mercredi 8 septembre 2010

GROUPE D’AUTOFORMATION PSYCHOSOCIALE
Association pour le développement de l’autonomie et de la participation sociale
Siège social : 40, rue Saint-Lô, BE 5060 FALISOLLE,
Président Patrick LECEUX 0496/627678 patrick.leceux@mac.com
Coordination pédagogique: Jean-Marie LANGE jm.lange@skynet.be
DEXIA : 068-2426901-85; IBAN BE89 0682 4269 0185 BIC GKCCBEBB
Groupe d'Autoformation Psychosociale : Formations des adultes et actions humanitaires. L'association de formation des cadres GAP est une association (asbl) spécialisée en management associatif, en recherche-action participative et en prévention des conflits de groupe. Elle se veut résolument sans but lucratif; aussi, lorsqu'elle dégage un quelconque bénéfice, elle conçoit le projet d'une aide humanitaire technique et ciblée au Tiers Monde en partenariat avec les villageois. Avant-hier, il s'agissait de formations d'animateurs ruraux et d'animateurs de gestion au Mali (2002) et hier, c'était l'aide à des associations locales à MAKAMBA au sud Burundi (de 2007 à 2010). Notre association n'est pas subsidiée par la coopération au développement de Belgique. Le GAP est un opérateur de terrain qui se réclame de l'application des droits de l'homme et ne se réfère à aucune confession et à aucun parti politique.
Site http://soutien.et.autonomie.free.fr Blog : http://gap-belgique.blogspot.com;

GAP – Rapport été 2010 Projets BURUNDI (Kayoba, Makamba)
Compte-rendu de l’intervenant Patrick LECEUX mis en forme par la secrétaire GAP Marie-Claire DENGIS

Liège, le 28/O8/2O1O

Présents : Patrick, Jean-Marie, Marie-Claire

1. REMARQUES PRELIMINAIRES

a) Ce rapport est un rapport partiel puisqu’il ne concerne que la partie du projet dont Patrick s’est occupé et quelques nouvelles generales.Une réunion est prévue le 26 septembre (date à confirmer) à 12h chez Patrick afin que Bernard et Régine qui ne sont pas encore rentrés puissent le compléter, notamment la partie jardins que Bernard prenait en charge.
b) Patrick a enfin reçu des nouvelles concernant la récupération du billet de Sylvianne qui serait de +/- 1OOO euros et donc la perte est minime.

2. BUDGET

a) Patrick est parti avec les 1OOO euros comme convenu; il a dépensé 54O euros (formation) + 34 euros (achat materiel) = 574 euros et rentre avec un solde de 426 euros qu’il remet sur le compte du GAP et qui pourrait constituer déjà un budget potentiel futur auquel pourrait s’ajouter la somme récupérée pour le billet de Sylvianne.
b) Bernard disposait de +/- 4OO euros recueillis par lui; il a fait quelques dépenses pour l’association jardins notamment et reversera le solde sur le compte GAP-Burundi qu’il gère.

3. CONTACTS SUR PLACE

a) Régine, Bernard et Patrick sont allés saluer le nouveau gouverneur à Makamba et lui ont fait part du projet qu’il a accueilli favorablement.

b) Ils ont aussi rencontré :

- La directrice de l’école de Makamba II (Valérie MBONIHANKUYE) et les enseignants
- L’inspecteur de l’enseignement (Louis NDAYITWAYEKO)
- Le directeur provincial de l’enseignement de Makamba (Jared NYANDWI) ainsi que le chargé de la planification scolaire (Serges SIJENAHAGERA)
- Le responsable de de la formation alphabetisation (Prosper)
- Le docteur Adranis MIYUKURI, responsable de la maternité catholique où le 1er four a été installé par Birgit et Régine
- Béatrice et des responsables de l’hôpital civil de Makamba.

4. PROJET ALPHABETISATION

a) Formation de formateurs : la formation organisée par le gouvernement existe depuis 1991 avec des interruptions liées aux évènements vécus par le pays. Le responsable actuel de la formation (Prosper) se trouve à Makamba depuis 5 ans et une cinquantaine de formateurs ont été formés. Le programme de la formation semble intéressant et va jusqu’à la préparation d’une leçon modèle et son evaluation mais souffre toutefois de retard dans la mise à disposition du materiel. Deux formateurs ont été formés sur la colline : le secrétaire de l’association jardins, Egide et Scholastique.


