mardi 19 janvier 2010

Groupe d'Autoformation Psychosociale – GAP
Secrétariat – Marie-Claire LANGE-DENGIS,
Cour St Antoine, 3, BE 4000 Liège
Mcl.lange@skynet.be, tel : 0495/400656


Liège, le 17.01.2010


Compte-rendu de la réunion de travail du 16.01.2010 – Projet Burundi 2010

Présents : Birgit, Régine, Marie-Claire, Bernard, Jean-Marie.
Excusés : Sylvianne, Patrick.

1. Lecture du PV de la réunion du 31.10.09 et informations complémentaires

A) A propos des fours solaires :

Des résultats au niveau de la maternité,
Résistances d'utilisation au niveau des écoles car il faut se déplacer pour organiser l'activité et les enseignants ont des difficultés pour demander aux enfants d'apporter des vivres en raison de la situation des parents des enfants,
Pas de résultat au niveau de la colline en raison de la résistance au déplacement mais aussi des problèmes d'ensoleillement trop court : le four n'a pas convaincu et ne semble pas convainquant.

B) A propos de la formation :

Elle est bien donnée gratuitement aux futurs formateurs par l'Etat mais par contre, ils ne reçoivent pas de salaire alors que pendant cette période ils n'ont pas la possibilité de travailler aux champs,
Elle est organisée à Makamba et se donne régulièrement sans attendre qu'il y ait un groupe suffisamment important de candidats et elle donne droit à une attestation.

C) A propos du moulin à grains :

C'est la première demande exprimée par l'organisation,
Il faut aller le chercher en Tanzanie,
Il génère des idées complémentaires comme moudre des graines entrant dans la composition des bouillies pour les bébés, mettre la farine obtenue en sachet et les vendre au marché.

2. Réactions des intervenants

A) A propos des fours solaires :

Birgit nous explique qu'à Gani-Dah (Mali), le four a été installé à l'école (terrain neutre) et que c'est là que chaque jour, cinq femmes préparent le repas de midi pour les élèves. Elles en ont donc toutes appris l'utilisation et les bienfaits et c'est maintenant qu'elles en demandent chacune pour leur famille. Une heure d'ensoleillement, c'est suffisant mais c'est bien de le sortir dès le matin et d'y mettre déjà de l'eau à chauffer. Il existe e plus petits modèles mais ils ne sont pas utilisables car leur temps d'utilisation est encore plus long.
Nous nous heurtons à différents problèmes : la durée du séjour des intervenants pour un écolage efficace, les mentalités et la résistance bien normale au changement,….
Le fait que celui de la maternité n'est pas utilisé par les écoles malgré l'existence d'une convention en est une illustration supplémentaire.
Le four de KAYOBA ne doit pas rester inutilisé ni risquer de se dégrader et logiquement, il faudrait donc le récupérer pour l'installer là où il y a une demande, c'est-à-dire soit pour Béatrice (maternité ou cours nutritionnels) ou pour les écoles.

B) A propos des formations :

L'idéal serait d'y envoyer 2 personnes volontaires et choisies parmi et par les membres de l'association TUGWIZIMBUTO qui, à leur tour, pourraient répercuter leur savoir à tous les membres de l'association. Il faut bien sûr qu'elles aient un minimum de bagages de départ comme savoir lire et écrire par exemple. En envoyant deux personnes, eles pourraient se relayer au niveau de la formation.
Si ces volontaires ne reçoivent pas de salaires pendant leur propre formation, ni lorsqu'ils travaillent comme formateurs, il semble nécessaire de les rétribuer. Le salaire moyen d'un enseignant au Burundi est de +/- 6O euros/mois.

C) A propos du micro-crédit :

Birgit rappelle que le micro-crédit ne peut servir qu'à aider à organiser , étendre ou apporter un plus à quelque chose qui existe déjà.
Il existe au Burundi une fondation STAMM qui s'occupe d'écoles, d'orphelinats, d'agriculture mais aussi de micro-crédits; elle a de bons contacts avec eux et s'occupe de maintenir ce contact pour un futur éventuel.

D) A propos des leçons à tirer de ce qui a été fait :

Il y a une maturation qui doit se faire au niveau des interventions : nous avons apporté nos idées avec nos visions, notamment au niveau de l'écologie (problème de l'utilisation des ressources forestières par exemple) et nous nous sommes heurtés à la résistance au changement.
Il faut partir de la demande des gens mais ils doivent aussi comprendre que ce que nous apportons n'est pas simplement un cadeau, que nous nous engageons en fait l'un et l'autre dans un processus de réciprocité donnant/donnant; il faut donc en revenir à la philosophie du projet, autonomisation et responsabilisation.
Il est important que notre interlocuteur ne soit pas une seule personne mais un groupe représentant la collectivité. L'association jardin semble bien structurée, bien organisée et fonctionne bien. Elle doit donc devenir notre interlocuteur essentiel.
Pour que tout soit clair, il faut dorénavant fonctionner systématiquement avec des conventions où chaque partie sait à quoi elle s'engage.

3. Décisions

A) Priorité :

En fonction des leçons que nous avons tirées, la PRIORITE actuelle est la formation : il faut donner à chacun la possibilité de se prendre en charge, de se responsabiliser et d'acquérir les compétences minimales requises. Si ce préalable n'est pas acquis, nous irons à nouveau droit à l'échec.
Le GAP donnera donc à l'association les moyens d'envoyer 2 personnes en formation et de permettre à ces 2 personnes de dispenser à chaque membre ce qu'elles auront appris. Il est essentiel par exemple que chacun puisse estimer les coûts, faire un budget, tenir les comptes et les formations sont aussi dispensées dans ce sens-là.

