vendredi 7 mai 2010

LA SURCONSCIENCE
Jean-Marie LANGE
« La femme est l’avenir de l’homme » (ARAGON - Jean FERRAT)
« Mon roman 1984, n’a pas été conçu comme une attaque contre socialisme mais comme une dénonciation des perversions auxquelles une économie centralisée peut être sujette et qui ont déjà été partiellement réalisées dans le communisme et le fascisme. Je ne crois pas que le type de société que je décris arrivera nécessairement, mais je crois que quelque chose qui y ressemble pourrait arriver. Je crois également que les idées totalitaires ont partout pris racine dans les esprits des intellectuels, et j’ai essayé de pousser ces idées jusqu’à leurs conséquences logiques (…) le totalitarisme, s’il n’est pas combattu, pourrait triompher partout. »(Georges ORWELL , 1949)[1]

Le freudisme est-il une croyance laïque ?
J’ai eu le plaisir de lire l’ensemble de l’œuvre de FREUD traduite (hormis les « correspondances » trafiquées en « morceaux choisis » jusqu’en 2057) ; comme dans toutes les œuvres humaines, il y a d’excellentes choses (en particulier pour son époque pudibonde du début du XX°s.)… et de moins bonnes (sa condamnation des homosexuels et sa défiance des femmes par exemple).[2] En 1896, avec son mentor Josef BREUER, il cosigne « Etudes sur l’hystérie » ( ouvrage, selon ma subjectivité comparative de peu d’intérêt). En 1899, il écrit seul « L’interprétation des rêves » base de la psychanalyse (concept venant de BREUER) et construit sur le socle des idées empruntées - mais sans le citer - à Georg GRODDECK (« Le livre du ça »). Il élabore en fait une méthode de recherche originale et osée, basée sur les associations et le déplacement et ce sera, par ricochet, qu’elle deviendra une thérapie qui a été certainement très utile pour aider des gens à se sortir d’une souffrance psychique mais qui est aussi une addiction, une dépendance, une aliénation rituelle de la cure.
FREUD, au-delà de ses contradictions internes (écrire « le roman familial » comme une théorie alors qu’il en est un sujet didactique), a toujours été un athée se voulant chercheur scientifique rigoureux mais pourtant sa création - dont il était très jaloux (il éliminera de ses relations tous ses disciples de l’époque, entre autres FERENCZI, ABRAHAM , RANK, JUNG, ADLER,…sauf son biographe américain Ernest JONES et sa fille Anna) - se profile aujourd’hui comme une sorte de religiosité sans dieu, ni spiritualité (à la différence de JUNG qui en a parfois trop, mais peut-on vraiment faire fi de l’histoire de nos ancêtres ?).
De plus, aujourd’hui, en particulier dans le vent de la crise économique mondiale démarrée à la fin 2008, qui pourrait se payer une psychanalyse régulière d’une durée de 8 à 12 ans ? A l’époque déjà, ce genre de cure était réservée à la bourgeoisie, non pas que la classe populaire ne pouvait pas avoir d’état d’âme, mais au vu de son coût élevé.
Enfin d’un point de vue de rigueur, comment évaluer des résultats et améliorer sa pratique de thérapeute, si chaque fois que le patient émet des critiques, on vide celles-ci de leurs contenus en parlant de résistance à la cure ?
Son condisciple au cours d’hypnose de Jean-Martin CHARCOT, à l’hôpital La Salpêtrière à Paris, s’appelait Pierre JANET, beaucoup plus méthodique dans ses recherches et ne suscitant cependant pas à Paris le même engouement du public que son collègue autrichien. Il faudra attendre l’émancipation du dauphin JUNG de la tutelle freudienne pour que le psychologue suisse mentionne JANET. Puis sa redécouverte dans les années 1970 par l’Ecole de psychologie systémique de Palo Alto (Californie).
