrication du beurre de karité, l’ombrage et vertu médicinale.

Description générale
Quels sont les projets ciblés du GAP pour « Une forêt de Moringa pour Nando 2012» :
- Créer un microclimat ombragé pour cette rocaille du village et la plaine de l’école.
- Apporter par les fruits des arbres des vitamines à la croissance des élèves.
- Conscientiser au travail en équipe, à la solidarité et à la coopération.
- Valoriser les jeunes filles en leur octroyant les karités pour une mini-entreprise future.
Reboisement autour de l’école et du village de NANDO(Mali) – GAP 2012
KARITE, Butyrospermum Parkii ou Vitellaria paradoxa
Le karité est un arbre qui se développe très lentement et donne sa première récolte de fruits au bout de 15 à 20 ans. Au Mali, souvent lors d’une mise en culture, les arbres adultes sont toujours préservés.
e fruit mûrit durant la saison de soudure annuelle où les disponibilités alimentaires sont au plus bas. Il est riche en vitamine et en minéraux et contient aussi des protéines. A l’intérieur du fruit, le noyau contient un composé de matières grasses comestibles connu sous le nom de beurre de karité. Plus de 99% des exportations de noix de karité sont destinées à l’industrie alimentaire. Le beurre de karité est utilisé comme équivalent du beurre de cacao (CBE/CBI) ou dans la production de margarines, il est également un cosmétique naturel des plus raffinés. Son huile contient des antioxydants (vitamine E) et des catéchines (stimulant comme dans le thé vert), elle peut réduire les inflammations, protéger des ultraviolets (UV), elle contient aussi du lupéol qui prévient les effets de vieillissement de la peau en inhibant les enzymes qui dégradent les protéines de la peau, elle réduit le mauvais cholestérol chez l’homme.
Le projet du GAP est dans l’autonomisation et le développement économique de petits groupes dans la perspective des droits de l’homme, donc, dans ce milieu en donnant aux femmes des chances d’émancipation sociale. Nous proposerons aux jeunes filles de l’école de planter ces arbres au pourtour de l’école et d’y graver leur nom lorsque l’écorce le supportera mais surtout de s’unir en future coopérative de femmes. Imaginons que 20 jeunes filles de ce village de Nando (indépendamment de leur vie maritale) prennent soin de ces 200 karités, 15 ans après elles pourront engrangé les premières récoltes, ne pas les vendre mais transformer elles-mêmes la matière première en produits finis de plus grande valeur, en extrayant elles-mêmes le beurre des noix de karité et en le commercialisant. En 2001, 1 kg de beurre de karité franco à bord, à Tema (Ghana) s’échange 1 dollar EU alors que 1 kg de noix de karité vaut 0,30 dollar EU, courte marge bénéficiaire mais si on travaille pour une qualité exceptionnelle avec certification ISO (par exemple les noix séchées au soleil, après étuvage pour empêcher la germination, sont supérieures à celles fumées au-dessus d’un feu qui les contamine en hydrocarbures), on créera un créneau de marché spécialisé.
Les intervenants du GAP n’existeront plus mais ce serait une joie de voir que ces petites graines (au propre comme au figuré) plantées en 2012 changeront l’avenir des ex-enfants en 2027-2030.
ANACARDIER, pommier cajou, Anacardium occidentale (Anacardiacées)
Arbuste ou petit arbre atteignant 6-12 m (- de 15 m) de haut, à feuillage dense, persistant, vert foncé (rouge ou vert pâle à l’état juvénile), tronc court et tortueux. Le fruit est une akène réniforme gris (noix de cajou) de 1 à 2 cm de long, dur, suspendu sous un pédoncule charnu et juteux, jaune ou rouge en forme de poivron, de 5-7 cm de long (pomme cajou).
Floraison : en seconde moitié de saison sèche. Fructification : en fin de saison sèche. Habitat : espèce cultivée en savanes soudanaises à guinéennes sur sols profonds et légers, sur éboulis ou graviers.
Intérêt agronomique : fournit de l’ombrage en saison sèche. Utilisé en reboisement car son système radiculaire très puissant le rend efficace contre l’érosion des sols.

BAOBAB, Adansonia digitata (Bombacées)
Arbre à port caractéristique dû au tronc énorme, atteignant 7 m de diamètre et souvent creux, aux branches robustes et étalées. Le tronc est souvent déformé par l’écorçage en bandes d’environ 2 m de haut.
Floraison : En fin de saison sèche ou juste avant les premières pluies, souvent avant l’apparition des premières feuilles.
Fructification : capsule indéhiscente ressemblant à une cabosse ligneuse (pain de singe) ovoïde, pubescente, vert bronze à brun, 30 x 10 cm environ. Graines noires noyées dans une pulpe farineuse blanche mêlée de fibres rougeâtres. Habitat : Zones sahélo-soudaniennes.
Intérêts : paludisme, carie, lumbago, dysenterie ; sève : carie dentaire ; écorce : plaies ; feuilles : condiment ; racines : teinture rouge.
MORINGA oleifera (Moringacées)
Arbuste ou petit arbre de 4-5 (- de 8) m de haut, très souvent bas branchu, feuilles tripennées.
Floraison : presque toute l’année, suivant la période d’émondage.
Habitat : Afrique tropicale, très résistant à la sécheresse. Préfère les sols drainés.
Intérêts : toute la plante a des propriétés bactéricides ; condiment à la saveur du cresson ; huile fine comestible. (cf. dépliant GAP 2011)
MANGUIER, Mangifera indica (Anacardiacées)
Arbre au feuillage persistant de 30 m de hauteur (par fois 30 m de largeur (donc planter à 10 m d’écart), très grande longévité (100 ans). Floraison à partir de 10 ans en saison sèche. Les fruits sont de taille variable mais peuvent atteindre de 6 à 25 cm de long. La peau et le pétiole contiennent des oléorésines pouvant causer des dermatites allergiques (éplucher le fruit en enlevant également 5 mn de chair environ).
Floraison : en saison sèche après une pluie de courte durée « la pluie des mangues », t° : pas en dessous de 15°C. Une bonne isolation est nécessaire pour les fruits. Sol sablo-limoneux et bien drainés.
Habitat : Asie du Sud, Afrique tropicale.
Intérêts : feuillage persistant donc ombrage et fruits.
N’hésitez pas à nous contacter pour un compléments d’informations : gap.belgique@skynet.be; Patrick LECEUX 0496/627678, Marie-Claire et Jean-Marie LANGE 0497/850343 ; http://gap-belgique.blogspot.com