dimanche 30 juin 2013

« BOB est mort ! » (intox pour la peur) et notre planète aussi ; bientôt, il n’y aura plus personne ?

Parc Tasim, Istanbul, femme en robe légère aspergée de gaz lacrymogène par un sbire du Premier ministre Recep Tayyip ERDOGAN qui oublie la démocratie dont il est l’élu au profit de sa politique islamo-conservatrice.


                « Le mot semence » zer’a, en hébreu comme en arabe, est certainement à l’origine de notre « zéro » français, la dernière lettre de Zer’a n’existant plus dans nos langues européennes et étant translittérée par le « O » latin. Or le « zéro » n’est rien, et cependant toutes les mathématiques reposent sur lui ! La semence n’est rien, mais elle est promesse de tout le créé ! »[1]


L’UNIVERS - Qui suis-je ? Une onde ou un assemblage de corpuscules ?


                A l’échelle de l’univers, m’a dit un jour un lama tibétain, je suis « un pet de mouche sur une toile cirée », un rien. Je le remercie de m’avoir ainsi aidé vers l’humilité mais je crois que j’ai encore trop d’orgueil (de vanité) pour l’intégrer de l’intellect dans mon moi interne. Vaniteux est peut-être un peu péjoratif, je suis fier de moi et content de ma vie  et reconnaissant à ma muse épouse, de m’avoir aidé à m’accomplir libertaire, athée et non-violent/tolérant. Dans mon 3ème âge, j’essaye de rendre à d’autres ce que j’ai moi-même reçu de mes formateurs : la confiance en soi, tout particulièrement vis-à-vis de l’émancipation féminine car mes sœurs – qui sont pour la grande majorité jolies et attirantes – sont parfois obsédées par le conditionnement culturel et ne voient plus leur beauté intérieure.


                Actuellement, je lis un livre sur l’importance de l’Eros (la citation en exergue) et je ne suis pas d’accord avec la thèse développée : je pense que l’Eros est une clé de rencontre agréable de plaisir mais si cela ne débouche pas sur autre chose que le coït, par exemple sur des connivences, des projets à deux (ou plus), des rêves, des pensées-actions, soit sur la PHILEA, cela se sclérosera alors dans l’ennui du temps. Si on prend la peine de développer la PHILEA au lieu de démolir les autres avec des jugements de valeur venant de nos propres insatisfactions à notre égard, nous pouvons déboucher sur une troisième porte de spiritualité laïque : l’agapè, l’amour de l’humanité qui est aussi un « rien » au niveau de la grandeur de l’univers mais plus positif que le sang versé au fil des siècles  par les diverses religions et les gouvernants drogués par le pouvoir personnel.

                Ma subjectivité est que je suis athée et anarchiste, je combats les certitudes et les dogmes – sans haine et sans violence – tout en n’étant rien d’autre qu’un micro-agrégat cellulaire animé par l’utopie citoyenne de préserver la planète bleue de son chancre d’ultralibéralisme et des spéculateurs avides qui thésaurisent. Nous sommes 7 milliards d’êtres humains et la terre pourrait en nourrir 12 milliards, dit Jean ZIEGLER, conseiller des Nations Unies, …si les chinois ne veulent pas tous en même temps changer leurs vélos pour des autos ; ils en ont bien sûr le droit et la possibilité  mais la planète, non !

               
La psychologie (science de l’âme/psyché) a perdu plus d’un demi-siècle, pour se vouloir – avec le BEHAVIORISME – scientifique à la manière des sciences « dures » dites « exactes » avec la simplification linéaire « Stimulus-Réponse ». Dans une solution chimique, je fais goutter un réactif et à un moment donné précis, le produit change de couleur, c’est ce que l’on peut vérifier mille fois en chimie mais non en anthropologie.

                Edgar Morin en France, Ilya PRIGOGINE et Isabelle STENGERS en Belgique et la psychologie systémique de Palo-Alto (Californie) nous ont fait sortir de cette ornière simplifiée qui éliminait les biais significatifs. 