Je suis sans ambigüité partisan de cette école plus pragmatique centrée sur le « comment » sortir d’un mal être psychique rapidement (les thérapies brèves de cinq séances) plutôt que de dériver (pour le profit de qui ?) sur un coûteux « pourquoi » des refoulements de la petite enfance dans un inconscient des profondeurs qui selon sa définition ne peut jamais devenir conscient.
L’évaluation d’une thérapie brève est possible : est-ce que le sujet a réussi, à l’aide d’un coach, à s’éclairer lui-même pour son intérêt vital, oui ou non ? Les praticiens, refusant et la dépendance et l’esprit de lucre, fixent dès le départ, après ARISTOTE, une unité de temps, de lieu et d’action. Quels sont les objectifs particuliers à atteindre par le sujet tournant souvent autour de la finalité d’émancipation sociale et d’épanouissement personnel (nos scrupules judéo-chrétiens allant à l’encontre) pour regarder avec lucidité notre si petite marge de liberté (au vu des déterminismes sociaux, temporels et familiaux) pour activer notre liberté de choix (libre-arbitre) dans la seule existence que nous vivrons.
La supériorité, du temps des philosophes grecs, était de ne pas scinder d’une part les sciences et d’autre part la philosophie et la psychologie.
Nous avons des perceptions et des intuitions contraintes et déformées par notre culture, notre époque et notre histoire de vie ainsi que par l’imprégnation de nos ancêtres. Il est donc vain de se convertir en des doctrines « en isme » comme le libéralisme, le communisme, le socialisme ou le psychologisme (depuis Auguste COMTE et son positivisme jusqu’ y compris la psychanalyse freudienne).
La seconde conscience
Pour FREUD, la libido est limitée à la pulsion sexuelle organique ; par contre, pour JUNG, la libido est l’énergie psychique qui comprend à la fois la pulsion avec une partie sublimée par la volonté de la conscience et une intuition peu transformable en mots.
Notons qu’il ne peut y avoir de volonté de percevoir l’obscurité sans connaissance, d’où l’adage de « bête et méchant » car quelqu’un qui ne réfléchit pas et ne se distancie pas au moins partiellement de ses « instincts » reste un animal égoïste rabaissant les autres à des objets pour ses besoins. Ceci se donne particulièrement bien à voir chez les très vielles personnes tellement préoccupées d’elles-mêmes qu’elles en deviennent cruelles et asociales.
Il peut y avoir une dissociation de la psyché entre la bête désirante que nous sommes tous et l’esprit, aussi bien au niveau conscient que subconscient c’est-à-dire comprenant en partie de l’inconscient. C’est ce que nous enseignent au fond nos frères vivants proches encore de l’animisme : chez les sorciers NGANGA des bantous, chaque homme a un double invisible qui peut faire le mal, un peu comme en Amérique, les personnalités multiples.
Si nous concevons que des contenus de mémoire puissent être refoulés dans l’inconscient par perte d’énergie, pourquoi le flux ne pourrait-il être aussi dans l’autre sens, c’est-à-dire que des processus inconscients deviennent conscients par augmentation d’énergie ? Faire donc l’hypothèse qu’entre l’inconscient et la conscience, des ponts existent ainsi que la possibilité d’une conscience secondaire (l’autre de JUNG) consistant en ce que le processus inconscient soit « présenté » à un sujet qui choisit et décide. Pour cela, il faudrait que la conscience du moi ne se voile pas par manque de compréhension, cette prise de conscience transmise indirectement par des symboles.
