jeudi 15 mars 2012

L'humanité en péril n°38b

CAPI – Cahiers d'Autoformation Psychosociale en Pédagogie institutionnelle N°38b
GROUPE D’AUTOFORMATION PSYCHOSOCIALE
Association pour le développement de l’autonomie et de la participation sociale
Siège social : 40, rue Saint-Lô, BE 5060 FALISOLLE,
Président Patrick LECEUX 0496/627678 patrick.leceux@mac.com
Coordination pédagogique Jean-Marie LANGE: gap.belgique@skynet.be ;
Groupe d'Autoformation Psychosociale : Formations des adultes et actions humanitaires.
L'association de formation des cadres GAP est une asbl spécialisée en management associatif et en prévention des conflits de groupe. Elle se veut résolument sans but lucratif; aussi, lorsqu'elle dégage un quelconque bénéfice, elle conçoit le projet d'une aide humanitaire technique et ciblée au Tiers Monde. Hier, il s'agissait de formations d'animateurs ruraux et d'animateurs de gestion au Mali. Aujourd'hui, c'est l'aide à des associations locales à MAKAMBA au sud Burundi. Demain ce sera le soutien à des écoles fondamentales au pays DOGON (Mali). Notre association n'est pas subsidiée par la coopération au développement de Belgique. Le GAP est un opérateur de terrain qui se réclame de l'application des droits de l'homme et ne se réfère à aucune confession et à aucun parti politique.
Site http://soutien.et.autonomie.free.fr Blog : http://gap-belgique.blogspot.com;

CAPI – Cahiers d'Autoformation Psychosociale en Pédagogie institutionnelle -
SOMMAIRE des précédents articles de cette revue bimensuelle de réflexions pédagogiques du GAP

CAPI – Cahiers d'Autoformation Psychosociale en Pédagogie institutionnelle N°36
GROUPE D’AUTOFORMATION PSYCHOSOCIALE
Association pour le développement de l’autonomie et de la participation sociale
Siège social : 40, rue Saint-Lô, BE 5060 FALISOLLE,
Président Patrick LECEUX 0496/627678 patrick.leceux@mac.com
Coordination pédagogique Jean-Marie LANGE: gap.belgique@skynet.be ;
Groupe d'Autoformation Psychosociale : Formations des adultes et actions humanitaires.
L'association de formation des cadres GAP est une asbl spécialisée en management associatif et en prévention des conflits de groupe. Elle se veut résolument sans but lucratif; aussi, lorsqu'elle dégage un quelconque bénéfice, elle conçoit le projet d'une aide humanitaire technique et ciblée au Tiers Monde. Hier, il s'agissait de formations d'animateurs ruraux et d'animateurs de gestion au Mali. Aujourd'hui, c'est l'aide à des associations locales à MAKAMBA au sud Burundi. Demain ce sera le soutien à des écoles fondamentales au pays DOGON (Mali). Notre association n'est pas subsidiée par la coopération au développement de Belgique. Le GAP est un opérateur de terrain qui se réclame de l'application des droits de l'homme et ne se réfère à aucune confession et à aucun parti politique.
Site http://soutien.et.autonomie.free.fr Blog : http://gap-belgique.blogspot.com;

CAPI – Cahiers d'Autoformation Psychosociale en Pédagogie institutionnelle -
SOMMAIRE des précédents articles de cette revue bimensuelle de réflexions pédagogiques du GAP
N°1 – Janv-Fév. 2006 : Qu'est ce que le GAP ?
N°2 – Mars-Avril 06: Le cahier des offres de formation du GAP.
N°3 - Mai-Juin 06 : La colère des enseignants (gestion des conflits – opus 1)
N°4 – Juill.-août 06 : La pensée rationnelle (gestion des conflits – opus 2)
N°5 – Sept.-Oct.06 : Totem et tabou
N°6 – Nov. Déc. 06 : Jalousie et fonctionnement à la croyance (Médiation couple – opus 1)
N°7 – Janv.Fév. 07 : L'Avant-projet pédagogique BURUNDI
N°8 – Mars-Avril 07 : La Dynamique des Groupes, l'organisation sociale et l'homme de la singularité.
N°9 – Mai-Juin 07 : Histoire de vie en groupe et aide sociale (Proposition au Congrès international des professionnels francophones de l'intervention). Pédagogie du projet.
N°10 – Juillet-Août 07 : Rapport d'activité "Enfants de Kayoba" première phase "Voyage d'études et de faisabilité 2007"
N°11 – Sept.Oct.07 : Le chaman et le formateur
N°12 – Nov.Dec. 07 – L'identité personnelle, une insertion sociale ?
N°13 – Janv.Fév.08 – La genèse des alchimistes pour l'éducation à une spiritualité laïque
N°14 – Mars-avril 08 - Le travail des intervenants sociaux (1) : Pour une insertion sociale et multiculturelle citoyenne.
N°15 – Mai-Juin 08 – Le travail des intervenants sociaux (2) : Emploi, travail et méthodes d'intervention.
N°16 – Juillet-Août 08 – Le travail des intervenants sociaux (3) : Fantasme de toute puissance, démocratie ou génocide.
N°17 – Sept. Oct. 08 : La souffrance du désir et le détachement
N°18 – Nov. Déc.08 : Le stress et les consciences
N°19 – Janv-Fev 09 : Le triangle rouge de la lutte contre tous les racismes
N°20 – Mars-Avril 09 : La psychologie des émotions.
N°21- Mai-juin 09 : La raison sensible (combattre les fidèles au nom des infidèles).