                La circularité, c’est refuser le discours linéaire d’un concept dominant occultant les autres perspectives (la matière, l’esprit, l’énergie, l’information, l’époque, la culture,…). En psychologie systémique, il n’y a pas de réponse vérifiable ad vitam, il y a surtout une recherche permanente, une dialectique paradoxale, une pensée complexe.

                Nous nous servons de notre appareil cérébral pour penser mais il nous faudrait aussi penser notre appareil et ses pièges (illusions des points de vue, dissonance cognitive,…).


 Si nous n’exerçons pas la démarche critique de l’école de Francfort, notre structure mentale continuera à secréter des pensées pétrifiantes proches des préjugés et des dogmes. Notons que lorsque un préjugé est collectif et commun à un groupe de chercheurs, on parle alors de stéréotypes, comme chez certains médecins qui se croient seuls scientifiques et dénient souvent la psychologie. Il nous faut désapprendre pour réapprendre à apprendre l’impensé. « La seule connaissance qui vaille est celle qui se nourrit d’incertitude et la seule pensée qui vive est celle qui se maintient à la température de sa propre destruction. »[2]       
        

                Selon PRIGOGINE, le second principe de la thermodynamique esquissée par CARNOT est que tout travail utilisant de l’énergie (calorifique par exemple) subit une dégradation, ce principe a été désigné par CLAUSIUS (1850 ) sous le nom d’ENTROPIE. Par exemple, un chauffage central n’atteint pas la performance théorique indiquée car il y a des pertes de chaleur en cours de route dans les tuyaux . De même, une Dynamique de Groupe (DG) qui tourne  toujours avec les mêmes personnes des années durant devient un système clos qui ne sait plus évoluer et le groupe meurt (les associations d’anciens combattants de 14-18, par exemple). Il faut donc réalimenter le groupe et/ou le système parce que tout travail engendre du désordre interne, de la dispersion, donc une désorganisation de l’organisation. (De même un corps vivant vieillit puis meurt et retourne à la poussière du rien). Il en va de même de l’univers, qui, selon BOLTZMANN tend vers une mort thermique inéluctable (notre soleil par exemple). Toutefois, le désordre peut à son tour s’inverser en ordre.


                Lorsque je serai mort, je souhaiterais être enterré pour ne pas gaspiller mes molécules organiques complexes qui, grâce aux vers de terre et bactéries, deviendront de l’humus sur lequel poussera la fleur (cycle de CREPS de la matière organique), si le soleil est toujours là. De même, le cosmos se dilate, se décompose, des galaxies meurent et d’autres naissent. C’est sur base de la dialectique de l’ordre et du désordre que se développait (jusqu’à présent) l’organisation éphémère de la biodiversité. Autrement dit, tout système fournit un travail associé à de l’agitation (des turbulences) et de ce désordre naissent des interactions puis éventuellement des rencontres et de l’organisation. 


                Dans les couples aussi, les rencontres sont aléatoires mais peuvent générer un nouvel ordre : l’enfant. Celui-ci s’organise, crée donc son ordre stable à partir du désordre des affects et des relations souvent tumultueuses voire destructrices. Sur le plan du macrocosme, nous sommes dans un univers qui meurt depuis sa naissance et sur le plan du microcosme, il en va de même ; les formes rongées se désagrègent mais des formes nouvelles se déploient. 


                Pour MORIN, la dialectique de l’ordre et du désordre des phénomènes se transforme en dialogique (la matière est à la fois corpuscule et onde[3]) soit une unité symbiotique de deux logiques contradictoires (à la fois complémentaires et antagonistes). Il faut tant et tant de dépenses vaines, de milliards d’agitations pour un seul noyau de Carbone, des milliards de spermatozoïdes (180 millions par éjaculation chez l’homme) pour un seul zygote.