En ethnopsychiatrie, c’est l’originalité du thérapeute Tobie NATHAN qui - après une mise en condition hypnotique – invite l’autre de la personne à se présenter et à dire quelles sont ses attentes, soit l’envers de l’exorcisme qui consisterait à arrêter de sommer « les démons » de se retirer, à ne pas les juger et à simplement les entendre, autrement dit, essayer de permettre le plus possible à l’inconscient passé dans la conscience secondaire de s’exprimer. Notons la particularité au niveau symbolique de l’expression freudienne que l’on devrait plutôt nommer « expression sémiotique » car, au fond, on n’exprime jamais symboliquement que ce que l’on ne connaît pas dans la réalité. Avec JUNG [3], nous devons distinguer les contenus refoulés des contenus non encore conscients, c’est-à-dire non encore perçus comme des représentations mythiques que ce soient les démons, les dieux ou les différents « ismes » des croyances laïques qui riment avec « fanatisme ».
Selon JUNG, se référant à Pierre JANET, la volonté psychique s’alimente partiellement dans la pulsion mais non de façon absolue sinon il n’y aurait ni libre-arbitre, ni volonté de choix. Il faut qu’une quantité limitée d’énergie se tienne à la libre disposition de la conscience (une libido donc aussi pour la liberté et le courage des choix). A la limite supérieure du psychisme, dit JANET, la fonction se détache de sa fin première (la reproduction), les pulsions perdent une partie de leur influence pour devenir motivation de la volonté. Mais la volonté ne pourra jamais dominer l’inconscient et sa pulsion de domination par exemple sur les esprits des autres (esprit étant un concept à ne pas réduire au seul intellect). La psyché se meut vers le bas dans la base organique sexuelle mais peut aussi se mouvoir vers le haut dans une spiritualité sans dieu. Rappelons que s’il n’y a aucune connaissance consciente, il n’y aura alors qu’une pure animalité qui n’a que faire d’une sublimation énergétique. Par contre, s’il y a une volonté de recherche avec une liberté (bien sûr restreinte) de choix, il peut alors y avoir une action NON SUE de la conscience pour modifier sa fonction organique basique. Un « champ transmarginal » de la conscience, dit William JAMES, une « subliminal consciousness » dit Frédéric MYERS ou encore une gestalt awareness, dit Kurt LEWIN.
Le mal absolu du fonctionnement à la croyance religieuse
Je me demande toujours pourquoi les humains éprouvent le besoin d’inventer des miracles, de croire au surnaturel (toujours sans réponse depuis des millénaires) alors que le merveilleux est là à portée de vue pour ceux qui cherchent à voir. Mes amis maliens sont des gens bien, de bons musulmans qui ne se rendent pas compte de leur sauvagerie banalisée envers les petites filles de leur ethnie qu’ils mutilent par l’excision ou l’infibulation. Une brutalité moyenâgeuse non conscientisée par ces peuples, dans un monde moderne où les droits de l’homme et de la femme sont respectés et déclarés par tous (sauf par les musulmans) comme inaliénables.

La Belgique, petit pays sur lequel des politiciens professionnels fatigués ont la main mise à vie a voté l’interdiction du port de la burka, je ne pourrais plus alors revendiquer de paraître cagoulé sur ma carte d’identité (par allégeance idéologique au sous-commandant Marcos du Chiapas révolutionnaire mexicain), alors que son voisin la France va à l’essentiel et condamne toutes mutilations sexuelles sur son territoire laïque (une séparation nette entre l’Etat et le religieux, pas comme dans un Royaume catholique) infligeant une peine de prison dissuasive à ceux qui ne savent pas lire l’esprit des lumières.
Les religions sont le mal absolu qui a inventé Satan pour faire diversion, comme les gouvernements totalitaristes inventent un ennemi extérieur ou intérieur (génocide). Pourtant mes amis maliens, concepteurs d’enfants, ne sont pas méchants mais bons croyants, au-delà de ce qui a été écrit dans Le Coran, en un déterminisme culturel imbécile où l’homme se croit tourné vers le ciel (le haut) et méprise plus que le bétail les femmes de son ethnie comme étant l’eau (le bas). Pour protéger sa propriété sexuelle, il faut lui enlever sa source de plaisir sexuel en lui coupant son clitoris pour qu’elle ne soit pas tentée de fréquenter des autres hommes, ce qui serait normal.
