lundi 30 novembre 2009

J'AI RÊVE DE LA MORT !

"L'homme est son propre maître et il n'ya pas d'être plus élevé, ni de puissance qui siège, au-dessus de lui, en juge de sa destinée. Le BOUDDHA enseignait, encourageait et stimulait chacun à se développe et à travailler à son émancipation, car l'homme a le pouvoir, par son effort personnel et par son intelligence, de se libérer de toute servitude."(Walpola Rahula)[1]


La mort n'est rien dit le poète, mais la souffrance si !

Jacques BREL en effet, nous dit, comme Epicure [2], que, lorsque nous somme morts nous ne sentons plus rien mais les survivants souffrent de notre disparition. De même, certaines personnes souffrent le martyr de douleurs physiques liées à des maux inguérissables que la mansuétude des humains supprime avec l'euthanasie, d'où la nécessité dans cette situation de bien choisir sa clinique pour ne pas tomber chez des chrétiens obscurantistes qui prolongent la souffrance en acharnement thérapeutique, ce n'est pas la leur mais celle de leur valeur qu'ils veulent imposer aux autres malgré nos lois.

Par contre, il existe un type de souffrance dit de représentation et celle-là, nous pouvons l'adoucir par la pratique de la méditation. Non pas la nier au contraire la reconnaître pour la relativiser : des peines de cœur, l'abandon, la jalousie, l'envie, l'orgueil déçu, etc.

Sacrifier notre joie de vie et traîner la seule existence que nous ayons sur la promesse d'une sotériologie est infiniment dommageable pour nos frères de l'humanité tombés sous le pouvoir mental de sectes ayant réussi que l'on appelle religions. Il n'est pas vrai que la foi déplace les montagnes, ce sont les montagnes qui écrasent les hommes qui ont la foi.

A l'heure de notre mort, le cerveau secrète dans l'organisme des substances chimiques opiacées endogènes : les endorphines mais aussi les endopsychosines et encéphalines, d'où les témoignages apaisés des NDE (expérience de mort clinique puis de réanimation : le couloir et la lumière).[3]

Qu'est-ce que la conscience ?

Au IV° siècle av. JC, PLATON définit la conscience de soi comme étant la raison contrôlant – autant que faire se peut – le désir, ce que l'on appelle aussi le self-control. L'individualisme n'était pas à cette époque ce qu'il est aujourd'hui, un super ego bouffi de désirs [4]. Pour le philosophe, la raison était d'abord la capacité de l'homme à appréhender l'ordre du cosmos. Si l'on observe la vie à la lumière de l'infini du cosmos, pensaient les Grecs, on s'ordonne par acceptation et amour de l'ordre infini, non en fonction de nos pulsions animales déterminées par nos pulsions sexuelles.

Cette observation de l'ordre extérieur des choses de l'univers va être dévitalisée par la chrétienté et remplacée par une transcendance dans les cieux, soit la couche de l'atmosphère sur une terre plate (St Augustin au IV°s ).

Au XVII° siècle, avec René DESCARTES, nous sommes enfin dans la raison mais aussi dans une époque de construction mécanique de l'univers (le bel ordonnancement des planètes) et le sujet est instrumentalisé en tranches (" je pense donc je suis, je suis…"). La conscience individuelle est en relation avec l'être complexe comme avec un outil; aujourd'hui au temps du cognitivisme, on penserait plutôt le contraire. Du temps de DESCARTES, notre existence corporelle, émotionnelle et inconsciente (le désir) est ravalée à une mécanique à utiliser et à produire, soit le prélude des "Temps Modernes" avec Charlie Chaplin. Nous sommes alors à l'ère de l'illusion de la domination totale de la raison par la réflexion sans tenir compte de la complexité de nos sentiments, de nos valeurs, manières culturelles de penser et donc de libre-examen et d'introspection.

Notre civilisation actuelle est le fruit de ce conflit dialectique issu d'une culture commune de la relation à soi oscillant entre deux pôles : la maîtrise de la nature et de soi ou l'introspection du Soi. Nous référer à nous-mêmes comme centre du monde (et à Dieu occasionnellement) OU "observer l'observateur observant"(MORIN), soit la prise en compte du contre-transfert : pourquoi ai-je cette émotion ? Ou cette colère?