               


                

 « Ainsi la vie est un système de systèmes, non seulement parce que l’organisme est un système d’organes qui sont des systèmes de molécules qui sont des systèmes d’atomes, mais aussi parce que l’être vivant est un système individuel qui participe à un système de reproduction, que l’un et l’autre participent à un écosystème, lequel participe à la biosphère.(…). L’idée de système vivant végète et ne se développe pas. L’idée de système social demeure trivial : la sociologie qui use et abuse du terme système ne l’élucide jamais : elle explique la société comme système sans savoir expliquer ce qu’est un système social. »[4]


                Edgar MORIN est un visionnaire des éventuelles civilisations de demain qui reposeront sur des germes nouveaux imperceptibles encore. Il fait le lien avec la dynamique des groupes de Kurt LEWIN dans un souci de construction d’une réelle démocratie participative (photo en exergue de l première page) et non représentative avec des politiciens nommés à vie et dont les « fils de » hériteront des charges. C’est une lutte perpétuelle des hommes contre la confiscation de l’équivalent général « argent » (thésaurisation imbécile) et la pulsion de pouvoir de certains frustrés non pas pour être, comme le projet athénien, au service des autres pendant 3 ans mais pour leur gloire personnelle. Le révolutionnaire BAKOUNINE disait « Lorsque tu as fini de carillonner, descends du clocher ! »


Le micro-système social : la démocratie à venir


                Avec MORIN, CASTORIADIS, HABERMAS et d’autres penseurs de la société de gauche (L’Europe et les partis socialistes étant clairement à droite par leurs choix économiques et non sociaux), nous pouvons articuler le macrocosme de l’Univers avec le microcosme de l’infiniment petit. «Nous sommes des fourmis sur la pente d’un volcan » disait le vulcanologue belge Haroun TAZIEFF, certes mais cela ne doit pas nous dispenser de questionner la fourmilière de l’humanité même si celle-ci disparaîtra probablement bien avant le soleil. Je ne crois en rien (ni aux religions ni à leurs homologues laïques que sont les partis politiques) puisque je ne suis rien mais ce n’est pas pour cela que je ne m’investis pas pour ma société en clamant mon dégout des néofascistes homophobes et anti-FEMEN et aussi contre cet ultralibéralisme qui tue concrètement des milliers de gens dans le tiers-monde. Par exemple, au Brésil, on construit un nouveau stade de foot à Sao Paulo au mépris des gens qui vivent à côté dans les favelas (bidonville) à flanc de montagne.




                

 « Où en sommes-nous aujourd’hui ? Combien ont réellement la volonté d’agir de façon responsable pour prendre leur sort en main ? Voilà le problème. Est-ce qu’ils ont vraiment ce désir-là, ou est-ce qu’ils préfèrent continuer à ouvrir leur frigo et à regarder la télé ? »[5]
               

                Les sociologues de l’analyse institutionnelle nous disent que nous trouvons normal ce qui est en fait normatif : le pouvoir politique INSTITUE dans une UNIVERSALISATION réductrice ; pourtant, il y a toujours eu des révolutionnaires INSTITUANTS ayant leurs particularités créatives et entrant en conflit avec l’INSTITUE (qui contrôle les médias) ; l’INSTITUTIONNALISATION sera la négociation/ le compromis pour une autre singularité. Toutefois, une société qui évolue sera toujours à terme récupérée par l’institué. Regardons par exemple la négativité ultra libérale de l’Europe qui, en imposant de force l’austérité, se dévoile clairement antisociale contre les peuples et leur qualité de vie. Pour prendre un autre exemple historique, donc plus visible : CUBA était sous la coupe du dictateur BATISTA (institué) lorsque Che Guevara et Fidel Castro (instituants) ont chassé le dictateur en Amérique avec ses valises bourrées de billets. Mais aujourd’hui CASTRO et son frère Raoul sont les institués qui luttent contre le changement.


