mercredi 14 mars 2012

L'émancipation des femmes n°38

CAPI – Cahiers d'Autoformation Psychosociale en Pédagogie institutionnelle N°38
GROUPE D’AUTOFORMATION PSYCHOSOCIALE
Association pour le développement de l’autonomie et de la participation sociale
Siège social : 40, rue Saint-Lô, BE 5060 FALISOLLE,
Président Patrick LECEUX 0496/627678 patrick.leceux@mac.com
Coordination pédagogique Jean-Marie LANGE: gap.belgique@skynet.be ;
Groupe d'Autoformation Psychosociale : Formations des adultes et actions humanitaires.
L'association de formation des cadres GAP est une asbl spécialisée en management associatif et en prévention des conflits de groupe. Elle se veut résolument sans but lucratif; aussi, lorsqu'elle dégage un quelconque bénéfice, elle conçoit le projet d'une aide humanitaire technique et ciblée au Tiers Monde. Hier, il s'agissait de formations d'animateurs ruraux et d'animateurs de gestion au Mali. Aujourd'hui, c'est l'aide à des associations locales à MAKAMBA au sud Burundi. Demain ce sera le soutien à des écoles fondamentales au pays DOGON (Mali). Notre association n'est pas subsidiée par la coopération au développement de Belgique. Le GAP est un opérateur de terrain qui se réclame de l'application des droits de l'homme et ne se réfère à aucune confession et à aucun parti politique.
Site http://soutien.et.autonomie.free.fr Blog : http://gap-belgique.blogspot.com;

CAPI – Cahiers d'Autoformation Psychosociale en Pédagogie institutionnelle -
SOMMAIRE des précédents articles de cette revue bimensuelle de réflexions pédagogiques du GAP

CAPI – Cahiers d'Autoformation Psychosociale en Pédagogie institutionnelle N°36
GROUPE D’AUTOFORMATION PSYCHOSOCIALE
Association pour le développement de l’autonomie et de la participation sociale
Siège social : 40, rue Saint-Lô, BE 5060 FALISOLLE,
Président Patrick LECEUX 0496/627678 patrick.leceux@mac.com
Coordination pédagogique Jean-Marie LANGE: gap.belgique@skynet.be ;
Groupe d'Autoformation Psychosociale : Formations des adultes et actions humanitaires.
L'association de formation des cadres GAP est une asbl spécialisée en management associatif et en prévention des conflits de groupe. Elle se veut résolument sans but lucratif; aussi, lorsqu'elle dégage un quelconque bénéfice, elle conçoit le projet d'une aide humanitaire technique et ciblée au Tiers Monde. Hier, il s'agissait de formations d'animateurs ruraux et d'animateurs de gestion au Mali. Aujourd'hui, c'est l'aide à des associations locales à MAKAMBA au sud Burundi. Demain ce sera le soutien à des écoles fondamentales au pays DOGON (Mali). Notre association n'est pas subsidiée par la coopération au développement de Belgique. Le GAP est un opérateur de terrain qui se réclame de l'application des droits de l'homme et ne se réfère à aucune confession et à aucun parti politique.
Site http://soutien.et.autonomie.free.fr Blog : http://gap-belgique.blogspot.com;

