jeudi 20 octobre 2011

Les indignés

Les Indignés en marche vers l’ALTERMONDIALISATION
Le néolibéralisme va tuer de façon indirecte un milliard d’enfants dans le tiers-monde en plus des prévisions annoncées (cf. Angela Merckens)
« A l’époque, nos parents ne nous préparaient pas des sandwichs pour aller à la manif. Nous étions contre eux ? Nous étions contre l’ordre bourgeois. Nous luttions pour la liberté, la générosité, l’intelligence. Aujourd’hui, les jeunes manifestent pour leurs points de retraite. La bourgeoisie a tout contaminé. Même l’esprit de révolte. Quand l’ordre établi produit son contre-pouvoir, alors le pouvoir n’a plus rien à craindre. C’est l’ère Sarko. »[1]
Introduction
Comment être un citoyen responsable dans la Belgique d’aujourd’hui face aux flamingants séparatistes et au Vlaams Belang fasciste appuyé par la globalisation néolibérale de l’Occident ? Avec des gens avides de pouvoir personnel comme le PS (depuis 40 ans au pouvoir ayant infiltré tous les contre-pouvoirs de type syndicats), les Ecolo, le CDH (les cathos), le MR (Libéraux), le MDF (Mouvement des Francophones) et le RA (Rattachement à la France), ces sous-partis étant eux-mêmes déjà mangés par le cancer du pouvoir sans avoir encore un seul élu.
Pour mémoire dans une démocratie de type athénienne, l’AG est souveraine et sur leur présentation lors de l’AG, on va élire les représentants pour 3 ans et non lors d’une réunion préalable où ils se seront désignés entre eux.
Le pouvoir sur les autres
« La colère est l’expression d’un refus. Elle est un chemin qui favorise l’expression de l’agressivité face au mal, le rejet de cette destructivité dont le mal est porteur. Elle est parfaitement justifiée et nécessaire lorsqu’il s’agit de dire non à la maltraitance, à la tricherie et au non-sens. Face à toutes les tentatives de neutralisation des « risques psychosociaux », il faut réhabiliter la colère, favoriser son expression, libérer le potentiel d’agressivité qu’elle contient, cultiver toutes les bonnes raisons de se mettre en colère contre toutes les pratiques qui ne relèvent pas du bien-être. ».[2]
Le petit nouveau qui se lance en politique est le plus souvent un idéaliste voulant le bien-être des autres et il va rencontrer non des frères ou des amis mais des concurrents qui voient d’un mauvais œil ces nouveaux venus leur voler des voix d’électeurs.
Comment enseigner que le pouvoir conduit à la fois à la corruption et à l’abus d’autorité ? Ce type de mécanismes simples de l’abus de pouvoir, je l’ai repris à travers un jeu de rôle créé en psychologie sociale par Robert DELHEZ et que j’utilisais pour mes étudiants assistants sociaux et assistants en psychologie.
Il s’agit dans un groupe en formation de demander six acteurs volontaires observés par le reste du groupe pour choisir sur dossier un des 8 candidats au poste de directeur de maison de jeunes. Les « administrateurs » débattent entre eux puis pressés par le temps décident que ce sera par exemple la candidate Myriam. Je demande alors au groupe si le choix lui paraît démocratique, les participants acquiescent (acteurs et observateurs). Ensuite, je demande à un des acteurs, pris au hasard, de lire tout haut les instructions secrètes que je lui ai données discrètement avant le jeu et qu’il est seul à avoir reçues : il dévoile qu’il devait pistonner Myriam ! Les 5 autres ont été authentiques et naïfs, ils cherchaient vraiment la meilleure personne pour la fonction. Le sixième avait une longueur d’avance : il avait « un projet » courcircuitant son libre-arbitre certes mais le concentrant sur son sujet, c’était mon homme de paille pour faire élire Myriam. Je fais remarquer au groupe qu’il n’y a pas de préparation sophistiquée mise à part mon induction rapide mais que, par contre, si l’on a tout son temps pour manipuler une Assemblée Générale (AG), il suffit d’avoir un pré-conseil où tout s’arrange d’avance; c’est la particratie, l’union fait la force, nullement pour le bien-être général mais pour le pouvoir d’un seul.
Il en va de même dans un débat politique télévisé : où est l’ennemi ? Pas dans l’autre camp que l’on critique abondamment mais dans notre propre formation où les loups sont dans la même niche écologique (MDF et MR par exemple) pour croquer les moutons de la masse silencieuse au bénéfice des vieux chefs ou de leurs fils/filles. En psychosociologie, nous affirmons donc que les saints n’existent pas et que l’ennemi politique de X est son frère (le meurtre du père) qui vient manger les mêmes proies ou brouter la même herbe et que « l’organisation instituée » va essayer de contenir dans un rôle de conseiller pour que seuls les hommes de paille béni-oui-oui soient des échevins servant le pouvoir du chef de la commune par exemple.