                A propos du désir de puissance et du népotisme, Jean-Claude Michéa nous dit : « La question de la volonté de puissance ne renvoie pas seulement aux problèmes internes de la classe dominante. Elle concerne tout autant (sinon plus) les militants révolutionnaires eux-mêmes. Une organisation politique (ou une « association ») est en effet toujours, par définition, une machine à conquérir ou exercer du pouvoir (et à distribuer des places, y compris lorsqu’on se trouve dans l’opposition). Il est, dès lors, logique et inévitable qu’elle attire un nombre important de « Robert Macaire » (des arrivistes) – tout comme la lumière d’une lampe attire les papillons de nuit. (…) Ceux qui acceptent de soutenir ce genre d’individus, de collaborer avec eux (ou même simplement de faire carrière sous eux) n’ont aucune excuse morale ; ce sont soit des complices, soit des croyants aveugles, soit des courtisans méprisables. »[6]


                Pour revenir sur le racisme qu’est le sexisme, dans les pays musulmans africains des années 1960 (Nasser, Bourguiba,…) les femmes se promenaient en jupe , en décolleté et cheveux au vent ; puis ces instituantes ont été insultées, emprisonnées, torturées et tuées du Maroc à l’Egypte. 


                Arrivent ensuite les printemps arabes avec le sommet de l’Iceberg qui est FEMEN (et la jeune tunisienne emprisonnée) et sa base à Istanbul où la jeunesse se bat contre l’autoritarisme du premier ministre ERDOGAN qui réprime les manifestations Gay, pacifistes et/ou citoyennes par les matraques et les gaz lacrymogènes. Réveillons-nous mes frères laïques, athées et agnostiques (en Belgique, toute la Royauté est folle des messes Te Deum et 7% du peuple catholique seulement pratiquent l’église alors que 40% des belges se déclarent ouvertement laïques !) Avec des amis d’ici et de pays musulmans, nous nous investissons pour dénoncer l’hypocrisie sexiste, le racisme, l’extrême-droite, les religions et les coutumes barbares qui coupent les clitoris des femmes « pour qu’elles soient moins frivoles ». C’est l’été aujourd’hui 18 juin (bouleversement climatique) et je compte me promener torse nu en short sur les plages mais cela n’indignera personne car cela est normé. Je suis contre le NIQUAB et la néo-féodalisation des femmes avec violence envers leur intégrité physique ainsi que le manque de confiance en soi psychique que cela entraîne. Les femmes ne sont pas un cheptel, ce sont nos alter-ego autant que les Homo dans l’humanité. 






 Mon égérie est cette jeune égyptienne anarchiste Aliaa ELMANI, qui a eu le courage , au risque de sa vie, de publier sa photo nue sur la toile et précéder ou rejoindre, je ne sais, ce courant FEMEN, ces quelques jeunes femmes qui provoquent les fascistes et hypocrites cléricaux en manifestant seins nus. Si se promener torse nu est permis aux hommes, pourquoi les femmes n’auraient-elles pas les mêmes droits ? Parce que des hommes prudes d’extrême-droite ont décidé que les glandes mammaires étaient aussi des signaux sexuels, pure subjectivité. Lorsque je travaillais dans une plantation de caféiers avec 800 récolteuses au Congo (RDC), cela n’existait pas et une seule personne avait une chemise, moi. Par contre, avec TV5 monde et le « village planétaire » les normes prudes sont devenues cadenas. Puis comme les gens sont apathiques, cela continue en voilant l’ensemble du corps , les mains (avec des gants) et la tête, ne tolérant qu’une fente pour les yeux hyper maquillés (pour ne pas se casser la figure en tombant si elles étaient dans un sac plus clos). Cela m’évoque nos grand-mères qui avait une fente à l’endroit ad hoc de leur chemise de nuit que le pauvre mâle devait trouver dans l’obscurité. Je demande à mes frères les hommes de remettre leurs cravates mais d’évoluer l’été sans chemise, torse nu par solidarité avec nos sœurs. Montrons nos mamelons à défaut de tétons.   « Instituons un pouvoir « axiologiquement neutre » (c’est-à-dire ne reposant a priori sur aucune religion, morale ou philosophie déterminée), pouvoir dont l’unique souci serait de garantir la liberté individuelle – c’est-à-dire le droit pour chacun de vivre en paix selon sa définition privée de la vie bonne – sous la seule et unique réserve que l’exercice de cette liberté ne nuise pas à celle d’autrui. »[7]