N°22 – Juill-Août 09 : Le néant et l'être affamé
N°23 – Sept-Oct 09 : Multiculturalisme et autoformation
N°24 – Nov.-Dec.09 : Les Etats Modifiés de Conscience (extase, possession, hypnose et zen)
N°25 –Janv-Fev 2010 La matière, le vide, la nature, l'éducation
N°26 – Mars-Avril 2010 L'intelligence des femmes
N°27 - Mai-Juin 2010 L’imaginaire, le symbolique et la réalité sociale
N°28 – Juil-août10 : Pour une introduction à l’anthropologie culturelle et sociale
N°29 – Sept-oct10 : Le combat perpétuel de la démocratie participative
N°30 – Nov-dec10 : Les sans-papiers
N°31 – Janv-Fév 11 : le couple et l’institution du mariage (Médiation couple - opus 2)
N°32 – Mars –avril 11 : La psychologie systémique et le chamanisme
N°33 – Mai-juin 11 : Vers une éthique sociale contre les barbaries
N°34 – Juil-Août11 : Nous sommes tous contre le fascisme.
N°35 Sept-Octobre 11 : le méta point de vue et le non-agir.
N°36 Nov. Dec. 11 : Fidélité et soumission.
N°37 Janv-Fev. 2012 : L’autonomie et l’émancipation des femmes au tiers-monde (1ère partie)
N°38 Mars-avril 2012 : L’autonomie des femmes au Mali (2ème partie).La faim ou la fin : l’humanité en pérril
L’excision au Mali
Les filles qui survivent restent alors en retraite et celles qui en mourront seront enterrées, c’est après un mois de retraite que si le mari arrache une poignée de paille à la toiture que la mère saura que sa fille n’a pas survécu. Les survivantes « défigurées » ne seront plus razziée par mes arabes : le « produit » étant déprécié pour les harems des Sultan. Environ 300 km plus au sud sur la Maringa autour de la ville de Basankusu vivent les MONGO et les NGOMBE et des informateurs de ces deux ethnies m’ont racontés la même rationalisation du pourquoi des excisions.
L’excision au Mali
Des attes sont étalées, les mères couchent les fillettes sur le dos puis avec l’aide de tantes immobilisent les jambes et les bras. La forgeronne brandit son coutelas (porté autour du cou) pour couper les clitoris. Le même couteau parfois rouillé (ou un morceau de verre ou une vieille lame de rasoir mélangera les sangs de toutes (non seulement risque de tétanos et de septicémie mais aussi de contamination SIDA). La chair tranchée est aussitôt enterrée près de la natta il y a pour certaines jeunes filles des hémorragies fatales et pour d’autres, là où l’on a coupé aussi dans la vessie des incontinences à vie. Les gamines vont ensuite jusqu’à la taille dans la rivière à l’eau froide puis on les sèchent avec des couvertures avant de leur offrir des cadeaux.
Les filles iront alors dans leur dortoir sous la surveillance de la Bâwo et on les protégeras avec des gri-gri MBELKI (écorce amère du calceidrat ?) au cou et à la cheville un cauris (coquillage) pendant à une cordelette (protection des excisées). Si une petite meurt, on accusera aussitôt une vieille femme de sorcellerie pour trouver une chèvre-émissaire et détourner l’attention de l’exciseuses responsable.
Pendant la semaine (ici) de réclusion les excisées sont invitées chaque fois qu’elles « rafraîchisse l’eau aux toilettes »(uriner) de protéger la blessure avec de la poudre de Gawdé (antiseptique naturel paraît-il). Les filles devenues femmes auront des parures et défileront à la queue leu leu dans toutes les maisons du village. Lorsqu’une des jeunes filles se marie, les relations sexuelles ne sont pas faciles avec la blessure parfois mal cicatrisée et purulente même si on utilise un gri-gri de marabout comme le MBINDOUDI (eau noire après le levage d’écriture sur une tablette du marabout), nous n’avons pas le sentiment d’une grande efficacité. Contrairement aux travaux de l’anthropologue HDRY « La femme qui n’évoluait jamais », les mères se remettent en question et ne veulent plus cette pratique dangereuse pour la santé de leurs filles, ce sont les belles-mères les plus attachées à cette coutume qui peuvent enlevé la fillette et la faire couper malgré le refus de la mère.
« Jai appris que vous voulez exciser la petite MATÂDO ?
- Qu’y a-t-il à cela ?
- Fâti, je te demande de ne pas le faire. Tu sais que l’Association des Femmes est contre l’excision !
- - Pourquoi voulez-vous introduire de tells idées dans le village ? Une femme non excisée n’est qu’une BILACORO ! »(une femme de mauvaise vie, vulgaire et non mature)
Etat des lieux de l’excision
A la suite des cycles de conférences-débat réalisée par Ali Guido en 2009 et Marie-Claire LANGE (MC)en 2012 à sévaré auprès des animatrices faîtières et au pays Dogon à Nando et à Endé (deux jours de route) il semblerait que le sujet n’est plus tabou et que l’évolution positive est rapide. Notre carte du monde a eu beaucoup d’effet : les gens constatent Mali 85% et le pays à côté le Niger 2,2 % et aucun pays hors d’Afrique. Les hommes sont aussi favorables à l’abandon de cette pratique car les blessures provoquant parfois des kystes et des pertes verte et altérant sérieusement la bonne volonté des femmes au relations sexuelles qui ne sont pas pour elles des parties de plaisir.
Une participante que sa fille excisée à 6h du matin n’arrêtais pas de saigner, elle l’a conduite elle-même l’après-midi à l’hôpital et elle s’est jurée que plus jamais elle ne serait complice de ces MGF. De nombreux témoignages montrent que les décès de fillettes ne sont pas rares.
Nous nous attendions à une hostilité de la part des extrémistes mais au contraire, les danses de bienvenue (à mille lieu des danse folklorique des masques) exprimait une remerciement aux autres sœurs d’Europe qui se situent aussi de leur situation de protection des fillettes. Cela dit, la guerre intérieure contre l’envahisseur Tamasheq/touareg armés sur les stock d’armes de Lybie progresse. Ils sont insaisissable car ils se déplacent dans le désert en-dehors des routes carrossables. Ajoutons à cela que le Président (proche du dictateur Kadhafi) s’accroche au pouvoir après ses deux mandats démocratiques, l’insurrection interne peut éclater d’un jour à l’autre, la tension est vive à Bamako.