Au-delà des discours de surface lénifiants et de la langue de bois des partis, il y a une crispation autoritaire dure pour ne jamais lâcher le pouvoir que l’on a conquis il y a longtemps. Dans nos pseudo-démocraties, la répression ne sera jamais sanglante mais psychologique : des mauvais horaires pour les profs, du harcèlement moral (trop de travail et pas de moyens ou le contraire des moyens et aucun travail) pour user le travailleur (burn-out) qui s’en ira de lui-même.
Si vous imaginez encore qu’un premier Ministre, un Président (Berlusconi par exemple) ou un Pape soit arrivé à ce poste par ses simples mérites, vous êtes un doux rêveur. Il n’y a jamais de compétences personnelles exceptionnelles à la Poutine, il faut essayer de remettre en question nos certitudes et utiliser notre pouvoir collectif de dire NON. C’est rarement par mérite que l’on arrive aux plus hautes fonctions mais plutôt par basses stratégies. Lorsque j’étais encore étudiant en psychologie sociale, notre prof d’analyse institutionnelle nous faisait lire un petit bouquin « Le principe de Peter »[3]. Même dans l’entreprise privée où l’objectif instrumental est le rendement, la loi de Peter est la même : « chaque employé tend à s’élever à son niveau d’incompétence » par soif de pouvoir. Puis quand il est reconnu enfin à son incompétence, on arrête de le promouvoir ou alors dans une fonction honorifique, autrement dit, nous sommes tous dirigés par des incompétents.(Il faut nuancer évidemment).
Pour revenir au pouvoir en général (la politique, les prélats religieux, la gloire guerrière des chefs de guerre ou l’enrichissement personnel), dans une démocratie réelle c’est-à-dire participative et avec des élus contrôlés et renouvelables tous les trois ans comme à Athènes, le seul objectif devrait être l’intérêt du bien-être public.

Nous sommes dans une civilisation de l’illusion qu’il n’existe qu’une pensée unique économique, qui nous rendra riches au détriment du tiers-monde et des famines que nous y laissons se développer, voire suscitons par non solidarité sociale (pas de taxation des grosses fortunes, de leurs patrimoines, des spéculateurs et des ministres qui pendant 500 jours touchent leurs salaires pleins sans vergogne). Le mensonge de la globalisation et du capitalisme redevenu sauvage fait tourner la terre dans un malaise grandissant. Il faudrait au contraire un virage à 180° de l’Europe libérale (même avec ses députés écolos et ses sociaux-démocrates du centre) pour se soucier du bien-être de tous et non de cette accumulation sans fin du capital dans les mains de quelques spéculateurs de plus en plus riches et de plus en plus en distance avec le tissu industriel producteur de richesse. Certes, les révolutions marxistes populaires se sont fourvoyées aussi dans les excès de pouvoir (Lénine, Staline, Trotski, Castro, PolPot, Ceauscescu) tout comme Hitler, Buch, Reagan, Mme Tatcher, Videla, Pinochet, les colonels grecs, les génocidaires serbes et rwandais, etc. Mais ce constat n’est pas une raison suffisante pour se rendormir, ne rien faire et continuer à nous laisser conditionner par la TV, les séries américaines et la publicité.
Pourquoi y a-t-il des émeutes en Grèce mais aussi à Glasgow et Manchester ? Pourquoi les révolutions arabes contre leurs dictateurs indéboulonnables depuis des décennies ? Pourquoi dans les rues les banderoles des israéliens qui disent « nous voulons vivre et non survivre » ? Mais tout simplement parce que l’écart se creuse : un chef d’entreprise au XX°s. avait un salaire vingt fois supérieur à chacun de ses travailleurs et aujourd’hui, nous avons des gens qui gagnent l’équivalent des revenus de 500 à 1000 travailleurs sans compter les parachutes dorés (cf. José HAPPART, du PS) ; où est passé le pouvoir du peuple ? Où est passé le contre-pouvoir syndical ?
Etienne de La Boétie disait : ils ont mille yeux pour vous surveiller et mille mains pour vous frapper, arrêtez de les servir et cette aliénation tombera toute seule. Les colosses aux pieds d’argile s’effondreront si nous disons tous NON ! NON à la surcharge du travail, NON au consumérisme qui la justifie, NON aux vacances lointaines, NON aux excès alimentaires (en important en hiver des denrées hors saison par exemple), NON au gaspillage de l’eau, NON au changement des bagnoles tous les 3 ans, NON au plaisir trop fréquent des restaurants, NON aux fringues de luxe et aux chaussures de collection, NON à la corruption du piston, NON à notre complicité dans l’exploitation des richesses naturelles de l’Afrique, NON à la bourse et aux marchés soi-disant régulés mais sans contrôle étatique, etc.
Le dérèglement climatique devient irréversible et seuls OBAMA (US) et la CHINE se sont opposés aux restrictions/contrôles des pollutions. Pourtant, au niveau citoyenneté responsable, nous voyons autour de nous des individus qui optent d’eux-mêmes pour la décroissance en refusant les gadgets de richesses ostentatoires mais en essayant de vivre confortablement et dignement. DSK n’est rien par ses frasques sexuelles, une addiction normale pour un politicien ; il est écœurant par son luxe d’ex-président du FMI avec ses costards à 34.000 $ (comme Obama) et sa fortune (ou celle de sa femme peu importe) alors que de trop nombreux français vivent avec moins de 1000 euros/mois ; il est d’autant plus écœurant qu’il se dit socialiste.