Nous, nous pouvons penser l’exact contraire : que l’homme qui est en bas dans sa vanité pourrait s’élever en quittant sa domination animale sur ses femelles et en vénérant la terre-mère de type chtonien comme ce qui est en haut, ni une vierge, ni une sorcière mais la source biologique de la vie que les hommes jalousent peut-être de façon inconsciente ; seuls les prêtres[4] expriment clairement leur haine de l’élément féminin…et FREUD, bien sûr.
La seconde conscience ou le non su de JUNG
JUNG postule donc qu’entre le moi conscient et l’inconscient, il y aurait une énergie circulante et non des tranches saucissonnées, soit des choses perçues mais non intellectualisées qui seraient le subconscient ou le surconscient (non pas une transcendance divine mais une dimension humaine). Si nous comparons les théories des grands psychologues de cette époque d’après-guerre, nous trouvons des recoupements avec des termes différents : JANET [5]place la conscience logique et intellectuelle dans l’hémisphère cérébral gauche et l’intuition, la créativité et la surconscience dans l’hémisphère droit plus à l’écoute du corps et des émotions mais sans mot pour s’exprimer dans la partie gauche accréditée comme savante. Cette partie que JUNG appelle l’ANIMA féminine pourrait être ce non su, ce non conceptualisé mais aussi non refoulé, comme la théorie de FREUD, dans un inconscient abyssal.
Un koan zen l’explique bien : « Comment voulez-vous décrire le goût d’un fruit exotique à quelqu’un que ne l’a jamais goûté ? ». C’est bien là la difficulté de parler de cette seconde conscience plus vraie mais n’employant pas les mêmes voies d’expression que l’intellect, alors que celui-ci peut être si menteur sans que nous n’en prenions conscience. C’est pourquoi, la pleine conscience réfléchie (awareness), du genre méditation zen, où nous pouvons méditer par exemple une heure sur une phrase de sage pour en goûter les symboles, va nous enseigner un autre type de connaissance que nous pourrons comprendre mais que nous ne pourrons expliquer.

Conclure brièvement avec les racines de la conscience
L’arbre est le symbole alchimiste de la vie et des quatre éléments : les racines enfoncées dans la terre et nourrie par l’eau qui solubilise les éléments nutritifs et le feuillage tendu vers le ciel échangeant par la respiration son oxygène et par la photosynthèse, grâce au feu du soleil, le carbone. C’est l’union des opposés, comme Hermès le dit dans la Table d’émeraude : « Tout ce qui est en haut est comme ce qui est en bas » et entre la terre-eau-mère et le soleil, il y a le tronc de l’arbre semblable à un lingam dressé comme un trait d’union entre les couples d’opposés (terre et eau femelles, air et feu mâles), la SYZGIE (Jung) où l’un n’est jamais séparé de l’autre, qui est son contraire et son complément.
Les gens frustres pensent que le mal et le bien sont séparés et NIETZSCHE[6] nous invite à penser par delà le bien et le mal. Par exemple, la mère donne la vie, nourrit et élève son enfant mais peut aussi tuer cet enfant physiquement ou plus souvent psychiquement si elle n’a pas un garde-fou (garde-folle) qui est l’homme du couple. Celui-ci cependant ne trouve plus sa place, refusant la violence en l’amalgamant à l’autorité, il se coupe ses gonades sans le savoir, sans le vouloir. Rêvons d’une humanité, où les femmes ne se languissent pas des mâles de jadis et où les mâles d’autres ethnies ne se vengent pas de leurs femmes en « coupant » leurs petites filles. Rêvons d’une humanité où le conflit inévitable serait admis mais géré grâce à une meilleure connaissance de nos mécanismes inconscients et à une élévation de nos esprits humains, que l’on soit de n’importe quel sexe, car nous sommes tous avant tout des êtres humains. Rêvons d’une société qui soit gérée par les femmes et non les hommes car celles-ci sont plus proches de la vie et donc plus distantes de la guerre.