La femme et ses capacités cognitives supérieures
Des étudiantes assistantes sociales (bac+3) m’ont demandé un jour de faire une conférence dans leur classe portant sur l’infériorité cognitive des filles. J’avais accepté si leur titulaire, ma collègue était avertie par politesse.
J’ai commencé par parler de l’hémisphère cérébral gauche analytique plus développe chez les hommes et de l’hémisphère droit plus globalisant et créatif, plus développés chez les femmes. Par exemple, bon nombre de femmes ont difficile de se retrouver sur une carte routière car souvent avec un problème de latéralité (gauche-droite). Puis j’ai exposé que les filles étaient non seulement plus appliquée à l’école (capacité de concentration) mais aussi plus intelligente avec, dans l’enfance, un développement mesuré d’une avance de deux ans sur les petits garçons.
Le cortex s’occupant du langage (aire de Broca) révèle par IRM (Imagerie médicale par Résonance Magnétique) est en effet moins latéralisé que chez les garçons car il faut appel à une organisation plus complexe liant le langage aux contacts sociaux. « Les filles sont donc deux ans plus précoces que les garçons aussi bien pour le langage que pour le raisonnement et la concentration sur l’apprentissage. »
Notons à ce propos que le machisme des hommes n’a rien à voir avec le cognitif mais ressort du domaine culturel ; les modèles vus par le petit garçon vont être intégrés et il les reproduira à l’âge adulte. Ce n’est pas une fatalité et ce qui a été appris peut se désapprendre s’il y a une conscientisation et une volonté de dépasser le stéréotype des blondes étiquetées « Sois belle et tais-toi ! ». Notons également que dans les conflits de couple d’aujourd’hui ce n’est plus nécessairement parce que le mari est volage, c’est plutôt qu’il existe un autre pôle d’attraction pour lui avec l’ordinateur et internet et donc au lieu de se faire des câlins (communiquer) l’homme hypnotisé par son écran se couche à une heure avancée de la nuit….puis à ce rythme, un jour le couple divorce car la femme ne se sent pas heureuse dans cette a relation.
Je fais l’hypothèse que ce qui manque le plus aux femmes, le plus souvent, c’est le regard d’amour que l’homme ne porte plus sur elles. Il y a encore du travail d’éducation affective à fournir pour que les humainsne se regardent plus comme des meubles juxtaposés mais puissent vivre dans la dignité et la reconnaissance mutuelle quel que soit le genre sexuel.
J’ose ici une hypothèse hardie, les hommes sont émoustillés par les sexes de femme parce que ceux-ci à cause d’eux sont cachés et peu disponibles à l’encontre de nos cousins les Bonobos. Imaginons la révolution sexuelle de Wilhelm REICH où cette relation, si elle fait plaisir aux deux, ne serait plus tabou et aussi banalisée que de manger un bout avec une amie, nous n’aurions plus cette énergie de frustration permanente et comme les Bonobos nous pourrions alors penser à nous épouiller, nous caresser avec tendresse. Pour cela il faudrait combattre d’abord les spoliateurs et tous ceux qui s’enrichissent au détriment des gens (1% des revenus est partagés par 50% de la population) et comprendre l’adage de Pierre-Joseph PROOUDHON : « La propriété c’est le vol ! ». Notons toutefois le paradoxe où si les gens « pouvaient jouir sans entrave », il n’aurait alors plus d’énergie rancunière pour faire une révolution contre l’oligarchie et la particratie de façade masquant à peine la globalisation ultralibérale. La soumission automatique des brebis serait encore pire qu’aujourd’hui (même si les Grecs se réveillent à 1000.000 dans les rues après deux ans d’austérité, là où la pression du citron s’accentue encore (400 €/mois de salaire minimal garanti alors que le salaire d’un député européen est de 13.500 €/mois sans ses jetons de présences à côté)
« La vocation des humains est de communiquer, c’est-à-dire d’échanger leur vécu pour tisser des liens et nourrir la relation à l’autre. C’est ce qu’il faut apprendre aux hommes tout en respectant certainement leur plus grande difficulté à le faire. »
Pendant deux/trois décennies j’ai animé des formations en histoires de vie (l’objet de ma thèse) et sans statistique je peux affirmer que les femmes se remettent plus volontiers en question que les hommes plus rigides. Je limitais par soucis d’efficacité mes groupes de travail à dix personnes et la proportion était souvent de 9 femmes pour un homme avec en plus – très souvent chez l’homme une résistance au changement, un blocage pour parler vrai –et à ne pas entendre ce que le groupe en autoformation lui reflète même si en plus je reformulais les remarques respectueuses. C’est probablement cette sensibilité propre aux femmes qui dans son versant emprise hypnotique, souise à la violence de l’autre, elle pardonnent. L’acceptation tacite des femmes (retirer leur plainte par exemple) renforce dialectiquement l’autoritarisme et le passage à l’acte violent des hommes.