Nous allons droit dans le mur de la destruction de notre espèce ; si les chinois toujours plus nombreux gaspillent un jour autant que les contribuables américains, il nous faudra l’équivalent de 6 planètes, il n’y aura plus assez de ressources dans notre espace terre actuel, à moins de faire disparaître tous les pauvres et de vivre derrière des murs de citadelles ? Il n’est donc plus en principe question de cette lutte primitive obsolète pour le pouvoir de la particratie où toutes les citadelles disent la même chose, nous allons vers une guerre de chapelles racistes qui sera un méga-génocide reposant sur la vengeance contre quelques couillons islamistes violents qui hypothèquent ainsi l’avenir de millions de musulmans paisibles ne réclamant que le droit de vivre au soleil.
On pourrait encore par contre stabiliser les économies du sud comme du nord et rééquilibrer par la taxe CO les pollutions occidentales mais aussi du sud (avec l’Indonésie qui brûle ses forêts pour des plantations de palmiers), empêcher le déboisement en fournissant à tous les peuples une nourriture correcte et des techniques d’auto-développement par la transformation des matières premières (Gandhi), en empêchant les spéculateurs de continuer à s’enrichir au-delà de toute limite sans répartir à proportion égale (EGALE) leurs richesses avec les chômeurs, les sans emploi et les gens du sud sans nourriture et eau potable. Deux chanteurs français très riches cherchaient à s’expatrier de France car on leur demandait environ 3 millions d’euros de taxe (c’est donc qu’ils avaient les moyens de les payer et de survivre malgré tout), alors que le petit pensionné de Grèce que l’on menace (parce que l’on a renfloué les banques coupables) avec ses 500 €/mois ne gagne pas lui de quoi payer cette taxe sur la fortune. Par contre le parlementaire moyen européen (UE) reçoit 13.500 €/mois mais les cumuls sont fréquents (un sur sept). Par exemple le dernier patron belge de DEXIA Jean-Luc Dehaene en plus de salaire de parlementaire EU reçoit un salaire de Dexia de 100.000 €, ce qui constitue manifestement un conflit d’intérêt car pourrait-il voter sereinement une mesure contre l’institution dont il est le chef ? Notons que les enseignants gagnent de 1100 à 1500 €/mois mais ne peuvent faire eux aucun cumul. Les députés UE recevront une retraite de 4450 € sans avoir jamais cotisé un cent pour celle-ci. L’aide européenne est énorme 350 milliards/an mais souvent détournée ; par exemple par le Ministre Marcourt (PS) pour financer une nouvelle construction à Glin pour la multinationale H&M, ou encore les mafieux de Calabre qui rackettent 12 millions sur un projet d’autoroute. Les contrôleurs (OLAF) ne sont qu’une vingtaine pour toute l’Europe, trop peu bien sûr mais sans aucune réforme car tout le monde s’en fout, c’est l’argent des petits contribuables européens
Développons : il s’agit au fond d’un choix très simple qu’inconsciemment nous faisons tous : voulons-nous un enseignement juste et de qualité pour nos enfants, des transports publics y compris dans des gares non rentables (au lieu d’autoroutes ou de bretelles nécessitant l’abattage de vieux platanes), une sécurité sociale dans la dignité, une compensation correcte en cas de chômage, des pensions décentes et des crèches en suffisance pour nos petits. Sans entendre les démagogues en période d’élection, nous pourrions donc exiger le bien-être du plus grand nombre au détriment des maffieux de l’argent et/ou du pouvoir qui sans état d’âme deviennent de plus en plus riches ou de plus en plus puissants.
Jean-Jacques ROUSSEAU a dit que « l’homme naît bon, c’est la société qui le corrompt ! ». Je pense que cet adage est trop réducteur, le petit enfant « pervers polymorphe » (dixit FREUD) n’est pas bon car il n’a pas encore de valeurs sociales ; ce sera par l’enseignement d’une école neutre qu’il intégrera des valeurs dialectisées au lieu de dogmes. Il nous faudrait dans notre enseignement laïque des cours d’éducation à la morale et au civisme pour les petits qui seront les politiciens de demain.
Pour revenir au méga-monde, il en va de même, les dirigeants du G20 et les milliardaires ne sont nullement bons mais assoiffés de profit pour augmenter encore leur fortune « démentielle » et inutile par l’énormité. Susan GEORGES[4] cite Adam SMITH dans son ouvrage « La richesse des Nations » : « Les grands propriétaires de l’époque de Smith préféraient avoir « une paire de boucles en diamants pour leurs chaussures plutôt que d’assurer la subsistance d’un millier de personnes pour toute une année », dit-elle.
Susan GEORGES nomme les maîtres de l’espèce humaine comme « la classe de DAVOS », ses membres administrant la prison où nous nous trouvons tous. Ils veulent toujours « tout pour eux et rien pour les autres ». Mais depuis l’époque d’Adam SMITH, les « autres » par leurs propres luttes ont appris à lire, à écrire et à critiquer. Ils sont mieux informés, ils se sont peu à peu assurés d’un certain pouvoir et sont donc beaucoup plus expérimentés politiquement qu’au temps de SMITH d’où la nécessité de les maintenir sous une surveillance plus stratégique et plus intellectuelle.