Estimation du coût :
- 3 mois de formation pour 2 personnes = 3O € X 3 X 2 = 18O €
NB : Nous avons estimé que puisque cela représentait également un acquis pour le futur formateur, nous ne devions pas lui donner l'entièreté d'un salaire.
Cette somme ne sera dûe que si la formation est bien suivie régulièrement et débouche sur l'attestation délivrée.
- 3 mois de formation dispensée par ces 2 formateurs aux membres de l'association =
6O € X 3 X 2 = 36O €
- TOTAL : 54O €

B) Moulin à grains :
Puisque la demande vient de Kayoba, ce serait bien que l'association jardin fasse un petit mot pour le GAP, ce qui pourrait déjà constituer le premier pas vers la responsabilisation.
Le GAP, sur une base estimée de 1.OOO €, avancerait l'argent pour l'achat du moulin et en ferait don à l'association moyennant une convention d'utilisation qui prévoirait que :
- l'association est responsable de l'utilisation du moulin, de sa gestion et s'engage à s'en acquitter en bon père de famille,
- chaque utilisateur du moulin paie pour l'utiliser, qu'il soit membre de l'association ou vienne de l'extérieur,
- l'argent récolté est réparti en 3 parts (pourcentage à définir) :
. une part sur un compte de gestion journalière en vue de l'achat du carburant, du paiement des entretiens ou des petites réparations nécessaires et des frais de fonctionnement généraux,
. une part sur un compte de fond social de solidarité correspondant à ce que l'association a déjà mis au point et qui octroie aux membres une prime destinée à les aider en cas de décès, de naissance ou autre coup dur à définir
. une part sur un compte non géré par l'association qui constituerait un remboursement symbolique du prix d'achat avancé par le GAP mais qui serait en fait un fond d'amortissement bloqué qui pourrait avoir diverses utilisations : remplacement du moulin plus tard, achat d'un autre moulin ou d'un autre outil jugé utile par l'association, garantie pour l'obtention d'un micro-crédit plus tard …

C) Micro-crédit :
Il est trop tôt pour envisager quoi que ce soit au niveau de projets financiers par micro-crédit maintenant. Il n'y a pas encore de maturité ni de responsabilisation suffisante et donc on laisse dormir.

D) Cultures en terrasses :
· Il semble que l'idée fasse tout doucement son chemin (recherche de terrains notamment) mais il est trop tôt pour en juger. On laisse donc murir et on attend l'évolution pour faire le point à partir de faits .On laisse donc l'association gérer cet aspect pour le moment.
· Zébédé n'a pas répondu à JM sur ce sujet et il n'y a pas de groupe de 5 femmes constitué. Le projet de 2 vachettes vient peut-être un peu tôt également.

E) Les fours :
· Birgit signale qu'elle peut à présent en obtenir chez Egsolar à 1OO € en échange du fait qu'elle a aidé l'entreprise à se faire connaître. Elle doit en commander pour Gani-Dah et propose d'en commander 3 de plus qu'elle offrirait à Makamba. Chaque four pèse 15 kgs et est bien conditionné pour pouvoir voyager en bagage accompagné.
· Si le projet moulin à grains démarre pour l'association, le four de Kayoba descendrait à Makamba et nous disposerions ainsi de 4 fours :
- un pour la maternité de Béatrice,
- un pour ses cours d'équilibre nutritionnel (qui ne sont pas dispensés au même endroit)
- un pour l'école de Makamba I
- un pour l'école de Makamba II.


4. En pratique

Bernard et Régine partiront le 13 ou le 2O/O8 (pas encore décidé) pour 4 semaines afin de s'occuper de leurs projets personnels. Ils sont prêts à consacrer 8 à 1O jours de leur temps (à moduler) pour accueillir et breafer les autres intervenants;
Jean-Marie et Marie-Claire sont indisponibles en raison de l'état de santé du papa de celle-ci.
Birgit est indisponible en 2O1O en raison de son projet malien mais sera à nouveau disponible dès le début de 2O11. Si les intervenants en partance peuvent se charger de l'acheminement des fours (sauf Bernard et Régine), elle les monterait à ce moment-là. Elle s'occuperait également des lettres à préparer par les rotariens allemands pour Donatien au cas où les fours seraient considérés comme du matériel entrant même en bagage accompagné et devraient être dédouanés. Ceci nécessite qu'elle connaisse au plus tôt les dates de départ éventuelles.
On demande à Sylvianne si elle est toujours partante et à quelle date, auquel cas on lui demande de transporter un four (15 kgs sur les +/- 44 autorisés). Etant donné sa formation, on lui demande aussi de penser à des modèles de convention.
On demande à Patrick s'il est toujours partant et à quelle date éventuelle auquel cas on lui demande également de transporter un four. Il s'occuperait de la partie financière puisqu'il est le trésorier du GAP et pourrait également ouvrir le compte d'amortissement.
Ceci constitue un document et une proposition de travail qui se veut le reflet de notre réunion et qui doit être soumis à l'approbation des 2 intervenants excusés pour ce qui les concerne.



M.Cl. Lange-Dengis,
secrétaire du GAP

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