« En France, selon le secrétariat d’Etat à la solidarité, 137 femmes sont décédées sous les coups de leur conjoint en 2006, soit une moyenne une femme tous les trois jours. Mais combien d’hommes dans le même temps ? 0,1 ou 2 ? Il est difficile de le dire, car cette même année seuls deux cas semblaient possiblement être comparables, ce qui nous donne le score affligeant de 137 à 2, qui ne peut que nous évoquer le score délirant d’une finale sportive homme-femme dans laquelle l’éducation et la testostérone viendraient naturellement à bout, sur le plan physique, de la mémoire et de la sensibilité. » (à suivre avec les données pratiques) (…)
La faim ou la fin : l’humanité en péril
« Le Krack boursier de 1929 déclenche dans une société angoissée, frustrée, disloquée, l’accession légale au pouvoir du nazisme, lequel suscite un processus conflictuel qui conduisit à la guerre de 1939-1945. La crise actuelle exacerbe tout ce qui est ruptures, peurs, haines et nous achemine vers de nouveaux abîmes.(…) La gauche elle-même en crise, n’a pas encore réussi à orienter les mécontentements vers une issue émancipatrice. »
En France, le candidat SARKOSY est renommé SARKOSY-Le Pen pour son discours d’extrême-droite et dont la précédente campagne de 2007 fut soutenue par le dictateur libyen KHADHAFI qui planta sa tente dans les jardins de l’Elysée pour bien le faire comprendre ; en face, au PS français, François HOLLAND n’a pas la carrure d’un leader et n’arrête pas de s’excuser d’avoir raison. Et il en va de même partout ; en Belgique, on va surtaxer les fumeurs pour ne surtout pas taxer les grosses fortunes. Une journaliste disait que le chauffeur d’Albert Frère (un richissime belge) paye plus d’impôts que son patron. Cette complicité affichée du PS au centre-droite rend les derniers idéalistes de gauche malades et cette fois-ci ils payeront cette forfaiture. Les gens sont déprimés et n’ont plus d’espoir en un imaginaire révolutionnaire pour une démocratie effective. Je conserve ma non-violence à la Thoreau (ne pas participer sans haine ni violence à la mascarade) mais beaucoup de mes amis en ont marre des fausses négociations et veulent eux-mêmes sanctionner des ministres et des responsables puisque personne ne le fait. La Grèce a montré le chemin de l’austérité à cause d’une mal gouvernance ; que ceux qui s’en sont mis dans les poches payent.
Nous venons de passer 2000 ans dans l’ère des poissons où le Christ appelait à l’amour du prochain et ce fut en fait un bain de sang des Chrétiens contre les Cathares, les Juifs, les sorcières, la réforme des Huguenots et aujourd’hui contre les extrémistes salafistes (moins de 1%). L’humanité s’adapte mais ne progresse pas sur le plan moral et éthique avec son karma collectif (elle progresse seulement dans la techno- science et dans son détournement pour exploiter encore plus la femme par l’homme).

Avec le XXI°s., nous entrons dans l’ère du Verseau et en principe d’une évolution vers l’humanité, mais ceux qui, comme moi sont athées et donc opposés à l’astrologie, craignent le contraire : que l’humanité soit encore plus en péril. La Chine et la Russie laissent se perpétrer le massacre du peuple syrien par ce despote fou El- HASSAD en « ne donnant pas à l’ONU l’autorisation d’arrêter ce génocide interne »(droit de veto). La planète est en danger car les américains et les chinois ne veulent pas d’un contrôle de la pollution critique, nous allons, à cause de leurs besoins économiques non régulés, vers un réchauffement irrémédiable de la planète. Il serait VITAL d’ouvrir une guerre contre la Chine et les Etats-Unis ; qu’en dit le Grand Duché du Luxembourg et M ITTAL ?
Enfin, la chrétienté essoufflée, par le pouvoir et les turpitudes du Vatican (pour l’argent contrôlé par l’OPUS DEI), passe la main au gendarme économique du monde aliéné par la consumérisme, les Etats-Unis (et ses lobbies militaro- financiers) dont ; entre autres, les soldats urinent sur les cadavres talibans, brûlent des Coran, et tout dernièrement un fou GI’s a massacré dans leurs maisons des femmes et des enfantsdeà Kandahar. N’oublions pas non plus de relier sans jugement à Guantanamo (enclave illicite au sein de l’Île de CUBA) où la torture psychologique basée sur l’humiliation sexuelle ne trouve à condamner que des sous-fifres et non des responsables.
Notons, pour rester dialectique, que lancer des bombes sur des ambassades parce qu’il y a eu des caricatures enlève tout crédit à la contestation arabe et plus encore lorsqu’il s’agit d’un temple de la liberté de pensée comme Charlie Hebdo (Paris). La critique massive et irrémédiable du monde entier envers le monde musulman (pour mémoire, rappelons qu’il existe comme partout des chics types dans cette mouvance) est de ne pas permettre la reproduction d’une idole évoquant Dieu - non pas seulement dans leur religion – mais aussi dans celles des autres. Depuis des millénaires, on assiste de la part des musulmans de l’est à un génocide culturel systématique martelant les figures du Bouddha comme des Pharaons, détruisant ce qui est en fait la propriété de l’humanité. Le comble fut atteint en Afghanistan avec les talibans dynamitant les grands Bouddha sacrés de BÂNYÂN.
Chez des Américano-Occidentaux fous de beauté, on peut encore parfois admirer des sculptures de la Bactriane du temps de cette fusion de l’art grec avec l’art indien et l’art bouddhiste, devenant l’art du Gandhara après les conquêtes d’Alexandre le Grand. Toutefois, la plupart des œuvres sont devenues des cailloux de schiste, de grès ou de plâtre sous les coups nerveux du petit marteau d’un taliban accroupi (ils urinent assis) devant des champs de pavots qui ondulent à perte de vue(vie) et qui donneront l’opium-base pour pervertir nos propres enfants, cette culture de la drogue étant moins fatigante et surtout plus lucrative, d’autant que le PAM (Programme Alimentaire Mondiale de l’ONU) distribue le riz gratuit et non « Food for works). De l’autre côté, en Afrique, on reproche aux musulmans des atteintes physiques au sexe des fillettes (excisions, infibulations et complications de toutes sortes) alors que ces pratiques barbares et malsaines ne sont pas mentionnées dans Le Coran mais relèvent d’une tradition séculaire et sont condamnées par tous les Etats démocratiques respectant les droits humains (parfois plus mollement par des théocraties mais aloirs avec des amendements neutralisateurs.