Le néolibéralisme a démarré lors de cette crise économique de 1973-1974 où l’Europe sociale a été définitivement abandonnée avec par après la dérèglementation, ce principe de capitalisme sauvage, sans garde-fou, avec la gestion des services publics au rendement, le libre-marché entre l’agriculteur allemand, sa charrue dix socs et ses subsides et l’agriculteur malien avec sa houe, la délocalisation là où la main d’œuvre est moins coûteuse et en réaction l’élévation du nombre des chômeurs à payer avec l’impôt de tous, la croissance illimitée au prix irréversible du réchauffement climatique. L’homme de Davos n’est pas sensible aux émotions humaines, il a bien la spécificité de son pays d’origine mais son obsession est similaire à celle des autres loups : le profit de la surproduction et non les intérêts du peuple, le bien-être des gens.
Concernant la misère du tiers-monde, les malheurs du XIX et les boucheries du XX° ainsi que l’idéal de la démocratie, il pense « peu me chaut », tout comme un enfant égocentrique qui ne comprend pas que ses hurlements pour un caprice agacent aussi les autres occupants du café où ses parents ont eu le malheur de s’arrêter.
Les grands organismes sont à son service (au richard pas à l’enfant) : G20, FMI, OMC, Banque Mondiale et cerise sur le gâteau également la chambre des députés européens très bien payés qui sont toujours majoritairement à droite, qui votent des lois pour éliminer les fonctionnaires enseignants, avoir le moins de services publics possible, réduire les protections sociales, vider de son contenu citoyen le concept de démocratie et interdire le gavage des oies (notons que ce projet sera repoussé). L’histoire ne repasse pas les plats et pourtant, les dirigeants spéculateurs de 2008 ont été fidèles à la ligne du crash de 1908.
Une banque US Lenman Brothers a fait faillite et depuis, les Etats réinjectent de l’argent dans les banques au lieu de les nationaliser, le coût de la vie augmente pour tous car ces renflouements proviennent des impôts de tous.
Ce 10 octobre 2011, plus de 2000 indignés venus d’Espagne seraient dans le parc de Koekelberg si la démocratie existait ; le Bourgmestre est indigné aussi mais pas pour les mêmes raisons : ces gens vont mettre leurs cacas partout dans son beau parc. Pourtant, n’importe quel psychanalyste vous dira que symboliquement, caca et argent riment ensemble. Le panier de la ménagère a triplé, les grecs ne décolèrent pas et sont tous la rue et le cynisme des dirigeants se trompent de coupable : ce n’est pas le peuple qu’il faut punir pour la faillite du pays et des banques mais les banquiers et le gouvernement ; n’est-ce pas logique ? Les banques se sont fait renflouer par les Etats, les Etats se sont appauvris, puis à la TV, on a montré à Monaco les primes énormes que les banquiers se partageaient. Trois ans après, le cirque recommence, une nouvelle vague de crises se profile ainsi qu’un tsunami d’inflation. Il faut que les pouvoirs publics reprennent ces jouets aux banquiers irresponsables par des nationalisations pour protéger l’épargne des petits. Les crashs économiques désintègrent notre civilisation du dollar-euro, les consommateurs commencent à contrôler leur consommation de frivolité mais les investisseurs arrêtent d’investir pour l’or ou d’autres valeurs refuges comme l’art, les banquiers se prêtent entre eux, moins aux clients ou aux entreprises.
Les entreprises croulent et licencient leur personnel qui sera payé par le chômage (par l’Etat, donc nos impôts), ce qui leur permet une dernière gabegie en dividendes pour les ex-actionnaires devenus spéculateurs. Les prédictions de l’analyse institutionnelle des années 1970 se réalisent : avec l’effet LEFEBVRE, les riches deviennent de plus en plus riches en milliards et de moins en moins nombreux en millions et avec l’effet BASAGLIA, les pauvres deviennent de plus en plus pauvres et des émeutes et des révolutions violentes se profilent qui seront toutes matées dans le sang…à moins que l’alternative utopique de l’altermondialisation ne construise un monde à part où il ferait bon vivre et d’où les richards et leur soif de pouvoir seraient exclus. Cela est déjà arrivé à Porto Allègre où un dirigeant sans gêne qui s’invitait fut refusé car ne représentant de son pays que son lobby politique et ses banques.
hNotre crise actuelle de 2007 (mal nommée des subprimes) est, depuis le déclenchement des crises de 1973, la plus grave de la série. Nous allons donc bien dans le mur par l’effet de la dérèglementation de l’économie et de l’endettement massif des pays : la Grèce aujourd’hui qui ne payera plus ses fonctionnaires et ses pensionnés dès la mi-novembre si l’UE ne débloque toujours pas l’argent promis, puis L’Espagne, le Portugal, l’Italie l’Irlande, la Belgique (mais jamais les îles Caïmans ou le Grand Duché du Luxembourg).