A partir du self-control il y a donc trois manières de concevoir le Soi en se servant du concept de liberté, valeur morale et politique de l'Occident (avec l'égalité et la fraternité si possible) : est-ce que nous contrôlons le monde ? (fantasme de la maîtrise de la nature); est-ce que les hommes ont le monopole de la spiritualité ? (les curés hommes, les lamas hommes et même certaines obédiences franc-maçonnes exclusivement masculines (fantasme de l'apartheid par le sexisme; OU BIEN est-ce que nous cherchons à comprendre qui l'on est, à nous perfectionner pour être en fait plus réellement soi-même, vers l'authenticité de l'être avec l'atout de la science en action permanente, toujours adogmatique et donc fluctuante et la philea, l'amour du genre humain (quels que soient son ethnie ou son sexe).

Qu'est-ce que le sommeil et le rêve ?

Le sommeil est un phénomène actif, un état de conscience différent de l'état éveillé mais avec sa propre activité non motrice du corps même si les muscles restent tendus, en alerte. Avec l'électroencéphalogramme (EEG), on a étudié l'activité électrique du cerveau du dormeur et découvert le sommeil REM (Rapid Eye Movement) ou sommeil paradoxal. Notons qu'aujourd'hui, nous sommes à l'ère du neurocognitivisme[5] avec l'imagerie médicale en couleur mais je n'ai pas assez digéré cette technologie pour oser en parler dans cette vulgarisation.

Avec l'EEG, on a découvert que les corps humain et animal ont plusieurs rythmes internes différents et autonomes : hormonal, circadien (jour et nuit), de contrôle de la température, de l'urine, etc.

Lorsque nous sommes éveillés, notre cerveau fonctionne en onde alpha de haute amplitude de dix à quatorze HERTZ/seconde (1 HERTZ = 1 cycle par seconde) : c'est la phase 1. Après l'endormissement (phase 2), la fréquence décroît en onde delta (sommeil profond, jusqu'à 2 HERTZ), pendant une cinquantaine de minutes; la personne peut bouger et les muscles restent actifs. Ensuite les cycles s'inversent à reculons de la phase 4 à la phase 3, le sommeil REM (on voit les yeux bouger sous les paupières du dormeur) qui comporte les rêves.

Globalement vers le début du sommeil (les deux ou trois premières heures) ce sont plutôt les cycles de sommeil profond qui dominent et vers l'aube ce sont plutôt les phases de sommeil paradoxal qui dominent. Si on réveille un sujet en sommeil REM, il peut à 80% raconter son rêve, en phase 4 de sommeil profond 50% seulement : en phase 4 les rêves sont plutôt des pensées, en phase 2 des images précises comme un film et en phase 2 d'endormissement des images brèves (flashes) appelées rêves hypnagogiques. Les prématurés ont un sommeil paradoxal de 80% alors que chez les nouveau-nés, il n'est que de 50 à 60% (en dormant de 15 à 20h/jour); le sommeil paradoxal est nécessaire pendant la croissance physique et psychique. Au-delà de 65 ans, on dort et on rêve moins.

La phase de rêve est une activité cognitive importante : on peut s'engager dans des jeux imaginaires, essayer de nouveaux scénarii, innover et apprendre par remodelage et association, une sorte de répétition vers de nouvelles possibilités. De tous temps, bien avant la psychanalyse, l'interprétation des rêves a été pratiquée, par les chamans notamment.

Lao-Tseu rêve qu'il est un papillon et se réveille ! Mais est-il bien Lao-Tseu ou bien le papillon qui rêve qu'il est Lao-Tseu ?

Le sommeil de la mort [6]