Nous nous préparons une guerre ethnique, tribale, religieuse par la haine que les américains accumulent contre eux (grâce à leurs télévisions) dans tout le monde arabe. Et l’issue est écrite d’avance, car avec la sophistication de la technologie guerrière, les USA (qui contrôlent l’OTAN) se serviront cette fois-ci non d’un mensonge d’Etat (Bush est-il en prison ?) non sanctionné comme d’habitude mais de la menace nucléaire de l’IRAN SCHIITE . L’histoire nous apprend qu’une guerre se prépare en diabolisant l’ennemi futur à tuer pour les forces du Bien. Cette fois, cette guerre fera tâche d’huile (on compte sur Israël) pour détruire toutes les cultures du monde musulman et ils iront éventuellement jusqu’à atomiser l’Indonésie pour « finir le job » puisque – comme les nazis – GOD est avec eux(sur le billet d’un dollar en tout cas). Ce sont les mêmes préparations qu’en 14-18, habilement orchestrées par la CIA et contre les militants pacifistes dont je me revendique. Avec les missiles EXOCET ou TOMAHWAK et autres nouveautés, nous avons des stocks illimités. Avec l’arsenal de destruction du genre humain que nous possédons, nous pourrions, avec une vraie démocratie participative, éradiquer - non pas les autres formes de pensée – mais la misère alimentaire qui pèse de plus en plus sur l’Afrique entière en récupérant ces budgets prévus pour tuer nos frères.
« Le peuple comme tel ne peut être consulté chaque fois qu’une décision le concernant doit être prise ou même simplement débattue, et que l’on ne saurait se passer de délégués ou de représentants ; mais alors ils doivent être révocables ad nutum, c’est-à-dire à tout moment et sans discussion. Dès qu’il y permanence, même temporaire de la représentation, « l’autorité, l’activité et l’initiative politiques sont enlevées au corps des citoyens. CASTORIADIS se moque en comparant les élections à l’Eucharistie. »
La société ne repose pas sur des faits concrets, objectifs, nous dit en substance CASTORIADIS mais sur un imaginaire tiré de notre inconscient belliqueux et qui affiche la face angélique des chiffres et des statistiques pour prouver que nous allons combattre les forces du mal (aux E-U, personne n’a lu NIETZSCHE, à part Woody Allen).
« C’est encore défendre la raison que de combattre ceux qui masquent sous les dehors de la raison leur abus de pouvoir ou qui se servent des armes de la raison pour asseoir ou pour justifier une emprise arbitraire. »
Les institutions internationales (comme le FMI) font des analyses dont les recommandations finales ne découlent en rien des analyses, juste un jeu de dupes du langage mais ces institutions imaginaires utilisent le conformisme, l’autocensure, l’exclusion des alternatives et une attitude instituée rigide (spécifique dans l’analyse institutionnelle) avec une mauvaise foi bien étayée par un un langage qui paraît objectif. Ce sont des virtuoses des biais méthodologiques pour conclure « soi-disant rationnement » en validant dans les conclusions les présupposés de leurs commanditaires : l’expertise au service du pouvoir de l’aliénation et non pour le bien-être du peuple.
La science repose sur le doute systématique ; or, il se fait qu’en politique, il y a amalgame entre raison scientifique et imaginaire démocratique.
S’il n’y a plus de contre-pouvoir (le parti dominant en Wallonie a fait de l’entriste au sein du leadership syndical), il n’y a plus de doute, de contestation de terrain à volonté démocratique et la prétendue objectivité des chiffres refusant de taxer les grosses fortunes devient ainsi un instrument d’oppression totalement irrationnel, une collusion entre toutes les fausses forces de la particratie opposée à la démocratie participative. La nouvelle religion est déjà là, c’est celle du marché et de la consommation individualiste à outrance. Ite Missa et !
Contre les invasions théocratiques et pour la liberté des femmes du tiers-monde
« Plus les gens ont un niveau d’éducation élevé – en supposant que l’éducation ne signifie pas simplement l’apprentissage d’une savoir-faire technologique -, plus ils sont conscients de leur individualité et moins la structure de la société se trouvera organisée à la manière d’une ruche. Que les intellectuels soient opposés à toute la machine gouvernementale et qu’ils veuillent simplement mener une vie simple et naturelle, tous ces gens ont une chose en commun leur opposition à la tyrannie de l’Etat. »
Après la seconde guerre mondiale, l’économie de l’Occident s’est développée jusqu’à la première crise de 1973-1974. Ce moment a vu l’interruption de l’immigration des travailleurs étrangers remplacée dans les années 1980-1990 par une immigration des pauvres des pays pauvres d’Afrique prenant l’Europe pour un El Dorado, où il suffit de mettre une carte dans une machine bancaire pour que celle-ci délivre des billets de banque, sans la contrepartie de travailler…un peu.
Les migrants vers l’Europe continentale viennent surtout des régions rurales d’Afrique et de la Turquie via l’Allemagne, les migrants asiatiques privilégiant la Grande-Bretagne. Aujourd’hui, les milieux pauvres de chez nous à qui on demande encore plus d’austérité sont en colère contre les migrants du sud qui en plus ne respectent pas nos normes, valeurs et coutumes et veulent imposer leurs primitivismes religieux dans les quartiers qu’ils contrôlent. (En Grèce, le salaire minimal est réduit à présent à 400 €/mois avec un coût de la vie européen, ce qui est indigne mais on peut vivre correctement avec cette somme en Afrique d’où les transferts de fonds des migrants vers leurs familles restées in situ). Les autochtones occidentaux sont de plus en plus menacés de baisse des retraites, de chômage, d’emplois précaires (donc sans possibilité syndicale), de baisse de salaire (inflation des denrées), de l’augmentation constante de l’énergie fossile vendue par les richissimes de ces pays (qui ne construisent pas d’écoles pour leur population), nous allons droit dans le mur d’une troisième guerre mondiale ethnique où ces pauvres seront massacrés à la louche technologique par les forces de frappe de l’OTAN dirigées par les USA (un débouché pour les consortiums militaro-financiers US).