Notons qu’à côté du renflouement cyclique des banques, il y a aussi les dégraissements des entreprises qui mettent au chômage leurs travailleurs les plus compétents (par exemple de 50 ans) car ils ont un trop gros salaire et c’est mieux si l’Etat avec ses impôts les payent, cela fera plus de profit pour l’entreprise. Pour revenir sur le système bancaire belge et DEXIA en particulier (l’ancien Crédit Communal jusque 1996 devenu DEXIA puis fusionnant avec la banque similaire française), les JT d’octobre rassurent le bon peuple sur la garantie de l’Etat jusque 100.000 euros, ce qui veut dire en fait qu’il craint un sentiment de panique comme en 1929 où tous se précipitaient pour retirer leur argent alors que les banques ne thésaurisent jamais le montant réel des épargnes qui se retrouvent parfois dans des placements à risque. Nous, nous répétons : la Sabena a été volée par Swissair puis démantelée et, si nous n’allons pas assez vite, Dexia Belgique va subir le même sort avec la France. Nous allons vers une intensification de ce crash universel.
Les gens ne font plus confiance aux banques et c’est fou le nombre de belles grosses voitures dont l’immatriculation commence par 1 comme 2011. Le prix de l’or et du diamant explose mais aussi les valeurs refuges de l’art alors que ce 10 octobre 2011, la Belgique nationalise la banque DEXIA pour 4 milliards, la « bad banque » c’est-à-dire le holding DEXIA en faillite à cause de son directeur français de l’époque Pierre Richard (salaire d’un million d’€/an) qui a lancé les emprunts structurés dit toxiques sera payée 60 % par la Belgique et 40 % par la France avec l’argent du contribuable. Notons à ce propos le surréalisme de notre pays : en 2008, le Crédit communal fusionne (pour la première crise des subprimes) avec la banque française des communes et, lorsque cette fusion éclate, la Belgique petit territoire, doit payer plus que la France ?
Or, en temps ordinaire, l’ethnie nationaliste flamande (60% de la population belge) estime qu’elle a droit à 60% des recettes contre 40 pour la Communauté Wallonie-Bruxelles puisqu’ils sont plus nombreux. Notons également que pratiquement tous les changements sont réclamés par la Flandre depuis l’expulsion des francophones de l’université de Louvain, puis la séparation des deux communautés par une ligne droite qui rend les Fourons (nord de Liège) flamands ainsi que les diverses réformes de l’Etat. La dernière en date s’appelait BHV (Bruxelles-Hall-Vilvorde) qu’il fallait à tout prix scinder pour isoler un peu plus Bruxelles, sans demande des francophones et sans contrepartie sérieuse pour nous ; j’ai déjà expliqué que nos partis étaient de centre mou et que le PS était au pouvoir en Wallonie depuis plus de 40 ans par peur de la droite flamande. Alexander de Croo (libéral) a fait tomber le gouvernement il y a 500 jours pour BHV et cette réforme de l’Etat est enfin votée pour eux. Il y a 35% d’intention de vote pour la N-VA parti nationaliste et séparatiste, 8% pour le Vlaams Belang (d’extrême-droite fasciste) et je ne sais plus combien pour la droite.
On n’a toujours pas de gouvernement mais le même jour de l’accord sur la 6ème réforme de l’Etat, l’irresponsable de droite Alexander de Croo relance le conflit communautaire en proclamant qu’il veut un gouvernement sans les Ecolo-Groen comme s’ il était le seul décideur ou avait une alliance souterraine pour que la Belgique éclate entre le nord riche et d’extrême-droite en majorité et le sud social-libéral et Ecolo. Je fais l’hypothèse que le formateur Di Rupo baissera encore sa culotte pour accepter ce diktat infâmant (et à l’agenda caché).
« Quand ils ont arrêté les communistes, je n’ai rien dit, je n’étais pas communiste ;quand ils ont arrêté les syndicalistes je n’ai rien dit, je n’étais pas syndicaliste ; quand ils ont arrêté les juifs, je n’ai rien dit, je n’étais pas juif ; quand ils sont venus m’arrêter, il n’y avait plus personne pour protester ». (Pasteur allemand Martin NIE MÖLLER à l’époque du National-socialisme)
En Belgique, il y a de l’argent pour les spéculateurs mais pas pour les investisseurs et le bien-être du peuple. La Flandre revendique « le territoire flamand aux flamands » et les wallons voudraient eux garder la Belgique et font donc depuis longtemps des concessions honteuses pour les indignés.
Le système pervers de sauvetage des banques par l’Etat renfloueur (sans leur demander à elles de participer réellement à leur remise à niveau par des sacrifices dans les hauts salaires) encourage les banques à continuer de prendre encore plus de risques en attendant le prochain désastre irréversible. Notons pour revenir sur DEXIA que le patron ancien premier Ministre flamand et député EU, Jean-Luc Dehaene en cogestion avec un homologue français (lui plus compétent) a vu sa ville électrice de Vilvoorde être la seule où les services publics ont retiré leurs avoirs de la banque des communes DEXIA (infestées d’emprunts toxiques), c’est dire la confiance accordée au patron belge.