CAPI – Cahiers d'Autoformation Psychosociale en Pédagogie institutionnelle -
SOMMAIRE des précédents articles de cette revue bimensuelle de réflexions pédagogiques du GAP
N°1 – Janv-Fév. 2006 : Qu'est ce que le GAP ?
N°2 – Mars-Avril 06: Le cahier des offres de formation du GAP.
N°3 - Mai-Juin 06 : La colère des enseignants (gestion des conflits – opus 1)
N°4 – Juill.-août 06 : La pensée rationnelle (gestion des conflits – opus 2)
N°5 – Sept.-Oct.06 : Totem et tabou
N°6 – Nov. Déc. 06 : Jalousie et fonctionnement à la croyance (Médiation couple – opus 1)
N°7 – Janv.Fév. 07 : L'Avant-projet pédagogique BURUNDI
N°8 – Mars-Avril 07 : La Dynamique des Groupes, l'organisation sociale et l'homme de la singularité.
N°9 – Mai-Juin 07 : Histoire de vie en groupe et aide sociale (Proposition au Congrès international des professionnels francophones de l'intervention). Pédagogie du projet.
N°10 – Juillet-Août 07 : Rapport d'activité "Enfants de Kayoba" première phase "Voyage d'études et de faisabilité 2007"
N°11 – Sept.Oct.07 : Le chaman et le formateur
N°12 – Nov.Dec. 07 – L'identité personnelle, une insertion sociale ?
N°13 – Janv.Fév.08 – La genèse des alchimistes pour l'éducation à une spiritualité laïque
N°14 – Mars-avril 08 - Le travail des intervenants sociaux (1) : Pour une insertion sociale et multiculturelle citoyenne.
N°15 – Mai-Juin 08 – Le travail des intervenants sociaux (2) : Emploi, travail et méthodes d'intervention.
N°16 – Juillet-Août 08 – Le travail des intervenants sociaux (3) : Fantasme de toute puissance, démocratie ou génocide.
N°17 – Sept. Oct. 08 : La souffrance du désir et le détachement
N°18 – Nov. Déc.08 : Le stress et les consciences
N°19 – Janv-Fev 09 : Le triangle rouge de la lutte contre tous les racismes
N°20 – Mars-Avril 09 : La psychologie des émotions.
N°21- Mai-juin 09 : La raison sensible (combattre les fidèles au nom des infidèles).
N°22 – Juill-Août 09 : Le néant et l'être affamé
N°23 – Sept-Oct 09 : Multiculturalisme et autoformation
N°24 – Nov.-Dec.09 : Les Etats Modifiés de Conscience (extase, possession, hypnose et zen)
N°25 –Janv-Fev 2010 La matière, le vide, la nature, l'éducation
N°26 – Mars-Avril 2010 L'intelligence des femmes
N°27 - Mai-Juin 2010 L’imaginaire, le symbolique et la réalité sociale
N°28 – Juil-août10 : Pour une introduction à l’anthropologie culturelle et sociale
N°29 – Sept-oct10 : Le combat perpétuel de la démocratie participative
N°30 – Nov-dec10 : Les sans-papiers
N°31 – Janv-Fév 11 : le couple et l’institution du mariage (Médiation couple - opus 2)
N°32 – Mars –avril 11 : La psychologie systémique et le chamanisme
N°33 – Mai-juin 11 : Vers une éthique sociale contre les barbaries
N°34 – Juil-Août11 : Nous sommes tous contre le fascisme.
N°35 Sept-Octobre 11 : le méta point de vue et le non-agir.
N°36 Nov. Dec. 11 : Fidélité et soumission.
N°37 Janv-Fev. 2012 : L’autonomie et l’émancipation des femmes au tiers-monde (1ère partie)
N°38 Mars-avril 2012 : L’autonomie et l’émancipation des femmes au Mali (2ème partie)
Les filles qui survivent restent alors en retraite et celles qui en mourront seront enterrées, c’est après un mois de retraite que si le mari arrache une poignée de paille à la toiture que la mère saura que sa fille n’a pas survécu. Les survivantes « défigurées » ne seront plus razziée par mes arabes : le « produit » étant déprécié pour les harems des Sultan. Environ 300 km plus au sud sur la Maringa autour de la ville de Basankusu vivent les MONGO et les NGOMBE et des informateurs de ces deux ethnies m’ont racontés la même rationalisation du pourquoi des excisions.
L’excision au Mali