b) Mise en place de la formation sur la colline

- La formation a été ouverte à tous pour pouvoir disposer d’un local gratuit prêté par le curé. Elle a commence avec 3O participants et il en reste 21 actuellement dont 3 membres de l’association.
- Les cours se donnent le lundi et le jeudi de 7h à 9h et comprennent :
° une partie alphabétisation proprement dite : lire et écrire. Les cours se donnent en Kirundi et les élèves disposent actuellement d’un manuel pour 2.
° une partie calcul : dizaines, centaines, milliers et maîtrise des 4 opérations fondamentales. Cette partie doit en principe déboucher sur des notions de gestion.
° le total est de 31 leçons (preparées sur fiche)
- Les participants ont été répartis en 2 groupes : un groupe de forts et un groupe de faibles mais certains du 1er groupe veulent se perfectionner en assistant aux 2 groupes. Par ailleurs, certains veulent rejoindre la formation en cours et il faut donc en préalable tester leur niveau.
- Les présences sont prises à chaque cours.
- Le GAP a fourni 24 cahiers lignés, 24 cahiers quadrillés et 5O bics.
- Les formateurs sont encadrés bénévolement par Estella, la plus jeune soeur de Régine, enseignante à Makamba qui assure un suivi, aide à la preparation des leçons et à la redaction des rapports après la 2Oe et la 31e leçon.
- L’ensemble de la formation comprenant celle des formateurs et celle qu’ils dispensent se fait en moyenne sur un an.
- Le groupe Gap a pu assister à une leçon.

c) Budget

- Le salaire d’un instituteur au Burundi vient de doubler et de passer à 16O.OOO FBu/mois (+/- 1OO euros). Il faut donc tenir compte de cette réalité.
- Les 54O euros prévus représentent 842.OOO FBu et le groupe décide de les répartir comme suit :
° 25O.OOO FBu pour chaque formateur soit 5OO.OOO FBu
° 5O.OOO FBu pour Prosper en espérant que Kayoba recevra du materiel dès que celui-ci sera disponible.
° 2OO.OOO FBu pour Estellla pour la remercier de son aide mais aussi pour s’assurer qu’elle la poursuivra et notamment pour la rédaction des rapports tant de la formation que de l’association.
° le reste a été consacré à l’achat de materiel scolaire comme mentionné plus haut ainsi que de 2 seaux et 1 balance pour l’association jardins et 5O.OOO FBu pour l’achat de timbres destinés à l’envoi des rapports.


5. L’ASSOCIATION JARDINS

a) Le groupe a rencontré le président (Zébédé), le secrétaire (Egide), le trésorier ainsi que 2 membres de l’association dont le fils d’1 conseillière. L’association compte actuellement 17 membres, 2 en ayant été exclus pour refus de travail. Ces 17 membres se répartissent en 6 hommes (tous alphabetisés) et 11 femmes (dont 1 seule alphabétisée). Ils tiennent au moins une réunon par mois et le secrétaire prend les présences.
b) Les membres de l’association travaillent tous ensemble sur des terrains qu’ils louent 3O.OOO FBu, uniquement en période de cultures pour réduire les coûts. Les cultures actuelles sont essentiellement tomates, oignons, choux, poireaux et soja. Les semences sont gardées quand c’est possible ou alors fournies par la DPAE et achetées. Le produit des cultures est pour une partie réparti en parts égales entre les membres et pour l’autre vendu, l’argent déposé en banque servant à l’achat de grains ou de materiel et à la location des terrains. Actuellement, il y a 5O.OOO FBu en caisse.
c) –compost : les fosses à compost continuent à être alimentées et celui-ci utilisé pour les cultures avec un complément d’engrais chimiques
-pesticides : le jus de tabac est utilisé et se révèle efficace contre les pucerons. Il serait peut-être intéressant de faire des essais à partir de plantes locales.. Bernard explique comment faire des infusions en utilisant de l’eau chaude, ce qui serait peut-être plus efficace. Les expérimentations vont continuer et si elles aboutissent, elles pourraient déboucher sur la commercialisation des produits (et non des recettes qui resteraient propriété de l’association).. Le four solaire aurait donc une utilisation potentielle sans compter l’effet d’incitation possible et il est donc décidé de le laisser sur la colline. Des seaux ont été achetés et Bernard et Patrick ont aidé à la mise au point de recipients de mesure à partir de bouteilles en plastic. Une balance a également été achetée pour les partages des récoltes,, le pesage des ingrédients ... qui pourrait se révéler aussi d’une utilité certaine dans le cadre de la formation alphabétisation. Bernard a en outre apporté un pulvérisateur.
d) Il reste 2 cochons en vie et des porcelets sont en gestation.
e) L’association de Kayoba est maintenant connue dans les environs et des étudiants en
agronomie sont même intéressés pour y effectuer un stage.