La recette est toujours la même, on va dégraisser le personnel et faire main-base sur le fond de pension ; on va augmenter les accises sur l’essence et les cigarettes, diminuer les pensions et les salaires, augmenter les prix sans ajuster les salaires à l’index et ne pas remplacer les fonctionnaires et plus grave les enseignants qui arrivent à la retraite. En psychologie systémique, on appelle cela « faire plus de la même chose » ; c’est ce programme non-dit qu’appliqueront les socialistes qui ne sont pas de gauche.
Dès les années 1970, l’analyse institutionnelle proclamait donc l’oracle que les riches seraient moins nombreux mais de plus en plus riches au détriment de la masse du peuple. En Grèce, pays en faillite A CAUSE de son gouvernement corrompu allié aux banques, des gens travaillent pour 500 euros/mois, un salaire indécent défiant la survie.
Que dire alors de l’Afrique laissée pour compte sans alimentation suffisante et où même l’eau de boisson est impropre à la consommation (dysenteries). Les famines en Somalie n’intéressent personne (c’est loin), même pas la solidarité coopérative des élus socialistes aux parachutes dorés (Happart) occupant parfois plus de 30 mandats rémunérés (outre leur salaire). En Afrique, le soleil devient de plus en plus brûlant au propre comme au figuré pour ces populations abandonnées au sous-développement chronique par le G20 et qui s’installent dans une assistance (dépendance) sans contrepartie. Au Sud-est asiatique, ce sont les moussons avec les typhons qui provoquent des inondations sans précédent ruinant leur économie (aux Etats-Unis, il y a des tornades mais eux ont les moyens d’y faire économiquement face).
Nous avons à la fois un dérèglement des marchés et un dérèglement climatique et les Israéliens peuvent consolider les murs d’infamie de leur prison défensive face à la poignée de terroristes du Hamas, ils n’arrêteront pas la destruction de la biosphère. L’espèce humaine va disparaître et nous mourrons tous, y compris ces imbéciles du G20 de Davos qui confondent avoir de l’argent et avoir de l’intelligence.
Toutes les civilisations sont mortelles (Athènes, Babylone, Rome, Teotihuacan, les Maya, l’Empire de Chine, les belges,…), elles sont passées de la splendeur à la décrépitude mais ici, il s’agit de la mondialisation, très grande civilisation internationale des pays Américano-Occidentaux (Cf. Max WEBER, les sources protestantes du capitalisme) qui va couler par sa propre exploitation sans limite des hommes et des ressources.
Petite digression écologique : dans notre Wallonie, en Hesbaye, on est parti du principe que tout champ cultivé doit avoir un rendement maximal ; on a arraché les haies, ce qui crée des inondations ; on a semé plus serré grâce aux produits « raccourcisseur de paille » et les champs versent (se couchent) en cas de fortes pluies, on a abusé des engrais nitriques, ce qui pollue les nappes phréatiques ; on a négligé l’entretien des cours d’eau (pas rentable à court terme), ce qui provoque la prolifération des plantes sauvages et l’asphyxie des poissons ; on a négligé les sources d’énergie renouvelable (le soleil, le vent,…), ce qui augmente le taux de la radioactivité terrestre sur l’ensemble de la terre par les centrales nucléaires. On s’est servi des océans comme poubelle (les déchets radioactifs au début) ; on a péché à la grenade et aujourd’hui, on pèche des alevins pour être sûr qu’il n’y aura plus de poisson, etc. Quelques illuminés, comme nous, peuvent monter des fours solaires en Afrique, les autochtones sans école trouveront toujours le déboisement massif plus propre et plus joli, etc.
Le travailleurs de 50 ans payé par l’entreprise est viré et ne retrouve pas de travail (trop vieux), il devient chômeur à vie payé cette fois par les impôts de tous pour le profit de l’entreprise privée. L’analyse de Karl MARX est dépassée sur l’exploitation du surtravail du travailleur car il était en son temps dans une logique industrielle et non spéculative. Aujourd’hui où l’on ferme des entreprises rentables pour ainsi augmenter les dividendes des actionnaires par l’économie réalisée grâce au non payement des salaires. Les exclus croupissent dans des bidonvilles en râlant et en s’intoxicant de la télévision qui dit ad nauseum « aie confiance ! » (comme le serpent de Kipling), sous le regard des riches cyniques persuadés qu’au moindre de signe de rébellion, on leur règlera leur compte avec des frappes chirurgicales massives.
En conclusion
Il n’y a plus d’autre force que ce capitalisme sauvage qui se détruit lui-même en faisant mal aux petites gens. Si vous hésitez encore sur les responsables, il s’agit de l’EUROPE des marchés (l’Europe sociale fut un leurre que l’on ne vit jamais). L’Europe de la dérégularisation pour permettre la libre concurrence (compétition) entre l’agriculteur technocrate et l’agriculture du tiers-monde spoliée par ceux qui fixent le prix des matières premières. Depuis la seconde guerre mondiale, nous vivons les plus sauvages inégalités économiques et sociales.