Des nattes sont étalées, les mères couchent les fillettes sur le dos puis avec l’aide de tantes immobilisent les jambes et les bras. La forgeronne brandit son coutelas (porté autour du cou) pour couper les clitoris. Le même couteau parfois rouillé (ou un morceau de verre ou une vieille lame de rasoir mélangera les sangs de toutes (non seulement risque de tétanos et de septicémie mais aussi de contamination SIDA). La chair tranchée est aussitôt enterrée près de la natte il y a pour certaines jeunes filles des hémorragies fatales et pour d’autres, là où l’on a coupé aussi dans la vessie des incontinences à vie. Les gamines vont ensuite jusqu’à la taille dans la rivière à l’eau froide puis on les sèchent avec des couvertures avant de leur offrir des cadeaux.
Les filles iront alors dans leur dortoir sous la surveillance de la Bâwo et on les protégeras avec des gri-gri MBELKI (écorce amère du calceidrat ?) au cou et à la cheville un cauris (coquillage) pendant à une cordelette (protection des excisées). Si une petite meurt, on accusera aussitôt une vieille femme de sorcellerie pour trouver une chèvre-émissaire et détourner l’attention de l’exciseuses responsable.
Pendant la semaine (ici) de réclusion les excisées sont invitées chaque fois qu’elles « rafraîchisse l’eau aux toillettes »(uriner) de protéger la blessure avec de la poudre de Gawdé (antiseptique naturel paraît-il). Les filles devenues femmes auront des parures et défileront à la queue leu leu dans toutes les maisons du village. Lorsqu’une des jeunes filles se marie, les relations sexuelles ne sont pas faciles avec la blessure parfois mal cicatrisée et purulente même si on utilise un gri-gri de marabout comme le MBINDOUDI (eau noire après le levage d’écriture sur une tablette du marabout), nous n’avons pas le sentiment d’une grande efficacité. Contrairement aux travaux de l’anthropologue HDRY « La femme qui n’évoluait jamais », les mères se remettent en question et ne veulent plus cette pratique dangereuse pour la santé de leurs filles, ce sont les belles-mères les plus attachées à cette coutume qui peuvent enlevé la fillette et la faire couper malgré le refus de la mère.
« Jai appris que vous voulez exciser la petite MATÂDO ?
- Qu’y a-t-il à cela ?
- Fâti, je te demande de ne pas le faire. Tu sais que l’Association des Femmes est contre l’excision !
- - Pourquoi voulez-vous introduire de tells idées dans le village ? Une femme non excisée n’est qu’une BILACORO ! »(une femme de mauvaise vie, vulgaire et non mature)
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Etat des lieux de l’excision
A la suite des cycles de conférences-débat réalisée par Ali Guido en 2009 et Marie-Claire LANGE (MC)en 2012 à sévaré auprès des animatrices faîtières et au pays Dogon à Nando et à Endé (deux jours de route) il semblerait que le sujet n’est plus tabou et que l’évolution positive est rapide. Notre carte du monde a eu beaucoup d’effet : les gens constatent Mali 85% et le pays à côté le Niger 2,2 % et aucun pays hors d’Afrique. Les hommes sont aussi favorables à l’abandon de cette pratique car les blessures provoquant parfois des kystes et des pertes verte et altérant sérieusement la bonne volonté des femmes au relations sexuelles qui ne sont pas pour elles des parties de plaisir.
Une participante que sa fille excisée à 6h du matin n’arrêtais pas de saigner, elle l’a conduite elle-même l’après-midi à l’hôpital et elle s’est jurée que plus jamais elle ne serait complice de ces MGF. De nombreux témoignages montrent que les décès de fillettes ne sont pas rares.
Nous nous attendions à une hostilité de la part des extrémistes mais au contraire, les danses de bienvenue (à mille lieu des danse folklorique des masques) exprimait une remerciement aux autres sœurs d’Europe qui se situent aussi de leur situation de protection des fillettes. Cela dit, la guerre intérieure contre l’envahisseur Tamasheq/touareg armés sur les stock d’armes de Lybie progresse. Ils sont insaisissable car ils se déplacent dans le désert en-dehors des routes carrossables. Ajoutons à cela que le Président (proche du dictateur Kadhafi) s’accroche au pouvoir après ses deux mandats démocratiques, l’insurrection interne peut éclater d’un jour à l’autre, la tension est vive à Bamako.