De plus, les dernières invasions (sans invitation des pays exploités) sont trop souvent constituées de bandits des pays pauvres ou d’une seconde génération de migrants incapable de s’intégrer. Cette vague de feu qui brûle des voitures, en révolte par frustration et non avec un schéma de révolution se montre globalement irrespectueuse aussi bien de nos compagnes nos égales du genre féminin comme de leurs propres femmes à la limite de l’esclavage. Partout une réaction islamophobe se lève contre ces boucs émissaires hallal qui vont jusqu’à infiltrer nos partis politiques corrompus par l’attrait de voix et arrivent par exemple à se réserver jusqu’à des plages horaires uniquement pour musulmanes, dans certaines piscines communales (à Molenbeeck ?), autrement dit l’appropriation de mobiliers urbains qu’ils n’ont pas financé.« Accroître le déficit de la pensée au sein de la culture. Du moins une dévalorisation de la pensée en tant qu’instrument de civilisation des mœurs a tendance à s’imposer constamment et profondément dans les dispositifs de culture au cours de ces dernières décennies. Il y a véritablement au sein de nos sociétés renversement entre les moyens et les fins, entre les activités socio-économiques et les exigences du vivant, entre la logique du marché et les aspirations comme les angoisses du « vivre ensemble ». »
ls sont également mal vus, les marocains tout particulièrement, en raison des sommes économisées chez nous et rapatriées dans leur pays d’origine (cf. les caravanes et autos bourrées de nos mois d’été qui partent rarement en Scandinavie) où ils vivent en seigneur et marient leurs filles sans leur consentement (tant pis si elles se suicident ou si elles sont malheureuses, ce ne sont que des femmes). Les réactions sont à la hauteur de l’antipathie qui s’affiche de plus en plus vis-à-vis des Occidentaux à plumer : une politique identitaire, la fermeture des frontières aux non européens, le développement d’une politique sécuritaire, le retour des partis d’extrême-droite avec xénophobie voire racisme, l’échec des écoles à discrimination positive (par exemple ma famille étant ouverte, ma petite-fille est dans une « vraie » école à discrimination positive (seule autochtone) et invite ses amies de classe pour sa fête des 7 ans…pas une seule n’est venue honorer l’invitation de cette chienne d’infidèle, elle pleurait !) et - cerise sur le gâteau - les luttes tribales sur notre sol qui cassent les vitrines des PME locales à Noël (Matongé lors de l’élection de Kabila au Congo, Kurdes et Turcs, etc.).
Notons qu’il n’y a pas que des africains dans les néo-bandits en Belgique (80 % de la population carcérale à Paris est sahélienne, chiffre affiché par le sociologue Lagrange) mais aussi des albanais et roumains, mineurs d’âge qui pratiquent l’art du pickpocket dans les bus et métros et sont relâchés plusieurs fois dans la même journée car mineurs ; cela fatigue les autochtones qui aimeraient – comme auparavant – sortir se promener le soir mais les rues ne sont plus sécurisées. « Aujourd’hui, le monde entier se dirige vers une société extrêmement planifiée où la liberté personnelle est abolie et où l’égalité sociale est inexistante. C’est ce que désirent les masses, car pour elles la sécurité est plus importante que toute autre chose. L’intellectuel se rend compte que ce ne sont pas tant l’argent et le statut social qui lui manquent que la liberté, ainsi qu’un monde que la machine n’aurait pas détérioré et qui aurait encore une âme : voilà ce qui compte réellement. L’homme de la rue sentira-t-il jamais que la liberté d’esprit est aussi importante et qu’elle a tout autant besoin d’être défendue que son pain quotidien ? »


Les dérives des quartiers cités (ghettoïsation) survivent sur une politique sociale généreuse alors qu’en Afrique, les travailleurs sociaux non mafieux (il y en a) essayent de restaurer la dignité par la réciprocité avec l’adage « WORK for FOODS » (réfection des routes de village trop défoncées par les habitants en échange des sacs de riz du PAM). En Europe par contre, nous voyons des mères analphabètes cloîtrées chez elle, sans la possibilité de sortir faire des courses sauf si accompagnées d’un jeune mâle délateur ; nous constatons un laxisme éducatif (car les mères sont dépassées par leurs enfants) et un manque d’intérêt pour les études pourtant seule porte d’intégration pour les enfants. (Vous avez déjà vu un fils de bourgeois de Rabat venant faire des études de médecine au CHU de Liège se faire remarquer ?). A contrario, il y a tous ces loosers à mobylette qui glandent et « dealent » par ennui toutes sortes de drogues aux enfants des écoles(pas à leurs frangins qui eux doivent manger hallal à la cantine), sans parler de la fauche bien sûr et de la prostitution forcée d’êtres humains du genre féminin qui rapporte sans travailler en plus des allocations. Malgré les lois belges condamnant les délits de faciès à l’embauche, loi antiraciste que j’applaudis, il faut arrêter cette hypocrisie formelle : certains jeunes qui se présentent sur le marché du travail, à la limite de la grossièreté sont fatigués de naissance, sans concentration ni motivation et si je suis un petit entrepreneur dont l’avenir repose sur 5 travailleurs, je ne vais pas me faire hara-kiri. Ils veulent bien des diplômes mais achetés sans étudier pour les obtenir car alors « on souffre trop ! » ; leur alternative est la violence distillée par les salafistes : devenir des soldats de Dieu du genre Al Quaida ou Tariq RAMADAN (un beau parleur sans le moindre scrupule et extrémiste jusqu’au gland).Notons qu’il en va de même pour les parents, il y a chez les aînés un perte d’exigence pour leur descendance car alors celle-ci se montre trop violente avec eux. Quelles seraient alors les possibilités win-win d’avenir ?