Les analystes systémiques pensent que tout est en interrelation (le battement d’ailes d’un papillon qui provoque un ouragan à l’autre bout de la planète) et que les systèmes arrivés à un point critique se modifient d’eux-mêmes. (Il n’y a jamais eu de Reich de 1000 ans). L’exemple classique de l’autorégulation des systèmes est la dune de sable : si un grain de sable est déposé par le vent au sommet critique de la dune, il crée l’instabilité générale et parfois une avalanche, ce sont les systèmes qui se reconfigurent. Les grains de sable en eux-mêmes sont insignifiants (comme le flocon de neige ou la goutte d’eau) ; toutefois, un tas de sable qui grossit sans cesse arrive à un seuil de rupture entre ordre et chaos.
« La criticalité auto-organisée n’a fait son entrée sur la scène scientifique qu’en 1987, mais aujourd’hui les savants découvrent que ces systèmes opèrent bien au-delà de la physique des tas de sable et des avalanches. Les outils d’analyse que nous apporte cette théorie semblent s’appliquer à la dynamique de l’évolution biologique et des extinctions massives périodiques d’êtres vivants ; ou au cerveau humain, dont les réseaux de cellules semblent alterner entre des périodes de calme ordonné et des « avalanches » d’activités électriques à des moments imprévisibles. Certains sont convaincus que la criticalité auto-organisée est également applicable aux évènements historiques. Les civilisations aussi peuvent vivre au bord du chaos. Les systèmes financiers modernes et le laxisme gouvernemental appellent, positivement, des plongeons périodiques et répétés dans le chaos. Nous ne leur laissons même pas le temps de se réorganiser en une configuration plus stable, acquise grâce aux renflouements, car ils repartent immédiatement vers le chaos.
Je vois aussi à l’œuvre la désintégration de l’ordre dans l’aggravation des inégalités et la concentration croissante des richesses.(Nous allons vers) l’effondrement et un cataclysme social. » [5]
Pensons au rêve déçu de démocratie des communes périphériques de Bruxelles peuplées à 85% de francophones qui élisent un bourgmestre francophone non nommé par le pouvoir flamand dont ces sols dépendent (depuis 500 jours) et qui se voient imposer de force la langue des dominants de la simili-démocratie avec la bénédiction tacite du PS (car les bourgmestres élus sont des libéraux MR). Si j’étais de la génération de la guerre, pendant le régime nazi avec les camps d’extermination et le silence complice du Vatican, j’aurais eu honte d’être catholique. Grâce à dieu, je ne le suis toujours pas mais j’aimerais faire partie d’un socialisme de gauche s’il existait.
Quels sont les grains de sable qui s’accumulent en sociologie ? L’Europe a décidé que les services publics de qualité rendus aux citoyens devaient être privatisés pour être rentables (un service doit-il être rentable ou efficace ?), les conséquences sont l’ouragan du battement d’ailes du papillon. Les prisons sont en surcharge parfois pour des délits mineurs et les criminels sont relâchés par manque de place ; la criminalité en général est en hausse par la perte des valeurs autres que la possession et la thésaurisation des biens, les maladies mentales touchent de plus en plus les plus fragiles d’entre nous par manque de repères sociaux et de solidarité ; les problèmes de santé (comment payer le dentiste lorsque l’on gagne 500 €/mois) et la mortalité « accidentelle »(les sans abri) sont en recrudescence ; notre sécurité sociale est attaquée ainsi que la qualité de notre enseignement (qui ne demande pas des ordinateurs à Bill Gates mais plus de prof par classe). Avec notre gouvernement fantoche (des affaires courantes depuis 500 jours), nous allons vers des Etats voyous (comme la Somalie) où les chefs de guerre (les présidents de parti) cherchent leur popularité et non le bien-être de tous.
A notre échelle, plus concrètement, avec notre asbl « Groupe d’Autoformation Psychosociale » non subsidiée car hors de tous les partis et ne se référant qu’aux droits de l’homme, nous sommes obsédés par la plantation d’arbres fruitiers dans les pays du sud, notamment en Afrique. Au niveau climatique, on appelle le reboisement un feed-back négatif ; en effet, les arbres respirent comme nous, mais, grâce au soleil et à la chlorophylle des feuilles, ils réalisent la photosynthèse, c’est-à-dire se nourrir du carbone (gaz carbonique CO2) et régénérer l’atmosphère en y rejetant de l’oxygène (02).
Par contre, si on brûle une forêt (une incinération), on augmente la pollution par le dégagement dans la biosphère de CO et de CO2, des gaz à effet de serre qui vont capter l’ozone de la stratosphère et progressivement éliminer notre bouclier thermique aux pôles(tout le monde sait cela sauf Obama et les chinois), soit un feed-back positif, une augmentation de la pollution au lieu d’une rétroaction visant l’homéostasie. C’est ce que nous voyons avec les inondations, les fontes des glaciers et les sécheresses aggravées dans les régions désertiques. Notons que le réchauffement a des effets boule de neige car la réduction du bouclier thermique fait fondre le permafrost en Sibérie, ce qui relâche ainsi dans l’atmosphère des millions de tonnes de méthane, gaz plus nocif que le CO2.