La femme et ses capacités cognitives supérieures
Des étudiantes assistantes sociales (bac+3) m’ont demandé un jour de faire une conférence dans leur classe portant sur l’infériorité cognitive des filles. J’avais accepté si leur titulaire, ma collègue était avertie par politesse.
J’ai commencé par parler de l’hémisphère cérébral gauche analytique plus développe chez les hommes et de l’hémisphère droit plus globalisant et créatif, plus développés chez les femmes. Par exemple, bon nombre de femmes ont difficile de se retrouver sur une carte routière car souvent avec un problème de latéralité (gauche-droite). Puis j’ai exposé que les filles étaient non seulement plus appliquée à l’école (capacité de concentration) mais aussi plus intelligente avec, dans l’enfance, un développement mesuré d’une avance de deux ans sur les petits garçons.
Le cortex s’occupant du langage (aire de Broca) révèle par IRM (Imagerie médicale par Résonance Magnétique) est en effet moins latéralisé que chez les garçons car il faut appel à une organisation plus complexe liant le langage aux contacts sociaux. « Les filles sont donc deux ans plus précoces que les garçons aussi bien pour le langage que pour le raisonnement et la concentration sur l’apprentissage. »
Notons à ce propos que le machisme des hommes n’a rien à voir avec le cognitif mais ressort du domaine culturel ; les modèles vus par le petit garçon vont être intégrés et il les reproduira à l’âge adulte. Ce n’est pas une fatalité et ce qui a été appris peut se désapprendre s’il y a une conscientisation et une volonté de dépasser le stéréotype des blondes étiquetées « Sois belle et tais-toi ! ». Notons également que dans les conflits de couple d’aujourd’hui ce n’est plus nécessairement parce que le mari est volage, c’est plutôt qu’il existe un autre pôle d’attraction pour lui avec l’ordinateur et internet et donc au lieu de se faire des câlins (communiquer) l’homme hypnotisé par son écran se couche à une heure avancée de la nuit….puis à ce rythme, un jour le couple divorce car la femme ne se sent pas heureuse dans cette a relation.
Je fais l’hypothèse que ce qui manque le plus aux femmes, le plus souvent, c’est le regard d’amour que l’homme ne porte plus sur elles. Il y a encore du travail d’éducation affective à fournir pour que les humainsne se regardent plus comme des meubles juxtaposés mais puissent vivre dans la dignité et la reconnaissance mutuelle quel que soit le genre sexuel.
J’ose ici une hypothèse hardie, les hommes sont émoustillés par les sexes de femme parce que ceux-ci à cause d’eux sont cachés et peu disponibles à l’encontre de nos cousins les Bonobos. Imaginons la révolution sexuelle de Wilhelm REICH où cette relation, si elle fait plaisir aux deux, ne serait plus tabou et aussi banalisée que de manger un bout avec une amie, nous n’aurions plus cette énergie de frustration permanente et comme les Bonobos nous pourrions alors penser à nous épouiller, nous caresser avec tendresse. Pour cela il faudrait combattre d’abord les spoliateurs et tous ceux qui s’enrichissent au détriment des gens (1% des revenus est partagés par 50% de la population) et comprendre l’adage de Pierre-Joseph PROOUDHON : « La propriété c’est le vol ! ». Notons toutefois le paradoxe où si les gens « pouvaient jouir sans entrave », il n’aurait alors plus d’énergie rancunière pour faire une révolution contre l’oligarchie et la particratie de façade masquant à peine la globalisation ultralibérale. La soumission automatique des brebis serait encore pire qu’aujourd’hui (même si les Grecs se réveillent à 1000.000 dans les rues après deux ans d’austérité, là où la pression du citron s’accentue encore (400 €/mois de salaire minimal garanti alors que le salaire d’un député européen est de 13.500 €/mois sans ses jetons de présences à côté)
« La vocation des humains est de communiquer, c’est-à-dire d’échanger leur vécu pour tisser des liens et nourrir la relation à l’autre. C’est ce qu’il faut apprendre aux hommes tout en respectant certainement leur plus grande difficulté à le faire. »
Pendant deux/trois décennies j’ai animé des formations en histoires de vie (l’objet de ma thèse) et sans statistique je peux affirmer que les femmes se remettent plus volontiers en question que les hommes plus rigides. Je limitais par soucis d’efficacité mes groupes de travail à dix personnes et la proportion était souvent de 9 femmes pour un homme avec en plus – très souvent chez l’homme une résistance au changement, un blocage pour parler vrai –et à ne pas entendre ce que le groupe en autoformation lui reflète même si en plus je reformulais les remarques respectueuses. C’est probablement cette sensibilité propre aux femmes qui dans son versant emprise hypnotique, souise à la violence de l’autre, elle pardonnent. L’acceptation tacite des femmes (retirer leur plainte par exemple) renforce dialectiquement l’autoritarisme et le passage à l’acte violent des hommes.
« En France, selon le secrétariat d’Etat à la solidarité, 137 femmes sont décédées sous les coups de leur conjoint en 2006, soit une moyenne une femme tous les trois jours. Mais combien d’hommes dans le même temps ? 0,1 ou 2 ? Il est difficile de le dire, car cette même année seuls deux cas semblaient possiblement être comparables, ce qui nous donne le score affligeant de 137 à 2, qui ne peut que nous évoquer le score délirant d’une finale sportive homme-femme dans laquelle l’éducation et la testostérone viendraient naturellement à bout, sur le plan physique, de la mémoire et de la sensibilité. »
PARTIE PRATIQUE : L’ENQUËTE DE TERRAIN
L’enquête conscientisante (Paolo FREIRE) par questionnaire à réponse ouverte a été posée oralement par une vingtaine de collaborateurs maliens (enseignants, anthropologues, psychopédagogues, ingénieur,…) dans la langue d’origine de l’interviewé. Mon expérience de terrain m’a fatigué des questionnaires à remplir dans des milieux où l’on a peur d’être jugé sur ses fautes et où l’on se ferme comme une huitre en répondant OUI et Non là où on demande un développement.
Les questions ont été construites à la fois pour dire les préoccupations et récolter des avis (en évitant bien entendu que les réponses soient suggérées dans les questions. Des questions de relance et de recoupage ont été comprises pour traiter d’un même thème et voir s’il y avait ou non cohérence dans les réponses (à une même question formulée autrement).
Ci-après le questionnaire de départ qui sera adapté à la langue de la personne interrogée par nos enquêteurs. La consigne donnée aux enquêteurs et de ne pas remettre le questionnaire mais de noter les réponses et le les transmettre par le net, pour éviter aussi le biais de l’analphabétisme fréquent chez les femmes des campagnes, le Macina et le pays Dogon étant de tradition orale.


« AUTONOMIE : autos-nomos (se donner soi-même ses lois. Il ne s’agit pas, pour l’autonomie, de déciuvrir dans une Raison immuable une loi qu’elle se donnerait une fois pour toutes – mais de s’interroger sur la loi et ses fondements, et de ne pas rester fascinée par cette interrogation, mais de faire et d’instituer (donc aussi de dire). L’autonomie est l’agir réflexif d’une raison qui se crée dans un mouvement sans fin, comme à la fois

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