Je parle sans beaucoup d’expérience, j’ai travaillé 4 ans en Afrique avant de créer mon association d’aide humanitaire (il y a25 ans) pour aider les enfants du tiers-monde à se scolariser et les jeunes mères à ne pas tomber dans la prostitution grâce à une autonomie économique, au Congo, au Burundi et au Mali et cela fonctionne pour les petites gens de l’intérieur qui par exemple aujourd’hui refusent les coutumes sanglantes comme l’excision et l’infibulation.
Où sont les indicateurs de sursaut civilisationnel : lorsqu’un vendeur de drogues poursuivi en voiture par la police se fait tuer, radiotrottoir ameute la communauté indignée et cela frôle l’insurrection alors que les migrants devraient être honnêtes et dénoncer ces malfrats plutôt que les protéger. (Notons, par comparaison légitime, que lorsqu’un commando allemand de 30 guerriers investit une entreprise à Sprimont, la police ne demande même pas leur identité, alors ?).
Le cœur du problème est là ; dans une majorité de la population issue de l’immigration, il y a ce refus de faire des efforts pour respecter les normes culturelles du pays envahi et non demandeur. Il faut que l’on arrête notre lâcheté présentée comme tolérance ; on ne peut être tolérant avec des gens qui exploitent le genre humain, il faut être ferme, pas de concession par la société d’accueil pour des délits : la prison s’ils se sont débrouillés pour acquérir la nationalité ou le charter de rapatriement pour les autres (je déteste SARKOSY mais là il a raison).
On ne peut pas négocier lorsque les lois de l’Islam sont placées au-dessus des droits de l’homme ; alors, c’est chacun chez soi. De plus, trop de jeunes et naïfs innocents victimes des mafieux faisant traverser la Méditerranée meurent ; s’il y a un arraisonnement par les forces de contrôle, la marchandise « coke en stock » est virée à la mer, pas de preuve mais bien des tueurs patentés.
Avec l’intégrisme, il y a une suraffiliation à des valeurs moyenâgeuses dans nos contrées et institutions. Une jeune fille aux cheveux flottants, au décolleté flatteur et à la petite jupe qui fleuronne sera insultée en ville comme à la campagne, de jour comme de nuit par des groupes de jeunes avec djellaba blanche et chèche blanche (et barbe si possible) exprimant leur sainte indignation agressive, avec une police locale payée par nos impôts (pas les leurs) qui ne réagit pas de peur de mauvais coups et donc cautionne de fait ce délitement du lien social au nom d’une théocratie importée, infiltrée par l’Arabie Saoudite au niveau financement (les alliés des américains !) et nullement officialisée chez nous. Les tortures MGF (Mutilations Génitales Féminines) comme l’excision et l’infibulation sont passibles d’une peine de prison (déjà appliquée) de 7 ans en France, de 3 ans en Belgique, un jour ?
Pour illustrer par une anecdote récente, la théocratie d’importation, lors d’une manifestation pour l’obligation du port du voile HIDJAB (foulard) en Belgique par les jeunes filles, un militant laïque courageux et bruxellois arborait sur les premières marches de la bourse un canotier avec l’inscription « je suis athée », un groupe de jeunes fanatiques est venu le raisonner, pourquoi ? Une liberté de pensée à deux vitesses ? Face à cette désastreuse vague migratoire de complexés intolérants, il faudrait, comme à Anvers ou en Hollande, des cours de civisme, de respect des aînés et des femmes, de savoir-vivre acceptant les valeurs du terroir sans pour autant y adhérer mais non plus les attaquer comme en territoire conquis ; en bref, il faudrait une éducation obligatoire parallèle au droit d’asile, et pourquoi pas la signature d’une charte établissant les devoirs qui accompagnent les droits accordés.
Face aux doléances inadmissibles des nouveaux migrants, disons aussi notre non-dit : y a-t-il UN SEUL PAYS des indépendances africaines de la vague des années 1960 qui se soit un tout petit peu développé en 52 ans ? Il y a bien sûr, comme chez nous, de la corruption mais il a fallu en croquer beaucoup lorsque objectivement on observe les travaux réalisés en un demi-siècle (les routes, les ponts, l’économie, l’habitat) alors qu’à part KHADHAFI, beaucoup de despotes tyrans sont morts dans leur lit. Le discours réactionnaire que l’on entend est « laissez les se débrouiller tout seuls ! plus un euro pour l’Afrique ! » Oui mais alors, quid des enfants, des filles-mères et des vieillards, on les mange ?
Comme je le signalais, je me promène depuis 25 ans en Afrique parce que j’adore les petites gens de ces pays qui ont pourtant perdu les solidarités claniques et ont été mangés par notre logique de marché et d’individualisme et j’y constate que toutes les filles travaillent du matin au soir alors que les garçons restent dolents devant la TV.« Une communauté humaine progresse et se civilise, non pas quand elle détruit ou abandonne ce qui la caractérise (par exemple sa langue ou son accent) mais, au contraire, chaque fois qu’elle parvient à s’ouvrir à d’autres groupes, c’est-à-dire à remplacer, dans ses rapports avec eux, le mépris et la violence initiale par différentes modalités de l’échange symbolique. (…)
Quand donc un individu revendique, haut et fort, sa liberté et son droit à s’accomplir comme il l’entend, nous ne savons toujours pas ce que signifie sa révolte ni à quel type d’homme nous avons vraiment affaire. Peut-être, pour reprendre la distinction de Thoreau, n’est-il un si mauvais sujet que parce qu’il est un bon voisin et un ami du peuple. Alors, peut s’appliquer à lui la fière définition de Camus : « C’est un homme libre, personne ne le sert ». Mais peut-être que ce qu’il refuse si ostensiblement, sous son invocation perpétuelle de la liberté, c’est l’existence de tout pouvoir qu’il n’exercerait pas lui-même et en personne. Auquel cas, sa rébellion constitue évidemment une imposture et n’est que le masque philosophique de la volonté de puissance et des passions tristes. » . Après la peste brune et rouge, irions-nous vers la peste verte ?