Dans le Bardo-Thödol ou livre tibétain des morts, le sommeil est en soi une répétition en vue du processus de la mort. La méditation et l'orgasme sont deux autres portes. Les expériences du sommeil ou de la mort résultent de la dissolution des agrégats des sens et des pensées. Dans le troisième véhicule du bouddhisme, dit du diamant, le Dalaï-lama XIV° nous dit en substance que les changements dans les énergies vitales peuvent se produire de trois manières :
- 1. Le processus physiologique naturel et non intentionnel de la mort dû à la dissolution des éléments comme la terre (solidité), l'eau (fluidité), le feu (chaleur) et l'air (mobilité); bref, tout se décompose et se disperse.
- 2.Un changement quasi-analogue peut survenir par la médiation (un EMC – Etat Modifié de Conscience) utilisant le pouvoir de la concentration et de l'imagination au niveau des énergies vitales ( de la conscience grossière à la conscience subtile).
- 3. Le tantrisme d'un rapport sexuel, non pas par le fait d'un simple orgasme mais par le contrôle du mouvement du fluide régénérateur lors de l'échange, aussi bien chez l'homme que chez la femme. N'étant pas un expert de cette pratique de virtuose où l'énergie Kundalini doit traverser les six chakras, je cite donc ici le Dalaï-lama :
"Les pratiquants tantristes doivent maîtriser le contrôle des flux des fluides régénérateurs.(…) Qu'est-ce exactement que cet élément blanc qui remonte jusqu'au sommet du crâne ?(…) C'est une substance très subtile qui remonte vers le sommet du crâne et qui n'est pas du tout le fluide grossier du sperme ou de la semence.(…)Le canal doit être bien dégagé dans tous les centres avant que l'élément blanc puisse passer. Pour les femmes, les six centres sont les mêmes que pour les hommes. Il est dit que l'élément rouge prédomine chez les femmes, mais l'élément blanc est aussi là."[7]


Le Bouddha était un sage et c'est désolant qu'à chaque fois qu'un homme propose un système de croissance et d'autonomie, les religions en fassent un système de dépendance et d'espérance pour un au-delà hypothétique. Le Dalaï-lama est le chef d'une religion sans Dieu [8]mais qui ségrégationne les femmes (pas de lama femme) et qui propage la métempsycose ou réincarnations multiples. "La religion est une névrose obsessionnelle de l'humanité", nous dit FREUD.

Pour ne pas à nouveau nous laisser instrumentaliser par le cerveau, notons ici qu'une découverte incontestable de FREUD reste l'inconscient (même si on prend des distances avec sa méthode, la psychanalyse) : nous pensons savoir qui nous sommes et pourquoi nous faisons telle ou telle chose mais on devrait plutôt dire "ça pense en nous".

Contrairement au vœu pieux de Jean-Jacques ROUSSEAU, l'homme n'est pas bon de nature avec la colère, le désir de viol, la haine et la rage meurtrière; regardons par exemple le fantasme de toute-puissance du petit enfant. Toutefois, il y a quelque chose de bon en l'homme mais la sagesse ne peut s'apprendre qu'en observant très attentivement le ça et en bannissant nos rationalisations ratiocinantes ou nos systèmes réassureurs vis-à-vis de l'angoisse existentielle de la mort, autrement dit les fluides subtils s'évaporent comme le reste.

Chez les bouddhistes lamaïstes, l'inconscient, différent de celui de FREUD, est l'ABHIDHARMA et dans cet inconscient, il y aurait – comme pour Carl Gustav JUNG – une conscience fondamentale (l'ALAYA-VIJNÂNA), une sorte d'entrepôt de la conscience, d'observateur caché et neutre, substrat où l'on peut semer des graines positives et négatives. Notons toutefois que pour nous, l'inconscient est inaccessible sauf par bribes masquées (le lapsus et le mot d'esprit) alors que l'ALAYA-VIJNÂNA peut être manifeste à la conscience dans l'Etat Modifié de Conscience de la méditation. Autrement dit, le Soi profond omniprésent, assise de l'identité de la personne (en-deçà des masques de nos personnalités [9] ) peut être appréhendé par la conscience de veille alors que l'inconscient freudien ne peut se montrer que par l'analyse des interprétations et auparavant par l'hypnose.

FREUD étudie le sujet de sa naissance à sa mort mais celui-ci n'est pas né sur une page blanche mais dans une famille qui lui a transmis un inconscient familial; la psychogénéalogie d'aujourd'hui étudie la part de ces fantômes dans nos troubles. De plus, le "je" est évolutif : on peut parler du "je" dans la jeunesse, du "je" en tant qu'adulte et "je" comme vieux avec l'interdépendance des expériences certes, mais aussi avec la résilience et les recadrage de nos existences (CYRULNIK).

Nous sommes à la fois des agrégats grossiers physiques et mentaux avec une conscience différente de l'animal et un esprit subtil ayant conscience de l'énergie vitale horizontale, autrement dit une immanence et non une transcendance imaginaire depuis deux mille ans (pour ce qui concerne notre culture). Lorsque nous avons une courte conscientisation de cette énergie esprit (hors du vécu habituel), on n'a pas pour autant conscience du Soi. En effet, lorsque l'on évoque le Soi, on le fait à l'aide de nos perceptions et conceptions mentales, ce qui reste donc une représentation et non le Soi.