En conclusion, le problème récurrent des partis politiques réside à mon avis dans le besoin pathologique d’une minorité d’exercer une dominance sur les autres, une volonté de puissance qui écrase les autres et les spolie. L’évolution du POB - Parti Ouvrier Belge - en une social-démocratie de centre-droite est notre lot ; le « contrôle ouvrier » d’André Renard (syndicaliste FGTB) n’est plus à l’ordre du jour des socialistes et ce n’est pas parce que l’on se colle une étiquette « socialiste » que l’on est de gauche. 


Je lutte de toutes mes forces contre ce type de « régime représentatif », une guimauve consumériste, pour retrouver, avec d’autres, des institutions démocratiques réelles. Mais le capitalisme ultralibéral fait de nous des consommateurs drogués par les médias, en priorité la télé et son intoxication des journaux télévisés soigneusement aseptisés. Le besoin infantile d’être admiré en culpabilisant les autres (jugements de valeur et préjugés) attire ces malades comme un point d’eau dans le désert communicationnel qu’ils entretiennent.


« Le point aveugle de toutes les entreprises révolutionnaires a toujours été le problème posé par l’existence – probablement inévitable quel que soit le type de société – d’un certain nombre d’individus habités par un besoin pathologique  d’exercer une emprise sur les autres (que cette emprise soit intellectuelle, psychologique, physique ou politique).(…) Si l’on n’y prend garde, les meilleures institutions politiques du monde (tout comme les idées généreuses qui en sont le fondement) seront toujours perverties et détournées de leur sens originel du seul fait de cette volonté de puissance de quelques-uns. Même, et surtout lorsque ces quelques-uns peuvent ne rien voir du désir de pouvoir qui les anime, tout en culpabilisant les autres. »[8]


                Il faut résister à ce « silence des pantoufles qui remplace le bruit des bottes fascistes » en commençant par le plus accessible (mais guère facile) : nous changer nous-mêmes et  combattre cette clique – sans haine et sans violence – mais avec fermeté et opiniâtreté.


« Une « monade » humaine ne pourra jamais (en tant que telle) devenir AUTONOME, puisque la possibilité même d’accéder à l’autonomie (ou, si l’on préfère, de « grandir » ou de mûrir ») suppose un rapport préalable à l’autre (et donc une forme d’ »intersubjectivité ») placé sous le signe privilégié du don. C’est pourquoi ceux qui n’ont jamais su dépasser leur égoïsme initial – en général, parce qu’ils n’ont rencontré autour d’eux ni amour ni amitié véritables (ce que les Grecs nommaient la PHILIA) – n’ont jamais pu, nous plus, devenir des adultes autonomes (c’est-à-dire LIBRES au sens socialiste du terme). »[9]


                Mai 1968 a été simplifié et récupéré politiquement par la société marchande. Rappelons qu’il s’agissait à la fois d’un important mouvement de travailleurs en grève et d’une jeunesse estudiantine voulant lutter contre l’arbitraire autoritariste. Ce fut l’époque de l’autogestion (cfr. L’expérience des montres LIP comme analyseur, des tentatives de vie communautaire libertaire et/ou de retour à la simplicité du monde rural (élever des chèvres au Larzac ou en Lozère, bof !). Cette manipulation de la dialectique sociale fut dénoncée par Cornélius CASTORIADIS (« Socialisme et Barbarie »), par MARCUSE et Jürgen HABERMAS (Ecole de Francfort), Henri LEFEBVRE, Georges LAPASSADE, René LOURAU, Remi HHESS (le courant de l’Analyse Institutionnelle) et bien d’autres encore et a été étouffée par un amalgame d’évolution des mœurs puis par les drogués hippies.