Les filles sont plus travailleuses, volontaires, concentrées sur les études et ont deux ans d’avance de maturité sur les garçons, pourquoi dès lors ne pas les pousser vers une émancipation féminine logique de par le monde plutôt que de les confiner dans des travaux domestiques et des obligations matrimoniales et sexuelles ? Le problème est culturel mais toutes les cultures peuvent évoluer. On oublie parfois que - en Afrique musulmane - les femmes ne partagent pas le repas à table avec les hommes et les invités, elles ne sont pas leurs égales, il n’y a ni mixité ni égalité entre les sexes mais exploitation. Combien de professeures africaines donnent cours à l’université de Bamako ?
Pourquoi fait-on semblant de rien devant des mœurs barbares et patriarcales et une religiosité devenant de plus en plus étroite ? Pour sortir de cette impasse de domination machiste et religieuse d’un demi-siècle, pourquoi ne pas aider SEULEMENT les femmes qui travaillent et les protéger de la vampirisation de leurs mecs ? Il y a certes un fossé culturel entre occidentaux et africains mais il y en a un autre entre les genres sexuels en Afrique ! L’action publique internationale doit intégrer cette donnée et protéger de la spoliation par les hommes ces femmes laborieuses qui se soucient de leurs enfants (soins, travaux à la maison et à l’extérieur, cours du soir et crèche). Y a-t-il des intermariages ? Oui, si le jeune homme de chez nous se fait musulman mais non le contraire. Combien de jeunes étudiantes assistantes en psychologie (bac+3) ne m’ont-elles pas confié leur peur de rentrer en vacances au Maroc pour épouser un vieux par un mariage arrangé entre familles !
« Penser les dérives des adolescents issus des immigrations africaines comme une conséquence de l’augmentation de la monoparentalité est trop simplificateur ; en ce qui concerne les familles du Sahel, cela est même faux. Les modalités spécifiques de la construction des situations de monoparentalité dans les familles venues du Sahel expliquent cet écart : elle traduit la pugnacité des femmes. Dans ce sens, une étude de la Banque mondiale concernant sept pays d’Afrique subsaharienne affirme que les enfants ont des taux de scolarisation et d’achèvement de la scolarité plus élevés dans les ménages dirigés par les femmes que dans les autres. »
En synthèse
En écrivant ces lignes, je pressens une potentielle crispation du lecteur vis-à-vis de ces jeunes irrémédiablement désœuvrés parce que le travail est trop fatiguant. Lors d’une carrière de 40 ans d’enseignement, beaucoup m’ont proposé de « niquer ma mère » non pas parce qu’elle avait un zeste de sex-appeal mais pour le seul désir de faire mal parce qu’eux-mêmes étaient en déshérence. Mais malgré ma compréhension, je ne peux que développer une solidarité non avec eux mais avec leurs victimes, les jeunes femmes qu’ils maltraitent. Je voudrais combattre ces barbares de façon plus offensive mais d’un autre côté, il y aurait alors une récupération de mes analyses par les barbares d’extrême-droite comme Marine LE PEN et ses néofascistes qui veulent rejeter les étrangers à la mer (pas à la mienne, de mère). Je me refuse à l’islamophobie, je connais trop de types biens qui sont de pieux croyants musulmans dont j’admire la probité et la spiritualité.
Au XII°s. à KONIA en Turquie, le fondateur du soufisme MEVLANA disait « Parais comme tu es, sois comme tu apparais ! ». Ce mouvement mystique de l’islam existe toujours dans des confréries (TARIQA) au Maroc et en Algérie. Certains de ces philosophes spiritualistes ont été persécutés par les oulama (les docteurs de la charia). Pour le soufiste, l’orgueil est un frein à une quelconque recherche de spiritualité mais le frein le plus évident est celui de la peur…de la vie que l’on n’ose pas vivre (par conformisme). Nous existons dans nos normes et valeurs transmises mais nous pouvons aussi vivre debout tel que l’on est : l’art du libre-arbitre.
Hélas, nous préférons contrôler nos existences dans une quotidienneté répétitive plutôt que de nous ouvrir à l’expérience qui vient chambouler nos repères si stables. Nous privilégions la sécurité du connu. Nous avons peur de la mort certes mais notre peur de vivre est encore plus grande. Nous sommes des troupeaux de moutons poussés par les conventions vers la complicité tacite de la destruction écologique de notre planète. La croyance en un Dieu immatériel est un baume sur notre peur mais il a fait couler beaucoup de sang ; à l’autre bout d’un anneau de Moebius, il suffirait de nous renfermer sur nos passions animales, ce qui n’est pas plus heureux dirait Casanova. Au-delà des morales de contraintes et des religions rigides, il y a ce juste milieu si difficile de dire oui à la vie HIC & NUNC, une forme de spiritualité horizontale. Nous sommes une poussière dans l’univers mais la vertu pourrait dépasser la mort par une ébauche civilisationnelle plus fraternelle.
Pour terminer avec ce sociologue LAGRANGE n’ayant pas peur des étiquettes, entendons sa proposition d’en finir avec les HLM et ghettos qui se dégradent par paresse (non éducation) des locataires (qui comme à Droixhe (Liège) jettent leurs poubelles non triées par les fenêtres) par une alternative à celle sécuritaire du Président SARKOSY : non pas encore plus d’autorité dans les quartiers immigrés mais un encouragement à la scolarisation et à l’autonomie. Pour y arriver, il faudrait alors une protection sévère de la future autonomie des femmes issues de l’immigration, une protection de leur dignité, de leur liberté.

Indignons-nous mes frères humains contre toutes les barbaries.
Jean-Marie LANGE, 15.03.2012

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