Lorsque l'on arrive dans une méditation profonde, on ne pense à rien du tout et surtout pas en catégories conceptuelles et en termes intellectuels d'existence ou de non-existence : on est, c'est tout ! Ce sera souvent après que l'on conscientisera que l'on a fait une expérience de la subtile énergie vitale immanente mais non conceptualisable. Comment parler du goût d'un fruit exotique à quelqu'un qui ne l'a pas lui-même goûté ?

Il n'est donc pas question ici de Dieu ou d'autres perspectives transcendantales verticales : on peut tout nommer et cela ne suffit pas pour que les choses existent. Il en va de même des croyances et des rêves qui ne sont pas réels par le simple fait d'avoir été pensés. N'oublions pas que les mots ne sont que des conventions pour permettre l'échange par le langage.

"Le nirvana est. La seule chose que vous puissiez faire est de le voir, de le comprendre. Il y a un sentier qui y conduit. Mais le nirvana n'est pas le résultat du sentier. Vous pouvez gravir la montagne en suivant un sentier, mais on ne peut pas dire que la montagne est un résultat, un effet du sentier. Vous pouvez voir une lumière, mais celle-ci n'est pas le résultat de votre vision.".[10]

Rappelons que le message du philosophe Bouddha repose sur quatre nobles vérités :
1. La souffrance est partout dans le monde et dans l'existence.
2. Lorsque nous souffrons, nous en voulons à une causalité externe, une substance mystique et mythique qui contrôlerait notre vie et donc on en veut à ce pseudo-créateur pour la cruauté de sa création (la perte injuste d'enfants par exemple).
3. Lorsqu'on arrive à abandonner l'idée de cette source causale de la souffrance, on peut alors lâcher-prise et cesser de se tracasser pour ce que l'on ne peut changer (la mort inéluctable par exemple).
4. La quatrième noble vérité après la cessation du jeu mental est de rechercher la sagesse dans le non-agir (ne pas répondre à ma colère en la situant comme la faute de l'autre), la joie et la sérénité avec la pleine conscience de l'instant vécu.

Nous avons trois poisons à vaincre : l'ignorance (il ne suffit pas de beaucoup étudier mais surtout de comprendre avec le cœur), la colère (la haine, la répulsion, l'envie, le désir, des états qui peuvent être mis à distance lorsqu'on ne cherche plus des causes externes mais que l'on s'interroge sur nos émotions et perturbations internes), l'attachement (les biens et l'amour), ce qui est peut-être le plus difficile car ce qui est possible en esprit n'est pas toujours applicable par notre entité corps-cœur-esprit.

Si nous voulons influencer nos rêves et notre vie éphémère non encore vécue, essayons alors de trouver notre axe du monde, notre centre, celui d'une orientation positive (acceptant l'impermanence et la vacuité de tout) tournée vers la compassion des bodhisattvas en allant nous coucher sans savoir si nous ne nous réveillerons pas dans la claire lumière de la mort, dans l'extinction du système cause-effet de la souffrance. Vœu pieux bien sûr car même notre mort suscitera de la souffrance; en effet, on devient ce que l'on est en proche intimité avec d'autres êtres et ces liens seront rompus à la mort car nous serons seuls dans notre cercueil ou dans la poussière d'un crématorium.

Les épicuriens et les stoïciens ne disaient pas autre chose : il n'y a pas de soi permanent et immortel, vivons donc au mieux l'ici et maintenant car l'âme (la psyché) ne peut survivre à son véhicule le corps. Mais si nous tentons de nous perfectionner et de vivre notre éthique, le souvenir de notre absence de trouble germera peut-être dans d'autres consciences ? Nous n'avons pas de nature en soi, nous existons provisoirement parce que l'autre nous voit et nous nomme.