6. LES FOURS

a) Four de Kayoba : en fonction du projet de recherche de l’association jardins, il restera en place
b) Four de la maternité en place : la maternité a reçu 2 couveuses et donc l’utilisation du four pour les premature a fortement diminué. Une reconversion est en cours pour chauffer l’eau du bain des bébés et surtout pour la cuisine des familles en visite qui viennent souvent de loin et achètent des makalas pour la faire, l’avantage du four étant sa gratuité (et plus globalement le ralentissement du déboisement).
c) Four à l’école de Makamba II : le choix de l’école a été realisé par les responsables sur place. Le four, appelé cuisinière solaire, a été monté par Patrick et Bernard en présence d’enseignants et du délégué chargé de la planification scolaire de la direction générale de l’Enseignement de la province de Makamba qui semblait très intéressé. Une casserole d’eau a été chauffée à 6O° en 35 minutes. Si l’expérience a semblé laisser perplexe, les enseignants ont montré un certain intérêt bien conscients des possibilités qu’elle ouvre d’utiliser les jardins à des fins pédagogiques (calculs, problèmes ... mais aussi déforestation, environnement ...). Le groupe a été invité à la fête de fin d’année scolaire par les enseignants, ce qui a permis une nouvelle démonstration. Il y a à Makamba 3 écoles situées les unes à côté des autres qui comptent 12O enseignants avec des classes de 3O élèves en moyenne et une vacation le matin, l’autre l’après-midi. Estella qui assure le suivi d’alphabétisation travaille à Makamba II. Par ailleurs, Bernard a lancé un projet d’échanges avec la Belgique sur 3 ans (élèves de 4e, 5e et 6e) à partir de l’expérience des jardins scolaires (cf rapport précédent et rapport de Bernard à venir).
d) Four à la maternité de l’hôpital civil et four pour le projet nutritionnel de Béatrice : le 1er a été monté avec l’aide de quelqu’un de la colline (qui assure le fonctionnement de celui de Kayoba contre rétribution payée par Bernard pour financer ses études) et du technicien de l’hôpital qui a reçu 1O.OOO FBu pour s’assurer qu’il s’occupe de la maintenance et de l’utilisation des 2 fours de l’hôpital ainsi que de celui de l’école. Le 2e four l’a été par eux seuls. Régine a donné des explications et fait une demonstration de cuisson de patates douces qui seront ensuite distribuées aux mamans présentes, d’abord sceptiques puis convaincues après dégustation. En-dehors de l’utilisation pour le projet nutritionnel de Béatrice, les fours devraient servir à chauffer l’eau pour les repas des familles qui visitent leurs malades (comme à la maternité catholique). Il y a également une école d’infirmières à côté de l’hôpital. L’utilisation maximale des fours devrait aider à convaincre la population de leur utilité et rejoindre ainsi les préoccupations environnementales de déboisement. Dès le lendemain, le four était déjà utilisé pour la cuisson de haricots à la maternité et semblait susciter l’intérêt.
e) Achat de materiel : achat de casseroles non fournies avec les fours, peintes en noir avec le sigle GAP (comme sur les cuisinières solaires) ainsi que de materiel pour la confection de grilles adaptées.

7. ATELIER COUTURE

Le projet est gelé, le peu d’argent disponible allant en priorité aux projets qui fonctionnent. Il reste 3 machines chez Scholastique et 1 chez Alemaque. Scholastique les utilise occasionnellement et dans ce cadre, continue à former une jeune fille de 16 ans.

8. MOULIN A GRAINS

Le projet est différé pour l’instant mais Patrick et Bernard ont collecté quelques renseignements. La marquee LION recommandée par Birgit est inconnue sur le marché local. Par contre, on peut trouver des moulins de fabrication chinoise livrés à Makamba à partir de la Tanzanie et permettant de moudre différent produits (sur la base de grilles ou filtres différents) pour un coût approximatif de 2.2OO euros.


9. DIVERS

a) A Bujumbura, logement au Centre Communautaire Protestant (près de l’ambassade de France) en ville. A Makamba, logement au Guest House. Déplacements : taxi pour 3OO.OOO FBu à partir de Bujumbura vers Makamba et retour etr rester à disposition pendant tout le séjour à Makamba en Assurant tous les trajets locaux.
b) Le GAP recommande de ne pas perdre de vue ses objectifs premiers au Burundi, à savoir la formation de jeunes femmes n’ayant pas pu bénéficier d’une scolarisation valable.



M.Cl. Lange-Dengis,
Secrétaire du GAP.

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