Face à nos systèmes sociaux corrompus jusqu’à la moelle par la particratie (et les « fils de »), nous devons construire l’utopie d’une résilience sociale c’est-à-dire une lutte permanente de chacun (même sans organisation structurée) en faveur d’un monde plus égalitaire (avec le sud tout particulièrement); nous devons dénoncer les non-dits sans peur (que peuvent-ils nous faire ? nous tuer ?) avec le franc-parler des grecs athéniens (la parrêsia) ; nous devons devenir des créatifs sociaux (sans réinventer encore des dogmes) pour favoriser des sociétés d’inclusion dotées de plus de services publics, d’une meilleure protection sociale et faisant preuve d’un souci permanent pour la citoyenneté responsable, c’est-à-dire encourageant la participation démocratique active des salariés, des chômeurs et des exclus (au lieu de la déléguer à de prétendus experts politiciens), dans le cadre d’une laïcité d’ouverture aux diverses spiritualités et de résistance envers les pressions théocratiques qui méprisent nos cultures de la mini-jupe (pour raccourcir).
La résilience, c’est la révolution au lieu de la résignation, c’est refuser de se laisser noyer dans le néolibéralisme, soit donner un coup de pied au fond du marécage pour revenir respirer en surface et crier « NON ! J’existe ! ». Il serait juste que ce système mondialisé qui génère de la pauvreté, de l’exclusion et des inégalités sociales multiples (pensons aux touristes sexuels par exemple) soit contrôlé par un (des) systèmes(s) démocratique(s) et ferme(s), que les quelques richards n’emportent pas leur fortune dans la tombe mais soient au contraire obligés au partage par l’impôt sur les grosses fortunes et les patrimoines illégaux ainsi que la lutte contre les paradis fiscaux. « Tous pour nous, rien pour les autres » selon l’adage d’Adam SMITH doit devenir un délit contre le genre humain. Pour poursuivre une société de consommation dans le très court terme, il nous faudrait bientôt six planètes mais nous n’en avons qu’une. Nous avons besoin d’une reconversion massive énergique, non-violente mais à tolérance zéro vis-à-vis des exploiteurs, des spéculateurs et des spoliateurs étrangers (les royalties du pétrole ne peuvent pas permettre tout et n’importe quoi, la planète n’est pas à vendre).
Dans mon pays d’adoption, le Mali, le dictateur en fuite Kadhafi (Lybie) achetait des parcelles de plus de 100 ha pour y implanter des cultures de rapport sans se soucier des villages, des villageois et de leur cimetière (tout serait « nivelé »). Avec mes amis musulmans, nous discutons ensemble (sans donneur de leçon néocolonialiste) sur les systèmes d’autonomisation des gens et d’autogestion des villages par une réflexion partagée dans un respect réciproque. Nous parlons aussi beaucoup de l’émancipation féminine car ce seront les femmes qui éduqueront l’humanité de demain (les enfants) et leur donneront le goût à l’éducation, sans école compétente, ce sera comme chez nous la sauvagerie de la loi du plus fort, la violence ordinaire du capitalisme.
Nous voulons participer à une révolution indéterminée mais dont la finalité sera de rendre le monde plus juste, sans tabou ni interdiction de pensée là où tous pourraient vivre dans la dignité avec un salaire ou un revenu honorable donc décent. Nous sommes les grains de sable de l’humanité en train de se préparer pour l’avènement d’une autre dune où l’exploitation de l’homme par l’homme serait combattue : l’émancipation par l’altermondialisation de tous les profiteurs et arrivistes.
Après le chaos, nous gagnerons peut-être un petit plus d’humanité dans l’attente d’une autre vague de despotes non éclairés ou peut-être si nous échouons, l’humanité disparaîtra-t-elle ? Nous devons nous battre – sans haine ni violence et sans espérance - pour le principe de justice sociale sans compromis avec les fourbes du pouvoir à perpétuité. Nous nous battrons pour laisser une terre plus saine et plus équitable pour les enfants du monde à venir, contre l’obscurantisme, contre l’aliénation néolibérale ainsi que contre l’hypocrisie socialiste qui la soutient, un combat incessant pour que les hommes vivent debout. Nous sommes aussi nombreux que les grains de blé ou de sable et nous pouvons gripper la machine infernale à produire sans raison ni besoins vitaux. Indignez-vous, mes frères humains !
Jean-Marie LANGE, 12.10.2011
[1] GRANGE Jean-Christophe, La forêt des Mânes, Paris, Poche, 2011, p.151.
[2] De Gaulejac Vincent, TRAVAIL, les raisons de la colère, Paris, Seuil, 2011, p.71.
[3] PETER L.P. et HULL R., Le principe de Peter, Paris, Livre de Poche, 1972.
[4] Susan GEORGE, Leurs crises, nos solutions, Paris, Albin Michel, 2011.
[5] Susan GEORGE, ibid., p.356-357.

1 commentaire:

  1. Je suis, ô combien,d'accord avec vous sur le principe de l'indignation et il a fallu que ce soit un grand homme de 90 ans qui serve de détonateur et qui, lui-même, s'indignait du fait que les jeunes, actuellement, ne s'indignent plus. Ses paroles et ses écrits ont été, fort heureusement, entendues!

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