Jean-Marie LANGE,
8 mai 2010.
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[1] ORWELL George, Ecrits politiques (1928-1949), Paris, Agone, 2009.

[2] « Lorsque j’abordais la constitution de l’identité homosexuelle, ou les modalités de la relation œdipienne, la connexion entre traumatisme infantile » et perturbation de la libido, la nécessité du passage de la zone clitoridienne à la zone vaginale pour rendre possible une sexualité féminine digne de ce nom, la résistance au discours psychanalytique comme signe de la nécessité de s’allonger sur un divan (…) je savais qu’il existait dans cette pensée un genre de sorcellerie à manier avec d’infinies précautions. La possibilité de devenir thérapeute, donc magicien, donc gourou, me gelait : on nous demandait d’enseigner une matière éminemment combustible auprès d’âmes inflammables. » ONFRAY Michel, Le crépuscule d’une idole, l’affabulation freudienne, Paris, Grasset, 2010, p.27.
Lorsque j’ai rédigé mon ouvrage « Une introduction à la psychologie relationnelle », L’Harmattan, 2005, j’ai, comme Michel ONFRAY, suivi mon programme, mais oublié lors de cette vulgarisation, à un moment, mon esprit critique et j’ai sottement écrit un chapitre à propos de l’homosexualité basé sur les travaux de FREUD et de DOLTO que je regrette aujourd’hui, ce sont hélas les aléas de la chose écrite.
[3] JUNG Carl Gustav : « Le subconscient désigne soit ce qui est « sous la conscience », soit un « bas » de la conscience, une conscience inférieure, c’est-à-dire une conscience secondaire. En même temps l’hypothèse d’un « subconscient » auquel vient immédiatement s’adjoindre un « supraconscient » laisse présager ce qui m’importe particulièrement ici, à savoir l’existence d’un second système psychique existant à côté de la conscience – quelles que soient les propriétés dont nous le soupçonnions – est d’une signification absolument révolutionnaire, étant donné que l’image que nous avons du monde pourrait s’en trouver transformée de fond en comble. Si nous pouvions faire passer dans la conscience du moi, ne serait-ce que les perceptions qui se reproduisent dans un second système psychique, nous obtiendrions la possibilité d’élargissements inouïs de l’image du monde. » Les racines de la conscience, Paris, Le Livre de Poche, 2008, p567.
[4] « Je ne vois pas contre quoi pouvait être dirigé le soulèvement dont Jésus est tenu, à raison ou à tort, pour l’instigateur, si ce n’était un soulèvement contre l’Eglise(…) contre la hiérarchie de la société – non contre sa corruption, mais contre la caste, le privilège, l’ordre, la formule ; c’était l’incroyance en ces « hommes supérieurs », le « non » proclamé contre tout ce qui était prêtre ou théologien. » NIETZSCHE F., L’Antéchrist, Paris, Folio/Essais, 2008, p.40.

[5] « La plupart des sentiments anormaux exprimés par les malades ne sont intelligibles qui si on suppose dans leur esprit une comparaison entre l’état actuel de maladie et un état de santé antérieur. Les sujets vous disent sans cesse qu’ils descendent, qu’ils ont perdu leur force, leur intelligence, leur personne : il faut donc admettre qu’ils aient été plus haut, qu’ils aient eu à un moment donné une autre force, une autre intelligence, une autre personne. » JANET Pierre, Les obsessions et la psychasthénie, tome 1, Paris, L’Harmattan, 2006, p.439.
[6] « Prêcher la chasteté est une incitation publique à la contre-nature. Mépriser la vie sexuelle, la souiller par la notion d’ »impureté », tel est le vrai péché contre l’esprit saint de la vie. » NIETZSCHE Friedrich, L’Antéchrist suivi de Ecce Homo, Paris, Folio/Essais, 2008, p.89.

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