L'herméneutique ou interprétation ne signifie pas lire un texte avec des commentaires sur ce qui est écrit entre les lignes mais plutôt le fait de dire autre chose et de le faire mieux dans la fraternité humaine. C'est le mouvement même de la pensée adogmatique avec l'ébranlement des certitudes. C'est un détour par des sentiers plus longs et qui invitent à ne pas tirer trop rapidement des conclusions ou des opinions définitives. C'est l'ouverture aux bifurcations et oscillations dialectiques : si l'impatience conduit à l'idolâtrie, la patience de penser une chose et son contraire ou ce qui est haut et ce qui est en bas conduit à l'entraînement pratique du libre-examen. L'homme n'est pas mais en altérant sa persona, il devient sans cesse lui-même.

Notre conclusion provisoire est donc que la mort est sur un autre plan, que rêver est une ressource à peine explorée mais que dormir n'est pas notre tâche. Celle-ci est de vivre non endormi ou alors de se réveiller de ce sommeil intérieur sur le coussin moelleux de nos certitudes. L'effort est de retrouver la volonté de chercher la lumière et de voir au-delà des évènements routiniers du quotidien : écouter bruire les feuilles des arbres sous le vent, écouter le chant du ruisseau sur son lit de cailloux, sentir et goûter l'arôme et la subtilité d'un grand Margaux, admirer une huile sur toile ou une œuvre de Purcell, ce n'est pas retourner à l'animisme mais au contraire s'ouvrir à la beauté et à la force immense du cosmos et à la sagesse de notre créativité dans l'art de vivre. Donc rêver un ciel avec terre, un yang (feu) avec yin (eau), le positif avec le négatif et s'exercer au WOU-WEI, le non-agir.

Jean-Marie Lange,
22.11.2009.

[1] WALPOLA RAHULA, L'enseignement du Bouddha d'après les textes les plus anciens, Paris, Points, 1978, p.17.

[2] EPICURE, Lettres, maximes, sentences, Paris, Livre de Poche, 1994 : "Accoutume-toi à penser que la mort, avec nous, n'a aucun rapport; car tout bien et tout mal réside dans la sensation : or, la mort est privation de sensation. Si bien qu'il est sot celui qui dit craindre la mort non pas parce qu'elle l'affligera lorsqu'elle sera là, mais parce qu'elle l'afflige à l'idée qu'elle sera là. Car la mort qui, lorsqu'elle est là, ne nous cause pas d'embarras, provoque une affliction vide lorsqu'on l'attend."(p.193).

[3] Source : VARELA F.J., Dormir, rêver, mourir. Explorer la conscience avec le Dalaï-lama, Paris, Nil, 1997.

[4] EPICTETE, De la liberté, Paris, Folio, 1991 : "Tu apprendras par l'expérience que toutes ces choses que l'on admire et pour lesquelles on s'empresse ne servent à rien à ceux qui les ont obtenues. Ceux au contraire, qui ne les ont pas encore obtenues s'imaginent que les avoir leur procureront tous les biens. Puis, quand on les a, aussi lourde est la chaleur, aussi grande l'agitation, le dégoût, le désir de ce qu'on n'a pas. Car ce n'est pas par la satisfaction des désirs que s'acquiert la liberté, mais par la destruction du désir."(p.90)

[5] VARELA F.J., Autonomie et connaissance, Essai sur le vivant, Paris, Seuil, 1989.
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[6] ANONYME, DHAMMAPADA, Les dits du Bouddha, Paris, Albin Michel, 1993.
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[7] VARELA F.J. (dir) Dormi, rêver, mourir, ibid, commentaires du Dalaï-lama, p.225.

[8] DAWKINS Richard, Pour en finir avec Dieu, Paris, Tempus, 2009 : "Qu'en est-il du comportement religieux ? Pourquoi est-ce que les êtres humains jeûnent, se mettent à genoux, font des génuflexions, se flagellent, hochent la tête devant un mur comme des maniaques, font des croisades, ou s'adonnent à d'autres pratiques coûteuses qui peuvent consumer leur vie et, dans des cas extrêmes, y mettre fin ? (p.212)

[9] CIORAN, Précis de décomposition, Paris Gallimard, 2000 : " La croix penche : de symbole, elle redevient matière…et rentre dans l'ordre de la décomposition où périssent sans exception les choses indignes ou honorables. Je rêve d'un univers exempt d'intoxications célestes, d'un univers sans croix ni foi. Tu ne sars jamais que ce que tu n'es pas, et la tristesse d'être ce que tu es."(p 191-193).

[10] WALPHOLA RAHULA, ibid., p.63.

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