                Il n’y a plus de gauche ni d’extrême gauche, juste la masse d’un troupeau aveugle de consommateurs et une extrême-droite ressurgissant du ventre de la bête immonde pour casser le féminisme FEMEN, les homosexuels, etc. Il y a aussi le Pape François 1er (de quoi je me mêle, du temporel ?) qui invite les gouvernants à abolir les lois progressistes contraires à son idéologie moyenâgeuse pour revenir à l’exploitation de l’homme par l’homme sous l’alliance du sabre et du goupillon. Nous, ne voulons pas  un retour à cette religion du bien qui s’est montrée dans l’Inquisition et la chasse aux sorcières mais nous souhaitons renouer avec la civilisation et le don dans une société décente. Donner, recevoir et rendre disait l’anthropologue Marcel MAUSS. Nous n’aurons plys de phalanstères règlementés  genre FOURIER avec des familles codifiées aux relents de « péché de chair » mais des communautés indéfinies, avec le buste de Socrate et sa pédagogie « Connais-toi, toi-même » et avec sa méthode interrogative douce de la maïeutique (au lieu des « tu dois ! ») car il s’agira de fermer le porche ultralibéral d’AVOIR pour ouvrir la porte « ETRE » et « ETRE ENSEMBLE ».


Ce 18 juin 2013, Jean-Marie LANGE, formateur GAP.


Bibliographie sommaire

BEGOUT B., De la décence ordinaire, Paris, Allia, 2008.

BIRCHALL I.H., SARTREE et l’extrême-gauche française, Paris, La Fabrique, 2011.

CONANT J., ORWELL ou le pouvoir de la vérité, Paris, Agone, , 2012.

DEBORD G., La Société du Spetacle, Paris, Folio, 1992.

LASCH C. La culture du narcissisme, Paris, Champs/essais, 2006.

LASCH C. Le seul et vrai paradis. Une histoire de l’idéologie du progrès et de ses critiques, Paris, Champs/essais, 2006.

LASH C. & CASTORIADIS C. La culture de l’égoïsme, Paris, 2012.

MICHEA J.C. Le complexe d’Orphée. La gauche, les gens ordinaires et la religion du progrès, Paris, Climats, 2011.

MICHEA J.C. la double pensée. Retour sur la question libérale, Paris, Champs/essais, 2008.

MICHEA J.C. Les mystères de la gauche. De l’idéal des lumières au triomphe du capitalisme absolu., Paris, Climats, 2013.

ORWELL G., 1984, Paris, Gallimard, 1950.

ORWELL G., La ferme des animaux, Paris, Folio,  1947, 1981.

ORWELL G., Le quai de Wigan, Paris, Ivrea, 1995.

ORWELL G., Ecrits politiques (1928-1949), Parsi, Agone, 2009.

ROUSSEAU J.J., Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes, Paris, Flammarion, 1992.

SAHLINS M. Age de pierre, âge d’abondance, Paris, Gallimard, 1976.

ZIZEK Slavoj, La subjectivité à venir. Essais critiques, Paris, Champs/Essais, 2006.

ZIZEK S., Bienvenue dans le désert réel., Paris, Champs/essais, 2008.









[1]  De SOUZENELLE Annick & ALBRECHT Pierre-Yves, L’initiation. Ouvrir les portes de notre cité intérieure, Paris, Le Rélié, 2012, p.40.

[2] MORIN Edgar, La méthode I. La Nature de la Nature, Paris, Seuil, 1977, p.24.


[3] « La particule QUARKS ou PHOTON n’a pas d’identité » au repos, c’est un « champ » d’interactions spécifiques » ( de Saussure), Morin, ibid, p.102.


[4] MORIN, ibid. p.99-100.

[5] LASCH Christopher & CASTORIADIS Cornélius, La culture de l’égoïsme, Paris, Climats, 2012, p.40

[6]  Michéa Jean-Claude, La double pensée. Retour sur la question libérale, Paris, Champs/essais, 2008,p.110-111

[7] MICHEA Jean-Claude, La double pensée. Retour sur la question libérale, Paris, Champs, essais, 2008, p. 37.


[8] MICHEA, ibid. p. 50 et aussi la communarde Louise Michel en 1851.



[9] MICHEA, ibid., p.255.

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